• il y a 3 semaines
Invité ce dimanche de France 3, Jordan Bardella estime que «des milices héritières à la fois de l’État islamique et d’Al-Qaïda prennent le pouvoir en Syrie». Et d’appeler, d’un ton ferme, les pays de l’Union européenne (UE) à «anticiper le risque d’un déferlement migratoire, où pourraient se glisser des terroristes», en s’appuyant sur ceux qui étaient arrivés il y a quelques années en Europe avant de perpétrer les attentats de novembre 2015 à Paris.

«Dans quelques mois, il est possible que nous payions les conséquences de cette prise de pouvoir des fondamentalistes islamistes par des flux migratoires importants.»

Quatorze ans après le début du «printemps arabe», dont les mouvements populaires avaient ébranlé plusieurs régimes dictatoriaux, le départ de Bachar el-Assad - soutenu par la Russie et l’Iran - est, selon Jordan Bardella, une «catastrophe géopolitique».

Alors que Marine Le Pen a un temps plaidé pour le maintien des liens entre la France et la Syrie, le patron du mouvement nationaliste a fait une mise au point : «Nous avions en mémoire l’intervention de la France en Libye, qui a tourné au fiasco, qui a contribué à transformer un régime dictatorial pour provoquer la prise du pouvoir des fondamentalistes islamistes.»

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Transcription
00:00Pour vous, la chute de Bachar al-Assad est-elle une catastrophe ?
00:04Oui parce que c'est une catastrophe, d'abord géopolitique, parce qu'on sait que le risque migratoire,
00:11nous avons en mémoire l'intervention de la France en Libye qui a tourné au fiasco
00:17et qui a contribué à déstabiliser un régime dictatorial pour provoquer la prise de pouvoir des fondamentalistes islamistes.
00:22Lorsque nous disions qu'il fallait maintenir les liens, nous parlions évidemment de liens avec les services de renseignement syriens
00:28puisqu'il y avait face au régime de Bachar al-Assad, dont je conteste formellement la nature,
00:35c'est un régime autoritaire et totalitaire évidemment, mais nous avions face à lui l'État islamique,
00:42nous avions face à lui les héritiers d'Al-Qaïda, d'Al-Nostra notamment,
00:46et il est clair que lorsqu'on voit aujourd'hui des milices héritières à la fois de l'État islamique et à la fois d'Al-Qaïda
00:53qui va prendre le pouvoir en Syrie, je pense qu'il ne faut pas se réjouir des conséquences que cela pourrait avoir.
01:00– Je vous dis ça parce que ça vient de tomber, la position officielle de la France
01:03qui salue la chute de Bachar al-Assad, vous ne partagez pas ça.
01:06– Non mais on peut saluer la chute d'un dictateur, quand un dictateur tombe,
01:10on peut toujours s'en féliciter et au regard des droits humains et de ce que nous considérons nous être
01:14comme la liberté d'un pays, d'une nation et d'un peuple, on peut s'en réjouir.
01:18Mais la question c'est qui y a-t-il en face ?
01:19Et dans quelques mois, il est possible que nous payons les conséquences de cette prise de pouvoir
01:26des fondamentalistes islamistes par des flux migratoires importants.
01:29Et moi j'appelle d'ores et déjà aujourd'hui l'Union européenne et les différents pays de l'Union
01:34à anticiper dès maintenant le risque d'un déferlement migratoire
01:39où pourraient être d'ailleurs, où pourraient se glisser des terroristes islamistes.
01:43Permettez-moi de vous rappeler qu'à la suite de la prise de pouvoir par des milices islamistes
01:48après l'intervention française en Libye, par la déstabilisation d'un certain nombre de régimes,
01:53l'année 2015 a été, il y a bientôt dix ans, une année gravissime sur le plan migratoire
01:57et que beaucoup d'organisations terroristes comme Daesh avaient utilisé les filières migratoires
02:01pour y intégrer des fondamentalistes qui s'étaient retrouvés très clairement au Bataclan derrière.

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