Retrouvez le replay du débat de l'Équipe de choc du 07/01/2025.
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00:00On va prendre notre grande page Dakar bien sûr, mais n'oubliez pas également qu'il y aura la
00:07Planète Foot dans quelques instants. Planète Foot, on va parler de... C'est ça vous avez vu ?
00:11Exactement, du Milan qui a renversé l'Inter lors de la finale de la Super Coupe d'Italie. C'était
00:17à suivre sur la chaîne Équipe hier soir, mais on reverra les images un peu plus tard dans la
00:21Planète Foot. On va parler pas mal de foot en effet sur cette deuxième partie d'émission,
00:25on a pas mal de choses à dévoiler. Mais d'abord, vous le savez bien sûr, le Dakar est à suivre
00:29sur la chaîne l'Équipe. Maintenant, c'est la troisième étape qu'on a vécue aujourd'hui. Vous
00:33pouvez le suivre dès 11h50 le matin. Il y aura aussi le journal du Dakar tout à l'heure à 18h et
00:38le grand résumé tout à l'heure autour de 20h également. Et pour ça, on va accueillir notre
00:42spécialiste qui va avoir des choses à nous dire. Juste avant quand même, Ju, on va faire à la
00:48fois les images et l'interview du choc de la journée. Oui, tu l'as dit, c'est la troisième
00:52étape de ce Dakar avec la terrible désillusion pour Sébastien Loeb après être bien remonté hier.
00:58Le Français a fait plusieurs tonneaux au douzième kilomètre. Il perd le contrôle de sa Dacia dans
01:02cette ligne droite. Un crash impressionnant. Comme vous le voyez, beaucoup de débris de carrosserie
01:08ont été arrachés. Loeb et son coéquipier Lurkin s'en sortent sans blessure. Par chance, la voiture
01:14ne termine pas sur le toit. Et puis après avoir retrouvé leurs esprits, les deux hommes ont
01:18commencé, comme vous le voyez, à enlever plusieurs éléments de la carrosserie abîmée. Quelques
01:22minutes plus tard, Loeb et Lurkin vont être dépannés par leur coéquipier de chez Dacia,
01:27Cristina Gutiérrez et Pablo Moreno. Pas trop le temps de traîner. Ils arrivent à l'instant,
01:34pas trop le temps de traîner. Inspection rapide des dégâts avant que Pablo Moreno et Sébastien
01:38Loeb s'attaquent aux réparations. Grâce au dépannage de la Dacia numéro 212, Loeb récupère
01:44des pièces et des pneus. La Dacia a pu repartir. Il réussit ensuite à rejoindre l'arrivée avec
01:511h03 et 20 secondes de retard sur Saoud Variaoua, le vainqueur du jour. Loeb était revenu à 18
01:58minutes 56 de la tête du Dakar hier. Il affiche désormais 1h14 et 45 secondes de retard sur Henk
02:05Latégan, le leader du classement général. A son arrivée, Sébastien Loeb est revenu sur tous les
02:11tracas qu'il a connus sur cette troisième étape. C'est au micro de Mylène Dorange. Au départ de la
02:16spéciale, à un moment, je pense qu'on est sur la piste. En fait, c'est une trace qui a été faite à
02:22côté de la piste. Il y a une saignée que je ne vois pas. Ça nous envoie cul en l'air. Mais le
02:27problème, c'est que ça nous envoie en travers. La voiture retombe sur le côté. Elle part en tonneau.
02:32On déjante deux pneus. Il n'y a pas d'autre après de la carrosserie. Mais autrement, pas de dégâts
02:37particuliers. On remet les roues. On part. On a perdu cinq minutes. Puis je roule. Et puis, je ne sais
02:43pas, moi, à 50 bornes après, on a une biellette de direction qui casse. Je pense probablement dû à ça.
02:49Elle avait dû prendre un pet. La direction était droite. Mais la biellette casse. Et le problème,
02:57c'est que notre pièce de rechange a été dans les éléments de carrosserie qu'on a perdu. Donc, on
03:02n'avait pas de pièce de rechange. Donc, on a dû attendre Christina qui nous a filé la pièce. On est
03:08reparti. Et comme le ventilateur avant ne marche pas, on est en surchauffe toute la spéciale. Donc, on n'a pas
03:13de chevaux. Donc, ça roule au ralenti tout le long. Ça a été compliqué. Hier, ce n'était pas simple. Mais là,
03:20aujourd'hui, on perd une heure. Donc bon, nous voilà à 1h20. Il va falloir réparer. Et puis, de toute façon,
03:27il va falloir continuer si la voiture est en état. Mais je pense. Et puis, on va rouler. On verra bien.
