• la semaine dernière
Transcription
00:00J'aimerais bien vous dire que la journée d'avril s'est déroulée de la façon suivante.
00:14C'est des points de presse qui s'inscrivent dans la logique des prochaines années,
00:19qui s'inscrivent dans une logique qui répond aux lois.
00:23C'est une vie de non-star sur le terrain,
00:25fait que l'on a du mal à comprendre qu'il n'y ait pas assez de publicité pour aider les gens.
00:31Je vous remercie.
00:33Comme vous le savez d'ailleurs, depuis le 5 septembre 2021,
00:36marquant l'avènement du CNRD sous le leadership du Président de la République,
00:41Son Excellence le Général Mamadi Doumbouya,
00:44la santé a été une priorité.
00:47Une priorité, pas seulement dans les discours, mais dans les actes.
00:52On est tous témoins des progrès qui ont été réalisés dans le domaine de la santé.
00:58Mais quand on parle de santé, on ne parle pas que des hôpitaux,
01:02on ne parle pas que des bâtiments.
01:04Il ne s'agit pas que de construire, d'équiper et même d'affecter du personnel.
01:10Mais il faut qu'on ait du personnel de qualité.
01:13Donc les ressources humaines en santé constituent une pierre angulaire du système de santé.
01:20Sans ressources humaines qualifiées, on ne peut pas parler de qualité de soins.
01:24Nous sommes tous là, nous avons été témoins de tout ce que nous avons vécu,
01:29tout ce que nos parents ont vécu dans les structures de santé.
01:33Donc pour qualifier ces soins, il faut forcément qualifier aussi la formation.
01:39C'est ce qui fait qu'avec ma collègue de l'enseignement technique,
01:44nous nous sommes dit qu'il fallait que la refondation soit ressentie dans le domaine de l'enseignement,
01:51dans le domaine de la formation.
01:53Permettez-moi d'utiliser le terme laxisme.
01:57Je pense que c'est trop, mais je pense parfois que c'est bon de l'utiliser.
02:01Aujourd'hui quand nous faisons le tour, même des immeubles de Conakry,
02:07nous voyons des fissures.
02:09L'électricité, nous savons un peu ce que nous payons.
02:12Aujourd'hui on est tous en train de payer ce mot que je viens de prononcer,
02:17que je n'ai pas répété parce que pour moi c'est lourd de le voir.
02:20Et dans le domaine de la santé là, c'est pire parce que c'est une question de vie.
02:24On ne peut pas corriger.
02:25On commet une erreur médicale, c'est fatal.
02:27Et à partir du moment où, comme on le dit, je le répète aussi tout le temps,
02:32nous avons vu le courant avec les arabes, nous avons vu la Bible avec les blancs,
02:37mais eux tous n'ont pas laissé à Dieu.
02:39Mais nous on a tendance à laisser à Dieu.
02:41On ne doit pas laisser à Dieu, il faut qu'on sutue les responsabilités.
02:45Et le fait de s'attaquer aujourd'hui à ces écoles de formation,
02:48qui pour nous, l'objectif c'est d'abord de renvoyer les caisses,
02:53il fallait réfléchir, mettre en place une stratégie.
02:57Parce que les produits qui sont mis sur le marché, parfois ne sont pas de qualité.
03:01Imaginez les agents de santé, des techniciens, des laboratoires, des sages femmes,
03:06des infirmiers, qui à un moment donné, n'ont jamais fait de cours théoriques, pas de pratiques.
03:11Il n'y a que des cours magistraux.
03:13Vous partez dans une école, la logistique n'y est pas.
03:16Pas de mannequins, il y en a qui ne connaissent même pas l'appareil de geste.
03:20Et ce sont ces gens-là qui envahissent les hôpitaux.
03:23Vous venez dans un service, vous avez des dizaines de personnels, de techniciens,
03:27d'agents de santé, qui vous disent qu'ils sont sortis de telle école, telle autre école,
03:32et des écoles qui ne répondent pas du tout aux normes.
03:35Aucun standard.
03:36Donc forcément, ce sont des assassins.
03:38C'est pour cela que nous saluons vraiment la bravoure de Mme la ministre,
03:43parce qu'elle s'est attaquée à la racine.
03:45La raison d'ailleurs de ce point, c'est de vous présenter aussi le résultat obtenu après cette évaluation.
