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00:00Europe 1, Pascal Praud et vous.
00:04Avez-vous suivi les vœux d'Emmanuel Macron pour l'année 2025 ?
00:079 millions de personnes étaient devant la télévision, 500 000 d'ailleurs de moins qu'en 2023.
00:12Préparez-vous, le chef de l'État nous demandera de trancher certains sujets déterminants.
00:17Le président n'a pas prononcé le mot référendum, mais ça y ressemble.
00:20Mais à coup de pas aussi sur la dissolution de l'Assemblée Nationale qui a semé division et instabilité.
00:26Je vous propose d'écouter le président de la République.
00:31Je dois bien reconnaître ce soir que la dissolution a apporté pour le moment davantage de divisions à l'Assemblée
00:37que de solutions pour les Français.
00:39Plus d'instabilité que de sérénité et j'en prends toute ma part.
00:43Nous aurons des choix à faire pour notre économie, notre démocratie, notre sécurité
00:48et je vous demanderai aussi de trancher certains de ces sujets déterminants.
00:53Ce sont les deux principales interventions qui ont été commentées.
00:58J'ajouterai quand même que, et on en a parlé tout à l'heure dans l'émission sur CNews,
01:02qu'il a souhaité qu'on travaille plus, qu'on innove plus et qu'on travaille plus.
01:07Et c'est assez étonnant puisque le président de la République entame sa 9ème année
01:12et que je sache qu'il n'est pas revenu sur les 35 heures, il n'est pas revenu sur les jours fériés, il n'est pas revenu sur les vacances.
01:19Et c'est vrai que pour produire plus, il faut travailler plus et que c'est sans doute une solution.
01:24Mais les Français sont dans la rue dès que tu leur proposes de travailler plus.
01:27Alors, on a vu, on a annoncé, on a allongé péniblement le temps de travail dans la vie professionnelle
01:34et vous avez vu le débat sur les retraites, ce que ça a fait.
01:37Mais si par exemple les uns et les autres, on vous propose de supprimer une journée fériée,
01:41je ne suis pas sûr que vous ayez envie Géraldine Hamon ?
01:44On travaille les jours fériés donc ça ne change rien.
01:47Non, moi je travaillerai franchement, s'il faut travailler, il faut travailler.
01:50Mais aujourd'hui, vous avez combien de semaines de congés payées ?
01:55Si on vous en retire, est-ce que les gens sont prêts à ce qu'on leur retire des jours de RTT,
02:00des jours de congés payés ?
02:02Bien souvent, les acquis, c'est très compliqué de revenir sur des acquis
02:07alors qu'on est à priori un pays qui travaille le moins.
02:09Nous sommes avec Christophe, bonjour Christophe !
02:12Bonjour Pascal, bonjour à toute l'équipe.
02:14Et merci, on voulait avoir votre sentiment sur les voeux du Président de la République,
02:19vous les avez écoutés, qu'avez-vous pensé ?
02:22Écoutez, c'est toujours la même chose.
02:26Il y a bien longtemps que je ne crois plus en ces gens-là.
02:30En ces gens-là ou en le Président de la République ?
02:34Parce que c'est toute la classe politique.
02:36Ces gens-là qui sont depuis 30-40 ans, qui nous gouvernent,
02:40pour moi, il y a longtemps que c'est fini.
02:42Maintenant, il y a des Français qui croient encore, tant mieux pour eux.
02:45C'est comme ça malheureusement, le peuple français, c'est tout l'un ou tout l'autre.
02:51Ça ne change rien pour moi, Emmanuel Macron, il y a longtemps que je ne l'écoute plus.
02:56Je ne peux même plus le regarder parce que dès que je le vois, j'ai les poils qui me rêvent.
03:00Je pense que les Français, j'ai l'impression que, je ne sais pas,
03:08j'ai du mal à en croire dans ce peuple qui, tous les jours, hurle à la radio,
03:15hurle sur les réseaux sociaux, mais par contre, il y a 9 millions de personnes qui le regardent.
