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"La majorité de nos élèves a tout perdu, que ce soit leur matériel scolaire, leur toit, leur nourriture ou même leur accès à l'eau", raconte Axelle Taix-Vaills, professeure d'histoire-géo dans un collège proche de Mamoudzou, à Mayotte. Son témoignage, donné le 8 janvier, quelques semaines après le cyclone Chido, souligne la gravité de la situation. Elle juge le report de la rentrée scolaire au 13 janvier trop anticipé, affirmant que la priorité devrait être de s'occuper des élèves avant de penser à l'éducation.

## Un passage chaotique du cyclone

Le 14 décembre, jour du passage de Chido, reste gravé dans sa mémoire comme une date chaotique. "On a pris le cyclone à la légère, avoue-t-elle. Bien qu'une pré-alerte cyclonique ait été déclarée, nous n'avions pas pris la mesure de Chido". Les destructions ont commencé tôt, avec des coupures de courant et de communication. Elle se souvient des baies vitrées qui ont explosé et de la panique générale. "En un rien de temps, le calme a laissé place à la tempête", raconte-t-elle, décrivant les voitures qui luttaient contre la force du vent et son toit qui s'est envolé comme une simple boîte de conserve. Elle a dû se cacher dans un cellier, observant les fissures se former sur le mur qui la protégeait. Quand elle a finalement pu sortir, c'était un paysage de désolation.

## Des blessures plus profondes

Axelle considère néanmoins qu'elle fait partie des plus chanceux, vivant dans des habitations solides et ayant la possibilité de stocker quelques provisions. Dans son collège, seulement 200 des 1 752 élèves ont été recensés comme présents. Ses collègues sont en sécurité. Bien qu'elle ait tenté d’apporter de l’aide aux bidonvilles, elle constate que les souffrances dépassent de loin le simple besoin matériel. Rentrée en France après le cyclone pour un repos nécessaire, elle assure qu’elle se sent déjà beaucoup mieux, tant sur le plan physique que mental.

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00:00« La majorité de nos élèves a tout perdu, que ce soit leur matériel scolaire, leur toit, leur nourriture ou même leur accès à l'eau », raconte Axel T. Wills, professeur d'histoire géo dans un collège proche de Mamou, à Mayotte.
00:12Son témoignage, donné le 8 janvier, quelques semaines après le cyclone Shido, souligne la gravité de la situation.
00:19Elle juge le report de la rentrée scolaire au 13 janvier trop anticipé, affirmant que la priorité devrait être de s'occuper des élèves avant de penser à l'éducation.
00:27Le 14 décembre, jour du passage de Shido, reste gravé dans sa mémoire comme une date critique.
00:32« On a pris le cyclone à la légère, avoue-t-elle. Bien qu'une préalerte cyclonique ait été déclarée, nous n'avions pas pris la mesure de Shido.
00:40Les destructions ont commencé tôt, avec des coupures de courant et de communication.
00:44Elle se souvient des baies vitrées qui ont explosé et de la panique générale.
00:47En un rien de temps, le calme a laissé place à la tempête », racontait-elle.
00:52Décrivant les voitures qui luttaient contre la force du vent et son toit qui s'était envolé comme une simple boîte de conserve,
00:58elle a dû se cacher dans un cellier, observant les fissures se former sur le mur qui la protégeait.
01:03Quand elle a finalement pu sortir, c'était un paysage de désolation.
01:06Axelle considère néanmoins qu'elle fait partie des plus chanceux.
01:09Vivant dans des habitations solides et ayant la possibilité de stocker quelques provisions,
01:14dans son collège seulement 200 des 1.752 élèves ont été recensés comme présents.
01:19Ses collègues sont en sécurité, bien qu'elle ait tenté d'apporter de l'aide aux bidonvilles.
01:24Elle constate que les souffrances dépassent de loin le simple besoin matériel.
01:27Rentrée en France après le cyclone pour un repos nécessaire,
01:31elle assure qu'elle se sent déjà beaucoup mieux tant sur le plan physique que mental.

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