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00:00Europe 1, Pascal Delattor-Dupin.
00:05Avant de revenir évidemment sur ce sondage IFOP, 66% de mécontents depuis l'arrivée de François Bayrou à Matignon.
00:18On va en parler parce que franchement les personnes sondées, vous me direz ce que vous en pensez, sont assez dures avec l'action de François Bayrou.
00:26Dernière information que vous nous donnez Arthur Delaborde au moment où nous parlons, 20h33 sur Europe 1.
00:31Il n'y aura finalement pas d'entretien physique entre François Bayrou et Emmanuel Macron à l'Elysée.
00:38La situation semble, Arthur Delaborde, bloquée ce soir.
00:41Effectivement, donc pas de rencontre alors qu'elle était attendue un peu toute la journée.
00:45On a eu des échanges téléphoniques entre Emmanuel Macron et François Bayrou.
00:50Visiblement, les blocages font que cette décision doit être reportée.
00:54Mais c'est les deux hommes qui ont du mal à se parler. C'est quoi Arthur Delaborde du service politique d'Europe 1 ?
00:58Alors il y a à la fois des blocages politiques qui sont plus larges et puis il y a une volonté certainement d'Emmanuel Macron de montrer qu'il reprend les choses en main.
01:07Alors qu'il faut-il le rappeler, il avait initialement fait le choix de nommer Sébastien Lecornu à Matignon.
01:14Oui, ça passe toujours passe. Le passage en force de François Bayrou ne passe toujours pas à l'Elysée.
01:20C'est peut-être en tout cas une volonté de montrer que c'est lui qui est au centre du jeu.
01:24C'est vrai que constitutionnellement, c'est le président qui nomme le gouvernement sur proposition du Premier ministre.
01:31Il a l'occasion de montrer que c'est bien lui qui décide in fine.
01:35Alors que François Bayrou a gagné un bras de fer en obtenant cette nomination à Matignon.
01:41En tout cas, c'est ce qui ressort des différents témoignages qui ont été essentiellement rapportés par les proches de François Bayrou.
01:47Donc là encore, on verra plus tard s'il y a d'autres récits qui se font jour.
01:54Mais il apparaît avec les éléments qu'on a que c'est bien François Bayrou qui a menacé de quitter le bloc central
02:04si Emmanuel Macron ne le nommait pas à Matignon, qu'il a pesé de tout son poids dans les dernières minutes.
02:09On avait déjà vu d'ailleurs dans le courant de la semaine une certaine reprise en main de l'Elysée.
02:14Là c'est l'Elysée qui reprend la main ce soir, Arthur Delaborde, journaliste du gouvernement.
02:18Même en milieu de semaine, François Bayrou a reçu l'ensemble des chefs de groupes parlementaires et de partis à Matignon.
02:27Et ça c'était une demande claire d'Emmanuel Macron puisque l'idée de François Bayrou à la base
02:32c'était plutôt de constituer son gouvernement à partir de poids lourd de chaque camp
02:36mais sans forcément négocier dans le détail avec les partis.
02:40Emmanuel Macron lui était plutôt dans une logique qui consisterait à négocier d'abord une base programmatique
02:47et à essayer de négocier un accord de non-censure avec le parti socialiste.
02:51Deux méthodes un peu différentes.
02:54François Bayrou pensait qu'en nommant des personnalités influentes de chaque camp
02:59il aurait la possibilité quelque part de créer un espèce de mouvement politique qui lui serait favorable.
03:06On a bien vu qu'il n'a pas réussi à élargir son socle commun.
03:09Et Emmanuel Macron lui a quelque part imposé de revenir à une méthode plus traditionnelle
03:13en recevant l'ensemble des acteurs politiques.
03:16C'est vrai que le feuilleton continue, c'est ce que me dit Donna Vidal-Revel qui nous écoute ce soir.
03:20Le patron d'Europe 1.
03:22Il est 20h36, je voudrais qu'on revienne un instant quand même sur ce sondage IFOP
03:27puisque la situation semble bloquée ce soir.
03:29Sur ce sondage IFOP pour le JDD à propos de l'arrivée, pardon, ratée en tout cas d'après le baromètre,
03:36de François Bayrou. Parce qu'on a enchaîné les couacs et ça les Français l'ont bien repéré.
03:4066% de mécontents de son action.
03:43Ça fait une semaine qu'il est à Matignon.
03:45Ça fait un peu plus d'une semaine.
03:47C'est quand même à peine croyable.
03:49Je voudrais qu'on va écouter ce que dit Frédéric Dhabi et ce que disait Frédéric Dhabi
03:52dans ce studio tout à l'heure, directeur général opinion de l'IFOP.
03:56Mais voilà ce que disent les Français.
03:58Laissons des reproches à François Bayrou.
04:00Je résume.
04:01D'être un homme politique à l'ancienne motivé par des ambitions personnelles.
04:05Voilà ce qui ressort.
04:07L'épisode de l'aller-retour à 12 000 euros en pleine crise de Mayotte à Pau a été catastrophique.
04:12Et autre point faible aussi qui pèse en défaveur de François Bayrou,
04:15c'est sa proximité avec Emmanuel Macron.
04:18Malgré effectivement la distance qu'il y a aujourd'hui entre les deux hommes,
04:22c'est quand même François Bayrou qui lui a apporté l'Élysée sur un plateau d'argent.