03:53Il y a un rapport, ce rapport est assorti de recommandations.
03:57Il aura le temps de vous faire cas de ces recommandations-là.
04:01Donc ensemble, nous devons, journalistes, hommes de médias, et nous, décideurs au haut niveau,
04:08conjuguer les efforts pour que nous puissions améliorer le système de santé.
04:13Le système de santé, il est transversal.
04:17Chacun doit jouer sa partition.
04:19Je ne vais pas revenir sur tout ce que nous avons fait.
04:21Vous voyez, la lutte contre les faux médicaments.
04:23On est en train de travailler sur le code de santé publique.
04:26Parce que nous voulons avoir des codes de déontologie.
04:29Nous voulons avoir des ordres professionnels.
04:31Les techniciens de laboratoire, les infirmiers, les médecins, les sages-femmes, les pharmaciens,
04:40tous auront leur ordre professionnel.
04:43Ils seront tous inscrits.
04:45La vision est que tout agent qui n'est pas inscrit à un ordre professionnel n'aura pas le droit d'exercer.
04:53Et après, on aura la possibilité de lui retirer le droit d'exercer la profession si il faille.
05:00Mais il faut quand même que les gens soient d'abord qualifiés.
05:03Quelqu'un qui n'a pas eu son CEP, qui se fait appeler docteur.
05:06Imaginez aujourd'hui à l'hôpital, tout le monde se fait appeler docteur.
05:08Même les garçons de salle se font appeler docteur.
05:11Il suffit juste qu'on porte la blouse, c'est fini.
05:14Et vous avez des cliniques qui pululent.
05:16On a essayé de fermer, on est en train de fermer, on n'a pas encore fini.
05:19Mais c'est un processus qui est en cours.
05:21Donc il faudrait que chacun connaisse ses limites.
05:24Dans une structure de santé, on a un technicien de laboratoire, on a une sage-pampe,
05:28on a un infirmier d'état, on a un infirmier anesthésiste,
05:31on a un médecin généraliste, on a un médecin spécialiste.
05:34Chacun joue son rôle.
05:36Mais pour cela, il faut quand même que les techniciens soient formés, les agents de santé soient formés.
05:40C'est en cela que je ne cesserai vraiment de remercier et de féliciter Mme la ministre Amina Takaba.
05:47Et féliciter toutes les équipes, parce que ce sont les équipes qui travaillent de façon conjointe
05:51pour qu'on puisse obtenir ce résultat.
05:53Et à vous, je vous demande de nous accompagner.
05:56On doit communiquer.
05:58Parfois même on ne communique pas, mais on est en train de faire des réformes,
06:01des réformes profondes et audacieuses.
06:03Peut-être qu'il faut du temps pour comprendre.
06:05Mais comme je l'ai dit, aujourd'hui on parle de la santé,
06:08mais on peut parler de la construction, on peut parler d'autres choses.
06:12Et pour nous, la formation professionnelle, l'enseignement technique,
06:17c'est vraiment le socle de développement.
06:20On n'a pas besoin d'avoir forcément des universitaires.
06:22Vous allez voir dans certains services, le spécialiste,
06:25peut-être qu'il ne voit qu'une ou deux fois par semaine.
06:29Mais l'infirmier, il est là à tout moment.
06:31Il ne doit pas se tromper de veine.
06:33Il ne doit pas se tromper de médicaments.
06:35Il ne doit pas se tromper d'heures de prise.
06:37Il ne doit pas mélanger ce qu'on ne doit pas mélanger.
06:39La sage femme, elle doit savoir quand elle doit apporter le soin à la femme qui est enceinte.
06:44Donc c'est un problème réel.
06:46On a assez de corps qui sont là.
06:48Ils produisent, ils déversent le marché et on demande de consommer.
06:52On ne peut pas consommer.
06:53L'objectif pour nous, comme je l'ai dit,
06:55avec tout ce qu'on est en train de faire en ce moment par rapport aux corps de santé publique,
06:59par rapport aux corps de déontologie médicale,
07:02c'est que les gens se rendent compte que la vie, elle est sacrée.
07:06Quand tu failles, tu vas répondre.
07:08Nous avons deux médecins.
07:09Le procès déjà est en cours parce qu'ils ont opéré une dame récemment.
07:13Certainement, vous êtes au courant.
