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00:00Avec Thomas Bonnet, journaliste politique, bonsoir, Alexandre Devecchio, bonsoir Alexandre.
00:04Sondage très intéressant, on va en reparler sur la présidentielle.
00:07Si elle arrivait demain, Marine Le Pen ne perd pas du tout, voire au contraire, elle progresse.
00:13Ceux qui disaient qu'elle a eu tort de faire une motion de censure se sont trompés.
00:19Il faut dire que les autres partis politiques s'accompagnent de Marine Le Pen chaque jour et le président de la République aussi.
00:26Je pense qu'elle a misé là-dessus en disant que ça allait effrayer certains quelque temps,
00:30mais que très vite, il y allait avoir dix faits divers, comme on dit,
00:34et que ses concurrents allaient se ridiculiser suffisamment pour que ça ne lui coûte pas trop cher.
00:40Allez, on salue aussi notre ami Jean-Christophe Courib, bonsoir, secrétaire national l'Unité,
00:44Laëtitia Guinan, journaliste politique à L'Aimant Bleu, Naïm Haïm Fadel, Geoffroy Lejeune.
00:48On écoute tout de suite Marine Le Pen, tiens.
00:50Elle se félicite de ne pas avoir été invitée à éliger pour les consultations d'Emmanuel Macron
00:55parce qu'évidemment, les faits, en tout cas les sondages, semblent lui donner raison.
00:59Écoutez-la.
01:01Le sentiment que j'ai eu à l'écoute des commentaires des chefs de parti à l'issue de cette réunion,
01:07c'est qu'en réalité, ils ne s'étaient pas réunis pour savoir comment régler les problèmes des Français,
01:12mais plutôt comment rester sur le cheval, c'est-à-dire comment conserver leur place
01:17et comment s'assurer de conserver cette place le plus longtemps possible.
01:21Je ne suis donc pas mécontente de ne pas avoir été invitée.
01:24Par ailleurs, ne souhaitant pas du tout participer au gouvernement d'Emmanuel Macron,
01:29je n'avais, au passage, rien à y faire.
01:32Voilà, Marine Le Pen, je n'avais rien à y faire, dit-elle.
01:34Effectivement, quand on regarde le sondage du Figaro,
01:38quelle que soit l'hypothèse du candidat du Bloc central,
01:40que ce soit Gabriel Attal, que ce soit Édouard Philippe ou même, je crois, voilà,
01:45elle est en tête et l'augmente à un certain nombre de points du taux.
01:48D'une dizaine de points au minimum, ce qui est quand même...
01:51Et Jean-Luc Mélenchon ne bouge pas, c'est cinématiquement en troisième position.
01:54La censure, ça a l'avantage, dans une stratégie anti-système,
01:58de montrer qu'il y a le système et qu'il y a le Rassemblement national.
02:03À côté, c'est vrai qu'en se réunissant comme ça,
02:06sans d'ailleurs proposer aucune vision, aucun projet, si ce n'est celui de durée,
02:11ils font mécaniquement du Rassemblement national la seule alternative possible.
02:15Donc, je crois que ça fonctionne pour beaucoup de Français.
02:17Maintenant, c'est un sondage sur le premier tour.
02:19Ce qui est intéressant de voir, c'est sur le second tour,
02:22effectivement, les électeurs qu'elle a pu effrayer
02:24sont des électeurs de droite plus classiques
02:28et qui seront décisifs au second tour.
02:31Donc, voilà, ça n'indique pas tout un sondage de premier tour.
02:35Mais je pense qu'en fait, comme je le disais, ces adversaires,
02:40la bêtise de ces adversaires, le sectarisme aussi d'Emmanuel Macron,
02:43qui aurait pu dire finalement après la censure,
02:46j'ai entendu les Français, parce qu'une partie des Français,
02:49parce qu'il ne faut pas oublier que Marine Le Pen
02:50représente 11 millions de Français.
02:52Plutôt que ça, il a décidé de les exclure de la République.
02:55Et donc, je crois que là, il fait en fait la campagne de Marine Le Pen sur le pouvoir.
02:59Thomas Bonnet, vous avez eu quelques extraits de l'interview
03:02qu'elle a donnée à Valeurs Actuelles.
03:03Qu'est-ce qu'elle dit, Marine Le Pen, exactement ?
03:04Elle revient justement sur ce qui l'a poussé à voter la motion de censure.