03:33Mylène Dorange qui était accompagnée de Charlie Courant. On va l'accueillir, notre spécialiste Marc Minari.
03:38Salut, Marc. On a énormément de questions à te poser. Ça va fuser de tous les côtés. Spécialiste du Dakar, bien sûr.
03:43Spécialiste en tonneaux aussi. Alors, c'est quoi une saignée? Une saignée? Non, mais spécialiste en tonneaux.
03:50C'est gratuit. Tu veux que j'arrive en tonneaux? Allez, par-dessus le... Oh, bah vas-y, on commence. C'est à toi.
03:57Non, on n'a pas le temps. Une saignée, on va revoir l'image. Et on va la voir. Et on va la revoir. Et on va la revoir.
04:04Peut-être en la ralentissant, s'il y a moyen. Une saignée, c'est un petit trou. C'est une petite... Regardez, il est déséquilibré sur une bosse.
04:12Il donne derrière sur un trou. En fait, quand on reprend la scène depuis le début, on voit que Loeb, qui est vraiment lancé assez vite.
04:20C'est le début de la spéciale. On rappelle, ça arrive au kilomètre 12 des 327 du jour. Regardez bien. Loeb, au début, il va faire un écart.
04:28Ah, c'était juste avant. Pour éviter un arbre. Et il se remet dans l'axe. Là, il découvre au dernier moment cette saignée. Et là, toum, badaboum, c'est là qu'il part en tonneaux.
04:38Sur le côté. Parce qu'il n'y a rien à faire à la vitesse à laquelle il est lancé. Et avec, comme il le dit, le cul qui s'est levé et la voiture qui est déséquilibrée.
04:45Rien à faire. Personne ne peut la rattraper. – C'est ça. Je voulais te poser cette question, justement. Parce que j'ai vu le petit...
04:51Juste le petit écart. Ça n'a l'air de rien. J'ai l'impression qu'il sort du truc. Et je me dis, peut-être que c'est ça qui a fait que derrière, quelque part, il a...
04:57Bon, après, il y a la bosse. Mais il n'empêche que, peut-être que ça l'a sorti un peu de son...
05:02– C'est bien possible. À l'heure qu'il est, c'est encore des suppositions. Ils arrivent tout juste au bivouac d'assistance à l'heure qu'il est.
05:09Regardez. Il est lancé quasiment à pleine vitesse, à ce moment-là, sur cette piste. Et vous allez voir qu'il y a un peu de végétation qui se présente.
05:17Et là, il va y avoir un petit arbuste de rien du tout. Mais depuis plusieurs jours, on sait que les arbustes, ils sont solides et qu'ils sont pleins d'épines et qu'il faut les éviter.
05:24Hop ! Il fait un tout petit écart. Vous allez voir. Là, c'est celui-là. – Voilà. C'est là. Exactement.
05:29– Vous voyez que les autres sont passés à gauche. Et là, le temps de se remettre sur la piste, il arrive là, dans cette fameuse saignée.
05:35Voilà. Il y a cette petite bosse. La voiture est complètement déséquilibrée. Il ne peut rien faire. Franchement, personne ne peut rattraper une bosse.
05:41– À cette vitesse-là, la trajectoire a déjà changé. Et du coup, pour revenir, c'est trop long pour éviter ce qu'il a fait, quoi, en fait.
05:45– Oui, oui. Alors, Gerlain Chichery, en direct, dans le grand direct, aujourd'hui, entre 11h50 et 14h00, nous a dit qu'il est passé au même endroit,
05:52qu'il a vu les débris de la voiture de Loeb, là, et que ce n'était pas signalé, cette saignée dans le roadbook.
05:59Lui est passé un peu moins vite avec la Mini. Il a réussi à la passer, la saignée, parce que Loeb était…
06:06On ne va pas dire en survitesse, parce que ce n'est pas le mot qu'il faut employer, mais plus vite.
06:11Et encore une fois, avec ce léger coup de volant, peut-être que ça suffit à déséquilibrer.
06:15– Il était averti, du coup, peut-être, aussi, justement, avec les débris ?
06:17– Non, non, non, dans le roadbook, ça n'y est pas.
06:19– Non, mais lui, avec les débris, il a été averti, du coup, qu'il y avait peut-être…
06:21– Chichery, peut-être, oui. Il a vu… Quoique, les débris, ils étaient un peu plus loin, après.
06:25– On peut dire qu'il prend trop de risques, Sébastien Loeb. Parce que, comme on l'a dit, ça arrive au 12e kilomètre.
