Deux trams sont entrés en collision à la gare de Strasbourg ce samedi 11 janvier à la suite d'une erreur d'aiguillage, a appris BFMTV auprès d'une source policière. Une cinquantaine de personnes sont blessées et "en urgence relative", selon les pompiers, dont 15 ont été évacuées à l'hôpital. Une centaine de personnes est impliquée dans l'accident.
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00:00Sous la verrière, avec la présidente de l'Eurométropole et le président de la CTS, plusieurs élus.
00:04Donc à ce stade, ce qu'on sait, c'est qu'il y a eu une collision brutale entre deux trams, à quai, c'est-à-dire vraiment sous la gare.
00:15Il y a évidemment un certain nombre de personnes qui étaient présentes dans les rames.
00:20Il n'y a pas de mort, pas de personnes en urgence absolue d'après les informations dont je dispose à ce stade.
00:27Mais évidemment, et c'était la raison de ma présence, il y a des personnes blessées, certaines qui sont effectivement en état de choc,
00:38puisque le choc a été relativement violent. Et donc évidemment, on leur exprime tout notre soutien, ainsi qu'aux forces de secours qui se sont mobilisées.
00:49Très vite, on a 150 pompiers qui sont mobilisés et sur place, ainsi que la protection civile.
00:58Est-ce que vous savez un peu ce qui s'est passé ? On nous a parlé au premier temps d'un choc frontal. Là, on nous parle de trams qui reculent. Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:05C'est effectivement un choc frontal suite à une marche arrière d'un tram dont je ne connais pas aujourd'hui les questions.
01:12Donc il faudra être très prudent dans le cadre et attendre les résultats de l'enquête, puisqu'aujourd'hui, on ne sait pas ce qui a provoqué ce mouvement arrière du tram.
01:21Une hypothèse d'une erreur d'étouillage, du coup, elle est abandonnée ?
01:25Aujourd'hui, tout ce que vous avez pu entendre jusque-là n'est absolument pas confirmé. Il faut être extrêmement prudent.
01:31Et c'est véritablement l'enquête qui nous permettra de connaître les causes de cet accident.
01:36Le choc a été extrêmement violent. Quelles sont encore les causes ?
01:41Le choc a été brutal. Je me réjouis qu'il n'y ait évidemment pas de décès. Et à ce stade, aucune urgence absolue.
01:53Sur le trafic, il est bloqué actuellement. Est-ce qu'on a des infos sur une éventuelle... Je sais que c'est un peu tôt comme question, mais une éventuelle recrute du trafic ?
02:01Les lignes de bus se sont mises en place à court terme pour que les voyageurs sur l'ensemble du territoire métropolitain puissent circuler.
02:12Et nous pourrons vous confirmer plus tard quand les lignes de tram vont de nouveau circuler. Mais pour l'instant, la CTS met en place les lignes de bus.
02:20Est-ce qu'il s'agit du plus gros accident de tram à Strasbourg ?
02:24Le plus gros, je ne sais pas. Le dernier gros, c'était il y a 20 ans à peu près. Pareil aussi dans le tunnel, mais dans d'autres conditions.
02:32Donc là, évidemment, on est sous le choc. Et le personnel aussi du CTS est sous le choc. Et ils sont venus, même ceux qui ne sont pas d'astreinte, sont venus pour donner un coup de main,
02:41voir ce qui s'est passé et éviter que ce problème revienne un jour. Donc là aussi, même les organismes de certification vont aussi se pencher dans les prochaines semaines
02:54sur ce problème-là. Qu'est-ce qui a pu se passer que ce tram, qui a été bloqué dans la trémie, d'un coup se met à reculer ? Et donc le choc qui était violent, oui.
03:03Mais uniquement sur la gravité, donc sur le poids de la tram sans, à mon avis, d'énergie électrique qui était dans cette direction-là.
03:17Est-ce que vous pouvez nous réexpliquer ce qui s'est passé ?
