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00:00Bonjour Sébastien Chenu, bonjour et belle année nouvelle à vous, à vos auditeurs et téléspectateurs, chanceliers d'avance.
00:09Meilleur vœu, bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:12Vous êtes député RN du Nord et vice-président du Rassemblement National.
00:15Il y a justement Sébastien Chenu beaucoup de sujets en cette nouvelle année, beaucoup de défis.
00:19Mais d'abord l'actualité, c'est l'arrestation de trois désormais influenceurs algériens qui ont lancé des appels à la haine
00:25et notamment un appel à commettre des attentats en France et des viols de masse.
00:29Alors le premier influenceur sera jugé en février prochain,
00:32le second placé sous contrôle judiciaire en vue d'une comparution immédiate aujourd'hui,
00:36même si ces personnes n'ont rien à faire sur le sol français.
00:39Faut-il le rappeler, deux d'entre elles sont sous OQTF.
00:42Est-ce que vous saluez, Sébastien Chenu, la célérité, la fermeté des services de l'État, de leur action aujourd'hui ?
00:49Que les services de l'État se donnent du mal pour retrouver ou pour essayer de sanctionner le cas échéant
00:55des gens qui constituent des menaces à l'ordre public ou qui font l'apologie du terrorisme ?
01:00Je n'en doute pas, mais la faiblesse des politiques, l'échec des politiques qui dirigent ces services de l'État,
01:07l'échec de M. Darmanin, lorsqu'il était ministre de l'Intérieur,
01:10sur les reconductions de gens qui ont des obligations de quitter le territoire français, des OQTF, est manifeste.
01:16J'allais dire encore et encore. On découvre encore sur notre sol,
01:20et à mon avis, ce n'est que le début, des gens qui appellent à violer, qui appellent à brûler,
01:26qui appellent à commettre des crimes, qui font l'apologie du terrorisme,
01:30qui sont en France en toute liberté, alors que, j'allais dire, de l'autre côté de la Méditerranée,
01:34notre compatriote, il faut le dire aussi, Boalem Sansal, lui, est emprisonné.
01:38On a ça sur notre territoire, des gens qui mériteraient d'être évidemment virés à coups de pied dans le derrière.
01:44C'est choquant, Sébastien Chenu, mais vous le savez, c'est une course d'obstacles judiciaires et diplomatiques
01:49d'obtenir ces laissés-passer consulaires sur ces cas précis, ces trois influenceurs algériens.
01:54Est-ce que vous pensez que ce sont des cas isolés, ou est-ce que vous estimez qu'il y a une sorte de tentative orchestrée
01:59de la part du régime algérien de porter atteinte à la France ?
02:02Plusieurs choses. D'abord, on ne peut pas ne rien faire. On nous dit que c'est très compliqué.
02:07Oui, c'est compliqué. Il y a bien sûr la relation diplomatique avec l'Algérie, je vais y venir si vous voulez,
02:12mais il y a aussi la nécessité de lever un certain nombre de contraintes administratives.
02:17Nous, on avait proposé au Rassemblement national, c'était par la voix d'Edwige Diaz, députée de Gironde,
02:21de lever ces contraintes administratives dans notre niche parlementaire.
02:24Mais la majorité, ou en tout cas le socle central, on ne sait plus comment on doit les appeler,
02:29les amis de M. Macron et de M. Darmanin ont voté contre, alors qu'il y a effectivement des dispositions
02:34à prendre ici pour aller plus vite, pour lever des contraintes administratives.
02:38Un exemple ?
02:39Par exemple, quand ils ont des familles en France, quand ils ont un passé, des enfants mineurs en France, etc.,
02:45on devrait pouvoir lever ces contraintes administratives. Et là, la loi française devrait pouvoir bouger.
02:50Mais ça n'a pas été fait, nous nous l'avons demandé, nous n'avons pas été suivis.
02:54Vous insinuez qu'il y aurait une volonté de la part de certains pour ces personnes dangereuses, ressenties ?
02:59Non, il n'y a pas de courage politique.
03:00C'est un manque de courage.
03:01Un manque de courage politique qui me fait rebondir sur, évidemment, la relation qu'on a avec l'Algérie,
03:05où nous avons, depuis des années, nous sommes piétinés par l'Algérie, nous sommes humiliés par l'Algérie,
03:11et la question se pose de savoir s'il n'y a pas derrière ces influenceurs une volonté manifeste de déstabilisation de la France
03:19qui serait orchestrée par des gens proches du pouvoir algérien ou le pouvoir algérien lui-même, que sais-je.
