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A Valence, deux élus de l'opposition voudraient relancer le débat sur la sécurité dans la ville suite aux fusillades du mois de décembre. Ici Drôme-Ardèche est allée rencontrer ceux qui vivent et font vivre les quartiers dits "sensibles" pour voir ce qu'ils en pensent.

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Transcription
00:00C'est le Conseil Municipal à Valence ce soir. Deux élus de l'opposition voudraient relancer le débat sur la sécurité dans la ville suite au fusillade du mois de décembre.
00:10Alors, Louise Joyeux, vous êtes allée à la rencontre de ceux qui vivent et font vivre les quartiers dits « sensibles » pour voir ce qu'ils en pensent.
00:18Quartiers du plan, les habitants ne sont pas très bavards. C'est ici que deux jeunes ont été blessés par balle il y a neuf jours.
00:24Martine y habite depuis près de 40 ans, elle ne veut pas parler au micro.
00:28Cette retraitée raconte qu'il y a toujours des dealers, mais tant qu'ils ne font pas trop de bruit, ça ne la dérange pas.
00:33Elle dit aussi n'avoir jamais été agressée et ne quitterait le plan pour rien au monde.
00:38Puis direction Font-Barlette, le quartier voisin où les habitants ne sont pas plus bavards.
00:43Bonjour Monsieur, pour la radio. Vous voulez pas ? Bon, pas de souci.
00:48Certains sentent bien le renforcement de la présence policière et sont plutôt contents avec le déploiement de la FAR, la Force d'Action Républicaine,
00:55qui vise justement à restaurer la sécurité. Mais la demande est parfois ailleurs.
01:00Plusieurs dames ont dit vouloir un joli quartier, qu'on en finisse avec les friches et les immeubles décrépits.
01:06Ces espaces laissés à l'abandon, c'est un vrai problème, dit Xavier Hubert. Il est administrateur au sein de l'association Lema.
01:13C'est pour ça justement que les trafics s'y installent, les clients du trafic de drogue.
01:17Ils viennent en toute impunité parce qu'effectivement, ce sont des espaces qui ne sont plus autant appropriés au quotidien, dans la rue.
01:26Et puis ensuite, effectivement, le cadre de vie c'est important pour réaménager un peu les quartiers, pour que ça soit moins dégradé, moins humiliant d'y habiter.
01:35L'association a donc créé deux hectares de jardin qui ont pris la place du béton.
01:39C'est à portée de la convivialité dans l'espace public que les gens puissent se rencontrer dans une activité utile.
01:46C'est important, et puis les jeunes surtout. Pani Promkong fait partie de ceux qui veillent sur eux. Il est boxeur et éducateur sportif dans les Hauts-de-Valence.
01:53On fait en sorte que tout marche bien et qu'on avance ensemble, main dans la main, quoi. Mais ouais, c'est pas évident.
01:58Moi, je canalise les jeunes. Je leur explique que physiquement, des fois, c'est bien, mais mentalement, c'est bien aussi, donc ils travaillent sur le mental.
02:05Et puis c'est surtout les valeurs, c'est le vivre ensemble, c'est le bien-être.
02:09Je pense qu'on a trop laissé traîner. Il faut marquer qu'on est là.
02:12On peut arrêter tout ce qui est illicite. On ne peut pas. Ce n'est pas notre rôle. Mais si on en sauve 1 sur 10, c'est déjà pas mal.
02:19Il n'y a pas de chiffres sur l'insécurité à Valence, mais les morts liées au narcotrafic ne se limitent plus à ces quartiers.
02:25La dernière victime en date a été assassinée rue Victor Hugo, près du magasin Toustoc.
02:30Ce qui nourrit un sentiment d'insécurité. Une Valentinoise a même lancé une pétition en ligne sur Change.org.
02:37Les Aregos n'habitent pourtant pas dans les Hauts-de-Valence.
02:40Le déclencheur, c'est que l'éclairage public s'arrêtait à 23h. Je pense à mes enfants.
02:46Il y a une certaine insécurité qui est grandissante sur Valence. Quelqu'un de proche a été victime de violences verbales en permanence dans les bus.
02:56C'est ce qui aussi me pousse à dire stop, ça suffit.
02:59Sa pétition a recueilli plus de 400 signatures en une semaine.
03:02Mais les Aregos n'étaient pas complètement neutres politiquement.
03:05En 2020, elle était sur la liste macroniste d'Alain Auger, candidat à la mairie de Valence.

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