03:21Le problème, c'est qu'il y a eu des manifestations sur Homme de Fer dans le secteur et qu'il fallait réorganiser et mettre en attente un certain nombre de rames.
03:31Et il y avait un embouteillage. Et cette rame a été bloquée au milieu de la trémie. Et c'est ce que j'ai compris. C'est ce que les explications que j'ai eues, ça mérite évidemment confirmation.
03:40Et que du coup, cette rame qui était arrêtée a des freins, apparemment. On ne sait pas pourquoi. Erreur humaine, problème matériel, tout ça, c'est à vérifier.
03:50Elle n'a pas réussi à rester bloquée et donc s'est mise à reculer.
03:54Est-ce qu'il y a eu un mouvement de panique ou ça a été bien géré de ce côté-là ?
03:58Alors là, je sais pas exactement. Le choc était violent et personne s'y attendait, je pense. Donc il n'y a pas eu le temps d'avoir de la panique.
04:06Après coup, oui, je pense que les gens étaient traumatisés, comme toujours dans un choc aussi violent.
04:12On est toujours traumatisés parce que tout le monde est projeté par la violence du choc.
04:17Il y a encore des personnes blessées dans la gare. Ils sont en train d'être examinés avant de pouvoir être pris en charge médicalement.
04:29En tout cas, ce qu'on peut dire, c'est que le PC Sécurité a été mis en place extrêmement rapidement.
04:34Il y a eu aussi beaucoup de solidarité, y compris entre les passagers du tram, puisqu'il y avait aussi des enfants présents.
04:42Donc voilà, beaucoup de personnes encore en état de choc, mais comme on l'a dit, pas d'urgence absolue.
04:48Et véritablement, des pompiers et la protection civile qui sont mobilisés depuis quasiment les premiers instants.
04:54Ils se sont déployés très rapidement.
04:56Et les blessures, c'est principalement des gens qui nous ont parlé de blessures liées aux fenêtres qui ont fait des blessures ?
05:00Il y a des fractures, il y a des coupures, il y a des personnes qui ont bien sûr du fait du choc des douleurs au cervical.
05:07Mais à ce stade, je suis extrêmement prudente, pas de traumatismes crâniens.
05:14Vous avez des nouvelles des conducteurs du tram ?
05:18Oui, les conducteurs ? Pardon, Emmanuel Ono, je suis le directeur général de la CTS.
05:26Les deux conducteurs ne sont pas blessés physiquement, ils sont extrêmement choqués.
05:29Ils ont également été très rapidement pris en charge par les secours et par les équipes de la CTS.
05:35Quelle est la teneur d'un choc lorsqu'on recule comme ça sur une pente ?
05:39Il est beaucoup trop tôt pour répondre à cette question.
05:42Il faut vraiment que l'analyse de l'accident soit faite, que l'on comprenne ce qui s'est passé,
05:47que les conducteurs après s'être remis de ce choc, qui est très important,
05:50puissent nous expliquer exactement quelles ont été les manœuvres qu'ils ont opérées, comment ça s'est passé.
05:55Et puis que les techniciens qui vont travailler toute la nuit pour rétablir la situation regardent les rames accidentées,
06:01avec, comme vous le disiez Patrick, les services d'enquête pour comprendre exactement les circonstances de ces accidents.
06:07Mais à ce stade, c'est beaucoup trop tôt pour essayer de trouver des explications.
06:11Le stress, le froid ?
06:13Non, non, c'est beaucoup trop tôt. Là, on ne peut vraiment rien prémunir.
06:18Là aussi, sur le nombre de blessés, il faut laisser les secours travailler. Merci.
06:23Merci beaucoup.
06:26Voilà donc pour ce point presse de la maire de Strasbourg et de ses équipes, évidemment, Nicolas Coadou.
06:35On retient ces phrases, en tout cas, pas de mort.
06:38Bien sûr, c'est plutôt la bonne nouvelle.
06:40Des nouvelles plutôt rassurantes au regard de la violence du choc, au regard du nombre de personnes qui étaient à l'intérieur.
