[#Reportage] Violences policières et militaires : l’équation insoluble du CTRI ?
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00:00Restaurer les liens de confiance entre la police et les militaires, d'une part, et
00:04la population d'autre part, c'était l'une des promesses faites par les forces de défense
00:08et de sécurité, réunies au sein du Comité pour la transition et la restauration des
00:12institutions, au lendemain de leur prise de pouvoir.
00:15Si les Gabonais saluent à juste titre certaines mesures fortes prises en matière d'emploi,
00:20sur le plan social et au plan économique, la sans-péternelle question des violences
00:24policières continue, en revanche, de donner du fil à retordre à la hiérarchie militaire,
00:29désormais aux affaires.
00:30Une situation embarrassante qui interroge sur la capacité des autorités à rassurer
00:34les Gabonais.
00:35Le drame récent du second maître de la Marine Nationale, Johan Bounda, survenu, à la suite
00:40d'un séjour dans les locaux de la Direction Générale des Contre-ingérences et de la
00:44Sécurité Militaire, a remis sur la table la question du respect des droits et des libertés
00:48individuelles par les dépositaires de la force publique.
00:51Si pour ce cas, les autorités se veulent rassurantes quant aux suites de l'enquête confiée à
00:55la DGR et à la DGCS, l'enjeu va bien au-delà puisqu'il s'agit en réalité de pointer
01:00ceux qui s'apparentent à une violation systémique des droits gabonais, et ce, dans une forme
01:06d'impunité totale.
01:07Le 11 décembre 2023, la syndicaliste de la SG a été convoquée par les renseignements
01:12militaires à la suite de mouvements d'humeur sur fonds de paiement de primes.
01:15Quelques jours plus tard, il apparaissait devant des écrans de télévision, les crânes
01:19rasés, lisant un discours d'excuse.
01:21Si ce fait avait été perçu par une partie de l'opinion comme le signe d'un début de
01:25restauration des valeurs, la répétition de ces faits finit par susciter des interrogations
01:31sur la volonté réelle du CTRI de garantir les droits fondamentaux des populations.
01:35En effet, dans la continuité de ces dérives, une horde de jeunes délinquants, qui ont
01:39récemment semé la terreur dans plusieurs quartiers de Port-Gentil, ont été affichés
01:43devant les écrans de télévision, les crânes mal rasés.
01:46Cet acte s'est répété en septembre dernier à Ombré sur un mineur de 15 ans, qui avait
01:50été affiché devant les écrans de télévision, en violation flagrante de toutes les conventions
01:55internationales relatives à la protection des mineurs, pour outrage au chef de l'État.
01:59Il en est de même pour ces personnes qui ont très récemment été rasées de manière
02:02humiliante pour avoir violé le couvre-feu.
02:05Pour ce cas précis, des blessures étaient observées sur certains crânes et des témoignages
02:09faisaient état de l'usage d'une même lame, une situation qui, en plus de violer les droits
02:14fondamentaux de ses compatriotes, les a exposés au risque de contamination, à des maladies.
02:20Si au regard de la multiplication de ces dérives, le procureur de la République a fait une
02:23sortie le 25 décembre, en annonçant l'ouverture d'une enquête dans les cas précis des personnes
02:28rasées pour violation du couvre-feu, il n'est pas certain que cette annonce suffise à rassurer
02:32l'opinion au regard de nombreuses enquêtes restées, lettres mortes.
02:36Ainsi, si après le saccage du commissariat de police de Dzingaïon par des éléments
02:40de la garde républicaine, des assurances avaient été données à des journalistes
02:44lors d'une conférence de presse par le ministre de l'Intérieur quant au fait qu'une enquête
02:47était ouverte, plus personne n'en parle plusieurs mois après.
02:50De quoi alimenter le sentiment d'impunité et ainsi donner raison à la citation de Lafontaine
02:55qui écrivait « Selon que vous serez puissants ou misérables, les jugements de cour vous
03:00rendront blancs ou noirs ». Rappelons que la Charte de la Transition reconnaît en son
03:04article 10 la sacralité de la personne humaine, le respect de l'intégrité physique et morale.
03:09Quant à l'article suivant, il dispose que « Nul ne peut faire l'objet de torture,
03:14de peine ou de traitements cruels, dégradants ou inhumains ». Des principes d'ailleurs y
03:19affirmés dans la Constitution nouvellement promulguée à l'heure de la restauration des
03:23institutions. Le Comité pour la Transition et la restauration des institutions se trouvent
03:27plus que jamais à la croisée des chemins. Si l'amélioration du classement RSF du Gabon
03:31a été perçue comme un signal fort quant à la volonté des militaires de préserver la
03:35liberté de la presse en matière de respect des droits et liberté individuelle, le chemin reste
03:41perdu.
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