03:21Vous nous appelez d'où, Christophe ?
03:24Moi, j'appelle de Grete Fermavilliers, on s'est eu en fin d'année au téléphone, avec Karl Olive.
03:32J'appelle de Grete Fermavilliers en Seine-et-Marne.
03:35Mais pour comprendre votre profil, vous êtes salarié, Christophe ?
03:39Oui, je suis salarié.
03:41Vous êtes dans quel domaine ?
03:42Chauveur poids lourd.
03:43Vous avez quel âge ?
03:44J'ai 54 ans.
03:46Est-ce que vous êtes satisfait, par exemple, de votre vie professionnelle ?
03:49Alors, mon métier, là où je suis plus satisfait, c'est que mon salaire aujourd'hui,
03:59qui est peut-être un peu mieux que les autres par rapport à certaines personnes,
04:04mais mon salaire aujourd'hui, ne me permet plus de vivre comme il faut, comme avant.
04:09Vous êtes en couple ou vous êtes séparé ?
04:12Non, je suis séparé, je suis tout seul.
04:17Effectivement, et ça c'est aussi un paramètre qui est important à savoir,
04:21c'est que jadis il y avait moins de séparation, il y avait parfois deux salaires,
04:26et qu'aujourd'hui beaucoup de gens sont séparés, donc c'est beaucoup plus difficile, sans doute.
04:30C'est très compliqué pour les personnes toutes seules, c'est clair.
04:35Parce que vous payez un max d'impôts, vous avez des enfants ?
04:38Oui, j'ai une fille de 28 ans qui est autonome aujourd'hui.
04:41Bien sûr, mais vous êtes sur une part, donc vous donnez déjà, j'imagine, un mois de salaire d'impôt ?
04:46Oui, un peu plus d'un mois même.
04:50Alors vous avez un salaire qui doit être entre 2000 et 3000 euros par mois peut-être ?
04:54C'est ça, 2500 euros net.
04:57Et vous payez 5000 euros d'impôt par an ?
05:01Pas 5000, mais on est plus des 3000-3500.
05:08Mais vous voyez, c'est intéressant ce que vous dites, parce que moi quand je rencontre des politiques,
05:12vous êtes tout à fait dans ce qu'on appelle la France moyenne.
05:16Je ne sais même pas si je me considère comme la France moyenne aujourd'hui,
05:19parce que quand je vois ce qui me reste à la fin du mois et ce que je paye...
05:23Vous voyez aujourd'hui, on est le 2 du mois, je me paye le 5,
05:28et aujourd'hui il me reste 45 euros sur mon compte, vous voyez ?
05:31Alors sur les 2500 euros net, qui en soi n'est pas un mauvais salaire,
05:38puisqu'il est même largement au-dessus du salaire média en France,
05:42vous avez votre maison, votre appartement où vous êtes en location ?
05:46J'ai un appartement, j'ai un loyer de 800 euros par mois.
05:51800 euros par mois, donc vous êtes locataire ?
05:54C'est ça, tout à fait.
05:55Vous avez une voiture sans doute ?
05:57J'ai une voiture qui a 280 000 kilomètres aujourd'hui.
06:00C'est pour ça que c'est très intéressant d'ailleurs de voir précisément
06:03où, si j'ose dire, l'argent passe.
06:07Donc la voiture, vous ne pouvez pas la changer ?
06:10Non, je ne peux pas la changer.
06:11Puis vous voyez, je l'ai déposée ce matin au garage,
06:14et j'ai la vanne EGR à faire avec la courroie de distribution.
06:18J'en ai pour 600 euros de pièces et j'en ai pour 800 euros de manœuvre.
06:22Oui, mais alors là, je n'ai pas de conseils à vous donner,
06:24mais il est possible qu'il faille la changer votre voiture et prendre un petit crédit
06:28qui est pour 200 ou 300 euros peut-être par mois, si vous pouvez l'assurer.
06:32Oui, mais bon...
06:34Parce que 280 000 kilomètres, vous entrez, si vous me permettez, dans les...