03:25En tous les cas, il y a chez ces influenceurs une même tonalité, un même discours, au même moment,
03:33on voit bien qu'il y a une campagne, en tous les cas, de déstabilisation de la France qui existe.
03:38Tout cela arrive, Sébastien Chenier, au moment où l'on s'apprête à commémorer, le mot est mal choisi,
03:42c'est ainsi les dix ans du massacre, de l'attentat contre Charlie Hebdo, l'hypercachère, n'oublions pas, Montrouge,
03:48on pense aux familles de toutes ces victimes.
03:51Est-ce qu'on a intériorisé aujourd'hui le fait qu'en France, quand on publie des caricatures de Mahomet, on risque la peine de mort ?
03:57Je crois que malheureusement, on a reculé.
04:00C'est-à-dire que dix ans après, on est moins libre dans son expression en France,
04:05c'est-à-dire les professeurs, les journalistes, les autorités publiques, les fonctionnaires ont compris que...
04:11Vous-même ?
04:12Nous-même, publier, mais nous on ne publie pas de caricature.
04:15Est-ce que vous pourriez en parler ?
04:17On en parle d'ailleurs, mais nous savons qu'il y a un risque manifeste, un risque pour nos vies,
04:22et comment accepter que dans un pays comme la France de liberté, dans lequel le droit au blasphème, à la caricature,
04:27je suis attaché à tout ça, existe depuis longtemps, on puisse se dire qu'aujourd'hui, ne serait-ce que dire
04:32« je suis Charlie » est devenu presque iconoclaste.
04:36Mais qu'est-ce que ça veut dire ce slogan ? Beaucoup de personnalités, des responsables politiques,
04:40j'imagine la plupart des ministres vont se proclamer « je suis Charlie », que représente encore ce slogan aujourd'hui ?
04:45Oui, il y a quand même une belle bande d'hypocrites là-dedans, parce que souvent dans le « je suis Charlie »
04:49qui voulait dire « la liberté d'expression doit primer sur le reste »,
04:53on a des gens qui ne sont « Charlie » que lorsque on est d'accord avec eux.
04:56Vous savez, en général, à gauche, ils sont « Charlie » si on est d'accord avec eux.
04:59C'est-à-dire qu'ils acceptent la liberté d'expression des autres si elle va dans leur sens.
05:04Non, derrière ce slogan, ce beau slogan, en réalité, c'est une des valeurs fondatrices de notre pays,
05:10qui est la liberté, la liberté d'expression en particulier.
05:14Mais dans l'éducation nationale, quand j'entends Mme Borne, ministre de l'éducation nationale,
05:18j'ai envie de dire « mais il faut vous secouer, Mme Borne, les enseignants,
05:22qui sont les premiers au-devant de toutes les faillites de notre système,
05:26ils ont besoin d'être protégés, elles devraient dire « je serai intraitable, je les soutiendrai,
05:30la moindre atteinte à la laïcité, qui sont en augmentation dans une fac, dans une école,
05:36sera immédiatement sanctionnée ». Non, elle ne dit rien.
05:39Vous lui faites le procès d'intention, elle n'a pas encore démarré son action.
05:42Je l'ai vue à l'œuvre en tant que Premier ministre, je l'ai entendue en tant que nouvelle ministre de l'éducation nationale.
05:47C'est grave, c'est-à-dire qu'elle ne serait pas assez ferme sur des sujets aussi importants.
05:50Il va falloir qu'elle se secoue, Mme Borne.
05:52Il va falloir exactement qu'elle se secoue, qu'il se sente soutenu.
05:55Le pas de vagues, l'absence de soutien de la hiérarchie, c'est important.
05:59Les professeurs l'ont déploré et le subissent.
06:02Donc, il y a un moment, on attend d'un ministre de l'éducation nationale de la fermeté.
06:06Je n'entends pas ce discours dans la bouche d'Elisabeth Borne.
06:09Je pense qu'elle manque de courage politique.
06:11Fermeté, vous l'attendez aussi à Mayotte.
06:14En déplacement, Marine Le Pen a constaté d'abord, évidemment, l'urgence de la situation sanitaire
06:19après le cyclone Chidoy.
06:20Elle a souligné de nouveau le chaos migratoire.
06:23Je rappelle que trois ministres, Sébastien Chenu, Bruno Rotailleau, Manuel Valls
06:27et Sébastien Lecornu, affirment que sans fermeté, je cite,
06:30sans fermeté migratoire, nous reconstruirons Mayotte sur du sable.