07:16Et lorsqu'on a mené les investigations,
07:18ces deux médecins n'étaient pas des chirurgiens.
07:20Ils ne sont pas des chirurgiens.
07:21Et dans la salle où ils ont procédé à l'intervention chirurgicale,
07:25il n'y avait ni oxygène, ni sang.
07:28Il n'y avait pas de sang, il n'y avait pas d'oxygène.
07:30Après, la dame, elle est décédée.
07:31On nous dit que c'est Dieu qui a voulu.
07:33Non, on ne peut pas accepter.
07:35Si la dame avait été opérée ailleurs,
07:37où toutes les conditions étaient réunies,
07:38elle ne serait pas morte.
07:39Elle serait là.
07:40Pendant que je vous parle, je ne pense même pas
07:44à ces deux médecins qui ont affaire à la justice.
07:46Et nous allons continuer.
07:47Celui qui ne mérite pas la blouse,
07:49que la personne aille ailleurs.
07:51Parce que la blouse, c'est un tissu qui est léger,
07:54mais de par la responsabilité.
07:56Le tissu, il est trop lourd.
07:58Tout le monde ne peut pas avoir les épaules pour porter ça.
08:01Donc merci encore une fois.
08:02Madame, la musique était trop longue.
08:04Dans tous les cas, vous me faites du bien.
08:06Parce que le produit que vous allez déverser,
08:08moi, je pourrais prendre ce qui est de qualité.
08:10Et vous tenez à mettre à notre disposition des produits de qualité.
08:13Merci beaucoup.
08:14C'est dans l'intérêt de nous tous.
08:15Sinon, nous sommes tous des potentiels victimes.
08:17Parce qu'aucun médecin ne doit plus faire une injection.
08:20Le médecin ne doit pas faire d'injection.
08:22Ce sont les infirmiers.
08:23Et si maintenant, ces infirmiers-là n'ont pas la qualification requise,
08:27ils vont se tromper.
08:28C'est parce que là, ce sont les caméras qui sont en face.
08:31Peut-être que je peux vous raconter.
08:33Il y a un monsieur qui a perdu son enfant.
08:36Un enfant unique.
08:37Ça fait des années.
08:38Ça fait plus de 7 ans.
08:40Et le monsieur venait me trouver dans une structure paramédicale.
08:43Il était accompagné par le médecin de famille
08:45qui avait envoyé l'enfant dans une soupe.
08:48Mais après, lorsqu'on a commencé à échanger,
08:50finalement, le médecin a préféré déplacer le débat
08:53et faire partir le monsieur.
08:55Mais le monsieur est revenu après me voir.
08:57Il m'a dit, docteur,
08:58ce qui a tué mon enfant était dans la seringue.
09:01Ce qui a tué mon enfant était dans la seringue.
09:03Et lorsque moi-même, j'ai mené les enquêtes,
09:05ça c'est bien avant.
09:06Si c'était aujourd'hui, j'aurais mis cet infirmier-là aux arrêts.
09:09L'infirmière s'est trompée de produit.
09:12Elle a utilisé de la quinine.
09:14La quinine 600 en injection.
09:16Elle a vu l'enfant qui ne supportait pas.
09:19Finalement, l'enfant est décédé.
09:21Et je n'oublie pas le monsieur qui disait,
09:23docteur, ce qui a tué mon enfant était dans la seringue.
09:26Il y a eu un autre cas de transfusion.
09:28Ils ont trompé le numéro du groupe sanguin.
09:31Et la dame a dit non à le lever.
09:33Je ne supporte pas.
09:34Ils n'ont pas été sensibles.
09:36Jusqu'à ce que la dame ait décédé.
09:37C'est ce qu'il fait aujourd'hui.
09:38On est intransigeants.
09:39Nous attendons juste que nos lois passent au CNT.
09:42Un conseil intermédiaire au CNT.
09:44L'objectif est que les gens abandonnent la blouse.
09:46Ceux qui sont en train de former soi-disant des agents de santé,
09:51il faudrait qu'ils répondent.
09:52Il ne s'agit pas même de fermer les écoles.
09:54Il faut les interpeller.
09:55Il faut les envoyer.
09:56C'est ce qu'on a fait pour les vendeurs de médicaments.
09:58On les envoie directement.
09:59Il faut peut-être faire appel à la gendarmerie.
