Battue en finale des JO par sa compatriote Manon Apithy-Brunet, la sabreuse française Sara Balzer a pris le temps "de digérer émotionnellement et physiquement" avant de reprendre l'entraînement et la compétition.
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00:00C'était prévu que quand il arrivait j'allais au moins couper jusqu'à octobre et tout doucement
00:27peut-être reprendre un prépa physique, c'est ce que j'avais planifié et en fait on a décalé la
00:32reprise parce que je sentais que j'avais besoin de plus de temps, qu'émotionnellement Paris
00:38c'était tellement énorme, il s'est passé tellement de choses que que ce soit le corps ou la tête
00:43ils avaient encore besoin de temps pour digérer, pour décompresser et donc c'est important pour
00:50moi de ne pas me précipiter.
01:06En vrai j'étais un peu vidée dans le sens où je me suis entraînée corps et âme, j'ai tout donné
01:11pour ces Jeux, on mangeait, on dormait, je disais voilà, j'y vais toute la journée donc c'est sûr
01:18qu'il fallait un temps pour redescendre et ré-enchaîner immédiatement avec une Olympiade,
01:23ça en tout cas c'était pas possible pour moi. Là je repars pour une Olympiade donc quatre ans
01:27c'est très long, je voulais pas brûler les étapes et revenir et être peut-être dégoûtée quelques
01:33mois plus tard donc c'est important pour moi de prendre le temps et même de vivre toutes ces
01:36émotions qui sont pour moi importantes. Il y avait aussi la frustration de perdre, de ne pas gagner en
01:42finale donc voilà beaucoup de choses à faire sortir on va dire et donc le temps était clairement
01:49mon allié à ce moment-là et je voulais avoir l'envie vraiment de revenir qui s'est
01:55arrivé à un moment donné tout doucement et très contente de ressentir de nouveau l'envie
02:00d'y retourner avec ce objectif.
02:13Cette année il y a les Championnats du Monde en juillet donc c'est clairement mon objectif
02:16d'être Championne du Monde en juillet, ça me laisse autant de me préparer d'ici là donc
02:21c'est envisageable dans le sens au niveau timing et voilà c'est un beau titre à aller chercher donc ça me motive.
02:43Je pense que le stress qu'on a vécu on le revivra jamais mais je pense que c'est une bonne chose
02:49parce qu'honnêtement c'était surhumain, moi en tout cas c'était tellement stressant
02:56qu'aujourd'hui je sais même pas comment j'ai fait pour gérer tout ça. La gestion du stress,
02:59la gestion des émotions, de l'enjeu, du fait d'être à la maison devant tout le monde, d'être favori,
03:04ça faisait beaucoup de choses à gérer. On s'entraîne dix ans pour un jour donc l'acceptation
03:14que peut-être que ça va mal se passer mais que ça ne nous définit pas, qu'on n'est pas à la fin
03:19de la journée qu'il y a une médaille autour du cou ou non, on est la même personne. Ma valeur ne
03:25dépend pas du temps, du résultat.