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En déplacement à Mayotte, le Premier ministre, François Bayrou, a annoncé une série de mesures sur la reconstruction de l'archipel et le soutien aux habitants, deux semaines après le passage meurtrier du cyclone Chido.

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Transcription
00:00Vous êtes maire de Dzaudzi-l'Abattoir et vous étiez présent lors de cette prise de parole de François Bayrou qui a détaillé son plan Mayotte-Debout.
00:09Tout d'abord, qu'est-ce qui vous a marqué dans ce plan, dans les engagements du Premier ministre ?
00:15Je pense que l'essentiel des mesures que le Premier ministre a annoncées, c'est ce qu'on attendait.
00:25Maintenant, c'est la mise en place de ces mesures qui nous préoccupe, parce qu'on a déjà entendu plusieurs fois des bonnes initiatives,
00:33mais c'est des initiatives qu'on n'a jamais vues le jour. Donc j'ai l'impression que cette fois-ci, on attend des actions.
00:43Tout à l'heure, vous avez évoqué la situation des centres d'hébergement, des écoles qui ont été détruites, qui ont été brûlées.
00:53Je rappelle que la commune de Mamoudzou, comme ma commune également, nous disposons actuellement des centres d'hébergement qui nous posent beaucoup de problèmes au niveau de sa gestion.
01:04Donc moi, en ce qui me concerne, j'ai cinq centres d'hébergement dans ma commune et ces centres d'hébergement se trouvent dans les écoles.
01:12Et lorsque j'ai commencé à annoncer les sinistrés qui sont pour la majorité des gens qui ne sont pas de Mayotte, lorsque j'ai annoncé qu'on va bientôt fermer ces centres
01:25parce qu'on doit commencer à reconstruire les écoles et assurer l'ouverture aux retraites, ils ont commencé à demander à ce qu'on cherche d'autres solutions pour eux.
01:36Moi, j'ai dit que les solutions à la question, c'est l'État de les trouver. Nous, on a déjà assuré l'essentiel, c'est-à-dire une protection juste appelée pendant les cyclones.
01:47Et quelques jours, on a suivi ces familles, on les a aidées, on a payé. C'est la commune qui payait, ce n'est pas l'État qui paye, mais c'est la commune qui payait ces sinistrés.
01:56– Et donc là, vous n'avez eu aucune proposition pour l'instant pour voir que faire de ces personnes qui sont hébergées dans des écoles ?
02:03Vous voulez évidemment pouvoir ouvrir les écoles le 3 janvier, mais il n'y a pas eu de proposition ?
02:08– Non, moi, je n'attends pas à une décision de l'État. J'ai déjà filmé, j'ai déjà averti le préfet il y a quelques jours
02:16qu'à partir du 1er, il n'y a plus de centres dans ma commune. Je ferme les centres, il faut que je prépare ma rentrée.
02:22J'ai demandé aussi à ces familles qui sont dans ces centres de choisir entre la scolarité de leur enfant ou vivre dans ces écoles.
02:30Donc, je pense qu'ils ont compris le message. Moi, je préfère l'éducation. Nos enfants ont besoin d'apprendre,
02:37ont besoin de penser à autre chose pour oublier le cyclone en question.
02:40– Donc, il faudra-t-il qu'ils trouvent un endroit où aller ? Mais on comprend bien tout le problème, évidemment.
02:44Il faudra qu'ils trouvent un endroit où aller ensuite ?
02:47– Non, j'ai demandé à l'État de me trouver parce que dans ma commune, l'essentiel du foncier appartient à l'État et au département.
02:54Appartient à l'État. Donc, moi, je n'ai pas de terrain à offrir à l'État.
02:58C'est à l'État de trouver des solutions pour héberger ces sinistrés.

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