10:01On les interpelle.
10:02Parce que là, ils ont violé la loi.
10:03Chacun veut que son enfant fasse la médecine.
10:06Les écoles, les études de santé.
10:08Non, parce que quand tu fais la santé, tu ne te chaumes pas.
10:10Dites à la personne, d'accord, comme vous voulez que votre fils fasse la santé,
10:13il peut aller vous faire une injection.
10:14Là, tout le monde va vous dire non.
10:16Mais il peut aller injecter d'autres personnes.
10:18Mais pas les membres de la famille.
10:19Il y a un problème.
10:20Donc, on a assez de morts évitables.
10:22Et on est en train de lutter contre cela.
10:24Et je pense qu'on est sur la bonne voie.
10:27Et avec votre soutien, on y arrivera.
10:29Chers cadres du département, chers journalistes.
10:32Merci d'être venus à cette conférence de presse conjointe avec le ministre de la Santé.
10:37Nous essayons en fait de changer notre méthode de travail au niveau de l'enseignement technique.
10:42Et pour ça, nous faisons en ce moment des réformes, comme il l'a dit tout à l'heure, audacieuses mais nécessaires.
10:48Vous savez, nous avons un président qui a une vision.
10:52Mais qui dit vision, demande bien de vouloir la matérialiser.
10:55Le général Mamadi Ndunguia, dans sa vision, demande à ce que nous qualifions davantage système éducatif.
11:02Vous savez, dans tous les programmes, en commençant par le dernier, qui est le programme Simandou 2040,
11:09le deuxième axe de ce programme est bien l'axe numéro 2, qui concerne l'éducation et la culture.
11:15Lorsqu'on revient à l'axe 5, où on a santé et bien-être, c'est bien également inscrit au niveau du programme Simandou 2040.
11:21Dans les lettres de mission qui nous sont assignées par le Premier ministre, chef du gouvernement, M. Amadou Riba,
11:27il est clairement mentionné que les ministres sectoriels doivent pouvoir mettre en oeuvre la vision du chef de l'État
11:33à travers des plans d'action opérationnels, afin que nous puissions soutenir le développement socio-économique de notre pays.
11:39Lorsqu'on revient à ces réformes, je pense que le ministre a bien voulu, tout à l'heure, donner le contexte dans lequel nous évoluons.
11:46Dans la majorité des pays, quand on parle de santé publique, il n'y a pas de médecin qui le veut.
11:51On ne peut même pas faire d'études de médecine. Parfois, même si on n'est pas de nationalité de ce pays-là, on ne peut pas faire la médecine.
11:57Il y a des critères bien définis, parce que lorsqu'on parle de santé, de santé publique surtout, on parle de vie humaine.
12:02Le ministre l'a rappelé tout à l'heure, une petite erreur, aussi infime soit-elle, peut être fatale.
12:07Je pense bien dans cette salle, chacun de nous, de près ou de loin, avons déjà été victimes du système de santé.
12:13Parfois de façon très involontaire, pas parce que ces gens ont forcément une mauvaise intention, mais parce qu'ils ne sont pas compétents.
12:20La compétence, parfois, mène justement à la mort.
12:24Au lieu que nous continuions à traiter les conséquences de cette incompétence, il faudrait bien que nous puissions nous attaquer à la source.
12:30La source, c'est bien l'éducation.
12:32Si les ressources humaines ne sont pas qualifiées, on ne peut pas avoir un système de santé qualifié. C'est quasiment impossible.
12:39Je le dis sans cesse, la plus grande richesse d'un pays, ce ne sont pas ses richesses de sol ou de sous-sol, mais c'est bien son capital humain.
12:45Donc nous avons l'obligation et le devoir de qualifier le système éducatif guénéen.
12:50Même quelqu'un qui n'a pas été à l'école, on doit quand même pouvoir l'outiller de telle sorte qu'il puisse au moins comprendre le B.A.B. de tout métier qu'il puisse entreprendre.
12:58Et c'est ce que nous sommes en train de faire aujourd'hui au niveau du système de l'enseignement technique.
13:02Nous sommes en train de faire des réformes au niveau de tous les métiers.
13:04Nous travaillons aujourd'hui avec divers secteurs. On a commencé par le secteur de la santé parce que c'est nécessaire.
