La ville de Mamoudzou détruite, le port englouti... Des images satellite publiées par Maxar Technologies ce lundi 16 décembre révèlent des dégâts importants dans tout l'archipel balayé samedi par le violent cyclone Chido. Au moins 21 personnes sont mortes, mais les autorités redoutent un bilan bien plus important.
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00:00Écoutez, la situation, il faut dire les choses comme elles sont, c'est l'apocalypse, la situation est très difficile pour la population.
00:08Surtout, ce qui est encore, comme je l'ai dit tout à l'heure, très frustrant, c'est qu'une partie de la population, une partie de l'île,
00:17est complètement, il faut dire les choses, abandonnée par le service de l'État, abandonnée par le gouvernement, parce que,
00:23quand je dis ça, c'est la réalité, c'est que tout est concentré sur une zone, ce qui est un peu triste, parce que cette situation,
00:33où le gouvernement, où l'État aura pu anticiper, surtout que ça faisait déjà une semaine qu'on était presque sûr que le cyclone allait taper sur le territoire de Mayotte,
00:44et qu'il fallait prendre des précautions, et nous estimons que les précautions et tout ce qui était nécessaire pour venir au premier secours de la population
00:53n'ont pas été mises, n'ont pas été engagées, et ce qui fait qu'aujourd'hui, la population, une grosse partie de la population de Mayotte, il faut dire les choses,
01:01sont livrées à eux-mêmes, nous sommes livrés à nous-mêmes, parce que ça fait 4 jours, 4 jours, la plus grande, à part la zone Mamoutou,
01:09où on va retrouver les services de l'État, où on va trouver là où, comment dire, les secours sont déployés, mais tout l'ensemble du territoire de Mayotte
01:20sont livrés à eux-mêmes, il faut dire les choses comme ils le sont, comme nous le vivons, parce que nous sommes sous le terrain,
01:26j'ai eu des contacts avec des personnes qui sont dans le sud, qui ont réussi à mettre des moyens de starting et de communication,
01:32qui confirment la même chose, c'est la catastrophe, c'est la frustration totale, la population en train de vivre quelque chose de très dur, de très difficile,
01:41manque d'eau, manque de nourriture, et on commence à avoir peur, et j'attends, je passe dans les rues, tout le monde commence à me dire,
01:48il faut dire les choses, est-ce que t'as pas une arme, est-ce que t'as pas ceci, parce que la guerre va arriver, parce que tout le monde va trouver à payer la nourriture,
01:57tout le monde va trouver à payer, avoir le minimum nécessaire pour sa famille, et les choses sont très difficiles, très difficiles, il faut le dire, c'est très compliqué,
02:08on nous a annoncé ce matin que dans le nord, on allait avoir de l'eau pendant trois heures de temps, j'ai fait le tour du quartier, de chez nous,
02:18il y a un quartier, c'est pas trois heures, il faut au moins une demi-journée qu'ils puissent avoir l'eau, parce qu'ils sont à hauteur,
02:25et la pompe qui permet d'amener l'eau dans ces quartiers-là ne fonctionne pas, donc on se demande, un fois, une fois,
02:33quelles sont les solutions d'urgence que l'État va mettre là, parce que là, ça fait déjà quatre jours et on les a pas vues, on les attend, on les attend par les médias,
02:41on les attend qui sont à l'aéroport, on les attend qui sont à Mayotte, mais l'ensemble de la population de Mayotte, on ne les voit pas, à part, on les voit sur l'intérieur,
02:50une zone qui est une zone bien concentrée, une zone où l'État devait prendre depuis des années, où la population maoraise revendiquait la population maoraise,
03:02mais je le disais, la population maoraise, descendue dans les rues, des années en disant à l'État qu'il y a une situation d'urgence, qu'il faut enlever les taudis,
03:12qu'il faut enlever les gens des bangas, parce que c'est un drame, c'est un bombardement.