04:25La relation entre Bayrou et Macron, c'est une relation qui est historique depuis 2017.
04:33Et François Bayrou ne peut pas s'exonérer de sa propre part de responsabilité
04:37dans le bilan que les Français font à tort ou à raison de l'action d'Emmanuel Macron.
04:41Donc ça pèse.
04:42Et ensuite, évidemment, vous avez tous ces aspects de communication dont vous avez évoqué.
04:47Franchement, j'ai exagéré ou pas ?
04:48Tout à l'heure, il y a Philippe Guybert qui me dit mais non.
04:51Ecoutez ce que disait Frédéric Dhabi, d'abord directeur général opinion de l'IFOP.
04:55François Bayrou, ce qui me frappe, c'est qu'il y a énormément de propos négatifs
05:00qu'il associe à un politicard.
05:02Il n'est pas très jeune, il cumule.
05:05Il est très, très ambitieux.
05:07Il n'a pas été au pouvoir depuis très longtemps.
05:08Il fait tout pour arriver au pouvoir.
05:10Donc, ce n'est pas majeur le côté.
05:12Il a voulu avoir Matignon parce que les gens ne sont pas obsédés par ça.
05:16Ils ne sont pas sur une logique de casting.
05:17Ils sont sur une logique de résultat.
05:19Et le drame du pays, c'est ce que j'avais appelé récemment l'éclipse du politique.
05:24Les Français ne voient plus l'affaire politique au National.
05:26Il ne se passe plus rien.
05:28Il se parle entre eux plutôt que de parler aux Français.
05:31Voilà.
05:32Alors, Nathan Davers, vous vouliez réagir.
05:34Vous entendez ce qu'a dit Frédéric Dhabi.
05:36C'est ce qui ressort effectivement de ce baromètre.
05:39Autant je trouve que les deux derniers reproches,
05:43à savoir sa proximité avec Emmanuel Macron, c'est incontestable.
05:46Le fait qu'il y a eu des erreurs de communication et le déplacement à Pau,
05:50c'est incontestable aussi.
05:52Autant l'accusation d'opportunisme,
05:55je la trouve factuellement fausse concernant François Bayrou.
05:58Qu'est-ce que l'opportunisme ?
06:00L'opportunisme de la part d'un politique, c'est le fait d'être prêt à tout
06:04pour accéder au pouvoir, c'est-à-dire aux plus hautes fonctions de l'État.
06:07La carrière politique de François Bayrou, je suis désolé,
06:10mais elle ne relève pas de cette catégorie.
06:12Il a été candidat aux élections présidentielles
06:15sous la bannière d'un parti à deux reprises
06:18dont il savait qu'il n'allait pas l'amener à l'Élysée.
06:22Si François Bayrou avait été opportuniste,
06:24il aurait fait sa carrière au RPR, à l'UMP ou au PS.
06:27C'est-à-dire, dans une logique, avant Emmanuel Macron,
06:30on pensait que la France, il y avait seulement deux partis,
06:32ou en tout cas, qu'il y avait deux tendances politiques
06:34qui pouvaient amener au pouvoir, soit à gauche, soit à droite.
06:37Mais la proposition politique centriste, depuis le canuet,
06:40personne n'a jamais cru, avant 2017,
06:42qu'un centriste allait arriver à l'Élysée
06:44et que le centrisme allait devenir, comme ça,
06:46la nouvelle donne de la vie politique française.
06:48Or, François Bayrou, c'est vrai qu'il a consacré sa vie,
06:50depuis qu'il avait quitté le ministère de l'Éducation,
06:54à consacrer sa vie à une force politique
06:57qui ne promettait absolument rien
06:59en matière d'opportunité politique.
07:01Et d'ailleurs, quand il a lâché Nicolas Sarkozy,
07:04ce n'est pas des comportements de quelqu'un
07:07qui est prêt à tout pour avoir son petit ministère
07:09et son petit Marocain.
07:11Je trouve qu'il y a là quelque chose
07:13qui est vraiment factuellement faux.
07:15Je ne dis même pas ça pour défendre François Bayrou,
07:17qu'on l'apprécie ou qu'on ne l'apprécie pas.
07:19Ça ne correspond pas à son parcours politique.
07:22Et je trouve que ça aussi, peut-être que ça en dit un petit peu long,
07:25sur la manière dont la communication
07:27prend un peu le pas sur la substance politique.
07:30Par exemple, parmi les choses qu'on a reprochées
07:32à François Bayrou depuis son arrivée à Matignon,
07:34le fait que pendant ses premières questions au gouvernement,
07:37il ait oublié de saluer systématiquement
07:40la présidente de l'Assemblée nationale,
07:42Madame Braune-Pivet.
07:44Il y a eu des articles dans certains journaux
07:46pour commenter cette actualité
07:48en donnant l'impression que c'était extrêmement grave.
07:50Voilà. Est-ce que ça, on est sur une faute politique ?
07:52Est-ce qu'on est sur quelque chose qui nous montre
07:54que François Bayrou mérite d'être disqualifié politiquement ?
07:56Ou est-ce qu'on est sur le fait qu'il n'a pas forcément
07:58des communicants qui sont extrêmement réactifs ?
08:00Non, mais ça montre peut-être, pardon,
08:02que c'est un peu un homme de politique d'ancienne génération.
