Retrouvez le nouvel épisode de «Taxi Biathlon» dans lequel Tangi Kerhoas accueille Eric Perrot à bord.
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00:00Salut Eric !
00:01Salut l'équipe, ça va ?
00:02Ça va bien et toi ?
00:03Ouais super.
00:06On a un gros quart d'heure devant nous à peu près pour aller au stade.
00:10Est-ce que tu aimes la musique ?
00:11Bien sûr, bien sûr.
00:14Tu écoutes d'ailleurs de la musique ou pas dans tes oreilles avant les courses ?
00:17Alors juste avant ma course, pas trop.
00:19En général, je suis vraiment dans ma bulle, je fais de la respiration beaucoup.
00:25Du coup je me concentre un peu sur mon corps
00:27et je préfère ne pas avoir de musique pour m'écouter un peu plus.
00:30Par contre quand il y a des trajets comme celui-là
00:32où on a 20 minutes pour aller au stade, j'écoute toujours de la musique.
00:35Allez, ce que je te propose c'est de mettre une petite musique
00:38et on va voir si tu arrives à la reconnaître
00:40et si tu arrives à nous dire à quoi elle peut bien correspondre.
00:48C'est une chanson un peu connue ?
00:49Un peu vieille.
00:51C'est une chanson qui était en tête du top 50 en 2001.
00:55D'accord.
00:56En juin 2001.
00:57Ce n'est pas un hasard alors que c'est ça.
00:58Tu es né en juin 2001, tu as passé ton enfance, raconte-nous un peu,
01:03déjà du côté de Pézet ou un peu plus bas dans nos vallées ?
01:06Dans nos vallées, il y a beaucoup de ski alpin déjà, en Savoie,
01:10et puis du ski nordique parce que j'ai une famille qui est un peu dans la culture nordique.
01:15Du coup, j'ai toujours pratiqué, je fais du ski de fond au club, au club de Pézet.
01:20Je suis rentré à 9 ans, il me semble.
01:22Et puis, il y avait une super ambiance dans ce club,
01:25il y avait plein de jeunes avec qui je suis toujours aujourd'hui,
01:28c'est mes amis de tous les jours.
01:32Allez, on avance un petit peu dans le temps.
01:38Angèle.
01:40Beaucoup plus récent là.
01:41Beaucoup plus récent.
01:42C'est du côté d'Ostersund, c'est en mars et c'est ta première coupe du monde.
01:46Du coup, je comprends mieux.
01:49Bon...
01:51Je ne vais même pas dire bon souvenir.
01:53Il y a du bon parce que ça reste la coupe du monde, c'est magique.
01:56Mais je me souviens, j'étais frustré.
01:59Je me souviens encore à ce dernier tir où j'en loupe trois, je crois.
02:02Et du coup, je ne prends pas la poursuite.
02:04Je me fous une petite claque à la sortie du tir.
02:06Celle-là, je crois qu'elle me suivra.
02:08En tout cas, j'ai des amis qui s'en souviennent.
02:10Ce n'est pas facile de switcher.
02:11Je me souviens, quand tu arrives, c'est un spectacle.
02:13Tu te dis, je vois la même chose que la télé finalement en vrai.
02:16Par contre, j'ai un truc un peu en moi qui me frustre,
02:19qui fait que je n'ai pas envie d'être là pour ça.
02:22Et ça m'a quand même pris du temps
02:25parce que j'ai quand même mis deux ans sur cette coupe du monde
02:28à m'installer, à ne pas vraiment performer.
02:32Mais je pense qu'au bout d'un certain temps,
02:34ça finit par me révolter un petit peu,
02:35de me dire que ce n'est vraiment pas ce que je veux.
02:37Et j'ai réussi à passer ce cap peut-être un peu plus récemment finalement.
02:40Ça a quand même pris de son temps.
02:42Bon, avançons dans le top 50 de ta jeune carrière.
02:45Allez, c'est parti.
02:48Donc maintenant, il faut que je trouve la date.
02:50Là, c'est Miley Cyrus, Flowers.
02:53Je connais la musique, mais je ne connais pas la date.
02:56C'est ton premier podium.
02:57Ok, d'accord.
02:58Donc 2023, c'est ça ?
