Plus de six Français sur dix sont en faveur d'un retour à l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans, d'après un sondage Elabe pour BFMTV. 54% estiment qu'il faut "modifier certains aspects" de la réforme des retraites, alors que 27% souhaitent "la supprimer". 71% des sondés pensent également qu'il incombe au gouvernement et au PS de "faire des compromis et trouver un accord" sur le sujet.
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00:00Quand on dit qu'il n'y a pas de tabou, le Premier ministre réaffirme qu'il ne veut pas, dans un délai de six mois,
00:04en finir avec cette réforme des retraites. Moi, j'ai mieux qu'un sondage.
00:07On a eu une consultation électorale décidée par le Président de la République, c'était la dissolution,
00:11dans laquelle les Françaises et les Français ont très nettement, je crois qu'on s'accordera tous ici là-dessus,
00:15choisi de tourner la page du bilan d'Emmanuel Macron, et donc de cette réforme des retraites qui a finalement été l'incarnation
00:21de ce pourquoi les Français ne voulaient plus d'Emmanuel Macron, d'Elisabeth Borne, de Gabriel Attal au pouvoir.
00:26Je crois que, moi, vous savez, plutôt que de réouvrir des discussions dont je ne comprends pas très bien
00:32quel est leur cadre, leur contexte et ce à quoi elles doivent aboutir, il suffirait de faire une chose, laisser l'Assemblée nationale voter.
00:38Il y a aujourd'hui une majorité à l'Assemblée nationale pour abroger la réforme Borne.
00:41Eh bien, laissons, comme dans toutes les démocraties parlementaires que cela se fait, l'Assemblée nationale voter
00:46l'abrogation de la réforme des retraites, et puis ensuite, ouvrons une conférence sociale pour savoir ce que nous ferons.
00:50Vous n'êtes pas d'accord sur l'idée de compromis. C'est ce que dit le gouvernement. Faisons des compromis.
00:55Et si on arrive ? Non, vous voulez abroger, ce n'est pas un compromis.
00:58Mon compromis, c'est de partir de cette réforme et essayer peut-être de l'améliorer, par exemple.
01:02Mon compromis, c'est que l'Assemblée nationale puisse faire son travail. Moi, monsieur, j'ai été élu parlementaire le 7 juillet.
01:07Mon mandat, le mandat que m'ont donné les électrices et les électeurs de la huitième circonscription des Yvelines,
01:11c'est notamment d'abroger la réforme des retraites. C'est là-dessus que s'est faite cette élection.
01:14Vous avez déposé un amendement, il n'a pas été voté. On ne va pas refaire le match à chaque fois.
01:17Il suffit. Oui, mais on voit bien qu'à chaque fois, il y a l'obstruction de la Macronie.
01:21Il y a des détournements de procédures qui sont faits. Moi, je demande qu'on puisse avoir, dans le cadre de la rentrée parlementaire...
01:26Aussi, vous avez fait l'obstruction au moment du débat à l'Assemblée.
01:29Ce n'est pas la même chose, monsieur. Ce n'est pas la même chose de déposer...
01:31C'est vous, c'est bien, c'est les autres, c'est pas bien.
01:33Je vais vous répondre si vous me laissez le faire. Ce n'est pas la même chose de s'appuyer sur 7 Français sur 10,
01:37sur 9 actifs sur 10, sur des millions de gens dans la rue pour essayer d'empêcher une réforme de passer,
01:41pour aller dans le fond des sujets, notamment du financement.
01:43Ce n'est pas la même chose que d'empêcher la transcription de la volonté populaire à l'Assemblée nationale.
01:48Vous êtes abruti sur l'abrogation. Pas question de faire des compromis, pas question de faire un pas vers l'autre.
01:51Je pense, le compromis que je viens de vous proposer, et celui-ci, c'est d'abord, on abroge cette réforme.
01:56C'est la volonté du pays clairement exprimée. Cette réforme n'a jamais été votée à l'Assemblée nationale.
02:00Il y a eu 49-3, tout le monde le sait. Et ensuite, on ouvre une conférence de financement,
02:04et l'Assemblée nationale et les partenaires sociaux font leur travail pour proposer, évidemment, autre chose.