08:04Moi je le pense en tant que femme.
08:06Je pense que, pardon, c'est très bête ce que je vais vous dire,
08:09peut-être, mais ça aurait été un homme
08:11où je pense qu'il aurait salué davantage François Bayrou.
08:15Donc il a quand même, voilà, je pense ça.
08:18Et c'est ce que les Français renvoient effectivement
08:21à certaines politiques d'ancienne génération
08:23qui enchaînent les couacs autour de la borde.
08:25Oui, et puis il y a cette image de François Bayrou,
08:29puisqu'il n'a jamais caché lui-même
08:31qu'il avait une ambition très forte,
08:34à la fois sur le plan présidentiel
08:37et sur l'accès à Batignon.
08:39Il a eu donné l'impression aussi, peut-être en 2017,
08:43d'avoir très vite retourné sa veste
08:45quand il a vu qu'il n'était pas en position,
08:47dans les sondages,
08:49de faire quelque chose à la présidentielle
08:51et d'avoir soutenu, peut-être Emmanuel Macron,
08:54peut-être les gens interprètent ça
08:56comme une volonté d'accéder à des postes.
09:00Alors que c'est vrai, finalement,
09:02il a été nommé garde des Sceaux,
09:04ça a été très éphémère.
09:05Il a dû renoncer à cause de cette histoire judiciaire
09:08des assistants parlementaires au Parlement européen.
09:13Donc il a une image,
09:15peut-être cette image qu'il avait
09:17au guignol de l'info sur Canal+, à l'époque,
09:20qui revient d'un homme qui, finalement,
09:24a surtout une ambition pour lui-même,
09:26plutôt qu'une ambition pour les Français.
09:28Il porte encore ça aujourd'hui, certainement,
09:31et c'est pour ça qu'il a des sondages aussi négatifs.
09:34On va voir s'il est capable d'inverser la tendance
09:37avec la composition du gouvernement
09:39qui va nous annoncer.
09:40Mais vous voyez, Dona Vidal-Revel, qui nous écoute,
09:43me dit à l'instant, c'est vrai ça,
09:45et je vais revenir là-dessus,
09:46aurait-il oublié de saluer Gérard Larcher
09:47s'il avait été au Sénat ?
09:49Je ne crois pas.
09:50Donc, excusez-moi,
09:52mais ça traduit aussi quelque chose.
09:54Bon, voilà, François Bayrou est là,
09:56il va falloir qu'il mène son gouvernement,
09:58mais sur l'homme, pardon,
09:59mais c'est premier pas.
10:01Il enchaîne les couacs.
10:02Oui, il enchaîne les couacs,
10:04mais je ne suis pas sûr que c'est parce qu'il est
10:06un homme politique de l'ancienne génération,
10:08parce que regardez Michel Barnier,
10:10ils ont le même âge.
10:11Non, mais ce n'est pas une question d'âge,
10:12c'est une question de posture,
10:13de façon de faire, de mentalité.
10:15On a considéré que l'entrée en matière de Michel Barnier
10:17était plutôt réussie, en l'occurrence.
10:19Non, je crois que là où je rejoins Nathan,
10:21c'est que c'est vrai,
10:22il y a malgré tout une cohérence chez François Bayrou
10:25dans son engagement politique.
10:26C'est un démocrate chrétien,
10:28il s'assume comme tel,
10:29il a toujours eu cette position centrale
10:32et centriste dans la vie politique,
10:34et il a essayé de bâtir un centre autonome,
10:37et il s'est rallié ensuite à Macron.
10:38Après, en effet, il y a l'homme Bayrou,
10:41qui a quand même une certaine idée de lui-même,
10:43tous ceux qui le connaissent s'accordent à le reconnaître.
10:47Quelqu'un qui, malgré sa volonté de proximité,
10:52n'a pas fait preuve d'une très grande proximité
10:54dans ses premiers pas à Matignon,
10:55parce que quand vous considérez que l'une des priorités
10:58c'est par exemple de permettre à nouveau
11:02le cumul des mandats,
11:03je ne suis pas sûr que ce soit une des priorités des Français,
11:06cette question du cumul des mandats.
11:07Quand vous allez à Pau,
11:08plutôt que d'aller à la Rhin,
11:11il n'était pas obligé d'aller à Mayotte,
11:12mais en tout cas il a donné le sentiment
11:13que par rapport à Mayotte il était en décalage.
11:14Mais avec un allot de la République,
11:15il y a 12 000 euros d'aller-retour,
11:17vous pouvez prendre le train dans ces cas-là
11:18si c'était si urgent d'aller au conseil.
11:20Oui, qu'est-ce qu'il y a Arthur Delaborde ?
11:21Mais juste cette question du cumul des mandats,
11:22elle éclaire aussi peut-être ce qui s'est passé
11:24à l'Assemblée nationale avec Yael Broun-Pivé,
11:25puisque Yael Broun-Pivé, la présidente de l'Assemblée,
11:28s'était déclarée contre cette proposition de François Bayrou.
11:32Je pense aussi qu'il peut y avoir un peu de passif entre les deux.
11:37Est-ce qu'il peut expliquer que François Bayrou
11:39aurait pu aussi volontairement omettre de remercier,
11:45de saluer Yael Broun-Pivé ?
