Dans la nuit du 24 au 25 décembre, une pharmacie d'Ivry-sur-Seine a été cambriolée par deux individus. Et, selon nos confrères de Valeurs Actuelles, ces deux hommes, Algériens sous OQTF, ont été relâchés dès le lendemain car il n’y a plus de place en centre de rétention. La pharmacienne dénonce une «situation déplorable». Pour Béatrice Brugère, magistrate et secrétaire générale du syndicat Unité Magistrats FO, «il y a une pression pour que les magistrats utilisent de moins en moins toutes formes de rétention».
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00:00Alors en fait, on a deux problèmes. On a un problème de politique pénale qui, aujourd'hui, je le rappelle, puisqu'on n'en a pas tout à fait parlé,
00:06nous demande de faire le maximum d'alternatives aux poursuites. On est à 76% d'alternatives aux poursuites.
00:13Et on nous demande de faire 76% d'alternatives à l'incarcération. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a une pression extrêmement importante
00:20pour que les magistrats utilisent de moins en moins toute forme de rétention, de garde à vue, de détention, etc.
00:27Donc peut-être qu'avec un nouveau garde des Sceaux, on aura une autre politique. Mais il y a un deuxième problème sur lequel il va falloir réfléchir
00:34rapidement et de façon opérationnelle. C'est le manque de place. Et là, il faudra construire, en effet, peut-être des centres de rétention administratives
00:42et des lieux de détention. Mais surtout, il faudra s'attaquer à une autre problématique, qui est la complexité de la procédure,
00:50qui nous fait perdre beaucoup de temps et peut-être qui résoudra pas mal de problématiques que vous avez évoquées.
00:56Merci.