06:30– Oui, moi, je le dis, il est nul. Il ne sait pas quand arriver.
06:35Il a été neuf fois champion du monde contre personne.
06:38Non, mais franchement, quand on voit les commentaires sur les réseaux sociaux,
06:42il ne gagnera jamais, blablabla, il est nul, il aura…
06:46Enfin, c'est Loeb, c'est Loeb. Deuxième des 24 heures du Mans.
06:49Il a gagné sur circuit, neuf fois champion du monde des rallies.
06:52– On peut rappeler son palmarès sur le Dakar, aussi, parce que…
06:55– Le Dakar, c'est sa neuvième participation, trois fois deuxième, deux fois troisième.
06:59J'ai trouvé son moyen mnémotechnique, trois fois deux, deux fois trois.
07:01– C'est de la chance.
07:02– Oui, c'est un nul. Franchement, c'est un nul.
07:05Non, mais il faut…
07:06– C'est fou, il est sur une course et il tartine, quand même, aussi.
07:08Franchement, il pourrait réfléchir.
07:10– C'est vrai, c'est vrai. Il a perdu du temps hier.
07:13Il faut rappeler que c'était la fameuse étape 48 heures, hier et avant-hier.
07:16Le premier jour, il a ses problèmes de surchauffe, il perd énormément de temps.
07:20Hier, la voiture marche remarquablement, il reprend 15 minutes.
07:24Il reprend 15 minutes aux autres en 300 bornes, il ne faut pas l'oublier.
07:28Et aujourd'hui, ben oui, c'est un coup de pas de chance.
07:30– Ça tombe encore sur l'oeuvre, oui, évidemment.
07:32– Ça ne tombe pas que sur l'oeuvre, on l'a vu aujourd'hui.
07:34Comme quoi, faire des tonneaux, ce n'est pas que donner à Sébastien Noeub.
07:39– On a vu hier, Carlos Sainz partir en tonneau et abandonner.
07:42– Après, par rapport au rallye qu'il fait habituellement,
07:45est-ce que là, dans le Dakar, il y a un changement d'approche, lui, tactiquement ?
07:49Est-ce qu'il change de… est-ce qu'il bombarde encore plus ?
07:52Ou est-ce que, justement, il est plus prudent parce que…
07:55– Tu ne peux pas bombarder, aujourd'hui, sur 500 bornes,
07:57quand tu fais une étape de 400, 450, 327 aujourd'hui.
08:01Il y a des moments où tu es forcé de ralentir pour préserver ta mécanique,
08:05préserver tes pneus, parce que tu traverses des endroits caillouteux,
08:09avec des pierres qui coupent, ça sera le cas sur l'étape de demain.
08:12On remonte vers Alhula, c'est là où il avait ses problèmes de crevaison l'année dernière.
08:15Mais ils le disent tous, pour gagner du temps, il faut savoir en perdre.
08:19Par moment, tu dois en perdre.
08:21– Quand on voit les images-là, c'est vrai que quand on voit de haut,
08:24ça a l'air magnifique, c'est des dunes, c'est du sable.
08:26Mais quand on voit l'interview, quand ils sont en train de réparer leur voiture
08:29et qu'on voit la caillasse derrière, on comprend que ce n'est pas si simple que ça, quand même.
08:33– C'est sûr.
08:34– Il y a quelque chose qui me marque, moi, c'est qu'il ne perd qu'une heure.
08:36Le temps d'accident, le temps de dépannage,
08:39derrière, il nous explique que la voiture en surchauffe,
08:41et du coup, il n'y a pas de chevaux, il ne peut pas la pousser.
08:43Comment on explique que sur 300 bornes, en s'étant crashé quasiment au début,
08:46il n'arrive à perdre qu'une heure ?
08:47– Alors, il faut bien se rappeler que ça arrive en deux temps, aujourd'hui.
08:50Le tonneau qui fait la une, parce que l'image est spectaculaire,
08:54l'hélico est juste au-dessus à ce moment-là, c'est au bout du kilomètre 12.
08:57Ils sortent, ça va, ok, on va bien, Fabien, tu vas bien, ok.
09:01On désosse la voiture, ça leur prend cinq minutes.
09:04Là, ils repartent, ils voient que la voiture tient à peu près, ils repartent.
09:07Ils ont deux pneus à changer parce que les deux pneus ont déjanté.
09:10Mais à part ça, ça va, il y a deux pneus de secours dans la voiture.
09:12En revanche, 50 bornes après, c'est là qu'ils vont perdre du temps
09:16parce qu'ils s'arrêtent et c'est ce qu'il explique dans l'interview.