06:35Pourquoi vous, Marine Le Pen, le RN, semble croire que ce sont justement des promesses sur du sable ?
06:40D'abord parce que ça fait des années que Marine Le Pen le dit.
06:43Il dit que l'avenir de Mayotte passe par, effectivement, la nécessité d'avoir une politique migratoire
06:49qui soit cohérente et ferme,
06:51qui empêche tout simplement que les Comores ne submergent d'immigration Mayotte.
06:57Donc, quand on lit cette tribune des trois ministres,
06:59moi, je suis toujours content quand des gens viennent sur nos positions.
07:02Quand ils finissent, après nous avoir insultés pendant des années,
07:05ça a été le cas de Manuel Valls quand même longtemps,
07:07par dire, finalement, effectivement, l'immigration, c'est le problème numéro un Mayotte.
07:11Nous pensons, lui, que sur ce sujet, lui-même est très attaqué et critiqué par une grande partie de la gauche
07:15parce qu'il dit cela depuis quelques temps.
07:17D'accord, mais enfin, Marine Le Pen le dit sous les injures depuis des années.
07:20Aujourd'hui, c'est un hommage, finalement, qui est rendu au discours de Marine Le Pen à travers cette tribune.
07:24Tribune encore dans laquelle, qui a été désavouée, je suis désolé de revenir sur elle,
07:28mais par Elisabeth Borne, qui, elle, a dit, non, non, le droit du sol,
07:30ce n'est pas par là qu'il faut attraper le problème de l'immigration.
07:34C'est un des éléments, évidemment, le droit du sol.
07:36Ce n'est pas le seul, c'est un des éléments.
07:39On a fait des propositions, notamment sur le droit du sol.
07:42Dès 2018, quand on était quelques députés à l'Assemblée nationale avec Marine Le Pen,
07:46on avait fait des propositions pour revenir sur le droit du sol à Mayotte.
07:49Mais qu'ont-ils fait, M. Darmanin ?
07:51Il a été ministre de l'Intérieur et des Outre-mer.
07:54Mais qu'a-t-il fait ?
07:56Qu'est-ce que vous dites là encore ? Sur ce sujet aussi, manque de courage ?
07:59Quelle est votre lecture de la situation ?
08:01On les entend.
08:02Pour les entendre, on les entend.
08:03On les entend, on les lit, mais les actes ne suivent pas.
08:06Notre député à Mayotte, député Rassemblement national, Anchi Abamana, nous le dit.
08:11La situation se détériore de jour en jour.
08:15Ça préfigure de ce que pourrait devenir ou être la situation en métropole ?
08:19Mais Mayotte, c'est un plan migratoire.
08:21En tous les cas, évidemment, le problème migratoire, il est devant nous.
08:24Si l'avenir, c'est d'imaginer que le continent africain puisse immigrer
08:29sur le continent européen pour des raisons climatiques, économiques, que sais-je,
08:32alors il faut le dire aux Français parce que ça ne va pas être possible.
08:35Et ça va demander d'énormes sacrifices et ça constituera d'énormes troubles.
08:39Donc on sait que ce n'est pas la voie qu'il faut accepter.
08:42Mais Mayotte, ça fait des années.
08:44Et c'est pour ça que Marine Le Pen, d'ailleurs, est très populaire aussi à Mayotte
08:47parce qu'elle a pris en considération la souffrance des Mahorais,
08:50parce que nous avons fait aussi des propositions sur l'eau potable
08:52parce qu'il n'y a pas que l'immigration.
08:54Bien sûr, l'habitation, l'eau potable, on va en parler.
08:56Vous parlez de cette percée ultramarine.
08:58On va parler de la percée plus largement sur le sol, surtout le sol...
09:01Ultramarine Le Pen.
09:02Effectivement.
09:03Alors, les urgences en ce début d'année, c'est intéressant Sébastien Chenier
09:06parce que depuis le début de l'entretien, vous dites qu'il y a un manque de courage politique,
09:09qu'il n'y a que des paroles et pas des actions.
09:11Il y a aussi la colère paysanne.
09:13J'imagine aussi que vous dénoncez les paroles sans les actions du gouvernement.
09:16Mais alors la question, est-ce que vous allez finalement voter la censure
09:19dès le 16 janvier avec la France Insoumise qui dépose une motion
09:22ou est-ce que vous allez attendre le budget avec tout ce que vous dites ?
09:24Écoutez, on va attendre déjà le discours de François Bayrou.