06:39Ah, c'est la première fois que je fais des réparations.
06:41C'est quoi comme voiture, parce qu'on va faire de la publicité,
06:44parce qu'une voiture qui va jusqu'à 280 000, c'est bien ?
06:47280 000 kilomètres en boîte automatique en plus.
06:50Et c'est quoi comme type de voiture ?
06:52C'est un Ford S-MAX.
06:54Ah, ça, ça m'a échappé. Un Ford S...
06:56Ford S-MAX, 2 litres, 140 chevraux.
06:59Moi, je ne suis pas un grand spécialiste de voiture.
07:01Bon, alors le premier budget, votre premier budget, c'est évidemment le loyer, 800 euros.
07:06C'est ça.
07:07Et quel est le deuxième budget ?
07:09Après, le budget, c'est l'électricité, l'internet, le téléphone,
07:16et puis les courses, surtout.
07:18Parce que les courses aujourd'hui, si pour une personne toute seule,
07:22moi, je fais un peu de cuisine et tout encore,
07:24mais voilà, les courses aujourd'hui, on va dire que c'est 300 euros par mois.
07:28Au minimum.
07:30Oui, mais là, tout ça, ça ne fait pas 2005 quand même ?
07:32Alors, il y a 400 euros d'impôts par mois, en gros ?
07:36En gros, c'est ça, oui.
07:38400 euros d'impôts.
07:39Mais est-ce que, par exemple, dans cette période de Noël,
07:42vous avez pu faire des cadeaux ?
07:44Je ne sais pas si vous disiez que vous détiez...
07:46Ah non, non, non, les cadeaux, je me les fais pour moi, les cadeaux.
07:50Mais à votre fille de 28 ans, par exemple, vous ne lui avez pas fait un petit cadeau ?
07:54Ah bah si, bien sûr, j'ai fait un petit virement quand même.
07:57Un petit virement ? Bon, un petit virement...
08:01Mais alors, je ne sais pas, vous n'avez pas de fiancée ou une compagne avec qui vous avez...
08:06Non, non, non, les femmes, moi, aujourd'hui, je suis chez moi.
08:10Alors, bien sûr, j'ai des conquêtes, comme on dit.
08:13Ah bah, les conquêtes, il faut les éviter. Il y a un petit budget conquête, peut-être ?
08:17Oui, oui, bah oui, c'est sûr, c'est sûr.
08:20Non, mais là, je suis devenu, on ne va pas dire radin, ce n'est pas le mot,
08:29mais aujourd'hui, je pense qu'il y en a pour qui ça marche, la vie de couple,
08:34et tant mieux, j'en suis très heureux pour eux.
08:36Donc, vous me dites que vous n'avez pas les moyens d'être en couple, c'est ce que vous me dites ?
08:39Non, ce n'est pas que je n'ai pas les moyens, c'est que je n'ai plus envie, surtout.
08:42Ah oui ? Vous avez dit, vous avez quel âge ? 54 ?
08:45Écoutez, moi, c'est simple, ma fille, elle a 28 ans, je me suis séparé de sa mère,
08:50ma fille, elle avait 8 mois, et après, j'ai eu 4 femmes dans ma vie,
08:55donc j'ai essayé quand même pas mal de fois.
08:57Mais vous avez vécu à chaque fois avec des femmes ?
09:04Oui, oui.
09:05Vous avez partagé ?
09:06Ça a été des relations de 4 ans, 5 ans.
09:09Et à chaque fois, c'était vous qui en aviez marre, ou c'était la jeune femme qui en avait marre ?
09:13C'est pas évident d'être avec une femme qui a des enfants qui ne sont pas les siens, c'est compliqué, quoi.
09:19Oh, oui, bien sûr, bien sûr.
09:23Après, il y en a pour qui ça fonctionne, c'est vrai,
09:26mais c'est vrai qu'aujourd'hui, c'est très très dur, les concessions, c'est compliqué aujourd'hui.