09:18Il y a une biellette de direction qui est cassée.
09:20C'est à l'avant gauche, si je ne dis pas de bêtises, dans le tonneau.
09:23Et donc, c'est là qu'il perd toute sa puissance.
09:25Donc, déjà pendant 40 minutes, il roule sans puissance.
09:28– À quoi elle sert, juste la biellette de direction exactement ?
09:31– Eh bien, sur ta voiture, elle te permet de tourner à gauche ou à droite, on va dire.
09:36Ça va être simple.
09:37Il y a la transmission qui passe la puissance des roues au moteur
09:41et puis il y a la direction qui permet de tourner les roues, justement.
09:44– Ce qui peut être un peu utile.
09:45– Donc, ça peut un peu servir, oui.
09:47– Et donc, oui, ce deuxième moment justement, où là, il a perdu du temps.
09:50Il a dû attendre également sa coéquipière ?
09:52– Exactement, c'est là qu'il perd du temps parce que la voiture,
09:54elle n'avance plus, il s'arrête et on doit attendre Christina Gutiérrez,
09:58la troisième pilote de Dacia, qui elle, puisqu'elle a déjà eu des problèmes
10:02les jours précédents, emporte les pièces de rechange.
10:05Il y a beaucoup plus de pièces de rechange dans la voiture de Christina Gutiérrez.
10:08– C'est celui qui est le moins bien classé qui emporte les pièces de rechange.
10:11– C'est ce qu'on appelle le porteur d'eau.
10:12– C'est de sacrifier un peu.
10:13– Oui, complètement.
10:14– C'est le porteur d'eau.
10:15– T'es puni, t'as un gage.
10:16– Mais oui.
10:17– Mais le rôle est défini.
10:18– Ça, il ne faut pas critiquer.
10:19C'est un rôle défini depuis…
10:20– C'est un travail d'équipe.
10:21– Ça paraît logique.
10:22Ça paraît complètement logique.
10:23– Depuis le premier jour du Dakar, dans une équipe, il y a un porteur d'eau
10:26qui est défini.
10:27Après, en fonction de le déroulé de la course,
10:30le moins bien classé se met au service des autres.
10:32– Après, au départ, est-ce que le moins bien classé reste le moins bien classé
10:36ou est-ce qu'il arrive quand même à rattraper de temps en temps ?
10:38– Si on suppose que Loeb ait perdu 5 heures aujourd'hui par exemple,
10:42le moins bien classé, c'est lui.
10:44Il part donc derrière demain.
10:46– C'est intéressant.
10:47– Donc derrière, il est porteur d'eau.
10:49– À ce moment-là, on peut considérer qu'il est porteur d'eau.
10:52– Alors justement, Daniel Elena, il disait un peu ça tout à l'heure en plateau,
10:55il disait que ça peut être le risque demain, notamment sur cette étape,
10:58que lui se transforme.
10:59Pour l'instant, ce n'est pas figé, mais ça peut être le risque
11:01de voir Sébastien Loeb finalement retomber dans ce rôle de coéquipier.
11:05– C'est marrant que tu parles de ça parce qu'on a eu ce débat
11:07justement dans le Grand Direct.
11:10Il faut se rappeler qu'ils sont au service d'un constructeur.
11:13Là, c'est une équipe constructeur, c'est Dacia, c'est le groupe Renault.
11:16Dacia, le groupe Renault, veut gagner le Dakar.
11:19Daniel Elena pense que s'il y a beaucoup de retard,
11:23dès demain, on peut considérer que Loeb se met au service de Nasser Al-Attiyah.
11:27Moi, je n'étais pas d'accord et je pense qu'on attend la journée de repos,
11:30c'est-à-dire dans deux jours ou trois jours à Haïl.
11:33– Sur le règlement, normalement, il devrait.
11:36– Ce n'est pas le règlement, c'est le choix de l'équipe.
11:38– Ah, d'accord.
11:39– C'est le choix de l'équipe.
11:40– Donc, ça veut dire que tactiquement, il y a quand même une acceptation
11:43de l'équipe de se dire, bon Loeb, tu sais qu'il va carburer,
11:47donc on ne va quand même pas perdre de…
11:49– À l'heure qu'il est, c'est encore au niveau des suppositions.
11:51– Après, il roule bien Nasser Al-Attiyah.
11:52– Je vous rappelle juste un truc, l'année dernière,
11:53la même équipe, Hunter, BRX, Hunter, Prodrive, Al-Attiyah et Loeb,
11:58c'est Al-Attiyah qui a des problèmes et Al-Attiyah se retrouve derrière Loeb.