09:27C'est quand même intéressant de savoir où il veut nous emmener.
09:29Une question directe, vous pensez être surpris ?
09:32Malheureusement, non.
09:33Alors, qu'est-ce que vous attendez ?
09:34C'est ma conviction personnelle.
09:35Je pense que malheureusement, les mêmes politiques amènent toujours les mêmes effets.
09:39Alors, les mêmes questions appellent la même réponse.
09:41Quand est-ce que vous votez la motion ?
09:43Si la construction du budget auquel s'attèle le ministre des Finances, Eric Lombard,
09:48ressemble à celui du précédent ministre des Finances,
09:50effectivement, il y a peu de chances de nous voir les soutenir.
09:54On va être reçu, à la demande de Marine Le Pen et Jordan Bardella,
09:57mon collègue Jean-Philippe Tanguy et moi-même,
09:59on sera reçu par Eric Lombard, ministre des Finances, vendredi.
10:02On va expliquer à Eric Lombard quelles sont nos fameuses lignes rouges,
10:06quelles sont nos attentes, quelles sont nos demandes.
10:08Qui n'ont pas changé par rapport au dernier budget.
10:10Non, mais tant sur les économies que sur les recettes.
10:12On va lui expliquer.
10:13Nous, on a fait un plan d'économie de 15 milliards d'euros, on a présenté.
10:16On a fait un plan qui montrait qu'on peut aussi avoir davantage de recettes
10:20si on oriente bien, effectivement, la tente d'économie dans le pays.
10:24Il y a les lignes rouges.
10:25Quelle garantie vous avez que M. Bayrou ne fasse pas la même chose que M. Barnier ?
10:29Pour l'instant, nous n'avons aucune garantie.
10:31Et d'ailleurs, M. Bayrou n'a aucune garantie de notre côté qu'on censure ou qu'on ne censure pas.
10:36Nous sommes finalement dans une phase d'observation.
10:38Moi, je regrette d'ailleurs que cette semaine qui commence lundi où nous nous retrouvons
10:42n'ait pas été utilisée pour rencontrer à l'Assemblée nationale,
10:46pour convoquer l'Assemblée nationale immédiatement et se mettre au travail sur le budget.
10:50On perd une semaine, visiblement.
10:52Tout le monde est rentré.
10:53Tout le monde reprend le chemin du travail.
10:55Les Français sont au boulot.
10:56On pouvait faire rentrer des députés.
10:58Nous l'avons demandé.
10:59Non, le gouvernement se donne du temps, alors qu'il nous dit, de l'autre côté,
11:02il y a urgence à construire un budget.
11:04Nous, nous savons où nous allons.
11:05Le problème, c'est qu'ils ne savent peut-être pas vraiment où ils vont.
11:07Vous dites période d'observation.
11:09Et on le vit aussi.
11:10En tout cas, certains le vivent comme un marasme politique.
11:12Une censure, ça va.
11:14Deux censures, bonjour les dégâts.
11:16Est-ce que vous seriez capables, je voulais dire, même d'un point de vue politique,
11:20de voter une deuxième motion de censure ?
11:22Parce que vous pensez que vos sympathisants, vos militants,
11:24pourraient vous le reprocher à la fin.
11:26Nous, d'abord, nous sommes des gens libres.
11:27Et donc, nous sommes des gens responsables.
11:29Vous savez, le miroir de la liberté, c'est la responsabilité.
11:31On est libre.
11:32C'est-à-dire qu'on s'autorise tout.
11:34On ne s'interdit rien.
11:35Mais surtout, on est responsable.
11:37On le fait en fonction de ce pour quoi nous avons été élus.
11:40Nous, on a été élus sur un programme, sur des idées,
11:43notamment le pouvoir d'achat.
11:44On n'a pas été élus pour des places, des postes.
11:46On a été élus pour défendre quelque chose.
11:48Il y a deux choses dont on est sûr aujourd'hui.
11:50C'est que la croissance, elle est révisée à la baisse.
11:52Ça, c'est une des certitudes que nous avons aujourd'hui.
11:55Et puis, que le déficit, en tous les cas, la volonté de ramener le déficit,
11:58il a baissé.
11:59C'est-à-dire qu'ils ne veulent plus le ramener à 5 %, mais à 5,4 %.
12:02Ça veut dire moins d'économies, peut-être, à réaliser sur le dos des Français.
12:05Ça, c'est les deux seules certitudes que nous avons.
12:07Il y a peut-être une garantie sur le domaine régalien,
12:09avec le duo d'Armanin-Rotaillot.