13:09Nous sommes un secteur transversal. On ne peut pas travailler seul dans notre coin.
13:12Et lorsqu'on parle de cohésion gouvernementale, de collaboration gouvernementale, c'est pouvoir se parler.
13:17Et c'est des questions que nous avons abordées, mon collègue et moi, déjà à deux, et ensuite qu'on a menées au niveau du Conseil des ministres pour que des décisions puissent être prises.
13:25C'est à la suite de ces décisions-là que nous sommes en train de mettre en place les différentes recommandations issues du Conseil des ministres.
13:34Je vais juste vous expliquer concernant les écoles de santé, la méthodologie qui a été appliquée.
13:38Nous avons eu des discussions au niveau avec mon collègue de la santé.
13:42Ensuite, les techniciens ont travaillé ensemble. Nous avons fixé des standards.
13:47Nous avons mis en place une méthode de travail que je vais vous décrire, notamment pour effectuer des missions conjointes au niveau des établissements publics et privés de santé.
13:57Et donc ces réformes ne concernent pas seulement les écoles privées, mais ça concerne également les écoles publiques.
14:02Donc les écoles publiques ou privées qui ne répondent pas aux normes et standards en la matière, on a tout simplement demandé que ces filières n'ouvrent pas pour la première année le temps que ces écoles puissent se mettre à niveau.
14:14Pour que nous arrêtions justement de faire des formations qui ne répondent pas aux normes sous-régionales.
14:19Là, je ne parle même pas des normes internationales, mais au moins le minimum de standards, c'est vraiment que nous puissions être compétitifs sur le plan sous-régional, régional et ensuite international.
14:28Donc nous avons fait une mission conjointe avec le ministère de la santé.
14:33Donc les inspecteurs du ministère de la santé et les inspecteurs du ministère de l'enseignement technique ont effectué des missions au niveau de plusieurs écoles, établissements privés et publics.
14:43Et nous avons fixé des critères.
14:45Donc la méthodologie a été la suivante.
14:47Nous avons d'abord élaboré et validé des grilles de contrôle spécifique au métier de la santé.
14:52Il y a eu la formation d'une équipe conjointe.
14:54Je pense que je l'ai déjà, bien sûr, mentionné.
14:57Et l'inspection s'est faite au niveau des équipements, dans un premier temps, parce que vous savez, dans toute réforme, aussi audacieuse qu'elle soit, bien qu'elle, même si nous avons les meilleures intentions,
15:06si la réforme est trop rigoureuse et, disons, si on va trop rapidement et on est trop strict, on risque de briser.
15:16Et donc la réforme, on essaie vraiment d'aller graduellement.
15:19Donc ça veut dire quoi ?
15:20Le but, c'est vraiment de faire une prise de conscience au niveau de ces fondateurs, mais également au niveau de l'administration publique, de la nécessité absolue de mener ces réformes-là.
15:32Parce qu'encore une fois, je ne cesse de le rappeler, ces réformes font vraiment face à un problème réel.
15:39Le problème de perte de vie récurrente et quotidienne dans nos centres et les centres communautaires.
15:45Je ne sais pas le nombre de personnes qui perdent leur vie à l'intérieur du pays, dans les centres communautaires,
15:50parce que, justement, je pense que mon frère Dr Bal a signalé, des garçons de salle se font appeler médecins.
15:58Je ne parle même pas d'infirmiers, des garçons de salle.
16:01C'est-à-dire qu'ils sont juste là pour s'assurer que la salle est propre et qu'ils voient peut-être l'infirmier en train de faire une injection au fur et à mesure et qu'ils se font appeler médecins.
16:09Et ça, c'est vraiment le quotidien.
16:10Je ne suis pas médecin, je n'ai pas fait d'études de médecine, mais d'après les recherches et les discussions, à chacun son métier.
16:18Il a parlé, je pense qu'il l'a signé tout à l'heure, il y a l'ordre des pharmaciens, l'ordre des médecins, l'ordre des infirmiers.
16:26Ça veut dire qu'un infirmier ne peut pas faire le travail d'un médecin.
16:29En général, les médecins ne peuvent même pas piquer.
16:31Il l'a expliqué tout à l'heure, parce que ça ne fait pas partie de leur métier.
16:34Pour les femmes enceintes, un échographe est un échographe.