12:02Mais Al-Attiyah, au bout d'un moment, il dit,
12:04hé les gars, vous êtes gentils, oh, j'ai un problème de voiture, il abandonne.
12:07Parce qu'il ne voulait pas se mettre au service, entre autres.
12:09– C'était ça ma question, c'est le statut de Loeb
12:11qui fait que tu te poses toi la question, qui ne devient pas une certitude.
12:15– Alors, son statut et le fait qu'il n'ait que,
12:18même si ça commence à compter quand même, à 1h14 du leader,
12:22la tegane, 1h14 et on a fait même pas un tiers,
12:26oui, on a fait un tiers du Dakar.
12:27– Donc, il joue encore la gagne, la victoire finale ?
12:29– On le dit tous les jours, on a l'impression de se répéter,
12:32mais oui, Dakar est encore loin et tout peut arriver,
12:34la preuve, c'est un tiers Loeb aujourd'hui.
12:37– Ça représente quoi 1h14, en clair, sur une étape,
12:39sur une course par exemple, sur plusieurs étapes ?
12:41– On ne peut pas le calculer en kilométrage,
12:45parce que demain, par exemple, ils vont avoir des portions assez lentes,
12:48cailloteuses, ils vont passer dans des canyons de la roche volcanique,
12:52ça va être très beau, vers Aloula,
12:54et tu peux avoir aussi des portions extrêmement roulantes sur les chottes,
12:58c'est du sable dur, c'est une plaine de sable,
13:00et là, ils sont à 170 à l'heure.
13:02Donc, on ne peut pas vraiment dire, ça représente 1h14.
13:07– Merci. – Débrouille-toi.
13:10– C'est pour la palissade, c'est gentil.
13:12– La quatrième étape, demain, est-ce que tu peux nous la détailler un petit peu
13:16et finalement, est-ce que l'oeuvre peut refaire son retard ?
13:19– Oui, encore une fois, c'est mal engagé, il ne faut pas dire,
13:22c'est l'oeuvre, c'est l'oeuvre, etc., il va gagner.
13:25Non, c'est mal engagé, c'est clair, il est à 1h14.
13:29Premier point, là, ce soir, la voiture, elle passe aux vérifications techniques.
13:33– Tiens d'ailleurs, justement, puisque tu dis ça,
13:35qu'est-ce qui se passe là maintenant ?
13:36Tu disais, ils vont arriver, justement, vers ce point de ralliement
13:39avec ces vérifications et tout, qu'est-ce qui se passe en ce moment, là ?
13:42– En ce moment, les mécaniciens de Dacia sont en train de désausser la voiture,
13:47complètement, et de la refaire, de tenter de la refaire.
13:50Tenter, il n'y a pas de problème.
13:52Je dis tenter parce qu'il faut vérifier
13:54si les éléments de sécurité de la voiture sont en bon état.
13:58On a eu, en direct, dans le Grand Direct aujourd'hui, Jérôme Roussel,
14:01qui est le délégué de la FIA, la Fédération Internationale Automobile
14:04pour les Rally Raid, le responsable,
14:06et qui a tout un tas de délégués techniques avec lui,
14:10qui vérifient les voitures, et notamment l'arceau de sécurité.
14:13Vous savez que sur les voitures de course,
14:15il y a des tubes métalliques qui sont soudés,
14:17ça fait des dizaines et des dizaines de mètres.
14:19Et par exemple, hier, ils ont vérifié la voiture de Carlos Sainz,
14:22hier soir, or cet arceau avait une fissure.
14:27Il était légèrement touché, légèrement tordu,
14:30et il avait une fissure, ça ne se répare pas sur place.
14:32Donc, Carlos Sainz n'a pas pu repartir aujourd'hui.
14:35Si ce soir, on détecte que sur la voiture de Loeb,
14:38il y a un pépin sur l'arceau ou autre,
14:40un élément de sécurité, j'insiste bien là-dessus,
14:42il n'a pas le droit de repartir.
14:44Maintenant, si la voiture est conforme aux règlements techniques
14:48qu'il est autorisé à repartir, soyez rassurés,
14:51les mécaniciens vont la refaire de A à Z.
14:53– Tu évoquais Carlos Sainz, Marc, qui s'est un peu plein
14:57des vérifications de la commission technique de la FIA,
15:00qui ont remarqué que l'arceau de sécurité avait été un peu trop endommagé.
15:04C'est ce qu'il a déclaré sur ses réseaux sociaux hier,
15:06lorsqu'il a annoncé justement son abandon.
15:09– Je n'ai vraiment pas de bonnes nouvelles à vous annoncer.