06:47Pas de mort, pas de personnes en urgence absolue.
06:49La maire de Strasbourg, madame Barché-Guian, qui a listé les blessures qu'il pouvait y avoir.
06:55On parle de fractures, de coupures, de douleurs cervicales.
06:59Des blessures qu'on imagine bien sûr consécutives au choc, à des chutes par terre.
07:03Mais voilà, pas de blessés graves.
07:05Des pompiers toujours sur place.
07:07150 pompiers qui ont été donc déployés très rapidement sur zone avec le soutien de la protection civile.
07:14Et bien évidemment, des informations qui arrivent de manière parcellaire.
07:18Et une enquête qui ne fait que débuter.
07:19Que s'est-il passé ?
07:20On parlait un petit peu plus tôt avec une source policière d'une erreur d'aiguillage.
07:24Visiblement, rien de sûr encore.
07:25Est-ce une erreur humaine ?
07:26Est-ce une erreur d'aiguillage donc ?
07:27Une erreur du conducteur ?
07:29Est-ce un problème de matériel ?
07:30Ça, c'est l'enquête qui devra le déterminer.
07:31Enquête et constatations qui vont commencer assez rapidement.
07:34Il y a également une phrase qui a été donnée par l'un des responsables de CTS-CTS.
07:39En fait, c'est l'opérateur de transports strasbourgeois, l'équivalent de la RATP à Strasbourg,
07:43qui nous explique qu'un tram aurait fait marche arrière.
07:46C'est ça.
07:47Voilà, donc c'est ça qu'il va falloir éclaircir.
07:49De quel tram s'agit-il ?
07:50S'agit-il du tram qui était déjà en station, qui a fait marche arrière ?
07:53Et donc, c'est retrouvé finalement sur le passage du premier tram qui est arrivé,
07:57qui lui a donc rentré dedans.
07:58Évidemment, ça, c'est des questions auxquelles l'enquête devra répondre très rapidement.
08:02On sait que les conducteurs vont bien.
08:04Bien évidemment, on imagine qu'ils vont être interrogés très rapidement.
08:06On va peut-être faire toute la lumière sur ça.
08:08Et avec les secours qui sont évidemment toujours sur place.
08:10Et Gérard Feldière, c'est vrai, Nicolas le disait à l'instant,
08:13il y a cette interrogation autour de ce tram qui a fait marche arrière.
08:17Est-ce que vous pouvez nous expliquer dans quelles conditions ça peut arriver ?
08:20Il y a cette interrogation, en tout cas.
08:24– Normalement, il ne peut pas prendre l'initiative tout seul.
08:27Le centre de contrôle, justement, qui est centralisé, aurait dû peut-être voir.
08:33Alors, il y a peut-être une défaillance de ce côté-là aussi.
08:36C'est extrêmement rare qu'un tram en percute un autre.
08:41Il y a des accidents avec les trams qui concernent des vélos,
08:44des voitures, des piétons, même des bus.
08:46Mais là, c'est quelque chose qui est difficilement compréhensible.
08:51Il y a des bases de données qui sont faites par l'Agence ferroviaire européenne
08:56sur les accidents, ou plutôt les incidents,
08:59qui nous incitent à améliorer les infrastructures d'une part,
09:03c'est-à-dire les feux de signalisation pour le tram,
09:05mais aussi pour les véhicules qui doivent s'arrêter à temps.
09:10– Priorité au direct, pardonnez-moi Gérard, on va écouter le chef du SDIS 67.
09:14– Comment ça se stabilise ?
09:17On a à peu près une cinquantaine d'urgences relatives, qu'on appelle,
09:20avec des blessures qui ne sont pas vitales, des plaies au curchevelu,
09:27une fracture de clavicule, une entorse au genou, des choses comme ça.
