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00:00Je vous le disais tout à l'heure, plusieurs sondages aujourd'hui, et notamment ce sondage
00:09IFOP, Fille du ciel, Marine Le Pen progresse dans les intentions de vote, elle obtiendrait
00:13entre, tenez-vous bien, 36 et 38% des voix au premier tour de la présidentielle devant
00:19Édouard Philippe, 25, et Gabriel Attal, 20.
00:23Marine Le Pen était sur France 2 ce matin, et elle réagissait aux propos de François
00:29Hollande, elle estime que bien au contraire, elle sortira, elle, gagnante de cette crise.
00:34Je pense que les responsables politiques et les commentateurs devraient être prudents
00:38dans leurs analyses.
00:40Un sondage paru ce matin vient contredire l'intégralité des commentaires que j'ai pu entendre depuis
00:46une semaine.
00:47Qu'ils ne prennent pas leur rêve pour la réalité.
00:50Le problème de la classe politique française, c'est sa déconnexion avec la réalité.
00:55Quel que soit le premier ministre, c'est important, Catherine Ney, de dire que Marine
01:00Le Pen reste très puissante en ce moment.
01:03Ah oui, oui, oui, elle reste très puissante, et peut-être à telle raison, d'ailleurs,
01:10la classe politique et le président de la République est tellement démonétisée aujourd'hui
01:16que d'avoir renversé ce premier ministre, qu'il ne méritait pas, parce que les RN
01:21disaient, mais c'est pas à Barnier qu'on en veut, c'est à Macron.
01:25Parce qu'elle, elle s'est sentie méprisée, et puis surtout dénoncée comme l'ennemi
01:29public numéro un par la Macronie, ça a quand même été terrible, cette dissolution pour
01:33elle.
01:34Et donc, là, il y a un moment où, peut-être parce qu'elle était dans un moment difficile
01:41et qu'elle, après tout, elle s'est dit, oui, tout ça, le procès, la peur, la peur
01:46de voir sa carrière, elle a dit, j'y vais.
01:49Et là, finalement, pour des gens qui en ont marre, on dit, bon, mais quelqu'un qui renverserait
01:55la table, peut-être que c'est quelqu'un qui est intéressant, voilà, et pas qui renverserait
02:00la table comme Mélenchon, qui veut vraiment, lui, c'est le chaos qu'il désire, elle,
02:04c'est pas ça.
02:05Alors, il va falloir qu'elle travaille, qu'elle précise si elle est candidate et
02:10quand, parce que moi, je pense pas qu'elle sera relaxée par la justice, mais ce qu'elle
02:17peut espérer, c'est être condamnée à de l'inéligibilité, mais pas que ça soit
02:21exécutoire.
02:22Donc, elle a des recours, elle a le temps de s'y prendre et puis après, si elle est
02:27réélue, tout ça est pardonné, elle est réélue.
02:28Mais vous vous rendez compte, le message de la justice, s'il y a 36 à 38% des Français
02:34qui la mettent devant tout le monde, et on leur dit, après qu'il y ait eu 11 millions
02:43d'électeurs pour le RN au mois de juin dernier, qu'on leur dise, finalement, cette
02:48dame est inéligible, cette responsable politique est inéligible, il y a quelque chose qui
02:54n'est pas logique, en fait, dans tout ça, j'ai l'impression.
02:56Ce qui s'est passé, c'est que beaucoup de commentateurs, en effet, d'éditorialistes
03:01conseillaient plutôt à Marine Le Pen d'empocher son gain après les derniers arbitrages qui
03:07allaient dans son sens par Michel Barnier, notamment sur la taxe d'électricité de
03:11mémoire.
03:12Ce qu'elle n'a pas fait, parce que je suis convaincu que les réquisitions du 13 novembre
03:17sont pour elle une véritable déflagration, pas que politique, mais y compris sur le plan
03:22psychologique, humain, revenons un peu sur ce que pouvait lui avoir dit son père, mais
03:27pourquoi se normaliser, le système ne voudra jamais de nous, peut-être pensant que le
03:34jugement qui sera rendu le 31 mars pourrait quand même lever l'exécution provisoire,
03:42mais en ouvrant une séquence, ce qu'elle a fait avec la censure, lui permettant de
03:47créer quelque chose, de créer un effet de souffle.
03:51Le sondage le montre, bien évidemment, à condition, ça peut lui être positif, que
03:57le pays ne s'enfonce pas dans une crise de régime allant de censure en censure ou que
04:02véritablement, le bout du chien sur le corps.
04:05Vous avez entendu Sébastien Chenu tout à l'heure, il n'est pas question de censure
04:09automatique.
04:10Oui, mais ça je n'y crois pas, parce que de quel régime nous parle-t-on, ou alors
04:16ce n'est plus la Ve République, pour qu'on puisse dire comme ça, après une réunion
04:20qui a été un véritable fiasco, il n'y aura ni 49.3 ni censure, je n'y crois pas.
04:25Oui, c'est le fameux Vincent Trémolet de Villers disait ce matin à juste titre, c'est
04:29Roland Garros avec des balles en mousse.
04:31Très belle image, voilà, Catherine Ney, c'est ça ?
04:34Oui, mais c'est surtout si on enlève les outils de la Ve République, et maintenant
04:40avec Mélenchon qui demande la démission du président, c'est la fin de la Ve République.
04:47Donc il faut faire, moi je ne sais pas si le président a acté l'instauration d'une
04:54proportionnelle, moi je pense que la proportionnelle, on ne maîtrise pas ce qu'elle peut donner.
05:00Donc ça peut être pire que...
05:04On dit qu'elle favorise les partis qui généralement sont en retrait.
05:08Oui, mais là elle peut, dans la situation actuelle, parce qu'on a vu que dans le fond
05:13avec le scrutin uninominal à deux tours, eh bien on avait des résultats de proportionnelle.
05:17Oui, c'est quasiment une proportionnelle.
05:19C'est quasiment une proportionnelle, alors pourquoi la faire ? Est-ce que c'est uniquement
05:22pour permettre aux socialistes de ne pas être dans la gueule de Macron, de Mélenchon ?
05:30Je veux dire, c'est quand même, c'est joué, on ne maîtrise pas cet outil non plus.
05:37Alors moi je trouve que moins on change de choses, c'est mieux, et aujourd'hui, mais
05:42même avec le scrutin actuel, si les choses continuent et si le nouveau Premier ministre
05:47ne réussit pas, eh bien les Français auront envie de changer, d'essayer celle qui a été
05:54l'ennemi public numéro un.
05:55En tout cas voilà, les noms sont dans un mouchoir de poche, François, Bayrou, Sébastien,
06:01Lecornu, on parle de Monsieur Le Drian, également on va reparler de tout ça.
06:06Madame Vautrin.
06:07On aura un Premier ministre demain soir.
06:09Demain soir, c'est ce qu'on nous dit.
06:11Ou vendredi matin.
06:12Au retour de Pologne.
06:13À moins que les Polonais gardent Emmanuel Macron, il y a peut-être des arguments.
06:18C'est enthousiasmant le fait qu'on fasse une date, c'est demain soir.
06:22Je sens que ça ne suscite pas chez vous.
06:24De toute façon, vous reviendrez.
06:25Vous pourriez justement en parler demain soir si c'est votre ami François Bayrou qui
06:29essaye.
06:30Catherine est là.
06:31Rendez-vous est pris.
06:3319h55.
06:34Merci à vous deux.
06:35Hervé Marseille, sénateur UDI des Hauts-de-Seine sera notre invité, juste après le journal
06:39de Maël Hassani.
06:40A tout de suite sur Rap.