• il y a 4 mois
Transcription
00:00de la de EDG, parlons-en.
00:07Moi, je suis là, ça me fait quatre mois, je n'ai reçu aucune facture et c'est le cas pour plusieurs d'entre nous.
00:14Et chaque fois que je rentre dans une chambre, j'éteins, les gens qui sont à la maison avec moi pour m'aider, ils allument.
00:24Et des fois, des climatiseurs qui tournent, vous venez, vous éteignez, ils vous allument.
00:29Mais on doit changer nos habitudes et on doit faire beaucoup de pédagogie dans ce sens, comme l'a dit un des honorables.
00:37Et parmi ces pédagogies, et même, c'est plus que la pédagogie, le premier ministre, Amadou Houriba,
00:49a insisté et a donné l'exemple pour que les compteurs prépayés soient installés chez lui.
00:56Et il a instruit à ce que ce soit fait dans tous les départements.
01:03L'administration peut se le permettre maintenant.
01:07Et on en a fait des conditionnalités dans nos prochains appuis budgétaires ou engagements avec la Banque mondiale.
01:15Il faut qu'on fasse des réformes dans ce secteur.
01:18Et il demandait l'augmentation du prix de l'électricité.
01:23Mais voyez-vous, on a fait appel à tous les bons sens, que vous ne pouvez pas augmenter le prix d'une darée au moment où cette darée vitale, vous n'arrivez même pas à la fournir comme il le faut.
01:41Et donc, dans les jours à venir, ou les semaines à venir, l'électricité sera...
01:48Ce n'est pas un scoop que je donne. Pour tous ceux qui s'intéressent à la question, ils le savent.
01:53L'électricité sera... La desserte va s'améliorer substantiellement par des mesures que ce gouvernement a prises.
02:01Et une fois que nos concitoyens ont de l'électricité de façon régulière,
02:08nous comptons beaucoup sur le CNT et toutes les autres branches de l'administration ou de la République pour faire la sensibilisation qu'il est temps que le Guinée paye.
02:21Nous payons de la même manière à la source que les Sénégalais.
02:32A titre d'exemple, je ne suis pas le ministre de l'énergie, mais en tant que ministre du budget, je vois tous les mois les factures sorties, donc je peux me permettre d'en parler.
02:41Notre contrat de fourniture par l'interconnexion avec le Sénégal, les 120 mégawatts qu'on nous fournit, c'est à 20 cents hors taxes.
02:56Ce qui représente beaucoup. Et quand vous prenez la taxe, ça fait 23 cents.
03:01Et ça, ils nous fournissent 120 pendant la journée et 70 quand ils peuvent la nuit.
03:07Et ils le font avec un bateau turc qui leur donne cela à 60%.
03:16Nous, quand nous branchons le même bateau ici, nos concitoyens veulent l'avoir gratis.
03:25Ce n'est pas possible. On parle de réforme de l'EDG. C'est vrai, certes, l'EDG doit être réformée, mais nous devons réformer nos comportements et réellement payer ce que nous devons payer.
03:42Si le bouc... Excusez-moi, monsieur le président de cette dégression, mais c'est un exemple qui m'a très frappé.
03:52Quand j'étais à la BAD et que j'étais posté au Burkina Faso en 2014, j'ai assisté en direct à la révolution burkinabé qui a fait partir le président Blaise Compaoré.
04:09Il y a eu le parlement qui a été brûlé et d'autres édifices.
04:15Mais le lendemain, ce qui nous a tous frappés, les Burkinabés faisaient la queue pour payer leurs factures d'énergie, le lendemain même.
04:29Pourquoi pas le Guinée? Pourquoi pas nous?
04:34Dès que vous voulez faire payer ou poser des compteurs, on fait de l'interférence politique. Non, non, non, c'est pas le moment de le faire.
04:42Quand est-ce que ce sera le moment? C'est maintenant ou jamais pendant la transition.
04:49C'est pendant la transition qu'on peut faire, qu'on peut creuser des sions, de sorte que ça devienne une habitude et que personne ne pourra plus dévier de ces réformes.
05:03Merci beaucoup Madame et merci Monsieur le conseiller.
05:07Monsieur le Président, c'est sur ces mots que je voudrais m'arrêter.
05:13Et une fois encore en vous remerciant et en vous disant que je fais entièrement mienne vos recommandations. Merci beaucoup.
05:28Merci Monsieur le Ministre.
05:30Monsieur le Ministre de l'Economie et des Finances.
05:33Alors, les préoccupations sont claires. Il y a des questions accompagnées de recommandations.
05:58Le vote qu'on va accorder dépend de la capacité du gouvernement à nous promettre des actions rapides et diligentes pour résoudre les problématiques qui sont posées.
06:11Monsieur le Ministre, vous avez la parole.
06:15Merci Monsieur le Président du Conseil National de la Transition.