11:47Le problème de Yael Broun-Pivé, il veut réconcilier,
11:49mais il est très clivant en fin de compte.
11:50Il est clivant vis-à-vis du président de la République,
11:52clairement on l'a vu ces derniers jours.
11:54Alors le président de la République est lui-même clivant,
11:56il est clivant avec les LR, souvenons-nous.
11:58Le passif entre les LR et François Bayrou est considérable.
12:01Donc c'est une personnalité assez paradoxale en fait.
12:05Il n'a pas encore parlé au français François Bayrou ?
12:08Oui, c'était pas bien groche.
12:11Il est clivant aussi au sein de son propre camp,
12:13puisque forcément il y a toujours en toile de fond 2027
12:16et les ambitions des uns et des autres,
12:19et une réussite totale de François Bayrou
12:22ne ferait pas forcément l'affaire de tout le monde
12:24chez les prétendants à la succession d'Emmanuel Macron.
12:27On en est très loin de la réussite pour l'instant.
12:30Alors attendez, Nathan Devers, je rappelle aux auditeurs d'Europe 1
12:32qui nous écoutent et que nous apprécions beaucoup,
12:3520h45 sur Europe 1,
12:38merci d'être avec nous.
12:45Evidemment, Europe 1 va rester mobilisé toute la semaine
12:49sur la nomination de ce gouvernement,
12:51dans la matinale demain,
12:54grosse semaine politique à passer sur Europe 1.
12:58Avec vous, chers auditeurs,
13:01François Bayrou est en train de quitter Matignon.
13:03Où va-t-il ?
13:04Pas à l'Elysée,
13:06parce que finalement ça a été annulé.
13:08Mais en tout cas, Arthur Delarborde, où va-t-il ?
13:11Je n'ai pas encore fait attention.
13:13Alors Arthur Delarborde,
13:15on partage évidemment avec les auditeurs d'Europe 1
13:18ce qui est en train de se passer en direct.
13:20Voyons, François Bayrou qui quitte Matignon,
13:22il va peut-être rentrer chez lui ou pas.
13:24Donc Arthur Delaborde va nous tenir informé
13:26de la situation si vous nous rejoignez sur Europe 1.
13:29Toujours pas de gouvernement,
13:30pas avant demain, au mieux.
13:32Quand aura-t-on un gouvernement ?
13:33On nous avait quand même prévu,
13:35oui, prévu, annoncé,
13:37un gouvernement avant Noël.
13:38Je vous rappelle que le 24 au soir arrive très très vite.
13:40Nous sommes donc le 22,
13:4123, 24, c'est dans deux jours.
13:43Demain, c'est une journée de deuil national pour Mayotte.
13:46Ça commence à devenir très très compliqué.
13:49Promesses non tenues, Arnaud Benedetti.
13:51Promesses non tenues, oui, vous savez,
13:53les promesses en général,
13:55dans ce type de situation,
13:56elles sont difficiles à tenir.
13:57Alors attendez, quand même,
13:59je ne veux pas me faire l'avocat du diable,
14:01et l'avocat, d'ailleurs, il n'est pas le diable,
14:02François Bayrou,
14:03mais en l'occurrence, c'est vrai qu'il hérite d'une situation politique
14:05qui est compliquée, il faut dire ce qui est.
14:09Après,
14:10bon, le signal qu'il faut,
14:12je pense que le signal,
14:13c'est vrai que le signal qui est envoyé dans cette difficulté
14:15montre qu'en effet,
14:17on a un François Bayrou
14:19qui est moins bon négociateur,
14:21vraisemblablement, qu'il prétend l'être,
14:22puisqu'il a du mal, en tout cas,
14:24à construire ce gouvernement.
14:26Ensuite, il y a un autre aspect,
14:27dont on ne parle pas,
14:28c'est qu'il a promis un gouvernement resserré.
14:30On verra ce qu'il en est,
14:31parce qu'il n'est pas le premier à promettre des gouvernements resserrés.
14:33Ils ont tous promis des gouvernements resserrés.
14:35D'ailleurs, le dernier gouvernement,
14:36il n'y avait plus de 41 ministres.
14:37Moi, j'avais trouvé ça très surprenant,
14:39compte tenu, quand même, du bail précaire
14:41que constitue un gouvernement, aujourd'hui,
14:44mais le fait qu'il veuille, peut-être,
14:47un gouvernement resserré
14:48rend encore plus difficile les arbitrages
14:50qu'il faut mettre en place
14:52pour constituer ce gouvernement.
14:53Donc, il y a aussi ce paramètre
14:54qui peut être pris en compte.
14:55S'il arrive, quand même, à bâtir
14:57un gouvernement resserré,
14:58c'est-à-dire avec 20 ministres,
14:5920, 25 ministres,
15:00là, de ce point de vue-là,
15:01par rapport au gouvernement qu'on a connu
15:03ces derniers temps,
15:04ça sera indéniablement un progrès,
15:06et au moins, il aura tenu cette promesse.
15:08Mais encore, faut-il qu'il y arrive.
15:09Franchement !
15:10Encore, faut-il qu'il y arrive.
15:11C'est vrai !
15:12Thomas Lacroix qui me dit
15:13c'est un feuilleton.
15:14Mais c'est ça, c'est une saga !
15:15Franchement, ça devient ridicule.
15:16Non ?
