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00:00Europe 1, la France bouge, la pépite.
00:04Oui, une forme de pépite ce soir avec vous Giovanni, vous êtes le co-fondateur de Copain, vous avez 34 ans, vous avez co-créé Copain en 2021, c'est très récent et quand vous allez voir, ça a pris de l'ampleur très rapidement.
00:20Vous Giovanni, vous avez un parcours atypique, pas d'école de commerce, pas de CAP pâtissier, vous vous avez grandi en banlieue, vous venez d'une famille très modeste, vous avez toujours été très excellente élève en classe, c'est important de le dire.
00:34C'était pas bien vu.
00:36Pourquoi c'est pas bien vu d'être bon élève ?
00:38Moi je viens du 93, j'ai grandi là-bas.
00:40Quelle ville ?
00:41Blanc-Minil.
00:42J'ai fait toute mon enfance là-bas, fils unique, j'étais vraiment un peu, quand tu es bon, quand tu as de bonnes notes, c'est pas bon.
00:50T'es le premier de la classe, tu es le faillot, et c'est vrai que j'ai toujours eu des facultés, mais en totale humilité, ça allait toujours très vite, beaucoup d'intuition, mais c'était pas forcément bien vu.
01:02C'est vrai qu'aujourd'hui je trouve ça super, c'est beaucoup plus reconnu, l'hypersensibilité, le fait d'écouter ses ressentis sont intuitifs, mais c'est vrai qu'à l'époque...
01:10Donc bon élève.
01:12Donc vous vous dirigez naturellement vers une prépa-médecine, une fac de médecine ?
01:16Exactement, à Paris-Descartes, jusqu'à ce que malheureusement, si vous n'avez pas la prépa qui accompagne, si vous n'avez pas malheureusement les parents qui ont le budget, c'était pas possible.
01:27Donc je me suis dit bon, je vais aller travailler pendant un an, et je vais reprendre après.
01:31Et vous n'avez jamais repris ?
01:32Et je n'ai jamais repris.
01:33Vous allez travailler où quand vous vous dites tiens je vais me faire un petit peu d'argent poche ?
01:36Alors là j'allais travailler rue de Seine, derrière ma fac, dans un supermarché, je faisais caissier, jusqu'à ce qu'un jour on me débauche pour une marque, je sais pas si je peux le citer, c'était la marque Zadig & Voltaire.
01:46Mais je comprends pas, on vous débauche dans le supermarché ?
01:48Ouais, on vous débauche à la caisse.
01:49Mais comment est-ce possible ?
01:50Bah parce qu'à l'époque j'étais un peu plus rock, Zadig & Voltaire c'était la marque numéro 1.
01:54Ouais ouais, on connaît bien sûr.
01:55Et c'est vrai que j'étais un peu rock, et j'étais tout de suite très avenant.
01:58Je m'étais tout de suite, je sais pas pourquoi, même pour la caisse, je voulais être le meilleur caissier, je voulais être le plus rapide, le plus carré, le plus bienveillant, le plus généreux.
02:06Et on m'a laissé une carte, j'ai appelé cette carte et après bah...
02:09Et c'est marrant comme rencontre.
02:12Donc vous allez travailler pour la marque Zadig & Voltaire, là-bas vous vous croisez, vous allez travailler notamment dans le magasin de la rue François 1er, près de l'avenue Montaigne.
02:22Et là vous voyez, vous côtoyez des clients qui sont des grandes personnalités.
02:26Bon c'est marrant les paillettes.
02:29Je me suis dit où je suis en fait, j'arrive, il y a Muriel Robin qui sort de la boutique, là il y a Eval Angoria, il y a Cathy Guetta qui dépose au responsable de boutique des places pour le concert de David Guetta le soir-même.
02:37Donc un peu de paillettes, un peu de lumière dans ce monde incroyable.
02:42Et vous êtes de nouveau débauché par un autre groupe de retail dans la mode, le groupe SMCP qui est le groupe Sandro.
02:50Là vous allez travailler 10 ans, vous allez être patron, directeur adjoint de boutique, puis directeur régional alors que vous avez à peine 21 ans.
