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00:00Le secrétaire fédéral du Parti Socialiste en Dordogne est premier adjoint à la mairie de Périgueux et l'invité d'ici matin Thibault Delmarle.
00:06Bonjour Aymeric Lavitola, on va évoquer l'éventuel rôle du PS dans la formation du prochain gouvernement.
00:13C'est pour cette raison qu'on vous a invité initialement, mais d'abord l'information du week-end d'ici en Dordogne,
00:18c'est la mise en retrait de Delphine Labaise de la mairie de Périgueux pour une fatigue professionnelle.
00:25Comment va Delphine Labaise ce matin ?
00:27Écoutez, j'espère qu'elle va bien. Je prends acte, comme la majorité municipale, de sa mise en retrait.
00:36Et on lui souhaite toutes et tous de prendre le temps nécessaire pour se rétablir, se retrouver et s'occuper de retrouver une pleine santé.
00:47La santé c'est un bien précieux en réalité, c'est le bien de tout un chacun et c'est finalement peut-être le bien le plus précieux
00:54que nous avons tous besoin pour pouvoir avoir une vie professionnelle et politique épanouie.
00:59Il y a cette raison de santé qui est donc évoquée. Est-ce qu'il y a d'autres raisons qui ont motivé cette mise en retrait de la maire ?
01:09Pour tout ce qui est rumeurs, contexte et ambitions politiques, je répondrai avec la majorité municipale lors du prochain conseil municipal.
01:19La question de l'audit qui a été évoquée par l'ancien maire Antoine Audi pourrait avoir motivé cette mise en retrait ?
01:28Ce que je peux vous dire c'est que la majorité municipale assumera ses responsabilités et continuera de déployer son projet politique.
01:35Je peux répondre aussi aux ambitieux de toutes sortes en leur rappelant que la dignité politique et l'humanisme,
01:42pour moi c'est des principes fondamentaux et nécessaires à une démocratie apaisée.
01:46Vous parlez de Michel Cadet qui a déjà annoncé sa candidature au municipal ?
01:50Je ne commenterai pas plus en avant.
01:52Il y a cette annonce donc, est-ce que Delphine Lamaïs envisage de démissionner ?
02:00Je vous renvoie à son communiqué de presse et comme je viens de vous le dire, je ferai des déclarations lors du prochain conseil municipal.
02:10On en vient donc à l'actualité nationale et à la formation du gouvernement Bayrou.
02:18Là vous mettez votre casquette de secrétaire fédéral du Parti Socialiste.
02:23Est-ce qu'il faut que le Parti Socialiste intègre le gouvernement Bayrou ?
02:27Écoutez, je pense que non.
02:29Déjà je trouve que c'est un nouveau déni démocratique, c'est le changement de la continuité,
02:34puisqu'en réalité Bayrou est un des premiers soutiens d'Emmanuel Macron.
02:38Malheureusement rien ne change depuis le 7 juillet.
02:40Or la gauche est arrivée en tête, on attendait un premier ministre de gauche,
02:44puisque le ministre de droite a échoué et ce n'est pas le cas.
02:47Donc les socialistes n'ont rien à faire dans un gouvernement comme celui-là.
02:51Il y a l'un de chez vous du Parti Socialiste, François Rebsamen, ancien maire de Dijon,
02:57qui négocierait quand même très sérieusement avec François Bayrou pour intégrer le gouvernement.
03:03Est-ce que pour éviter cette situation de blocage qui semble former un cercle vicieux
03:09jusqu'aux prochaines élections éventuellement législatives,
03:13ce ne serait pas la solution pour le Parti Socialiste ?
03:16Participer au gouvernement, non.
03:18Ceci étant dit, nous considérons qu'à la suite de la démission de Michel Elbernier,
03:24pour l'instant notre pays n'a quelque part plus de budget.
03:27Donc il faut que les responsables politiques et les élus parlementaires
03:31prennent toute leur place pour faire en sorte que notre pays malgré tout puisse fonctionner.
03:35Le Parti Socialiste demande des gages à M. Bayrou
03:40pour faire en sorte qu'il n'y ait pas de 49.3, notamment,
03:43et qu'il y ait un vrai travail parlementaire.
03:45C'est un enjeu.
03:46Qu'il y ait un vrai travail parlementaire, notamment sur la question du pouvoir d'achat.
03:50Est-ce que vous savez qu'il y a un tiers des Français, c'est un sondage qui vient de sortir,
03:54qui craint de ne pas pouvoir offrir des cadeaux de Noël au mois de décembre ?
03:59Vous avez aussi un ménage sur deux qui craint de ne pas finir la fin de mois.
04:02C'est ça, ça fait partie des sujets fondamentaux, mais il y en a d'autres.
04:05Il y a la question des retraites, la question des services publics, la question de la santé.