06:26Mesdames et Messieurs les honorables conseillers, Messieurs les membres du CNRD, Mesdames et Messieurs Madame la Ministre de l'Environnement,
06:43Messieurs les hauts cadres ici présents, Madame la Gouverneure de la ville de Conakry,
06:52Désolé si le protocole n'a pas été au rendez-vous, mais je me fais le devoir républicain de tenter de répondre à quelques questions
07:06que les commissions de fonds et l'intercommission ont posées et également les recommandations qui sont soulevées sur le vote de cette loi de finances rectificative.
07:29Il faut bien rappeler que ça doit intervenir chaque fois que les hypothèses économiques, macroéconomiques, sociales connaissent des variations importantes.
07:45La gestion du budget doit s'adapter à ces exigences de déviance budgétaire et macroéconomique et j'allais même dire sociale.
07:58Je ne veux pas rentrer dans tous les détails, je vais juste poser et essayer de répondre à quelques questions liées à la mobilisation des recettes dans leur globalité.
08:14Puisque les recettes, que ce soit des recettes fiscales, des recettes non fiscales, tout vient dans un panier commun qui permet à l'État de faire face à l'ensemble de ses dépenses publiques,
08:32comme le monsieur le ministre du budget l'a cité, le titre 1, le char de la dette, le 2, le personnel, le 3, le dépens de biens et services, le 4, les transferts pour les universités, pour les hôpitaux,
08:48le 5, les dépenses d'investissement qui permet de former le capital brut pour donner un climat de construction d'infrastructures dans le pays.
09:04En ce qui concerne les recettes fiscales, je ne vais pas beaucoup m'attarder, le monsieur le ministre du budget a eu à donner quelques esquisses, mais il me revient en tant que ministre de l'économie et des finances de donner d'autres pistes importantes et à confirmer éventuellement vos recommandations.
09:31En ce qui concerne la pression fiscale, c'est vrai, c'est une réalité que nous sommes dans une position moindre par rapport aux autres pays, puisque la pression fiscale, il faut intégrer l'ensemble des prélèvements de l'État.
09:54On peut même le mettre à large, c'est-à-dire que les prélèvements fiscaux, les recettes qui viennent au budget de l'État, mais aussi les recettes qui vont au niveau des organismes de sécurité sociale, ça peut être plus large.
10:08Mais comme les recettes des organismes de sécurité sociale ne rentrent pas dans le budget de l'État, donc on se limite un peu au périmètre d'administration centrale, puisque c'est de ça qu'il s'agit, ce qui permet à l'État de prélever et d'accroître sa capacité de financement.
10:28C'est vrai qu'il y a des déperditions, mais faisons quand même une comparaison.
10:36Aussi, il y a des déperditions, mais il y a aussi des avancées.
10:40Si nous prenons par exemple la direction générale des douanes que je vais citer, les tendances de réalisation à date sont pratiquement en plus-value de recettes par rapport aux objectifs assignés dans le budget de l'État.
11:04Cela se vérifie sur des tendances de quelques mois où, en élaborant le plan de trésorerie, on sent ce que l'État en a mis en prévision, on voit qu'on encaisse plus que ce qui est en prévision.
11:21Donc, il y a quand même des avancées en termes de mobilisation des dites recettes.
11:29Et c'est ce qui permet justement de continuer à aller dans le sens justement de la mobilisation et la sécurisation, surtout de ces segments de recettes.
11:46C'est ce qui fait qu'aujourd'hui, pratiquement, à la douane, il a dit qu'il n'y a que des opérations qui sont totalement digitalisées, moyennant quelques opérations marginales.
12:01Aux impôts, le ministre du Budget encore l'a dit, il faut faire une évaluation. Les impôts aujourd'hui sont à combien ? Il y a des efforts qui sont en cours, mais il y a toujours des déperditions.
12:17Nous allons justement, en synergie d'action budget-finance et l'ensemble des départements économiques, nous y atterrir pour réduire les taux de déperdition et digitaliser forcément les autres segments qui sont encore au manuel.
12:39C'est pour cela, M. le Président, cette digitalisation n'est pas qu'isolée au niveau des impôts ni à la douane. Elle est également aujourd'hui une effectivité à la Direction générale du Trésor, qui est également une régie de recettes, mais axée sur des recettes non fiscales.
13:05Ce qu'il faut peut-être comprendre, c'est que nous avions deux catégories de recettes fiscales et non fiscales qui n'ont pas le même mode d'institution, qui n'ont pas les mêmes actes qui les régissent.
13:19Les impôts, c'est le code des impôts. La douane, c'est le code de la douane. Les recettes non fiscales, c'est des actes réglementaires, décrets arrêtés et d'autres dispositions légales en termes de convention.
13:35Donc, les recettes non fiscales, nous sommes en train de les digitaliser pour rendre tout le processus totalement automatique, de la conception au niveau sectorien jusqu'au niveau du paiement.
13:58C'est ce qui fait l'objet d'une des recommandations, d'ailleurs, que vous avez faites. C'est concernant la mise en œuvre du Trésor Paye. Trésor Paye, c'est cette plateforme, justement.
14:11Aujourd'hui, nous sommes dans la phase test.

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