02:58Et vous grandissez à travers plusieurs formations.
03:03Qu'est-ce qui vous mène à monter votre entreprise dans la pâtisserie ? Parce que là on est dans un univers qui n'a rien à voir Giovanni.
03:10Très bonne question.
03:11Je pense qu'on a plusieurs passions dans la vie.
03:13La première c'est effectivement la mode, le vêtement dû à toujours avoir un besoin de s'exprimer et autre.
03:20Et forcément quand vous venez d'une famille italienne, c'est le bien manger.
03:23J'ai toujours cuisiné avec ma grand-mère petite, ça a toujours fait partie de nos valeurs, de nos cultures, celle de mon associé également.
03:31Et quand on a décidé de quitter Céline tous les deux, parce que Baptiste était mon adjoint.
03:35Donc vous avez travaillé ensuite chez Céline, au sein du groupe LVMH.
03:39J'ai été débauché également.
03:40Et du coup, ça a été une superbe aventure parce que je voulais vraiment un peu me détacher.
03:44Vous travaillez dix ans avec des personnes, il y a un moment, il y a peut-être aussi un complexe d'imposteur qui peut se déclarer.
03:50De se dire, attends, mais est-ce que je vais y arriver tout seul ?
03:52Et ça, ça arrive au moment du Covid.
03:54Juste avant le Covid.
03:55Je suis chez Céline deux ans avant le Covid.
03:57Et c'est pendant le Covid où mon associé, on travaillait nous pendant cette période-là.
04:03Et je le ressentais.
04:04Du coup, je me suis dit, en tant que manager, je vais lui proposer un OTO, on va échanger.
04:07Et il me dit, j'ai besoin de sens, je tourne en rond.
04:10Cette fameuse quête de sens qui revient chez chaque entrepreneur que nous recevons.
04:14Exactement.
04:15Sauf que je ne lui avais pas dit, mais moi aussi.
04:17Et je lui ai dit, écoute, je suis dans le même cas.
04:19Alors, chose à ne pas faire.
04:21Mais comme j'étais dans le même cas, j'ai préféré être transparent avec lui.
04:24Et il me dit, et si on lançait notre boîte ?
04:26Et je lui ai dit, oui, mais moi, le prêt-à-porter, non.
04:28J'y crois moins.
04:29Pour moi, il y a pour X et X raisons, c'est plus du tout.
04:33Je dis, moi, c'est vraiment dans le bien manger.
04:35Toi, tu es allergique au gluten, il est cédiaque.
04:38Je dis, moi, je suis intolérant au lactose.
04:40On le sait, ce n'est pas encore assez développé en France.
04:43Beaucoup ne vont pas savoir qu'ils sont intolérants aux œufs.
04:46C'est beaucoup plus démocratisé en Europe.
04:48Aux États-Unis, nous, on continue, on continue.
04:50Mais en fait, ce n'est pas forcément bon pour notre santé.
04:52Donc là, vous dites, on va monter un truc, on va monter une boulangerie alternative
04:55qui va correspondre à nos besoins ?
04:56Exactement.
04:57Au début, on se dit, mais en fait, il faut qu'on trouve un concept.
04:59Moi, faire quoi ?
05:00Et c'est vrai que j'avais l'admiration de beaucoup de marques
05:02avec lesquelles j'avais travaillé étroitement ou de loin
05:05et qui avaient cette faculté à prendre un produit et vraiment le valoriser.
05:09Il y a plein de marques qui ont fait ça, comme Jimmy Fairley ou autres,
05:12qui ont su rendre sexy, de porter des lunettes.
05:15Ce n'était pas le cas il y a 15 ans.
05:17Donc, vous vous lancez comme ça, vous présentez des business plans
05:20ou vous mettez vos fonds personnels ?
05:21Alors, on s'est débrouillé tout seul.
05:24On avait tous les deux un apport et on a été tapé aux banques,
05:27sans en parler, on a été tapé aux banques jusqu'à ce qu'une banque nous dise oui.