16:37Un médecin ne peut pas faire d'échographie parce que ce n'est pas son travail.
16:40Il ne l'a pas étudié.
16:42Donc, un radiologue pareil, il faudrait quand même qu'on comprenne que chacun doit pouvoir avoir une formation adéquate pour pouvoir exercer le métier pour lequel il a étudié.
16:50Et c'est ce qu'on essaie de réglementer au niveau de notre pays.
16:52Tout le monde ne peut pas être cadre.
16:54L'enseignement technique aujourd'hui est un des piliers essentiels du système éducatif en Guine.
16:58Ce n'est pas l'école de la deuxième chance, c'est l'école de la première chance.
17:01Et ça, il faut que les gens puissent le comprendre.
17:03Dans la majorité des pays, le système économique est basé sur le système d'enseignement technique.
17:09Pas sur le système d'enseignement supérieur.
17:11On a très peu de cadres supérieurs et beaucoup de cadres moyens et d'agents.
17:15Parce que c'est ça la norme.
17:17La majorité des économies sont orientées vers les services ou les métiers.
17:20Pas vers les cadres.
17:22Et ça, c'est vraiment quelque chose de généralisé.
17:24On parle d'un ingénieur pour 5 aid-ingénieurs.
17:28Pour 10 techniciens, etc.
17:30Donc plus on descend au niveau de la pyramide, plus le nombre augmente.
17:33Donc ça veut dire qu'aujourd'hui, il est primordial que nous qualifions davantage notre jeunesse
17:39pour qu'il puisse être au concert des pays de la sous-région.
17:43On parle du programme de CIMANDU 2040, où on a les projets d'infrastructures.
17:47C'est un gros projet minier.
17:48Le programme découle de ce projet-là.
17:50Mais on ne peut pas bâtir un programme si on n'a pas de ressources humaines qualifiées.
17:54Donc la seule façon pour nous de le faire, c'est qu'on s'assure que nos jeunes sont prêts et outillés suffisamment
18:01afin que ces métiers-là puissent être pour des Guinéens et pas pour des gens de la sous-région.
18:07Et cela, quelles que soient les lois que nous passons.
18:09On a passé la loi sur le contenu local.
18:11Mais quelle que soit la bonne volonté d'un gouvernement où il y a des règles en place,
18:17on ne peut pas imposer à un secteur privé de recruter quelqu'un qui ne répond pas à un certain standard.
18:23Si on doit recruter un BAC plus deux, quelqu'un qui n'a même pas de BAC, comment voulez-vous qu'on le recrute ?
18:28Même si on le recrute par contrainte, il faut des années pour le former, qu'il puisse atteindre un niveau.
18:33En fait, on fait jouer l'expérience.
18:36Ou tout simplement, il préfère recruter des étrangers pour venir occuper des postes
18:40qui doivent normalement être des postes pour les Guinéens.
18:44C'est juste pour vous expliquer pourquoi nous sommes en train de faire cette réforme-là.
18:48Pour revenir aux problèmes des écoles de santé, à la suite de la mission conjointe,
18:53nous avons sur 263 filières et à peu près 88 établissements privés et publics.
19:01Nous avons 6 établissements publics et 82 établissements privés.
19:05Nous avons à date par région le nombre de filières autorisées.
19:09Si je prends la région de Boké, je vais parler en pourcentage, ça va être un peu plus simple pour vous.
19:15Nous avons 58% de filières autorisées pour la région de Boké.
19:19À Conakry, 48%.
19:21Dans la région administrative de Farana, nous avons 100%.
19:24Cancan, 85%.
19:26Kindia, 51%.
19:28Labé, 60%.
19:30Mamou, 53%.
19:31Zérékoulès, 87%.
19:33Donc sur un total de 263 filières, nous avons 156 autorisées.
19:42Et nous avons deux catégories également à ce niveau-là.
19:46Nous avons des établissements par exemple qui peuvent avoir 5 filières.
19:50Mais sur les 5 filières, nous avons 3 autorisées et 2 non autorisées.
19:53Tout simplement parce qu'ils ne répondent pas aux critères.
19:55Donc nous avons sur un total de 100 points,
19:59Les écoles qui ont pu, parce qu'ils ont des équipements adéquats,
20:02un total de 60 sur 100 ont été autorisées à ouvrir.