15:17C'est pas sérieux !
15:18Mais c'est ce que disait Nathan Devers,
15:19il y a un moment.
15:20Pardon, mais les politiques doivent aussi
15:22prendre un peu de hauteur, Nathan.
15:24Prendre un peu de hauteur.
15:26La situation du pays est extrêmement compliquée.
15:28On a le sentiment de ne jamais avoir été
15:30autant divisé, le repli sur soi,
15:32les soucis bouclés des fins de mois,
15:34et on nous sert une soupe
15:36de séries Netflix, non ?
15:37Exactement.
15:38Le propre des séries politiques,
15:40quand les scénaristes les écrivent,
15:42et les séquences,
15:44c'est de faire en sorte que ce qui existe
15:46dans la réalité politique d'un pays,
15:48ce soit rien d'autre que l'arrière-plan,
15:50la toile de fond des intrigues
15:52des personnages principaux.
15:53Quand vous regardez Le Baron Noir,
15:54et c'est pour ça que c'est une série géniale,
15:56l'intrigue principale, c'est
15:58est-ce qu'Admirald va devenir président de la République,
16:00ou Anna Mouglalis, etc.
16:02Et puis les colères, les problèmes, etc.
16:04qui existent en France,
16:05ce sont les intrigues vraiment secondaires
16:07qui sont en arrière-plan,
16:08qui sont beaucoup moins importantes.
16:09C'est logique, parce que quand vous écrivez une série,
16:11ce sont les personnages principaux qui font vivre la série,
16:13et pas les figurants.
16:14Et bien le problème, c'est qu'aujourd'hui,
16:15la politique française est en train de,
16:17plus en plus, de ressembler à une série télé.
16:19Ça veut dire que la réalité politique devient
16:21la toile de fond des intrigues présidentielles
16:23des uns et des autres.
16:24Pardon, alors excusez-moi Nathan Devers,
16:25à l'instant, ça franchement,
16:26quand je vous dis des épisodes,
16:28non mais c'est ça !
16:30Non mais attendez, mais c'est quand même incroyable.
16:31Sur les images,
16:32François Bayrou arrive à l'Elysée,
16:34alors qu'on nous annonce d'un autre côté
16:36de réunion.
16:37Vous savez, on va peut-être avoir
16:38un gouvernement ce soir,
16:39voilà ce que je vais vous dire.
16:40On va peut-être avoir,
16:41avant la fin de cette émission,
16:43un gouvernement.
16:44Donc François Bayrou,
16:45contre toute attente,
16:46arrive à l'Elysée.
16:48Qu'est-ce qu'il se passe Arthur Delaborde,
16:50du service politique d'Europe 1 ?
16:51Finalement, on assiste donc
16:53à ce rendez-vous
16:55qu'on attendait depuis le début de la journée,
16:57entre les deux hommes,
16:58rendez-vous physique.
16:59On rappelle qu'ils ont échangé par téléphone
17:01au moins deux reprises aujourd'hui.
17:03Donc là, manifestement,
17:05c'est pour finaliser
17:07la copie, la composition
17:09de ce gouvernement.
17:11A priori,
17:13on ne devrait pas avoir l'annonce dans la soirée,
17:15c'est en tout cas ce que nous a assuré
17:17l'entourage du Président de la République.
17:18Mais franchement,
17:19on nous a dit il y a deux secondes
17:20qu'il n'irait pas à l'Elysée,
17:21que cet entretien,
17:22nous l'avons dit ici même,
17:23dans cette émission sur Europe 1,
17:24qu'il n'y aurait pas d'entretien.
17:25Donc maintenant, il y a un entretien,
17:26puisque la voiture de François Bayrou
17:28est arrivée à l'Elysée.
17:29Oui, ça montre quand même,
17:31beaucoup d'hésitation, de confusion,
17:33ce qui montre qu'il y a quand même
17:34un certain nombre de blocages
17:35qui semblent perdurer.
17:37Est-ce qu'ils vont trouver la solution
17:39ce soir ?
17:40Est-ce qu'ils vont devoir se revoir,
17:41par exemple, demain ?
17:42Ça, ça n'est pas à exclure non plus.
17:44C'est assez compliqué de comprendre
17:46ce qui se passe exactement.
17:47Oui, c'est en train de se tramer Nathan Devers.
17:49Ça montre probablement
17:50qu'ils ont la pression
17:51d'essayer de faire les choses au plus vite,
17:52parce qu'ils ont fait cette promesse
17:54de former un gouvernement avant Noël.
17:56Et une remarque sur cette promesse.
17:58Cette promesse, elle n'a pas grand sens
17:59dans un régime parlementaire.
18:00Nos voisins européens,
18:02ou dans le passé de la France,
18:04quand vous vous retrouvez
18:05dans une situation un peu inextricable,
18:07où il est complexe
18:08de construire un gouvernement,
18:09il arrive que ça prenne
18:11extrêmement longtemps,
18:12et l'opinion le comprend.
18:14Parce qu'elle comprend
18:15qu'on est dans des mécaniques
18:16extrêmement complexes,
18:17où chaque micro-détail
18:19peut exploser la chose.
