Emmanuel Macron a nommé François Bayrou au poste de Premier ministre ce vendredi. Le fondateur du Modem a assuré lors de la cérémonie de passation à Matignon qu’il “n’ignorait rien de l’Himalaya” de “difficultés” auxquelles lui et son gouvernement seront confrontés. Il a aussi indiqué vouloir abattre le “mur de verre qui s'est construit entre les citoyens et les pouvoirs"
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00:00Je lui avais toujours dit, pour tout vous dire, qu'il ne serait jamais Premier ministre d'Emmanuel Macron.
00:04Parce que je lui dis que de toute façon, il prend que des collaborateurs. Donc il ne sera jamais Premier ministre.
00:12Sauf que là, on a changé de configuration politique avec la dissolution.
00:17Et j'imagine très bien à quel point François Bayrou, avec les mots léchés, les demi-mots,
00:27a dû expliquer à Emmanuel Macron que s'il n'était pas Premier ministre cette fois-ci,
00:31il allait souffrir terriblement à l'Assemblée nationale et sur la fin de son quinquennat.
00:35Et donc il a en quelque sorte arraché la décision avec, en vérité, Alexis Colère qui, une nouvelle fois,
00:42pensait qu'on pouvait nommer un Premier ministre qui était un collaborateur. On en en cherchait roulant l'écureuil hier.
00:47Bon, voilà. Écoutez, au moins, François Bayrou, il a un certain nombre d'éléments
00:55qui me semblent absolument indispensables dans la configuration du moment.
00:59Le premier, c'est qu'il connaît les Français. Ce n'est pas un marquis du VIe arrondissement qui sort tout droit de l'ENA.
01:08Il connaît la France et il sait quelles sont les convulsions qui peuvent très vite apparaître
01:14si on commet des choses irréparables pour nos compatriotes. Il connaît la province.
01:21Ça nous change. On a eu des gouvernements où parfois on avait 70 ou 80 % de Parisiens.
01:26Voilà. Il a exercé, il connaît toutes les ficelles de la vie politique.
01:30Et je vous rappelle que dans la configuration dans laquelle on est, puisque j'ai fait campagne avec lui
01:35jusqu'au moment où il a appelé à voter Céline Royale et que moi, j'ai appelé à voter Nicolas Sarkozy,
01:41il a fait toute sa campagne électorale de 2007 sur un thème, la dette et le déficit.