12:11Reconnaissez que c'est différent du duo ou du duel,
12:14je ne sais pas comment il faut l'appeler, M. Migaud, M. Rotaillot.
12:16Oui, on n'a pas eu le temps de les voir beaucoup à l'œuvre.
12:18Mais Rotaillot d'Armanin, il va falloir qu'il sorte du discours du ministère de la Parole.
12:23Maintenant, je veux dire, M. d'Armanin, il a été ministre de l'Intérieur pendant des années.
12:27Son bilan n'est pas brillant.
12:29On a parlé des OQTF, on peut parler de la lutte contre la drogue, l'immigration.
12:34Mais maintenant, sur ce sujet, il dit que la République est en échec.
12:36Donc, il reconnaît lui-même son échec.
12:38La République en échec, c'est donc son propre échec.
12:40Donc, son bilan n'est pas brillant.
12:42Maintenant, il est ministre de la Justice.
12:44On va voir. M. Rotaillot, pour l'instant, il avait perdu les arbitrages sur l'aide médicale d'État.
12:48Est-ce qu'on va réussir à aller plus loin sur l'aide médicale d'État ?
12:51On va les voir à l'œuvre.
12:53Marine Le Pen est la première femme préférée des Français.
12:56Sébastien Chenu, dans le sondage publié par le JDD,
12:58elle se situe à la 11e place dans le classement des personnalités préférées de tous les Français.
13:03Jordan Bardella, évidemment, sur le podium.
13:05Aussi une percée de Philippe de Villiers.
13:08Je ne sais pas ce que ça vous inspire.
13:10Évidemment, je salue la percée manifeste de Marine Le Pen et de Jordan Bardella.
13:15Celle de Philippe de Villiers aussi, qui est un homme politique de grande qualité dans notre pays.
13:18Probablement aussi un homme politique visionnaire,
13:21qui a décrit, depuis le référendum sur Maastricht,
13:24contre lequel il s'était mobilisé,
13:27ce qui se passait.
13:30Mais la percée de Marine Le Pen, c'est une cohérence, en réalité.
13:33Ça fait des années que Marine Le Pen tient un discours de cohérence.
13:35On le voit sur Mayotte, on le voit sur l'agriculture,
13:37on le voit sur le régalien.
13:39Marine Le Pen, c'est Ernani de Victor Hugo.
13:41Je suis une force qui va.
13:43Je pense que c'est exactement ça.
13:45Marine Le Pen, c'est une force qui va.
13:47Je pense que vous n'employez pas du tout le même discours.
13:49Je pense, moi, j'en suis sûre, par rapport à Emmanuel Macron.
13:51Vous avez évidemment écouté ses voeux avec attention.
13:55Est-ce que vous y avez vu un acte de contrition salutaire,
13:58quand il a parlé, évidemment, de sa décision de dissoudre ?
14:00Emmanuel Macron serait plutôt, je suis d'une faiblesse et je recule.
14:02C'est-à-dire un peu l'inverse de la contrition.
14:06Mais tout est fake chez Emmanuel Macron.
14:08On ne croit plus rien de ce qu'il raconte.
14:10C'est un regret calculé cynique.
14:12Oui, évidemment.
14:14Il y a une dose à la fois de cynisme et d'insincérité chez Emmanuel Macron
14:18qui fait que les Français le perçoivent ainsi.
14:20Je crois que sa cote de popularité est très faible.
14:23Mais les Français ont compris.
14:24Emmanuel Macron dit tout et l'inverse de tout.
14:26Les agriculteurs l'ont bien compris aussi.
14:28C'est pour ça qu'ils sont aujourd'hui aux portes de Paris, d'ailleurs.
14:30Pour conclure, le Président a aussi employé ce mot.
14:32Il a parlé d'espérance lors de ce voeu.
14:34Est-ce qu'il peut être encore synonyme d'espérance, Emmanuel Macron ?
14:37Non, il est surtout synonyme de désespérance.
14:39Je pense que c'est un Président qui ne préside pas en fonction de l'intérêt national.
14:43C'est de la gaudille permanente.
14:45Et je pense que ça, ça désespère les Français.
14:47Merci Sébastien Chenu.
14:48C'était votre première grande interview sur CNews Europe.
14:51Un meilleur voeu encore à vous, évidemment, avec nos auditeurs et téléspectateurs.
14:54Je vous dis à bientôt.
14:55Merci Madame.
14:56Merci Sébastien Chenu.

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