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Transcription
00:00Je pense à tous les films sur lesquels je n'ai pas été nommé au César.
00:02En général, c'est des films que je préfère.
00:04Je vous remontrais par exemple au film de Cédric Anger
00:07qui s'appelle « La prochaine fois, je viserai le cœur »
00:09et qui était un film où je jouais un gendarme tueur en Syrie.
00:11C'était un moment où je voulais arrêter le métier.
00:13Je n'étais pas vraiment non plus heureux dans ce métier.
00:16Je n'avais pas l'impression de faire des rôles
00:17qui allaient chercher en moi des choses fortes.
00:19Et cette approche du rôle m'a vraiment redonné goût au cinéma.
00:23Je pense que d'ailleurs, c'est une de mes interprétations
00:26qui m'ont le plus marqué, en tout cas.
00:28On soupçonne le tireur fou de Ponce à Maxence.
00:30Allez !
00:32Vous allez bientôt le coincer.
00:35Vous savez qui c'est ?
00:37Il y a le personnage que j'ai joué dans « Rock'n Roll »
00:39que j'avais écrit, qui était un personnage que j'aime beaucoup
00:41parce que c'est tout sauf moi,
00:43mais en même temps quand même un peu de moi
00:44parce que je joue Guillaume Canet,
00:46mais je fais un vrai rôle d'auto-dérision.
00:48Et c'était justement pour demander aux gens
00:50d'arrêter de croire tout ce qu'on leur dit
00:52et de penser qu'on est vraiment comme ce qu'ils s'imaginent,
00:54qu'on voyage dans le jet privé, qu'on vit à Los Angeles.
00:57Et c'est un personnage que j'ai adoré interpréter.
00:59Toi, quand je vais dire à ma mère que je vous ai rencontré,
01:01elle va être comme une dingue.
01:02Ah ouais ? Vous êtes une longue et belle fin de carrière.
01:03Salut !
01:04Petit connard.
01:05Récemment, le film que j'ai fait pour Netflix, « Ad vitam »,
01:09j'ai vraiment vécu quelque chose de fort dessus.
01:11Dans toute la préparation physique que j'ai pu faire avec le GIGN,
01:15aller chez eux, c'était hyper intéressant en tant qu'acteur,
01:17dans l'interprétation.
01:18Je te laisse une dernière chance pour régler tout ça.
01:22T'as quatre heures, pas une minute de plus.
01:24Le déluge en est un vraiment.
01:25J'ai découvert un aspect du personnage de Louis XVI
01:27que je ne connaissais pas,
01:28qui était totalement dépassé par la situation,
01:31qui était quelqu'un de très introverti, de très timide,
01:34qui bégayait, qui avait un rapport aux femmes très particulier.
01:37Tout le travail que j'ai fait en amont avec les historiens,
01:39les neurologues, les psychologues, était hyper intéressant.
01:42Pour essayer de comprendre ce personnage,
01:44c'est intéressant parce que ça raconte aussi
01:46pourquoi cet homme, finalement, a permis que la Révolution existe.
01:49Vous faites maintenant partie des simples citoyens
01:51et c'est ainsi que vous serez traité.
01:52Et aussi jugé en tant que tel, je l'espère.
01:55Au nom de la Terre, c'était un film très fort pour moi.
01:58J'ai poussé les limites, même sur le plateau,
02:00à aller le plus loin possible pour être dans une véracité totale.
02:04C'était très intéressant et très émouvant de jouer ce personnage,
02:07de jouer le père d'Edouard Bergeon, le réalisateur.
02:09Et donc c'était des très grandes expériences d'acteur.
02:12Tu m'avais écouté au lieu d'aller foutre la main dans le système.
02:14J'étais jusqu'au cou dans le système.