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00:00C'est dans ce contexte de flou politique qu'une journée de deuil est respectée aujourd'hui dans tout le pays,
00:05dix jours après le passage meurtrier du cyclone Shido à Mayotte.
00:09Wilfried de Villers, vous êtes sur place à Mamoudzou, bonjour.
00:13Une minute de silence a donc été respectée ce matin ?
00:16Oui, elle était quasiment synchronisée avec celle respectée en métropole.
00:20Un hommage aux victimes du cyclone, 35 morts, plus de 2800 blessés sur cette place dans le centre de Mamoudzou.
00:26Le préfet a aussi salué la mémoire d'un gendarme qui a trouvé la mort la semaine dernière.
00:30Une cérémonie et une journée saluées par plusieurs habitants à qui j'ai parlé tout à l'heure,
00:35pour qui il est important de rendre hommage aux victimes.
00:38Mais d'autres Mahorais, il faut le dire, trouvent que cette journée est en décalage avec leur réalité quotidienne.
00:44Difficile ici à Mayotte, c'est ce que me confiait Yassine.
00:47Je suis un peu mitigé parce que ça a son importance pour le côté symbolique.
00:51Mais je pense que le manque de moyens criants auxquels on fait face,
00:56et en décalage avec ce type de cérémonie-là, c'est quand même malvenu de faire ça à ce moment précis.
01:02Des sinistrés qui attendent toujours les aides promises, rien n'est encore arrivé dans le village de Noussra.
01:07C'est de l'hypocrisie, parce qu'en vrai, il y a beaucoup à faire.
01:11Ça fait plus d'une semaine qu'on n'a pas d'eau.
01:13On est conscient qu'il y a eu beaucoup de morts et tout, c'est dommage,
01:17mais on ne va pas attendre qu'une mort de soif pour nous donner de l'eau,
01:20ou pour faire une minute de silence pour nous après.
01:22La promesse du gouvernement de rétablir l'eau partout à Mayotte semble encore loin d'être tenue.