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00:00Quelle est l'urgence aujourd'hui ?
00:02L'urgence c'est déjà des moyens suffisants pour accompagner les personnes à la précarité.
00:07Il n'y a rien qu'à voir dans nos rues.
00:09Quand on circule dans nos rues, on voit de plus en plus de personnes à la rue.
00:12Le problème des migrants, alors malheureusement la société va dans un autre sens,
00:16mais ces personnes ont besoin d'être accompagnées et on continue à dire qu'il y a besoin de les accompagner.
00:19Les personnes en situation de handicap ont besoin d'être aussi accompagnées avec des structures suffisantes
00:25ou des moyens suffisants pour aller vers l'inclusion ou l'autodétermination.
00:32Ça devient l'élément à la mode actuellement de parler d'inclusion et d'autodétermination des personnes en situation de handicap,
00:37mais on ne donne pas les moyens suffisants.
00:39Un exemple, dans les écoles, aujourd'hui il y a aussi un mouvement pour l'AESH,
00:44dans les écoles pour les personnes qui accompagnent les personnes en situation de handicap,
00:48il y a de réels manques là-dedans.
00:51C'est pareil, nous dans le secteur médico-social, pour accompagner les personnes correctement,
00:56il faut qu'on puisse avoir les moyens suffisants, les établissements de structures, le personnel qualifié aussi.
01:02On ne trouve plus de personnes, il y a un manque de salariés dans notre secteur.
01:06Pourquoi ? Parce que les personnes ne sont plus attirées.
01:09Notre secteur ne nous attire plus, alors qu'il y a quelques années en arrière,
01:13il y avait du monde qui souhaitait venir postuler pour travailler dans nos secteurs,
01:17pour accompagner dans le médico-social.
01:20Une parenthèse aussi par rapport au social, qui ne devient plus la priorité des gouvernements en place, malheureusement.
01:27Le message que vous essayez de faire passer aujourd'hui, c'est que s'il y a une crise du côté des accompagnements,
01:32une fragilisation des déjà fragilisés, au niveau des accompagnés, il y aura un écho ?
01:37Ça va ensemble, de toute façon pour accompagner correctement les personnes, il faut que les professionnels soient bien,
01:42il faut qu'eux-mêmes ne soient pas dans une précarité, qu'ils ne soient pas en difficulté sociale aussi.
01:48Ça arrive, il y a des professionnels qui n'ont pas de quoi se loger, parce qu'ils n'auront pas un salaire suffisant.
01:53Il y a des professionnels qui vont arriver au travail en étant pas bien.
01:57Et quand on n'est pas bien en arrivant au travail parce qu'il y a des soucis à côté, on accompagne moins bien les personnes.
02:02Puis il faut des personnes qualifiées, il faut une convention collective de qualité.
02:07On parlait tout à l'heure des congés trimestriels.
02:09On travaille auprès de l'humain et c'est nécessaire par moments de pouvoir couper,
02:13pour pouvoir être plus apte quand on accompagne les personnes, quand on est présent, d'être vraiment à l'écoute des personnes.
02:18On ne travaille pas avec des concerts, on peut tomber d'un côté ou de l'autre.
02:21Ou quand on se retrouve dans des établissements où à la place de 10 personnes qui sont accompagnées,
02:26c'est 15 personnes qui vont être accompagnées.
02:28Ça a un impact sur les personnes qu'on accompagne, qui sont obligées de vivre 24 heures sur 24 sur des groupes surchargés.
02:33Nous, professionnels, on vient, on travaille et on repart.
02:36On a quand même un sas de ces personnes-là, qui vivent dans certains foyers,
02:40sont en permanence sur des unités où il y a énormément de bruit.
02:44Des éléments que nous, on ne pourrait pas supporter au quotidien.
02:47Et nous, on demande donc qu'il y ait des lieux de vie adaptés à l'accompagnement des personnes, à l'handicap qu'ils subissent.
02:52Et des lieux de vie avec assez de professionnels pour les accompagner du mieux possible.
02:57Parce que oui, ça a un impact.
03:00La pénurie de professionnels au niveau de notre secteur, le manque de moyens au niveau de notre secteur,
03:05a un impact sur la qualité d'accompagnement apportée auprès des personnes les plus fragiles.