04:09Vous pensez vraiment que le gouvernement peut revenir sur cette réforme des retraites ?
04:13On sait qu'à gauche c'est un sujet, on revient dessus en permanence.
04:17Est-ce qu'on croit vraiment que le gouvernement, le prochain gouvernement,
04:20pourrait envisager de revenir sur cette réforme ?
04:23On l'espère. En tout cas, il faut l'étudier.
04:25Il y a la question à la fois de l'âge de départ, mais aussi du financement des retraites.
04:28Et ça, il faut le mettre sur la table.
04:30Les gens, le 7 juillet, ont porté en tête le nouveau Front populaire
04:34qui était très clair sur cette question-là.
04:36Nous, ce qu'on veut dans la période, c'est que le travail parlementaire recommence, clairement,
04:41et dans un fonctionnement où on écoute tout le monde.
04:44Mais on veut aussi qu'on ne retrouve pas la séquence qu'on a eue récemment,
04:48où au final, les macronistes et la droite écoutaient plus le RN que la gauche.
04:54On veut aussi que la gauche ait toute sa place et qu'on mette hors-jeu le RN.
04:59Ce n'est pas à eux de dicter la politique nationale.
05:02Mais justement, est-ce qu'entrer au gouvernement,
05:04ce ne serait pas une des solutions pour peser davantage,
05:06plutôt que de peser des conditions simplement de non-censure ?
05:10Si ces conditions sont remplies, cela veut dire que le pouvoir est à l'Assemblée,
05:14que l'Assemblée doit pouvoir étudier les textes, les amender,
05:18et faire en sorte qu'on trouve des consensus.
05:20Vous savez, je suis dans un parti qui est le parti du consensus.
05:23Consensus, ça ne veut pas dire qu'on s'aligne les uns et les autres avec tout,
05:27mais c'est essayer de trouver des portes d'issue qui rassemblent et non qui divisent.
05:31C'est ça l'enjeu, parce qu'en réalité, on a une France divisée, on le voit à l'Assemblée.
05:36Mais on sait aussi qu'en faisant des efforts, en évitant certains débats qui peuvent nous diviser,
05:42en prenant ceux sur lesquels on peut se rassembler,
05:45c'est l'enjeu du moment pour faire en sorte que notre pays aille mieux.
05:48Parce que nous, les socialistes, nous considérons que même si nous ne sommes pas au pouvoir aujourd'hui,
05:52il y a des raisons d'espérer pour faire avancer la France, la rendre plus solidaire et plus progressiste.
05:58Et vous savez aussi que Les Républicains comptent peser sérieusement dans ce nouveau gouvernement,
06:04comme vous, vous l'espérez aussi.
06:06Il y a des sujets de divergence qui semblent des lignes rouges d'un côté comme de l'autre.
06:10On parle de cette fameuse loi immigration qui est évoquée.
06:15C'est une ligne rouge pour son application de votre côté,
06:18et c'est une ligne rouge pour sa non-application du côté des Républicains.
06:22Est-ce que, d'un côté comme de l'autre, il ne va pas falloir un peu plus de compromis pour que ce prochain gouvernement avance ?
06:29Sur cette loi immigration, on a une proposition simple, nous.
06:32Il est grand temps de ne pas l'étudier et de prendre les autres sujets.
06:35Et alors que les Républicains veulent le parfait inverse ?
06:39Ça, je l'entends, et c'est leur droit.
06:41Mais je crois que, et je le répète, il faut prendre les sujets qui nous rassemblent et qui sont prioritaires pour les Français.
06:47Et la question du pouvoir d'achat, désolé de me répéter, est une question centrale dans la période.
06:53Parce que quand vous voyez que nous avons près de 9 millions de nos concitoyens qui sont en dessous du seuil de pauvreté,
07:00je crois que c'est quand même l'enjeu.
07:02Et sans faire de version trop négative, mais quand on voit un certain nombre de familles monoparentales,
07:12de jeunes dans la précarité, c'est quand même ça le sujet.
07:15C'est que tout le monde puisse vivre dignement de son travail et être en capacité de se projeter dans sa vie.
07:20Merci beaucoup Aymeric.
07:22L'invite te l'a d'avoir été avec nous ce matin, secrétaire fédéral du Parti Socialiste.
07:25Et donc, ici en Dordogne, premier adjoint à la mairie de Périgueux,
07:29qui est donc aujourd'hui, qui tient les rênes de la mairie de Périgueux,
07:33pour au moins les prochaines semaines depuis la mise en retrait de Delphine Labbaïs.
07:37Et vous vous renvoyez donc maintenant au Conseil Municipal de mercredi
07:41pour la suite des événements concernant cette mise en retrait.
07:44Merci d'avoir été avec nous ce matin.
07:46Je vous remercie de votre invitation.