18:21Et il est vrai que là,
18:22il y a une pression folle
18:24de l'opinion publique française,
18:26une pression folle aussi peut-être
18:28du champ médiatique,
18:29qui n'est pas habituée
18:30à un régime parlementaire,
18:31parce qu'on vit en régime présidentiel
18:32depuis plusieurs décennies,
18:34depuis le général de Gaulle,
18:35et qui fait qu'on n'est pas
18:37dans la temporalité
18:38dans laquelle on devrait être.
18:39Peut-être que si nous avions plus
18:40une mentalité parlementaire,
18:42parlementariste,
18:43nous pourrions dire
18:44ce n'est pas important
18:45que là, M. Bayrou arrive,
18:47mette plusieurs semaines
18:48à construire son gouvernement,
18:49ça ne lui mettrait pas la pression
18:50de faire cette promesse absurde
18:51de construire un gouvernement avant Noël,
18:53et après d'être obligé
18:54de le faire au plus vite.
18:55Mais pourquoi il s'engage-t-il
18:56à la pression des tailloux
18:57pour ne pas lui tenir un bon bénédit ?
18:58Sauf qu'il y a des urgences.
18:59Sauf qu'il y a des urgences.
19:00Mais des urgences majeures.
19:01C'est-à-dire qu'on ne peut pas
19:02se payer le luxe
19:03de rester trop longtemps
19:04sans gouvernement,
19:05et sans gouvernement
19:06qui soit en mesure de gouverner.
19:07Il y a quand même
19:08un budget à voter,
19:09un projet de loi de finances
19:10à voter au mois de mars.
19:12Donc on voit bien
19:13que quand même
19:14il y a une nécessité
19:15d'accélérer l'agenda parlementaire,
19:18et que ça ne peut se faire
19:19que si on a un gouvernement.
19:21Et aujourd'hui, manifestement,
19:22peut-être qu'on aura
19:23un gouvernement ce soir,
19:24on ne sait jamais,
19:25parce que les choses évoluent
19:26très rapidement,
19:27mais enfin bon,
19:28a priori,
19:29ça me paraît peu probable
19:30en tout cas.
19:31Comme bien même
19:32le président et le Premier ministre
19:33seront contournés.
19:34Oui, vous ne m'y croyez pas
19:35Arnaud Bénédictia.
19:36Arthur Delamonde
19:37est en train de se renseigner,
19:38je compte sur vous Arthur
19:39pour informer les auditeurs
19:40de repas.
19:41Le timing me paraît
19:42assez surprenant.
19:43Pour l'instant,
19:44on ne me maintient
19:45qu'il n'y aura pas
19:46d'annonce ce soir
19:47et qu'il faut s'attendre
19:48plutôt à une annonce
19:49demain matin.
19:50Mais tout évolue très vite,
19:51vous l'avez compris.
19:52Non mais bien sûr.
19:53Depuis le début de la journée.
19:54C'est vrai qu'il y a
19:55cette journée de deuil national
19:56qui commence à 11h demain.
19:57Demain matin.
19:58Franchement,
19:59si on annonce le gouvernement,
20:00franchement ça,
20:01non mais c'est exactement,
20:02ce n'est pas génial,
20:03dit Nathan Dever,
20:04c'est exactement ça.
20:05On ne va pas annoncer
20:06un gouvernement
20:07alors qu'on vient de décréter
20:08un deuil national pour Mayotte.
20:09Ce n'est pas possible ça.
20:10C'est surtout qu'il y a eu
20:11beaucoup de ratés
20:12en termes de communication
20:13sur Mayotte en plus.
20:14Non mais attendez,
20:15on ne va pas faire celui-là
20:16non plus quand même.
20:17Il y a des communicants
20:18qui donnent des conseils
20:19aux hommes politiques
20:20où ils sont en vacances,
20:21c'est pour s'en rendre compte
20:22que ce n'est pas une bonne idée
20:23de nommer un gouvernement demain.
20:24Mais parfois,
20:25vous voyez,
20:26par exemple,
20:27quand on prend un jet,
20:28moi j'ai trouvé ça dingue,
20:29prendre un avion
20:30de la République
20:31pour aller à Pau,
20:32à un conseil municipal,
20:3312 000 euros,
20:34il n'y a pas quelqu'un derrière
20:35qui dit que c'est une bêtise ?
20:36Et normalement,
20:37on doit s'en rendre compte
20:38tout seul.
20:39On n'a pas besoin
20:40de conseillers pour ça.
20:41Nathan Dever,
20:42je suis d'accord avec vous
20:43mais semble-t-il
20:44que ça n'a pas l'air bien
20:45pour tout le monde.
20:46Ça devrait tomber sous le sens.
20:47Mais non,
20:49cela dit,
20:50si on est passionné d'aviation,
20:51qu'on a rêvé toute sa vie
20:52d'arriver à Matignon,
20:53on se dit
20:54je vais tester l'avion,
20:55c'est la première chose
20:56qu'on a envie de faire.
20:57Nathan Dever se plaisante
20:58mais je pense qu'il y a
20:59une part de vrai dans ce qu'il dit.
21:00Non mais c'est vrai.
21:01Il y a peut-être une part de vrai.
21:02Je ne sais pas.
21:03Je suis passionné d'aviation
21:04par ailleurs.
21:05Je n'ai aucune ambition politique
21:06mais je comprendrais
21:07la tentation
21:08d'aller visiter l'avion.
21:09Vous arrivez à Pau
21:11avec un avion de la République,
21:13c'est chic pour un maire.