03:08Et c'est intéressant parce qu'elle dit justement que le fait
03:11de n'avoir pas été considéré suffisamment par Michel Barnier
03:14l'a obligé d'une certaine manière à voter cette motion de censure.
03:17Et puis, elle renvoie aussi les responsabilités au Bloc central,
03:20au socle commun qui n'avait de commun que le nom.
03:23Parce que finalement, ceux qui ont agité et qui ont compliqué
03:25la tâche de Michel Barnier en coulisses, on le sait,
03:27ce sont notamment Laurent Wauquiez et Gabriel Attal
03:30qui n'ont pas voulu que Michel Barnier donne des gages à Marine Le Pen.
03:33Et je pense que c'est aussi l'illustration d'une nouvelle stratégie,
03:36peut-être qu'elle est en train de mettre en place.
03:37Elle s'est rendue compte à plusieurs reprises que malgré le fait de sa normalisation,
03:42sa dédiabolisation, elle n'avait pas de gain politique en retour.
03:45Il y a eu le front républicain contre elle entre les deux tours des élections législatives.
03:48Aucun poste clé à l'Assemblée.
03:50Et donc, elle voit bien qu'il y a des limites au fait de s'acoquiner avec le système.
03:54Et je pense qu'elle renforce sa position politique en étant à l'écart de ce système.
03:57Et ce sondage vient en témoigner.
03:59Et les gagnants, les deux grands gagnants de la séquence,
04:01c'est Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
04:02Malgré tout, il est présent.
04:05La gauche n'est pas présente au second tour dans vos projections,
04:07Alexandre de Guéquier, mais il est présent là et il prépare lui aussi la présidentielle.
04:11Il ne faut pas s'y tromper.
04:12À chaque fois, Jean-Luc Mélenchon commence...
04:15Il n'est pas si mal placé si on compare aux précédentes élections présidentielles.
04:18Il commence toujours à ce niveau-là, parfois à moins de 10%.
04:21Il est souvent commencé à autour de 9% et il monte à 20%.
04:25Donc, les jeux ne sont pas faits pour Jean-Luc Mélenchon.
04:28Il le sait très bien et lui, il vise effectivement une présidentielle anticipée.
04:32Anticipée, écoute Emmanuel Bompard qui affirme déjà travailler à cette élection présidentielle anticipée.
04:38Je ne vais pas attendre que les uns et les autres se mettent dans la tête
04:42qu'il peut y avoir une élection présidentielle anticipée
04:44dans quelques semaines pour commencer à y travailler
04:48et pour se retrouver dans la même situation que la dissolution la dernière fois.
04:50C'est-à-dire que le président de la République, d'un seul coup, nous dit
04:52dans un mois, vous allez voter et vous n'êtes pas prêts.
04:54Ça veut dire que concrètement, vous confirmez que vous cherchez les 500 parrainages pour Jean-Luc Mélenchon ?
04:57Évidemment qu'on travaille.
04:58Enfin, si on est sérieux dans notre...
05:00Ces parrainages, vous les cherchez aujourd'hui ?
05:01Évidemment.
05:02Si on est sérieux dans notre stratégie de prise du pouvoir,
05:05je rappelle qu'on parle d'une possibilité d'une élection présidentielle anticipée
05:09dans un délai compris entre 20 et 35 jours.
05:11Vous croyez qu'on va attendre que le président de la République soit
05:14contraint de démissionner et d'organiser des élections présidentielles anticipées
05:18pour commencer à y travailler ?
05:20Geoffroy Lejeune, la quête des parrainages a commencé.
05:22Ça y est, la présidentielle est officiellement lancée.
05:25On est d'accord.
05:25Ça peut paraître bizarre comme ça à vue d'œil,
05:27mais en fait, moi, j'ai pris une petite leçon d'humilité la semaine dernière
05:30parce que comme tous les gens qui font du commentaire politique,
05:32j'ai été très étonné que Marine Le Pen vote la censure.
05:35Et puis depuis, j'ai discuté avec des gens dont c'est le métier de faire de la politique
05:38et ils étaient relativement d'accord.
05:39Enfin, ils comprenaient sa logique et ils n'étaient en fait pas surpris.
05:42Donc, je pense que les commentateurs et les journalistes, finalement,
05:44sont assez loin de ce que pensent les gens et les politiques, un peu moins,
05:48même si on les dit déconnectés souvent, etc.
