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[#Reportage] Afrobarometer : pour 91% des gabonais dénonciation de la corruption rime avec représailles



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Transcription
00:00Le Gabon a célébré le lundi 9 décembre 2024 la Journée internationale de lutte contre
00:05la corruption et l'enrichissement illicite, et ce conformément au décret 005-PM du 22
00:12janvier 2010.
00:13Cette journée a été l'occasion de rappeler l'importance de la dénonciation comme levier
00:18essentiel pour éradiquer ce fléau qui entache l'image et le développement du pays.
00:23Cependant, selon une enquête menée par Afrobarometer sur la période 2021-2023, 91% des Gabonais
00:31craignent des représailles en dénonçant la corruption.
00:33Le Gabon fait partie des pays africains les plus corrompus, un mal qui sévit davantage
00:39à la présidence et au Parlement.
00:40Pour Afrobarometer, si le pays peine à mettre un terme à ses pratiques malsaines, c'est
00:46en partie parce que personne n'ose dénoncer, par peur de représailles.
00:49Cette perception généralisée de risque de représailles illustre un obstacle majeur
00:54dans la lutte contre la corruption dans le pays.
00:56Cette crainte empêche de nombreux citoyens de signaler des comportements frauduleux,
01:00alimentant ainsi un cercle vicieux où les actes de corruption demeurent souvent impunis.
01:06Le phénomène n'est pas exclusif au Gabon.
01:09L'enquête Afrobarometer menée dans 39 pays africains montre qu'en moyenne, 71% des citoyens
01:15pensent que dénoncer la corruption expose à des conséquences négatives.
01:18Cependant, le taux enregistré au Gabon dépasse largement cette moyenne.
01:23En effet, celui-ci se situe parmi les plus élevés, avec seulement 91% de la population
01:29qui pensent qu'on ne peut pas dénoncer la corruption, sans crainte des représailles
01:33contre 9% des Gabonais, convaincus qu'ils peuvent signaler des faits de corruption en
01:38toute sécurité.

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