21:14C'est un problème.
21:15C'est un problème.
21:16Et je reviens là-dessus.
21:17Le jour où le Rassemblement national
21:19arriverait ou arrivera au pouvoir,
21:21tous ces gens-là,
21:23quels qu'ils soient,
21:24se regarderont dans le miroir
21:26et ils feront moins les malins
21:28parce qu'ils seront tenus
21:29pour responsables
21:31non seulement par l'opinion
21:33mais par les historiens.
21:35Cela veut dire qu'aujourd'hui,
21:36si on se place,
21:37si on commente l'actualité,
21:38non pas dans la perspective
21:39de journalisme,
21:40du commentaire immédiat,
21:41mais dans la perspective
21:42de l'histoire sur le temps long,
21:44incontestablement,
21:45ce qui sera dit demain,
21:47c'est que nous avons une montée,
21:49mois après mois,
21:50années après années,
21:51du Rassemblement national
21:52de ses idées
21:53et que ceux qui prétendent lutter
21:55ou luttent contre le Rassemblement national
21:57ne font que participer
21:59à et de son augmentation
22:01tout en appelant à faire
22:02des barrages républicains.
22:03Pour le dire en un mot...
22:04Mettez aussi les filles
22:05qui montent de son côté.
22:06Oui, mais ça,
22:07on n'a même pas besoin
22:08de se faire un dessin
22:09parce qu'il y a presque
22:10une forme de gémellité.
22:11Les deux extrêmes montent en France.
22:12Vous avez raison.
22:13En plus, il y a presque
22:14une forme de gémellité.
22:15Mais pour le dire en un autre mot,
22:16le barrage républicain,
22:17ce n'est pas seulement
22:18une combine d'entre-deux-tours.
22:20Ça devrait être une logique.
22:21Ça devrait être une boussole
22:22qui devrait animer
22:23l'action politique en permanence
22:25et pas seulement quand on en a besoin
22:26parce qu'on a peur
22:27de perdre son siège
22:28au profit du Rassemblement national.
22:30Et c'est ça le problème,
22:31je crois,
22:32de la séquence dans laquelle on vit.
22:33Il faut quand même dire
22:34une chose qui est très importante.
22:35Emmanuel Macron
22:36est le seul président
22:37qui n'a jamais été élu
22:39autrement que dans une situation
22:40de barrage républicain.
22:41Jamais.
22:42Et toutes ces victoires politiques,
22:43il les doit au fait
22:44que les Français ne voulaient pas
22:45du Rassemblement national.
22:46Ça veut dire qu'on n'avait pas
22:47un candidat entre guillemets
22:48normal du Parti socialiste
22:49ou de l'UMP
22:50projet contre projet.
22:51On était dans une situation...
22:52Parce que les partis du gouvernement
22:53sont considérés
22:54comme par les Français,
22:55les partis du gouvernement
22:56comme ayant échoué.
22:58C'est aussi ça.
22:59C'est-à-dire qu'en fait,
23:00il faut quand même
23:01essayer d'analyser
23:03sur 40 ans de vie politique
23:05si le Rassemblement national
23:06progresse de manière
23:07aussi dynamique.
23:08C'est parce qu'il est perçu
23:10comme une alternative
23:11à des partis qui,
23:12de droite contre de gauche,
23:14et sans trop,
23:15comme le parti macroniste,
23:16enfin ce qu'on appelle
23:17les partis macronistes,
23:18sont considérés
23:19comme ayant échoué.
23:20C'est ça aussi la victoire
23:21du Rassemblement national.
23:22Mais regardez le spectacle
23:23qu'on propose encore une fois
23:24ce soir dans Bénédictine.
23:25Oui.
23:26C'est le spectacle
23:27d'une situation politique
23:28instable
23:29et où la crise domine
23:30et où les institutions
23:31apparaissent comme déréglées
23:33alors qu'elles ne le sont pas,
23:34à mon sens.
23:35C'est-à-dire que je pense
23:36que le problème,
23:37ce ne sont pas les institutions.
23:38Jean-Gérard Historien
23:39dit la même chose.
23:41Le problème,
23:42ce ne sont pas les institutions.
23:43Sur la Quatrième République,
23:44c'était les institutions.
23:45Le problème,
23:46ce sont les hommes,
23:47malheureusement.
23:48Ce sont les hommes
23:49qui dirigent le système.
23:50Nous avons encore
23:511 minute 52 d'émission.
23:52Peut-être,
23:53peut-être plus,
23:54ça dépend de vous,
23:55Arthur de Laborde.
23:56Quelles sont les informations
23:57dont vous disposez ?
23:58Ce sont toujours les mêmes.
23:59Merci Arthur.
24:00Pas d'annonce du gouvernement
24:02ce soir,
24:03mais encore une fois,
24:04tout peut changer.
24:05Est-ce que les choses
24:06se sont débloquées ?
24:07Est-ce que
24:08ça va beaucoup dépendre
24:09de ce qui est en train
24:10de se passer à l'Elysée
24:11en ce moment,
24:12d'un point de vue
24:13de communication ?
24:14Est-ce qu'ils vont
24:15faire le choix
24:16d'annoncer ça
24:17tard ce soir ?
24:18Ça paraît
24:19assez peu probable,
24:20mais tout est possible,
24:21manifestement.