05:50Mais sur ce genre de cas, voilà.
05:52Donc, si Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen misent sur une élection présidentielle anticipée,
05:56je vais me garder de dire que c'est une mauvaise idée et que ça n'arrivera jamais.
05:58Moi, je vous le dis depuis le jour où ça arrive,
06:02on me dit que je suis fou, que ça n'arrivera pas.
06:05Mais moi, je pense que ça arrivera parce qu'Emmanuel Macron va se corneriser lui-même.
06:11Je ne crois pas que ça va arriver parce que Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon lui demandent.
06:15Mais il avait une solution simple.
06:17C'était de nommer quelqu'un comme Le Cornu, apparemment, qui ne s'entendait pas trop mal,
06:20qui était capable de discuter.
06:21Ça peut encore arriver.
06:22Et ce n'est pas la voix qu'il a choisie,
06:24qui était en tout cas quelqu'un capable de discuter avec Marine Le Pen,
06:28puisque le message, c'était vous me méprisez.
06:30Là, j'ai montré que j'avais un pouvoir politique.
06:33Je suis capable de m'en servir.
06:34Il aurait pu entendre ça.
06:36On ne lui demandait pas de se flageller en public,
06:38mais on sait que la politique se fait aussi dans les couloirs.
06:42Et il ne l'a pas fait du tout.
06:43Il a été vexé et il essaie de faire un espèce de retour du front républicain
06:48en mêlant tous les partis autour de lui, des partis qui n'ont rien en commun
06:52et qui, en même temps, apparaissent pour, je pense, une partie des Français
06:56comme des partis qui défendent la même politique depuis toujours.
06:59Je pense qu'à un moment, ça ne va pas être tenable.
07:02Alors, Laëtitia Guinan, vous qui voyez ça de votre œil franco-suisse,
07:06que vous inspire la France dans ses affres ?
07:08Non, mais ce que fait effectivement Emmanuel Macron,
07:10et peut-être, on ne sait pas s'il va réussir effectivement le cornu,
07:12ça paraît Mezzo, parce que Gabriel Attal,
07:15parce que c'est la course aussi au petit chef.
07:18Laurent Wauquiez ne veut absolument pas de Retailleau
07:20parce qu'il grille la priorité pour la présidentielle.
07:23Attal ne veut pas de le cornu parce qu'il ne veut pas non plus une mise en valeur.
07:26Donc, c'est tout ça qu'Emmanuel Macron devrait respecter aussi
07:28pour associer, en tout cas, les forces républicaines.
07:31Évidemment, dans un deuxième temps, ça sera problématique
07:33à la faveur du Rassemblement national et de LFI.
07:38Mais dans un premier temps, effectivement, ça pourrait corneriser.
07:40Ça, c'est la grande panique quand même de Marine Le Pen
07:42et du Rassemblement national et de LFI aussi, c'est d'être cornerisé.
07:45Parce que s'ils arrivent à faire un contrat de non-censure,
07:49les trois forces, enfin, les forces républicaines,
07:52qui réalisent l'OPS, effectivement, ils n'ont pas...
07:54Ils sont la seule opposition, ou l'enlève son monopole.
07:56Il n'y a plus de force de censure, ni de la part de Marine Le Pen.
07:58Et donc, elle est démianitisée à l'Assemblée.
08:01Et ça, c'est un vrai problème.
08:02Mais pour revenir au sondage, effectivement, de ce sondage,
08:05ça, ce serait la seule bonne nouvelle pour Marine Le Pen,
08:07effectivement, c'est que Jean-Luc Mélenchon arrive au second tour,
08:11ce qui est pas simple.
08:12Parce que sinon, l'éléphant dans la pièce, quand même, de ce sondage,
08:15c'est, comme vous l'avez dit, le deuxième tour.
08:18Le deuxième tour et le problème de Marine Le Pen, c'est que...
08:20Alors là, elle a sûrement aussi emmagasiné les voix de Ciotti,
08:24les voix LR qui ont déjà basculé.
08:25Donc, c'est aussi ce qui explique son grossissement.
08:28Effectivement, ce qui explique le fait qu'elle a une sorte de trumpisation,
08:32que ça lui est favorable, évidemment, même le procès lui est favorable.
08:35Mais le problème, c'est toujours au deuxième tour.
