La Ville organisait ce mardi 7 janvier 2025 une cérémonie en la mémoire de ceux qui ont péri sous les balles des terroristes en janvier 2015 à "Charlie Hebdo", à Montrouge et dans le magasin Hyper Cacher de la Porte de Vincennes.
"Je suis juif". "Je suis policier". "Je suis Charlie". Dix ans sont passés mais les slogans demeurent. Ce mardi 7 janvier 2025, la place de l'Hôtel de ville accueille les Aixois soucieux de marquer le souvenir dès 11 h 30, au moment où les terroristes ont fait parler les armes le 7 janvier 2015 au sein et autour des locaux de Charlie Hebdo, puis deux jours plus tard dans l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes.
La Ville a organisé une cérémonie d'hommage devant la mairie où plusieurs élus, écharpe tricolore en bandoulière, déposent couronnes et fleurs en la mémoire de Cabu, Elsa Cayat, Charb, Honoré, Bernard Maris, Tignous, Wolinski, Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, Clarissa Jean-Philippe, Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab et François-Michel Saada.
"M'abonner fut un acte militant"
D'autres Aixois brandissent le dernier numéro de l'hebdomadaire satirique dont les caricaturistes ont une nouvelle fois su ériger le rire en pansement à la Une, une kalachnikov délicatement insérée dans le derrière d'un lecteur hilare du journal "increvable".
"J'étais lecteur occasionnel, je me suis abonné en 2015, retrace Daniel, le numéro 1694 en main. M'abonner fut un acte militant. Je trouve ça plus efficace que de proclamer 'je suis Charlie' une fois par an", estime-t-il.
"Je suis juif". "Je suis policier". "Je suis Charlie". Dix ans sont passés mais les slogans demeurent. Ce mardi 7 janvier 2025, la place de l'Hôtel de ville accueille les Aixois soucieux de marquer le souvenir dès 11 h 30, au moment où les terroristes ont fait parler les armes le 7 janvier 2015 au sein et autour des locaux de Charlie Hebdo, puis deux jours plus tard dans l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes.
La Ville a organisé une cérémonie d'hommage devant la mairie où plusieurs élus, écharpe tricolore en bandoulière, déposent couronnes et fleurs en la mémoire de Cabu, Elsa Cayat, Charb, Honoré, Bernard Maris, Tignous, Wolinski, Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, Clarissa Jean-Philippe, Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab et François-Michel Saada.
"M'abonner fut un acte militant"
D'autres Aixois brandissent le dernier numéro de l'hebdomadaire satirique dont les caricaturistes ont une nouvelle fois su ériger le rire en pansement à la Une, une kalachnikov délicatement insérée dans le derrière d'un lecteur hilare du journal "increvable".
"J'étais lecteur occasionnel, je me suis abonné en 2015, retrace Daniel, le numéro 1694 en main. M'abonner fut un acte militant. Je trouve ça plus efficace que de proclamer 'je suis Charlie' une fois par an", estime-t-il.
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NewsTranscription
00:00Il y a dix ans, j'ai été tellement choquée que je suis partie d'Aix-en-Provence en TGV
00:04pour aller à la manifestation qui avait lieu sur Paris, et j'étais Place de la République.
00:09« Nous, ces féroces soldats, qui viennent jusque dans nos bras,
00:18et l'étranger, c'est nos compagnes... »
00:23C'est donc Place de l'Hôtel de Ville que se sont réunis ce matin plusieurs centaines de personnes à Aix-en-Provence
00:29pour rendre hommage aux victimes de Charlie Hebdo.
00:31Dix ans après cet attentat, toutes les communautés se sont réunies pour prôner la liberté d'expression.
00:37« Il faut quand même rappeler, parce que souvent, il ne s'est pas toujours dit,
00:40c'est que parmi les dix sénateurs qui ont été assassinés, se trouvait un dix sénateurs musulmans.
00:47On n'en parle pas beaucoup.
00:48Le premier policier qui est abattu à l'extérieur, en tenue, c'est un musulman aussi.
00:53Ça concerne tous les citoyens, quelles que soient leurs confessions, leur ethnie, etc.
00:59C'est les citoyens français qui doivent s'unir et être solidaires. »
01:02« Les personnes n'étaient pas d'accord avec cette idée de pouvoir dire ce qu'on veut,
01:06quand on le veut, avoir cette liberté d'expression.
01:09Cette liberté d'expression, la liberté de croyance aussi,
01:11liberté d'exercer son métier également comme on le veut.
01:15Donc ce sont ces valeurs qui forgent le terreau républicain dans lequel nous vivons aujourd'hui en France,
01:22et qui ont été un petit peu malmenées il y a dix ans.
01:25Donc c'est important aujourd'hui, pour moi en tout cas, d'être présent,
01:29aussi bien pour Charlie que pour les policiers qui sont morts ce jour-là,
01:33que pour également les victimes de l'hiver cachère. »
01:35« Le deuil est toujours aussi vivace dix ans après.
01:38Aujourd'hui, c'est une cérémonie qui convoque à la mémoire.
01:42Mais je crois que c'est compliqué de convoquer à la mémoire
01:45dans une situation où aujourd'hui, malheureusement, la haine de l'autre, le rejet de l'autre,
01:49l'antisémitisme est toujours présent dans notre société.
01:53Et je crois qu'aujourd'hui, c'est un devoir citoyen d'être présent pour se souvenir. »
02:00Dix ans après, le fameux « Je suis Charlie » n'a donc pas disparu,
02:04même s'il semble parfois s'être atténué.
02:06« La vie reprend toujours son chemin,
02:09mais on le voit aujourd'hui dans les journaux, dans la presse,
02:13dans la communication qui est faite, on n'oublie pas, les gens n'oublient pas. »
02:17« C'est obligatoirement atténué parce que ces personnes-là sont sous protection,
02:22donc il y a la peur.
02:23Et il y avait un documentaire hier justement qui mentionnait cette peur qui est toujours là.
02:28Alors maintenant, j'espère qu'avec le nouveau jeu de cartes
02:33qui est donné par le gouvernement, ce sera beaucoup plus efficace. »
02:35« Il a quand même eu du mal à exister et à être leader sur la place publique
02:46parce qu'il y a quand même un état d'esprit nauséabond qui a pris de l'ampleur,
02:52notamment qui s'est politisé au niveau, on parlera de l'extrême. »
02:57« Nous invitons à respecter une minute de silence. »