09:31Donc une cinquantaine d'urgences relatives,
09:34une petite moitié qui a déjà été, qui est partie du site
09:36pour être transportée sur le centre hospitalier,
09:39et on a une centaine d'impliqués, qu'on appelle,
09:42c'est-à-dire des gens qui se trouvaient dans la rame,
09:44qui n'ont pas de blessures particulières,
09:46mais qui sont quand même vus par les médecins pour être certains
09:50qu'il n'y ait pas de soucis, et si tout va bien, ils pourront rentrer chez elles.
09:53– Et quelle est la nature des blessures en général ?
09:56– C'est ce que je vous ai dit, c'est des plaies au curchevelu,
10:01on a une ou deux clavicules, fractures de clavicule,
10:04une entorse du genou, voilà, des blessures comme ça,
10:08c'est beaucoup, surtout de la traumatose.
10:10– Une centaine d'impliqués, donc une cinquantaine de blessés ?
10:15– Non, 50 urgences relatives auxquelles on rajoute une centaine d'impliqués.
10:20– Et sur les moyens de secours qui ont été déployés ?
10:24– Alors sur les moyens de secours, des services d'incendie de secours,
10:27c'est une cinquantaine de véhicules, tout confondu,
10:30et environ 130 sapeurs-pompiers.
10:32– Vous pouvez nous parler du dispositif que vous avez mis en place ?
10:35– Alors le dispositif mis en place, comme vous pouvez l'imaginer,
10:37est un dispositif qui a pour mission de prendre en charge les victimes,
10:43donc c'est ce qu'on appelle de plan de secours nombreuses victimes,
10:47et donc on a, pour ça, c'est la raison pour laquelle
10:50on engage de nombreux moyens médicaux ou paramédicaux
10:54pour que les gens soient auscultés dans ce qu'on appelle le poste médical avancé,
10:59puis après ils sont transportés sur le centre hospitalier
11:02avec une noria de véhicules de secours.
11:05– Il y a des urgences absolues ? – Aucune.
11:08– Aucune urgence absolue, dans quel état d'esprit sont les victimes ?
11:11Il n'y a que de la traumato, il y a beaucoup de chocs ?
11:13– Beaucoup de traumatos, quelques chocs,
11:16bon après il y a des gens qui prennent ça avec le sourire, j'allais dire,
11:20et puis d'autres qui sont un peu plus choqués,
11:22mais comme dans tout événement de ce type-là.
11:26– Vous pouvez qualifier l'événement de grave,
11:28mais heureusement pas trop de...
11:31– C'est toujours grave pour les victimes,
11:34mais on n'a pas d'urgence absolue, ça aurait pu être beaucoup plus grave.
11:39– Vous nous rappelez un petit peu la chronologie que vous avez,
11:42quand est-ce que ça s'est produit et à quelle heure vous avez été engagés ?
11:44– On a été appelés aux alentours de 16h de mémoire,
11:48pour nous dire que de rames, de trames s'étaient percutées
11:56avec des gens qui étaient blessés, donc au départ on a cette information-là,
12:02on a des informations un peu, comment dire, pessimistes au départ,
12:07avec des gens d'urgence absolue,
12:09voire même des gens coincés sur les trames, sur les rames,
12:11ce qui n'était pas le cas.
12:13– C'est pour ça que vous déclenchez un tel dispositif « nombreuses victimes » ?
12:16– Alors le dispositif « nombreuses victimes » est déclenché
12:19quand les premiers moyens qui font partie du train de départ normal sont engagés
12:24et font les premiers constats sur les lieux.
12:27Rapidement, quand on sait qu'on va avoir 30, 40, 50 victimes,
12:30on engage des moyens lourds pour prendre en compte ces moyens,
12:35ce nombre de victimes importants.
12:37– Pour les personnes choquées, il y a un dispositif psychologique mis en place ?
12:41– Psychologique, non, il n'y a pas de psychologues qui sont sur le terrain,
12:47par contre il y a des équipes médicales, hyper médicales,
12:50qui voient la totalité des gens qui souhaitent être rescultés,
12:55et donc la totalité des personnes sont vues pour être assurées,
12:59et pour qu'elles puissent repartir tranquillement
13:02si elles n'ont pas à être acheminées à un hôpital.