20:07À condition que dans 3 mois, ils puissent atteindre un niveau de 80.
20:10Et d'ici l'année prochaine, qu'ils puissent avoir 100% pour être habilités à ouvrir.
20:14Pour vous dire qu'on essaie d'aller graduellement pour éviter de prendre des mesures drastiques dès la première année.
20:19Et ces mesures-là, nous l'appliquons de façon équitable à l'enseignement privé comme à l'enseignement public.
20:24Donc par exemple, au niveau des écoles de santé communautaire, il n'y a que 3 cette année qui seront autorisées à recruter en première année.
20:30Concernant ces critères-là, nous avons classifié les critères en termes de notation.
20:36On a les critères très faibles, faibles, moyens, normal et excellent.
20:40Donc je vais vous donner juste 2 exemples.
20:42En termes de faibles, le contenu et la description décrites.
20:47D'abord il y a la teneur des contenus, donc les programmes de formation.
20:51La réalisation pratique et théorique, donc sans équipement, ça veut dire que vous ne pouvez pas faire de cours pratiques et pas de cours pratiques.
20:56Tout à l'heure on l'a dit, l'enseignement technique, il faut comprendre qu'on doit avoir 70% de cours pratiques comparativement à seulement 30% de cours théoriques.
21:04C'est ça la différence entre l'enseignement technique et l'enseignement supérieur.
21:07Et en plus, l'enseignement technique, le niveau d'accès est identique à celui, au moins pour les BTS, à celui de l'université qui est le bac.
21:18Mais on a une spécificité particulière pour ceux qui veulent, après le collège, s'orienter tout de suite au niveau des filières, on a le niveau BEPC.
21:27Et aussi pour ceux qui sont en abandon scolaire ou qui sont arrêtés juste après le CEP, nous avons également les CAPPS,
21:35pour justement également pouvoir être en conformité avec ce type d'apprenants qui n'ont pas réellement poussé les études.
21:44Tout simplement parce que nous avons envie de laisser personne pour compte.
21:47Tout citoyen guinéen a le droit à l'éducation, mais également une prise en charge à pouvoir l'orienter au niveau du système éducatif s'il le souhaite.
21:54Donc comme je le disais, à la suite de l'évaluation, nous avons déjà contacté la majorité, enfin l'association des écoles privées pour les communiquer les résultats de ces évaluations.
22:07Il y a eu quand même des réunions techniques entre notre équipe, c'est-à-dire une équipe conjointe du ministère de la Santé et du ministère de l'enseignement technique,
22:16avec les fondateurs des établissements privés pour leur expliquer toute la méthodologie qui a été faite,
22:21mais également les communiquer les résultats de ces évaluations pour une question de transparence.
22:26Parce que l'objectif d'une évaluation c'est vraiment de pouvoir corriger les erreurs que nous avons et rectifier les lacunes.
22:32Et il faut comprendre une chose, tout le monde ne peut pas avoir une école.
22:35Si votre école ne répond pas aux critères, il faudrait bien que vous compreniez que ce n'est pas pour faire du commerce.
22:41Donc vous, l'objectif ce n'est pas vraiment que vous puissiez avoir le maximum d'élèves, mais c'est quand même pouvoir répondre à certains standards en la matière.
22:50Donc en termes de groupe pédagogique déjà, normalement quand on a le programme APC, ça c'est de façon globale au niveau de l'enseignement technique,
22:57le parcours pédagogique, on ne doit pas avoir plus de 24 personnes, 24 apprenants par groupe pédagogique.
23:03Alors qu'à date, vous avez des écoles où on a 50-100 personnes par groupe pédagogique.
23:07Comment voulez-vous qu'un professeur puisse encadrer un groupe de 100 personnes en travaux pratiques, c'est quasiment impossible.
23:14Pour les travaux pratiques, on doit avoir des groupes de 5 maximum, vraiment par prof pour pouvoir respecter les standards en matière de pédagogie.
23:26Pour revenir encore une fois au niveau de la méthodologie utilisée, après avoir contacté les différents participants concernant le résultat de la mission,
23:36nous avons quand même fait une communication en conseil des ministres et les recommandations ont été d'appliquer les mesures et les réformes nécessaires pour qualifier davantage le système d'enseignement technique,
23:47surtout dans les écoles de santé et on va le faire progressivement pour toutes les autres filières en la matière.