15:14Après notre accident, la voiture était dans un mauvais état,
15:17mais on a réussi à la ramener quand même.
15:19Après plusieurs contrôles, on a constaté que l'arceau de sécurité
15:22était légèrement plié à un endroit.
15:24C'est quelque chose de vraiment facile à réparer,
15:26l'équipe n'aurait eu aucun souci à résoudre ce problème
15:28pour qu'on puisse repartir en étant en sécurité.
15:31Malheureusement, le règlement de la FIA ne l'autorise pas,
15:33nous devons donc abandonner la course.
15:35Seulement quelques jours et c'est déjà le retour à la maison.
15:38Vous vous en doutez, c'est très frustrant.
15:41– Il y a beaucoup de frustration également, tu voulais réagir.
15:43– Oui, Sainz, il est quadruple vainqueur du Dakar.
15:46– Donc tenant du titre.
15:48– Et voilà, tenant du titre.
15:50Il roule pour Ford, il est pilote officiel d'un constructeur Ford.
15:54Bon, voilà, on enrobe ça en disant, oui, on aurait pu réparer, etc.
15:57Non, on sait qu'on n'aurait pas pu réparer le règlement.
15:59C'est le règlement, question de sécurité,
16:01on n'envoie pas les gars bombardés pendant 400 bornes dans le désert,
16:04en prenant le moindre risque sur la sécurité d'un équipage.
16:07Ça, c'est hors de question.
16:08– C'est la raison pour laquelle ce n'est pas autorisé, la réparation ?
16:10– Oui.
16:11– Est-ce qu'on peut réparer et contrôler si la réparation est fiable ?
16:15– Tu pourrais réparer dans l'absolu,
16:16c'est ce que Jérôme Roussel de la FIA nous disait à midi.
16:19Chez M Sport Ford, ils auraient une coque entière,
16:23si tu veux un arceau de sécurité entière, une cage entière,
16:26dans laquelle se trouve l'équipage.
16:27– Forcément, à déséquilibre.
16:28– Mais tu n'as pas le temps, tu ne peux pas.
16:30– Une fragilité, c'est ça.
16:32Dans les sables, tu fais ça à l'usine, tu ne fais pas ça ici.
16:35Et il le sait très bien, il a un petit peu de mauvais espoir sur le coup.
16:38– J'ai une question un peu de novice, ne vous moquez pas,
16:41mais est-ce que dans l'idée, c'est possible d'imaginer
16:44un changement de voiture pour un lob ou un truc comme ça ?
16:47Non, ça n'existe pas.
16:48– Non, ça, le règlement pour le coup…
16:49– Ça, ça n'existe pas du tout.
16:50Je veux dire, ou là, par exemple, tu vois, là où il y a un accident,
16:53ceux qui viennent le réparer, ils changent de voiture.
16:56– Non, laissez la voiture.
16:57– Non, mais j'imaginais ça tout à l'heure,
16:59pourquoi ils ne changent pas de voiture ?
17:00Non, mais pas que là, mais après aussi…
17:03– Oui, ça fait partie de l'aventure.
17:04– Ça n'existe pas.
17:05– Oui, quand même, non, ce serait bien, mais non.
17:08– Je pense que ça ferait un déséquilibre aussi entre les candidats,
17:11parce que, en fonction de la richesse, entre guillemets, de l'équipe,
17:14certains pourraient avoir deux ou trois véhicules et d'autres, un seul.
17:17– Il y a des Français, pardon ?
17:18– Oui, bien sûr.
17:19– On peut dire un mot des autres Français ?
17:20– Bien sûr, bien sûr.
17:21– Je voulais le dire.
17:22Parce qu'il faut quand même les citer, Guerlain, Chicherie, Alex Vinaque,
17:25qui sont deuxième de l'étape aujourd'hui,
17:2733 secondes de retard, simplement.
17:29Ils sont douzièmes du Général.
17:30De mes vues, c'est Mathieu Bommel, qui sont troisième à 1,55.
17:33Et Mathieu Ceradori et Loïc Milodier, vous ne connaissez peut-être pas leur nom.
17:37Et pourtant, c'est des grands animateurs du Dakar depuis des années.
17:39Pour la première fois cette année, ils sont au volant d'un Buggy 4x4
17:42et ils sont huitièmes de l'étape, septième du Général à 21 minutes.
17:47Franchement, chapeau à eux.
17:48– C'est vachement bien de le faire.
17:50On va parler de Van de Beveren également, en moto,
17:52mais d'abord, je veux juste que tu me le certifies,
17:53le Dakar n'est pas fini pour Sébastien Loeb ?