05:31Au début, ce n'était pas évident,
05:32parce que du coup, Baptiste, entre temps, a fait sa formation pour pâtissier le boulanger.
05:37Donc, on l'a fait à distance, comme avec sa sœur,
05:39qui a été chef également, où on développait déjà les recettes pendant le Covid.
05:43Et donc, du coup, il a fallu aller taper aux portes.
05:46On veut lancer notre projet, on veut lancer notre boulangerie alternative.
05:49Et c'est comme ça que vous vous lancez.
05:50Donc, nous, maintenant, on veut savoir exactement, concrètement, ce que c'est.
05:53C'était un petit peu long votre parcours, mais il est atypique,
05:55donc on avait envie de prendre le temps.
05:56Vous allez pitcher, copain.
05:58Vous avez une minute, Giovanni, et on a plein de questions pour vous juste après.
06:01Vous êtes prêt ?
06:02Allez, c'est parti.
06:03Allez, c'est à vous.
06:04Alors, copain, copain, c'est partager le pain, mais pas que.
06:07C'est l'histoire de deux garçons qui ont tout arrêté pour réaliser leur rêve d'entreprendre.
06:11Copain, c'est casser les codes de la boulangerie pâtisserie classique
06:15par une boulangerie alternative.
06:17Tout d'abord, par un produit innovant, naturellement sans gluten,
06:21avec des options sans lactose, vegan, mais également des boissons spécialités.
06:26Copain, c'est également complètement des points de vente
06:31dans des emplacements numéro un, avec une architecture puissante,
06:34imaginée par nos soins.
06:36Copain, c'était avant tout également une expérience retail.
06:40C'était important pour nous, par rapport à notre héritage passé,
06:43de le promouvoir dans notre service client.
06:46Et enfin, le 25 novembre 2021, il y avait un point de vente.
06:50Aujourd'hui, il y en a 11.
06:51Et là, on vient de réaliser notre levée de fonds
06:53pour justement développer l'international
06:55et renforcer notre présence nationale.
06:58Très bien. Très bon pitch.
07:00Vous voyez quasiment une minute.
07:02Vous en pensez quoi autour de la France Bouge ?
07:04Je me tourne vers l'invité de ce soir, Hélène Darrose.
07:07Meilleure femme chef au monde en 2015, je le rappelle.
07:10Hélène, elle n'aime pas qu'on dise ça, je vais arrêter.
07:12C'est passionnant.
07:14C'est passionnant.
07:16C'est audacieux.
07:18Maintenant, je fais le rapport.
07:19Je sais que j'ai acheté une fois chez vous.
07:21Par curiosité.
07:23Mais oui, c'est passionnant.
07:27Et bravo.
07:29C'est bien, il fallait oser, il fallait y aller.
07:32Flo Regnell, la coach de ce soir sur Europe,
07:34en déléguée générale de OUILA.
07:35Moi, je suis impressionnée par votre parcours,
07:37par l'idée, mais l'idée qui est devenue un concept
07:41et d'avoir une boutique en 2021 et 11 aujourd'hui.
07:45Et puis, il y a cette innovation.
07:47C'est incroyable.
07:49Avec quasiment aucune expérience sur le côté alimentaire.
07:51Donc, il y a ce côté impressionnant sur l'innovation produit.
07:55Mais ce que je trouve vraiment très fort et intéressant,
07:58c'est tout ce que vous avez mis en place autour de l'expérience client.
08:01Et quand on pousse la porte d'un de vos magasins,
08:03j'invite les auditeurs et auditrices à le faire.
08:06C'est l'expérience.
08:08Et je trouve que c'est ça qui vous démarque énormément
08:10des autres boulangeries alternatives qu'on peut trouver.
08:13C'est l'expérience que vous proposez.
08:16Et qu'on ressent bien aussi sur le digital,
08:18sur vos réseaux sociaux, par exemple.
08:20Benjamin ?
08:21C'est vrai que ça répond à un besoin de plus en plus fort.
08:23Il y a de plus en plus de brunch avec des amis
08:25où il y en a un qui est intolérant au lactose,
08:28l'autre qui ne mange pas de gluten.