09:31Bon, enfin, ça nous échappe évidemment d'Emmanuel Macron, toute cette conversation,
09:35parce que du coup, vous n'écoutez plus Emmanuel Macron quand il vient de se voir le 31 décembre.
09:38Mais alors, vous êtes dégoûté de la politique complètement ?
09:42Vous ne votez pas ?
09:44Vous ne votez pas ?
09:45Moi, j'ai jeté ma carte d'électeur, j'ai jeté ma carte d'électeur après les élections.
09:49Je suis d'accord avec vous, mais bon, c'est pas forcément...
09:53Moi, voter pour des gens qui ne servent à rien, puis qui...
09:57Vous savez, je vous ai eus au téléphone en fin d'année, on était avec Karl Olive au téléphone.
10:02Malheureusement, je n'ai pas eu le temps de dire ce que je voulais dire.
10:06Mais quand M. Karl Olive me dit qu'il travaille 7 jours sur 7,
10:11j'avais envie de lui dire, excusez-moi, mais nous, on ne voit pas le ressenti.
10:15Vous travaillez peut-être 7 jours sur 7, mais nous, on ne le ressent pas.
10:19Moi, je veux bien que ces gens-là, quand ils vous écoutent,
10:23ils viennent toujours d'une famille de ceux-ci, de machins, de pères-ouvriers,
10:28de machins de ceux-ci, de ceux-là.
10:30Mais en attendant, on sait que ceux qui se gavent aujourd'hui,
10:34ce n'est pas les ouvriers, ce n'est pas les gens qui travaillent.
10:37Ceux qui se gavent, c'est ceux qui sont au pouvoir.
10:41Si vous me permettez, c'est pas...
10:44Si vous me permettez, il y a Jacques Vandrouw qui vient de rentrer, j'ai été surpris.
10:47Asseyez-vous Jacques, il m'embrasse Jacques Vandrouw.
10:51Restez avec nous, on est avec un auditeur absolument sympathique
10:54et puis très intéressant d'écouter Christophe.
10:56Je vais vous dire Christophe, je ne partage pas tout à fait votre avis
10:59parce que les gens qui sont au pouvoir, comme vous dites,
11:02ce n'est pas pour des raisons financières qu'ils y vont, parce que ce n'est pas là.
11:07Carl Olive, par exemple, moi j'ai deux exemples que je connais qui étaient maires.
11:10Je connais Carl Olive et puis je connais un peu le maire de la boule, Franck Louvrier.
11:15Ce sont des gens qui, dans leur vie professionnelle, gagnaient plus
11:19lorsqu'ils étaient, l'un était directeur à Canal+, au sport, c'était Carl Olive,
11:24et l'autre était dans une agence de publicité importante, c'était le cas de Franck Louvrier.
11:32Donc c'est parfois aussi, en plus ils étaient maires tous les deux,
11:35il y a parfois un engagement sincère de ces gens-là et il ne faut pas le renier.
11:42Oui, non, non, mais c'est certainement vrai.
11:46Mais aujourd'hui, vous croyez qu'on en a la preuve de ce qu'ils font, de ce qu'ils nous apportent ?
11:51On n'a rien du tout. Les salaires n'ont pas été augmentés depuis des années.
11:56Mais oui, mais les salaires, c'est les patrons, ce n'est pas l'État.
12:00Oui, mais...
12:01Vous êtes marrant.
12:02En revanche, moi ce qui pourrait changer dans votre cas, mais on va marquer une pause,
12:06moi je vais vous dire, je vais vous dire, moi j'aurais une mesure très simple,
12:11très simple, qui ferait un malheur, je pense.
12:14Si j'étais, me présentais, je dirais, les gens qui gagnent moins de 60 000 euros par an,
12:19donc c'est toute la classe moyenne, même classe moyenne plus, supérieure,
12:23puisque vous êtes à 40 000 euros par an, ces gens-là, pas d'impôt sur le revenu,
12:27parce que c'est ça qui change la vie.