17:55Il peut toujours jouer la victoire ?
17:57– On ne sait pas.
17:58– Écoute, Latégane, Latilla, Yazid,
18:01tous ceux qui sont devant peuvent partir en tauloux, on ne sait pas.
18:04– Partir en 14.
18:06– Côté moto, c'est un Espagnol, Lorenzo Santolino,
18:10qui s'est imposé après les 327 kilomètres de cette troisième étape.
18:14Mais notre Français, Adrien Van de Beveren,
18:17a connu une journée un peu compliquée, riche en émotions.
18:20Il a lourdement chuté.
18:22Il va raconter justement sa journée au micro de Mylène Dorange.
18:27– C'était une étape de fou.
18:31On est parti dans des caillasses volcaniques très mauvaises,
18:37très roulantes en fait.
18:40Quand tu prends de la vitesse, après la moto, elle va un peu où elle veut.
18:43Bref, au quatrième kilomètre, Tocha s'est perdu.
18:46J'étais dans sa poussière, j'attaquais,
18:48et j'ai pris une pierre de trop, la mauvaise.
18:51J'ai fait droite, gauche, et je suis passé...
18:54Je m'en suis mis une bonne, j'ai atterri sur la tête, je pense.
18:57Mais l'airbag a vraiment été encore une fois top.
18:59Mais après, j'ai réussi à reprendre mon énergie,
19:02mais je suis reparti dans le mauvais sens.
19:04En fait, j'étais un peu sonné, je suis reparti dans le mauvais sens,
19:06et je me suis retrouvé avec Ross face à face.
19:08Et c'est là que j'ai réalisé, je me suis dit, qu'est-ce que tu fais ?
19:12Je ne regardais plus le roadbook, mais bon, j'ai fait un kilomètre au ralenti,
19:15parce que je voulais absolument continuer.
19:17– Il ne veut pas y aller.
19:18– Il termine 12e de la spéciale, à 7 minutes et 3 secondes du vainqueur.
19:22Il reste dans le bon wagon au général, à 16 minutes et 25 secondes du leader.
19:27Même s'il perd deux places au classement, il est désormais 8e au général.
19:31– Eric, il y a un truc qui t'a marqué.
19:33– Non, mais j'ai une question aussi, pareil, excusez-moi.
19:36Est-ce que le Dakar moto est le même que celui où la distance est moins ?
19:40Ou est-ce que le parcours...
19:41– Aujourd'hui, c'est la même.
19:42Il y a plusieurs spéciales dont c'était le cas hier.
19:45C'était dissocié entre les autos et les motos.
19:47Pour une raison simple, c'est que d'ordinaire, les motos partent les premières.
19:51Et que donc les autos suivent la trace, la fameuse trace.
19:54Donc cette année, pour rendre la chose plus difficile,
19:57l'organisation, avec David Castera à sa tête,
19:59a fait plusieurs spéciales avec un départ commun.
20:01Et ensuite, chacun va de son côté.
20:03On se retrouve au point de ravitaillement en essence.
20:06Et évidemment, à la fin de la spéciale, au bivouac.
20:09C'est quasi 45% du parcours qui est comme ça, cette année.
20:13– En écoutant l'interview de Adrien Van Beveren,
20:15on se dit tiens, il n'y a pas de protocole comme au ski.
20:17On s'est tous dit finalement, on a tous eu la même réflexion finalement.
20:21On en est où par rapport à ça ?
20:23– Alors, le premier point, vous avez peut-être remarqué,
20:25Van Beveren, ce qu'il avait autour du cou.
20:27Un masque de ski.
20:29C'est un masque de ski ou un masque de motard.
20:31Quand il part, ils n'ont pas le masque.
20:32Mais ils ont tous un masque.
20:33Parce que dans sa chute, il a cassé la visière de son casque.
20:36Donc on sort le masque et on le met sur les yeux
20:39pour rouler et pour éviter de prendre le sable dans les yeux.
20:44Enfin, il a cassé la casquette précisément,
20:46plus que la visière du casque.
20:47Donc il a ça autour du cou.
20:49Le deuxième point, et ça c'est la question, effectivement, Claire,
20:52le protocole commotion.
20:53On pourrait s'imaginer que quand on a un carton comme ça,
20:56on doit passer un examen, etc.
20:59pour voir si, Van Beveren dit, je me suis relevé, j'ai été sonné,
21:04voir si on est apte à partir le lendemain.
21:06Vous pensez bien que personne ne veut y aller ?
21:08– Il n'y a pas de radio là-bas ?
21:10– Si, bien sûr.