08:31On souffrait et puis en silence.
08:34Il n'y avait pas autant d'intolérance.
08:36Moins d'allergies alimentaires.
08:37Vous le voyez vous, Hélène Darroze,
08:39le nombre croissant des allergies alimentaires ?
08:42Ça fait 25 ans maintenant que j'ai mon restaurant,
08:45que je suis vraiment à la tête de mon restaurant.
08:48Et c'est incroyable.
08:50C'est exponentiel.
08:52C'est exponentiel.
08:53Moi, en plus, quand je suis partie à Londres,
08:58ça fait maintenant 16 ou 17 ans, je ne sais plus.
09:01A Londres, c'était beaucoup plus marqué à cette époque-là
09:04que ça l'était en France.
09:06Et puis la France, après, a rattrapé...
09:09On est plus alerte là-dessus.
09:11Et puis il y en a de plus en plus.
09:13Pour avoir parlé avec des allergologues,
09:14il y a factuellement de plus en plus de personnes allergiques.
09:17Les prix sont comment ?
09:18Par exemple, vous proposez des croissants,
09:21ça va du croissant pain au chocolat
09:22jusqu'à la pâtisserie un peu plus raffinée.
09:25Il y a des pains, plusieurs sortes de pains.
09:27Et des sandwiches.
09:28Exactement.
09:29Vous allez avoir plusieurs départements.
09:30Le département pain, viennoiserie, pâtisserie,
09:33salé et boisson de spécialité.
09:35C'est un département qu'on a développé avec le temps.
09:37Dans les prix, nous, on a voulu vraiment tout de suite
09:39se positionner premium.
09:40Déjà parce que les matières premières sont onéreuses.
09:42C'est une farine de châtaigne d'Ardèche,
09:43vous avez du sarrasin, du riz semi-complet.
09:45On n'est pas du tout forcément sur une farine de blé
09:48qui est forcément moins chère.
09:50Donc vous allez avoir, oui, la baguette va coûter 2 euros,
09:53la babka va être à 4,80 euros.
09:55Mais quand vous comparez avec parfois des enseignes
09:57qui ne sont pas bio,
09:59où le produit n'a pas fait jour...
10:00Où tout est bio ?
10:01Tout est bio.
10:02Toutes les farines sont bio.
10:03Ça a été le challenge.
10:04C'est une valeur qui était importante pour mon associé.
10:06Du coup, c'est le challenge de les trouver,
10:09de les renouveler.
10:10Vous vous êtes mis plein de choses dans le cahier des charges.
10:12On parlait de business plan tout à l'heure.
10:14Le business plan, on l'a construit avec des objectifs clairs
10:17et on fait tout pour les maintenir.
10:19C'est-à-dire que ça, c'est quelque chose...
10:20C'est pas parce qu'on va grossir,
10:21c'est ce qui arrive souvent.
10:22C'est on grossit, du coup, ça on relâche.
10:24Non, au contraire.
10:25Le produit recherche et développement...
10:26Donc même philosophie...
10:28Exactement.
10:29Et que nous avons une centrale de production.
10:30Exactement.
10:31En fait, l'idée, c'est que du coup,
10:33on voulait des emplacements numéro un.
10:34Aujourd'hui, on ne va pas se mentir.
10:37Une extraction, les nuisances,
10:38c'est exactement toutes les copropriétés.
10:40C'est, ah non, je n'ai pas de boulangerie.
10:41Ou sinon, c'est à des prix intouchables.
10:43Du coup, on s'est dit,
10:44on va prendre un laboratoire stratégique
10:46à Montreuil, qui est proche Paris.
10:48Et on va justement avoir ce concept
10:50d'avoir des petites boutiques bien placées
10:52et en faire vraiment de jolis bijoux,
10:54de vrais écrins de proximité.
10:55Il y en a une dans le sixième, c'est ça ?
10:56On a ouvert Rue des Saint-Père,
10:58exactement récemment.
10:59Et une pas récemment.
11:00Rue des Saint-Père, elle a quatre mois.
11:02Il y en a une à côté de chez moi aussi.