12:28C'est-à-dire que dans ce que vous me dites, si vous ne donnez pas,
12:30c'est pas normal qu'en gagnant 2500 euros par mois net,
12:35vous payez quasiment 5000 euros d'impôt sur le revenu,
12:39avec déjà tout ce que vous payez.
12:40C'est ça qui n'est pas normal.
12:42À la limite, quelqu'un qui gagne très très bien sa vie,
12:46peut payer 2, 3 mois ou 4 mois de salaire par an,
12:49parce qu'il pourra toujours très bien vivre.
12:52Mais cette classe moyenne et classe moyenne supérieure,
12:56c'est celle-là, à mon avis, en France, qui est déclassée,
13:00et cette mesure qui serait, je pense, très populaire.
13:03Tous les gens qui gagnent moins de 60 000 euros par an,
13:06pas d'impôt sur le revenu.
13:08Ça, c'est intéressant.
13:1011h40, et c'est ça qui te fait changer de vie,
13:12parce que tu as un mois ou deux mois de finance en plus,
13:15oui, tu as l'équivalent de deux mois de salaire en plus,
13:19et c'est ça qui te permet d'aller en loisir, d'aller en vacances, des choses comme ça.
13:22Et je pense qu'avec le budget de l'État, je pense que c'est jouable.
13:26Il faut que, pour ma prochaine élection présidentielle,
13:29il me semble que je vais penser à ça.
13:32Il est 11h45, on va dire bonjour à Jacques Vendrouille dans une seconde.
13:35Jacques Vendrouille est venu avec sa peau l'air, je ne sais pas ce qu'il a.
13:38Vous avez froid, Jacques ?
13:39Légèrement.
13:40Bah écoutez, c'est...
13:42Attends, je viens d'arriver, je suis venu vous embrasser tout de suite.
13:45J'ai pas eu le temps d'enlever mon manteau.
13:47Je vous ai eu au téléphone, vous m'avez dit que là où vous étiez,
13:51il faisait très froid.
13:52La maison n'était pas chauffée tout le temps.
13:54Donc, il est 11h46, à tout de suite.
13:57Restez bien avec nous, la suite de Pascal Proévou.
13:59C'est dans un instant, et vous aussi réagissez au 0, 1, 80, 20, 39, 21.
14:03Belle matinée, à l'écoute d'Europe 1.
14:05Europe 1.
14:06Pascal Proévou.
14:07De 11h à 13h sur Europe 1 et Christophe est toujours avec nous en ligne.
14:10Pascal.
14:11Oui, Christophe, c'est intéressant évidemment de vous écouter
14:15parce que lorsque vous parlez par exemple des salaires,
14:18je disais, c'est les patrons, c'est l'entreprise qui décide,
14:21c'est pas l'État.
14:22L'État ne peut pas tout.
14:23Et vous, vous avez mis en place un rejet des politiques
14:27et vous considérez au fond que si vous vivez aujourd'hui
14:30dans une difficulté, en tout cas financière,
14:33c'est l'État qui est responsable
14:34et donc les hommes politiques qui sont responsables.
14:36Mais est-ce que vous imaginez une ou deux mesures importantes
14:40que vous aimeriez qui soient prises ces prochains jours
14:45puisque nous sommes dans la période des bonnes résolutions ?
14:48Alors, la première chose,
14:50évidemment que l'État n'est pas responsable des salaires,
14:53mais pour qu'on ait un bon salaire,
14:55il faudra déjà qu'il commence par baisser les charges sociales.
14:58Oui, je suis d'accord avec vous.
15:00C'est la première chose pour que les patrons puissent payer comme il faut.
15:02Mais j'entends bien, moi je veux bien ça.
15:05Mais il faut que vous acceptiez peut-être l'idée à ce moment-là
15:09qu'en assurance maladie, vous serez peut-être un peu moins remboursé.
15:16Non mais oui, alors il y a ce premier problème.
15:21Et puis je pense que le deuxième problème pour moi,
15:25il y a quand même un gros gaspillage au niveau de l'État.
15:29Et il y a beaucoup d'argent à faire des économies
15:32sur les gens qui nous gouvernent.