21:11Il y a un service médical très imposant, obligé, bien sûr.
21:14Mais aucun pilote ne veut aller et surtout ne veut dire…
21:17– Ne va se ralentir pour…
21:19– Non, non, j'ai mal à la tête, machin.
21:21Tout va bien.
21:22Et là, il se trouve que c'est Van Beveren,
21:25ça pourrait être Pierre Polujac.
21:26Ils sont tous pareils parce qu'ils savent bien que
21:29si on décèle un pépin, on les empêchera de rouler le lendemain matin.
21:32Si c'est manifeste que le gars arrive anti-tubant
21:35et n'est pas capable de reconnaître la personne devant
21:37ou de compter le nombre de doigts,
21:39là on va se poser des questions.
21:40– On pourrait presque imaginer quand on arrive un jour,
21:42comme au rugby avec les fameux protège-dents connectés,
21:45avoir peut-être des casques connectés qui fassent l'analyse
21:49et qui voient dans quel état est le bonhomme.
21:51– Parce que quand il dit ça, il dit quoi ?
21:53Il dit je tombe sur la tête ou sur la…
21:55– Il dit qu'il pense qu'il est tombé sur la tête.
21:57– Il tape la tête, oui, l'airbag.
21:59Alors l'airbag est sur le haut du corps et se déclenche.
22:02Tous les pilotes motos ont un airbag obligatoire dans leur gilet.
22:06C'est obligatoire.
22:07– Il est là, on voit, on l'étend sur le fond de l'oeil.
22:08– Exactement, regardez, paf !
22:09Il y a une et deux cartouches de gaz qui sont obligatoires.
22:13Une parce que ça déclenche une première fois
22:15et si vous retombez la deuxième fois,
22:16l'autre cartouche de gaz déclenche l'airbag.
22:19C'est obligatoire, c'est une raison de sécurité.
22:21Après AVB, il a tapé la tête dans la suite du choc.
22:25Mais Ludivine Puy, qui était là hier avec vous,
22:29quand elle a fait le Dakar, elle est tombée,
22:31elle s'est cassée le bassin.
22:32Elle a dit, ça va, ça va, donnez-moi une aspirine et je repars.
22:35Déjà à l'époque.
22:36– Parce qu'on ne sait pas si c'est du sable ou si c'est une pierre.
22:39En fait, le problème, il est toujours là.
22:41Quand tu tombes, tu ne sais jamais sur quoi tu vas tomber.
22:43– Et puis c'est des compétiteurs, ils veulent aller au bout.
22:45Ou alors ceux qui vivent l'aventure veulent aussi.
22:47– Un projet de vie aussi, parfois.
22:48– Bien sûr.
22:49– Juste un petit mot avant de se quitter, Marc, déjà malheureusement.
22:52On part sur la marathon, c'est ça ?
22:54Une étape marathon demain ?
22:55– Oui, 415 bornes demain, ça va être assez dur.
22:58Donc on remonte vers Aloula.
23:00Aloula, rappelez-vous les images du début de l'année dernière.
23:04C'est Temple Nabatéen, un peu comme à Petra, c'est magnifique comme région.
23:08415 kilomètres, et donc c'est une marathon.
23:10Ça veut dire que demain soir, de nouveau, il n'y a pas d'assistance.
23:13Donc ça veut dire que, heureusement que Loeb est parti sur le toit aujourd'hui.
23:17Parce que sinon, ça aurait été extrêmement difficile de conclure la marathon
23:22vu l'état de sa voiture.
23:24Il y a un truc génial dans ce Dakar, c'est le renouvellement des cadres aussi.
23:28On va voir ce qu'ils donnent ces petits jeunes demain dans le Dakar.
23:31Le leader a 29 ans.
23:33Avant-hier, le vainqueur d'étape avait 22 ans, c'était le plus jeune.
23:37Aujourd'hui, il a 19 ans, c'est donc le record.
23:40– Et de 2 ans en plus, attention, ça va très vite.
23:44Merci beaucoup Marc d'avoir été avec nous.
23:46Donc 11h50 demain pour cette quatrième étape.
23:49Il y aura de toute façon le journal du Dakar dans la foulée.
23:51On aura aussi une planète foot.
23:52Finalement, Ju, tu nous as un petit peu parlé de ce qu'il y aurait tout à l'heure.
23:55Mais il y aura d'autres trucs comme le Réal notamment.
23:57– Oui, on va voir Kylian Mbappé et Eduardo Camavinga
24:00qui a brillé hier en sixième de finale de Coupe d'Espagne.
24:03C'était à suivre, bien sûr, l'équipe live.