11:03Ouais.
11:04Aujourd'hui, vous avez onze écrins.
11:06Oui, oui.
11:07Il me semblait qu'il y a un peu plus longtemps
11:09que quatre mois.
11:10Rue des Saint-Père, elle a quatre mois.
11:11Mais bon, ok.
11:12Je vois très bien.
11:13Et alors, tout est fabriqué à Montreuil ?
11:15Tout est fabriqué à Montreuil.
11:16Tout est fait maison du jour.
11:18On ne conserve rien.
11:19Même les produits du jour
11:20sont repris par une association.
11:21C'est quoi, c'est apparent.
11:22En to-go-to-go ?
11:23Non, du tout.
11:24Alors justement, ça, c'était quelque chose
11:25que je ne voulais pas.
11:26Déjà pour l'image,
11:27parce que je trouve que,
11:28c'est strictement personnel,
11:30mais de dire mon produit
11:32Non.
11:33Déjà, un, si j'ai trop de reste,
11:34c'est à moi de réajuster mes produits,
11:35de produire moins.
11:36Et deux, on avait plus cette qualité.
11:38Là, c'est avec Linky qu'on collabore,
11:40qui va distribuer vraiment
11:41à des associations étudiantes.
11:42C'est bien, on va le mettre à Linky.
11:43On va les recevoir.
11:44C'est sûr, nous, le soir,
11:45on a notre rapport.
11:46Si je vois plus de 50 restes,
11:47le lendemain, on ajuste, quoi.
11:48D'accord.
11:49C'est pour ça qu'on l'im...
11:50Mais du coup, ça demande beaucoup d'agilité.
11:52Ça demande d'être connecté en permanence.
11:54Et ça demande d'être connecté en permanence,
11:56de faire attention.
11:57Vous aussi, Lenda Rose,
11:58j'imagine dans les gastronomiques,
12:00on a moins cette problématique de gaspillage.
12:02On sait exactement le nombre de convives
12:04chaque jour.
12:05Oui, oui, oui.
12:06Donc, vous achetez au jour le jour
12:07dans les restaurants gastronomiques, quasiment.
12:09Oui, pratiquement.
12:10En temps réel.
12:11Oui, oui, pratiquement.
12:12Oui, oui, oui.
12:13C'est pas la même...
12:14Oui, ça, c'est sûr.
12:16Il y a le congélateur et pas...
12:18Il n'y a rien de...
12:19Il n'y a pas grand-chose dedans.
12:20Evidemment.
12:21Quels sont les produits phares pour Copain ?
12:23Il y en a plusieurs.
12:24Alors, dans les pains,
12:25ça va être notre pain,
12:26le châtaigne, le matil,
12:27puisque chaque produit a le nom d'un copain.
12:29C'était un peu le concept.
12:30Sur la partie viennoiserie,
12:32vous allez avoir notre brioche tressée chocolat à la maïna.
12:35Sur la pâtisserie,
12:37c'est notre tarte citron meringue.
12:39Il n'y a pas un produit phare.
12:41Il y en a plein.
12:42Sinon, on le fait plutôt par catégorie.
12:43Mais on va dire le produit phare,
12:44oui, c'est le pain matil à la châtaigne.
12:46Vous avez des besoins.
12:48C'est pour ça que vous êtes aussi
12:49dans la France Bouche ce soir
12:50parce que nous,
12:51on tend la main vers un entrepreneur
12:52qui se lance.
12:53Parmi ses besoins,
12:55vous avez envie de dépasser nos frontières.
12:57Pour cela, évidemment,
12:59Floreignel a étudié le dossier
13:01puisque c'est son métier.
13:02Elle est dirigeante d'un incubateur.
13:03On va faire une petite pause en musique.
13:06Hélène Darros va aussi vous donner des conseils
13:08parce qu'elle a cette belle expérience
13:11qu'elle peut partager avec nous.
13:13Mais d'abord, une pause en musique
13:14avec George Benson.
13:20On l'a bien compris, Floreignel,
13:21je rappelle que vous êtes la déléguée générale de Ouilla.