08:37Et le deuxième tour, si elle n'est pas face à un Jean-Luc Mélenchon,
08:40elle arrivera peut-être à 46, 47.
08:42Il y a un plafond de verre parce qu'elle n'a pas de réserve.
08:44Sauf que l'élection anticipée,
08:46alors ça peut créer un réflexe légitimiste en faveur d'un candidat centriste,
08:50mais le plus probable est que le centre n'est pas prêt.
08:53En réalité, pour une fois, le parti qui n'est pas prêt, c'est le centre.
08:56Il y a Édouard Philippe, il y a Gabriel Attal.
08:58Ils ont 36 candidats, pas un qui s'impose si nettement que cela.
09:04Il n'a pas été testé, David Lyssenaar.
09:06Et la gauche, s'il y a une élection anticipée,
09:09n'a pas le temps de se diviser non plus.
09:10Elle n'a pas le temps d'avoir d'alternative à Jean-Luc Mélenchon.
09:13Donc, c'est une stratégie qui peut conduire à un affrontement Mélenchon.
09:19Il y a aussi une hypothèse de Jordane Bardella.
09:21Alexandre, s'il me trompe...
09:22Elle fait mieux que Jordane Bardella, dans ce sens.
09:25Voilà, Marine Le Pen, un peu plus haut que...
09:26Elle a toujours fait mieux que Mélenchon.
09:27Elle a toujours fait le premier tour.
09:30Ça confirme qu'elle est mieux placée que Mélenchon.
09:31C'est la candidate naturelle du RN.
09:33Et qu'elle a réussi son coup, parce que c'était probablement aussi une façon...
09:37La dissolution, c'était aussi une façon de reprendre la main sur Jordane Bardella
09:40et de remontrer aux forces du RN qui était le maître à bord.
09:48Mais aujourd'hui, elle est clairement dans l'opposition.
09:51C'est elle qui est l'opposition, clairement, à la Macronie
09:54et à tout l'ensemble des partis.
09:57Et effectivement, ce jeu entre notamment Attal et Wauquiez,
10:02c'est un jeu qui est en train de l'ennuyer.
10:04La seule chose qu'elle peut faire, justement,
10:06pour éviter ce fameux front républicain du deuxième tour,
10:10c'est peut-être vraiment de la jouer à la Trump.
10:12Moi, je crois vraiment qu'elle doit changer complètement son discours
10:16et notamment avoir un discours à la nation.
10:18Moi, j'ai beaucoup suivi Trump
10:20et j'ai trouvé extrêmement intéressant ce qui s'est passé.
10:22C'est-à-dire que tout le monde l'avait donné perdant par rapport à Biden
10:25et il lui avait dit que les différentes communautés,
10:28peut-être quelques-uns ici, il l'avait donné gagnant.
10:32Mais en tout cas, tout le monde disait que les prélostics,
10:34c'était il va perdre face à Biden
10:37et notamment en mettant en avant le fait
10:39que les communautés n'allaient pas voter pour lui.
10:42Regardez ce qui s'est passé.
10:43Moi, je pense qu'on ne l'a pas assez interrogé, ce qui s'est passé.
10:46Les communautés, notamment hispaniques et les communautés,
10:51la communauté arabe a voté pour lui.
10:55Et pourtant, il tenait un discours extrêmement clair
10:57au niveau de l'immigration, au niveau aussi de l'islamisme.
11:01Ils ont voté pour lui parce qu'ils le disent,
11:03il s'est adressé à la nation.
11:05Et moi, je vous l'ai déjà dit, quand j'ai interrogé les quartiers,
11:08pour qui vous auriez voté ?
11:09Ils m'ont dit pour Trump. Pourquoi ?
11:11Parce que Trump, il aime l'Amérique forte, la nation, l'identité forte.
11:16Et il a dit autre chose.
11:17Et justement, je vais y venir, ils m'ont dit autre chose.
11:21Il s'est adressé à la nation.
11:23Et nous, on veut bien qu'il condamne l'islamisme.
11:27Trump, à la française, peut condamner l'islamisme, mais pas l'islam.
11:32Ce qu'on ne veut pas, c'est l'amalgame entre l'islam et l'islamisme.
11:36Et justement, on ne m'a pas parlé de... Je vous avoue.
11:39On ne m'a pas parlé de... Comment il s'appelle ?