24:22Sur le menu,
24:23vous n'avez pas
24:24d'informations
24:25de ce qu'ils vont manger
24:26ce soir ?
24:27Non plus,
24:28pas encore.
24:29Vous parlez du dîner.
24:30À 21h,
24:31c'est un dîner.
24:32Mais oui,
24:33mais pourquoi pas.
24:34C'est vrai que
24:35tout est possible.
24:36Evidemment,
24:37Europe 1 et toute la rédaction
24:38d'Europe 1
24:39restent mobilisés,
24:40bien sûr,
24:41pour vous informer
24:42en temps réel.
24:43C'est une évidence,
24:44donc nous restons
24:45dans le coin
24:46si jamais ça bouge.
24:47Mais effectivement,
24:48les informations,
24:49ça ne sera pas annoncé
24:50ce soir.
24:51Ils vont encore discuter
24:52pour faire la liste,
24:53certainement évoquer
24:54les points de crispation,
24:55dont Xavier Bertrand,
24:56dont Bercy.
24:57Qui pour Bercy ?
24:58Mais c'est un post-capital,
24:59parce qu'il va falloir
25:00qu'on ait un budget,
25:01quand même,
25:02qu'on vote un budget.
25:03Est-ce que François Bayrou
25:04et son gouvernement
25:05pourrant passer ce cap
25:06du budget ?
25:07Parce qu'on va se retrouver
25:08dans une situation similaire
25:09à celle du gouvernement
25:10de Michel Barnier,
25:11non ?
25:12Parce que de toute façon,
25:13arithmétiquement,
25:14au niveau parlementaire,
25:15l'alliance qui se constitue
25:16est la même alliance
25:17qui a finalement été celle
25:18qui a été conduite
25:19par Michel Barnier.
25:20Donc vous avez 220 parlementaires
25:21et vous avez potentiellement
25:22plus de 330 parlementaires
25:23qui, à l'Assemblée nationale,
25:24peuvent voter une motion
25:25de censure,
25:26si vous vous ajoutez,
25:27évidemment,
25:28le LNR.
25:29C'est-à-dire
25:30que vous avez
25:31plus de 330 parlementaires
25:32qui, à l'Assemblée nationale,
25:33peuvent voter une motion
25:34de censure,
25:35si vous vous ajoutez,
25:36évidemment,
25:37le NFP,
25:38plus le RN,
25:39plus les Surtistes.
25:40Donc l'équation parlementaire
25:41reste la même.
25:42Exactement.
25:43Et ça, ça signifie
25:44une chose,
25:45c'est qu'on a aujourd'hui
25:46une majorité de députés,
25:47ceux qui ont voté
25:48la motion de censure,
25:49qui veulent tendre le coup
25:50à l'esprit
25:51de la Constitution
25:52de la Ve République.
25:53Ça veut dire pousser
25:54un président à démission.
25:55Bien.
25:56Il est 20h58
25:57sur Europe 1.
25:58Merci beaucoup
25:59Arnaud Benedetti,
26:00Arthur Delaborde.
26:01Vous restez mobilisés,
26:02vous ne quittez pas
26:03tout de suite Europe 1.
26:04Je pense que la soirée
26:05va être un peu longue.
26:06Oui, Arthur Delaborde,
26:07voilà, vous restez
26:08dans le coin.
26:09Nathan Devers,
26:10merci beaucoup
26:11d'avoir été
26:12en direct sur
26:13Europe 1.
26:14Tiens, je vous signale
26:15que tous les habillages
26:16de Noël que vous entendez
26:17ont été réalisés spécialement
26:18pour Europe 1
26:19par les petits chanteurs
26:20La Croix de Bois.
26:21Voilà.
26:22C'est dit.
26:23Une petite annonce aussi,
26:24Thomas Schnell
26:25vous donne rendez-vous
26:26dès demain
26:27de 6h à 9h
26:28dans Europe 1 Matin.
26:29Il reçoit 7h10
26:30pour son interview.
26:31Benjamin Morel,
26:32politologue et
26:33journaliste.
26:34C'est la fin
26:35de notre émission.
26:36Nous restons
26:37dans le coin, bien sûr,
26:38mobilisés.
26:39Demain, vous retrouvez
26:40Stéphanie Demuru
26:41que j'embrasse, tiens,
26:42à la même heure
26:43à 19h21
26:44pour Europe 1 Soir.
26:45Et moi, je vous souhaite
26:46à tous et à tous
26:47de très, très, très
26:48belles fêtes
26:49de fin d'année.
26:50Prenez soin de vous,
26:51de vos proches.
26:52C'est très important.
26:53On se retrouve
26:54à la rentrée
26:55le week-end prochain.
26:56C'est Charles Lhuillier
26:57qui est aux commandes
26:58et en attendant,
26:59Brandon Warhead vous accompagne
27:00pour l'information
27:01toute la soirée.
27:02Les années top 50
27:03avec Ombline Roche.
27:04Bonsoir, Ombline.
27:05Bonsoir, Pascal.
27:06Des années top 50,
27:07très cinéma.
27:08Ce soir, on vous propose
27:09une sélection
27:10des meilleures bandes
27:11originales de films
27:12des années 80 et 90.
27:13Suggestions spéciales
27:14fin d'année sur Europe 1.
27:15Bonne émission.