23:53Au niveau de l'enseignement technique encore une fois, cette année au niveau du concours pour les autres métiers, on a également appliqué la même méthode pour les écoles publiques.
24:00Toutes les filières qui ne répondaient pas aux critères en matière d'équipement, ou bien il n'y a pas manque de professeurs, ou bien en termes d'infrastructure,
24:09on a décidé de ne pas les ouvrir pour éviter de continuer à former des jeunes qui nous le savons très bien seront sur le marché demain sans emploi,
24:16parce qu'ils ne sont pas qualifiés, ils n'ont pas été formés correctement.
24:19On a l'obligation morale et sociétale de former des gens qui peuvent demain prétendre un emploi décent et pour que quelqu'un puisse prétendre un emploi décent,
24:28nous avons l'obligation de le former correctement et donc pour cela on a décidé de commencer à appliquer les standards en la matière au niveau du système d'enseignement technique.
24:35Donc normalement le concours, donc je vais revenir encore une fois aux écoles de santé, le concours démarre demain et se tient sur trois jours,
24:43il sera sous forme de QCM et se déroule sur des tablettes.
24:48Je vais vous donner les statistiques sur le nombre d'inscrits et le nombre de candidats si vous le permettez.
24:52Je n'ai pas ça en tête donc je vais lire.
24:54Donc nous avons neuf centres d'examens à Conakry et dans les autres régions administratives,
25:00deux centres à Conakry et un centre par région administrative.
25:04Donc Bokeh, Farana, Kindia, Kankan, Mamou, Zerekoré, je pense que c'est bon c'est sept.
25:13Donc voilà, nous avons à date 3645 candidats.
25:17Pour le niveau BTS, on a 1025 inscrits.
25:21Au niveau ATT, les agents techniciens de santé, nous avons 2605.
25:26Et pour l'image riche qui est une des filières du système BTS, du niveau BTS, nous n'avons que 15 inscrits.
25:32Et comme je l'ai dit tantôt, nous avons vulgarisé la liste des écoles et des filières autorisées.
25:38Donc cela est disponible si vous le souhaitez.
25:41Donc on a déjà fait le partage avec toutes les parties prenantes concernées.
25:45Et l'autre information qui est également à donner concerne également le concours en franco-arabe.
25:52Donc franco-arabe, ça concerne spécialement les amis qui n'ont pas pu faire le concours au niveau du franco-arabe
25:57pour la simple raison qu'on ne peut pas le faire à date sous forme de QCM, donc sous forme de tablette.
26:01Donc on va faire la méthode classique sous forme de papier au lieu de faire sous ordinateur
26:05parce qu'on n'a pas encore réussi à transcrire, c'est pas tout le monde qui comprend l'arabe,
26:10c'est quand même une spécificité, à transcrire ces matières-là sur tablette et à les adapter au format de QCM.
26:18Donc sur ce, normalement les différentes équipes ont déjà été déployées sur le terrain.
26:24Donc on espère que demain le concours pourra démarrer dans les meilleures conditions, dans les centres identifiés.
26:31Nous essayons de mettre tout en place pour que les mesures logistiques mais également l'encadrement nécessaire soient là
26:38et aussi les équipes techniques ont été déployées pour les cas de difficultés, pour les usages des tablettes
26:43ou s'il y a des difficultés techniques, que les équipes sur place puissent répondre aux différentes préoccupations des apprenants
26:49et que tout se passe dans les meilleures conditions.
26:51Donc voilà à peu près un peu le paysage actuel au niveau du système d'enseignement technique
26:57et les informations que nous mettons à votre disposition concernant le concours de santé
27:02mais également le concours au niveau du Franco-Arabe qui va se dérouler le dernier jour, si je ne me trompe pas,
27:09le vendredi 13 pour le système d'enseignement technique.
27:15Donc merci encore une fois de votre attention, je sais que j'ai été un peu longue,
27:19mais parfois il est important que vous ayez toutes les informations.
27:23On nous demande de communiquer plus mais surtout d'avoir une communication de proximité et une communication nécessaire
27:28afin que les gens puissent être au même niveau d'information mais qu'il y ait une meilleure compréhension des réformes que nous menons
27:33afin d'imiter la liberté aux gens qui veulent s'immiscer pour créer des faux messages qui ne servent absolument à rien.

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