11:42Marine Le Pen.
11:44C'est incroyable, ce qui se passe, parce qu'on m'a parlé d'Éric Zemmour.
11:47En me disant... Vous le voyez, en Trump, Éric Zemmour.
11:50Mais le problème qu'il a eu, c'est qu'à un moment,
11:52il a dit que l'islam n'est pas compatible avec la République.
11:55D'accord. Allez, dernier mot, peut-être, Christophe Koubi ?
11:58Moi, en tant qu'observateur neutre, en tant que syndicaliste,
12:01ce que je regarde quand même, c'est quand on ajoute les 38 % de Marine Le Pen
12:04aux 12 % de Mélenchon, ça fait quand même un Français sur deux qui vote pour les extrêmes.
12:07Donc, je me pose la question aussi à tous nos grands idéologues, etc.,
12:13de se remettre un peu en question, parce que franchement,
12:16aujourd'hui, les Français, ils vont vraiment vers les extrêmes.
12:18Et la France, c'est quand même aussi le pays des révolutions.
12:20Regardez notre histoire, regardons notre histoire.
12:23Et c'est intéressant d'aller voir, en ce moment, au musée Carnavalet,
12:27l'exposition sur 1793-94.
12:30Ce qui a permis les révolutions, je peux vous dire, ça fait aussi froid dans le dos,
12:33parce que derrière, si on ne se bouge pas, un jour, les Français vont être dans la rue.
12:37Et c'est là où, justement, il y aura un risque de violence
12:40et qu'on ne maîtrisera plus.
12:41D'où la nécessité aussi de réformer en urgence,
12:44et peut-être c'est même la priorité du Premier ministre qui sera mis,
12:47le système d'élections, parce qu'effectivement,
12:49il faut qu'il y ait de la représentativité pour chacun,
12:51pour tenir compte de ces trois blocs et des choix des Français,
12:54et en même temps, de la gouvernabilité,
12:55donc faire peser le plus lourd de ces trois blocs.
12:58Mais en fait, dans l'histoire des politiques,
13:02en fait, le centre, toujours les démocrates, entre guillemets,
13:05sont toujours poussés par les extrêmes.
13:07Et c'est les extrêmes qui font bouger le ventre mou, j'allais dire, de la politique.
13:10Et donc là, à un moment donné, oui, il va falloir se remettre en question
13:13et qu'ils prennent aussi, qu'ils regardent un peu, j'allais dire, le futur.
13:18Où est la ligne sociétale pour la France, là ?
13:20Moi, j'attends d'avoir, on attend, nous, d'avoir une ligne claire de où on va,
13:24voilà, quelle société on veut.
13:25On le voit tous les jours, on pleure notre société,
13:27qui est fragmentée, qui est parcellée,
13:29et on attend qu'il y ait, à un moment donné, un leader qui nous emmène vers une société...
13:31Monsieur De Vecchio, dernier mot, avant la pause.
13:33Non, deux petites choses qui sont intéressantes dans le sondage, quand même,
13:35pour le deuxième tour, c'est le total droite, qui est historique, je crois,
13:38c'est plus de 50 %, sans prendre en compte le centre.
13:42Donc, si Marine Le Pen arrive à faire l'union avec ce qui reste de la droite,
13:47elle est théoriquement gagnante au second tour.
13:50Et ensuite, sur la comparaison avec Donald Trump,
13:52je pense que Marine Le Pen a un handicap par rapport à lui,
13:56c'est que lui, c'est le self-made man.
13:57C'est aussi pour ça qu'il a fait rêver, notamment, les immigrés.
14:01C'est quelqu'un qui a un crédit économique lié à son premier mandat,
14:04où il a été très bon, et lié à son succès d'entrepreneur.
14:07Marine Le Pen n'a pas cette histoire-là
14:09et ne peut pas construire ce récit-là.
14:12Bon, allez, petite pause, on se retrouve dans un instant.
14:15On écoutera la colère des agriculteurs.
14:16Il y a eu plusieurs actions aujourd'hui, notamment des heurts avec les forces de l'ordre.
14:20Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu ce type d'image.
14:22Elles sont toujours navrantes, parce que c'est des Français qui s'opposent.
14:27Et puis, on évoquera aussi l'état de santé de la jeune Morgane,
14:31cette adolescente de 13 ans qui a été retrouvée.
14:34À tout de suite.