15:35Quand vous voyez les 377 députés, je crois aujourd'hui,
15:39ou 500, je ne sais plus exactement,
15:41je n'ai pas trop les chiffres.
15:43Mais quand vous voyez ce que ça coûte, ces gens-là,
15:46et ce qu'ils nous coûtent, c'est énorme.
15:49Énorme, énorme.
15:50Et on va dire oui, ce n'est pas un milliard qui va faire quoi que ce soit.
15:54Mais un milliard multiplié par 5 ans, ça fait beaucoup d'argent.
15:57Et donc il y a beaucoup d'économies à faire à ce niveau-là.
16:02Et d'autre part, ce qui me dérange beaucoup aujourd'hui,
16:06c'est que le nouveau gouvernement qu'on a aujourd'hui,
16:09enfin le nouveau, c'est un bien grand mot,
16:12parce qu'on fait du vieux avec du neuf.
16:15Donc voilà.
16:16Mais en attendant, les trois quarts des gens qui nous gouvernent aujourd'hui,
16:20ils ont tous des condamnations.
16:22Ils sont tous condamnés.
16:23Les ministres aujourd'hui qu'on a, ils ont tous des condamnations.
16:28Donc c'est ça que les Français...
16:31Les Français, ça ne les dérange pas de payer des impôts.
16:34Ce qui les dérange, c'est d'être gérés par des voleurs,
16:36et d'être gouvernés par des voleurs.
16:38Voilà ce qui nous dérange aujourd'hui.
16:40Le mot voleur, moi je le récuse parce que d'abord il m'ennuie,
16:42et je ne dirais pas ça parce qu'il se trouve que je les connais parfois,
16:45et je ne dirais pas que ce sont des voleurs.
16:47En revanche, il y a une forme de lâcheté...
16:50Quand vous êtes condamné, c'est que vous avez fait quelque chose,
16:54vous n'êtes pas condamné par hasard.
16:56Parfois si, d'ailleurs, c'est bien le problème.
16:59Mais bon, je ne vais pas rentrer là-dedans.
17:01Mais en revanche, c'est très dur.
17:03Je vais vous dire quelque chose,
17:04et c'est pour ça que cette conversation est très instructive.
17:08C'est-à-dire que plus personne ne va vouloir faire de la politique.
17:13Parce que précisément, les juges aujourd'hui sont aux aguets,
17:17et que c'est très dur, parfois, d'échapper aux règlements, aux lois, aux normes.
17:23Et je crois que c'est d'ailleurs Carl Olive qui a été condamné,
17:27et il s'en expliquait pour favoritisme,
17:30dans une affaire de cornecus, manifestement, là aussi,
17:34parce qu'il y a une loi parfois qui peut t'échapper.
17:37Tu peux être de bonne foi et tu te retrouves avec une condamnation.
17:40Et il y a tellement de coups à prendre,
17:43c'est que ceux qui sont parfois dans les meilleurs d'une génération,
17:47ils ont envie, ils préfèrent être dans l'entreprise privée,
17:51où ils gagneront mieux leur vie, et ils seront moins ennuyés.
17:54Donc c'est ça qui m'ennuie.
17:55Bon, en tout cas, Christophe, merci de cet échange.
17:58Parce que, vraiment, merci.
18:00C'était très intéressant d'écouter à la fois vos motivations, votre vie.
18:04Et c'est ça que nous aimons sur cette antenne,
18:06c'est ce témoignage de la réalité,
18:08de quelqu'un qui bosse depuis longtemps,
18:10qui gagne bien sa vie, etc.,
18:12et qui est quand même un peu en colère.
18:14Donc merci, et bonne année à vous.
18:16J'ai trouvé la solution pour être riche.
18:18Maintenant, je vais faire de la politique, c'est toujours intéressant.
18:20Mais non, vous ne m'avez pas écouté, parce que tu ne fais pas de politique, justement.
18:25Non, non, c'était une plaisanterie, quoi.
18:28Bon, je vous embrasse, en tout cas, si j'ose dire.