13:23Vous validez.
13:24Vous êtes impressionnée,
13:25vous nous avez dit,
13:26par l'aventure extraordinaire de cette entreprise.
13:29Copains, copains au pluriel.
13:31Comment pouvez-vous aider ce soir, Giovanni,
13:33à faire en sorte que cette entreprise
13:34dépasse nos frontières ?
13:36Je pense que ça va surtout reposer sur vous.
13:39Mais peut-être des points d'alerte
13:41ou des enjeux que vous allez rencontrer
13:43lorsque vous allez vous internationaliser.
13:45Aujourd'hui, vous êtes basée en Ile-de-France,
13:47si je ne me trompe pas.
13:48Vous avez l'atelier à Montreuil.
13:51Clairement, de partir au Royaume-Uni,
13:53il va y avoir des enjeux de développement des filières
13:55puisque le local est important pour vous.
13:57Derrière, il y a toute la partie gestion des coûts
14:00et maîtrise de toutes les étapes
14:02et des coûts dans les boutiques que vous allez proposer.
14:05Et puis après, le défi,
14:06je pense qu'on l'a bien entendu aussi ce soir,
14:08c'est le défi humain.
14:10Vous êtes près d'une centaine de personnes
14:12dans l'équipe aujourd'hui.
14:13Déjà ?
14:14Impressionnant.
14:15Encore une fois, en trois ans,
14:16assez impressionnant.
14:18Là, la levée de fonds que vous venez de faire
14:20va vous permettre justement de structurer l'équipe,
14:22mais vous allez vous internationaliser.
14:24Donc, c'est aussi un défi
14:26de garder une culture d'entreprise très forte,
14:28de transmettre ces fameuses valeurs.
14:30Et là, il va y avoir des enjeux.
14:32C'est rigolo parce que sur le côté
14:34filière d'approvisionnement,
14:35ça me faisait penser à une start-up
14:37qu'on avait reçue dans la France bouge
14:39qui s'appelle les Restaurants Mûres,
14:40qui sont aussi basés à Paris.
14:42Trophée Europe 1 de l'avenir,
14:43catégorie alimentation 2024.
14:46Exactement.
14:47Et ils ont développé, du coup,
14:48des restaurants dans Paris.
14:49Ils en ont plusieurs, j'avoue,
14:51le chiffre m'échappe.
14:52Mais du coup, ils ont développé
14:53des fermes locales.
14:54Un nouveau modèle.
14:55Exactement, un nouveau modèle
14:56où ils peuvent produire
14:58et développent certains produits eux-mêmes.
15:00Et ils ont mis en place
15:01une agriculture régénératrice.
15:02Donc, ça peut être des modèles
15:03intéressants aussi à regarder
15:04pour certaines de vos matières premières.
15:08Et pénétrer le marché anglais,
15:10c'est compliqué ?
15:11Hélène Darroze, vous vous y connaissez ?
15:12Vous avez un restaurant là-bas ?
15:13Oui, c'est beaucoup de travail.
15:17C'est pas pareil.
15:21Déjà, dans notre secteur
15:23de produire de l'alimentaire,
15:28c'est pas la même culture.
15:32Je pense qu'en effet,
15:33ce qui va être clé,
15:34c'est de comment vous êtes entourés.
15:37On revient à l'humain, finalement.
15:38Parce qu'il ne faut pas le faire
15:40au détriment de ce qui se passe
15:42ici, aujourd'hui, en France.
15:45C'est un autre univers,
15:46c'est un autre monde.
15:48Petit détail aussi,
15:49c'est quand même le Royaume-Uni
15:50qui a quitté l'Union Européenne.
15:51Donc, en termes de frais de douane aussi,
15:53c'est pas la même chose aujourd'hui
15:54qu'il y a dix ans.
15:57Je le parle en connaissance de cause,
15:59c'est pour les collaborateurs.
16:01C'est très difficile
16:03de trouver des collaborateurs
16:05dans notre secteur d'activité
16:07en cuisine, en pâtisserie.
16:08La pâtisserie, c'est un cauchemar.

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