03:00Mars 2023.
03:01Il n'y a pas si longtemps.
03:02Il n'y a pas si longtemps.
03:03On est resté à Osterson.
03:04C'était une course tellement simple.
03:06C'est fou, mais les bonnes performances,
03:08des fois, c'est les courses les plus simples.
03:10Et j'ai un souvenir.
03:13J'ai un souvenir de m'être amusé pendant tout le long de la course,
03:17de m'être régalé avec justement les plus costauds devant.
03:21Et tout s'est déroulé si facilement pour une fois.
03:24C'était assez fou.
03:25Allez, dernière chanson qu'on a choisie.
03:27C'est forcément du coup si c'est la dernière plus simple.
03:30Oui, je pense que ça va dater de mars dernier, non ?
03:33Exactement.
03:36C'est Popcorn Salé.
03:38Et donc, ça correspond à cette première victoire en Coupe du Monde.
03:43Victoire qui était un objectif de l'hiver dernier,
03:46d'aller en tout cas toucher les podiums régulièrement.
03:48Ça, ça n'a pas été le cas.
03:50Mais d'aller chercher cette première étoile, entre guillemets.
03:53C'est vrai que c'est presque la première étape en Coupe du Monde,
03:57du rêve de Coupe du Monde.
03:59Parce qu'il y a participé.
04:00Et puis après, il y a gagné.
04:01C'est un autre niveau.
04:02C'est autre chose.
04:03Donc ça, ça me trottait dans la tête.
04:04Et chaque année, j'ai réussi à obtenir le résultat que je voulais.
04:08Souvent sur une seule course, d'ailleurs.
04:10C'était un peu one shot.
04:12Et du coup, en fin de saison,
04:14ça n'a qu'à me mettre un peu là-près.
04:16Je me dis, est-ce que je vais finir par atteindre ce résultat-là ?
04:20Et puis sur une course, finalement,
04:22qui n'était peut-être pas la meilleure de mes courses.
04:25Mais les circonstances ont fait que j'ai pu être au top sur celle-là.
04:29Donc tant mieux.
04:30Je la prends avec grand plaisir.
04:32Est-ce qu'il te manque encore quelques cordes ou une ou deux cordes à ton arc ?
04:36Des choses sur lesquelles tu te dis, ça, je ne l'ai pas encore.
04:40Et il va me le manquer pour atteindre les sommets rapidement.
04:43Je pense que physiquement, je ne suis peut-être pas le meilleur skieur actuel.
04:47Mais en tout cas, j'ai tout ce qu'il me faut pour pouvoir suivre la cadence.
04:50Et puis en tirant, encore une fois, j'ai les ressources aussi.
04:53Mais après, c'est être bon dans le moment où ça compte.
04:56Et je trouve que c'est ça qui est un peu passionnant avec le sport de haut niveau.
04:59C'est bien d'être fort sur le papier et d'avoir tout ce qu'il faut.
05:02Maintenant, il faut arriver à être à la hauteur quand ça compte vraiment.
05:06Mais j'aimerais bien avoir peut-être encore un peu plus de ça,
05:09un peu plus de punch pour pouvoir faire vivre la course.
05:11Peut-être que ça viendra avec le temps.
05:12En tout cas, je vais y travailler.
05:14Mais je trouve que c'est sympa de casser un peu le rythme
05:16et de mettre un peu de peps dans ces courses.
05:18C'est qui le biathlète que tu as le plus admiré ?
05:20Un Français ou un Norvégien d'ailleurs ?
05:22Je ne sais pas.
05:23Depuis que tu es petit.
05:24En tant que biathlète français,
05:26j'ai quand même beaucoup encouragé les biathlètes français,
05:29même 100%.
05:30J'ai toujours été pour les Français en biathlon.
05:32Forcément, les Martins, les Ravespoirées, ça a été des idoles.
05:37Mais c'est deux athlètes qui n'avaient pas ce punch dont tu parles.
05:42C'est vrai.
05:43Cette célébrité à l'éleveur.
05:44Ils ont joué les classements que j'aimerais jouer un jour.
05:48C'est ça qui m'inspire.
05:50Après, les punchers, comme Emilien, en loi, il a du vrai punch, même Fab.
05:54Je m'inspire un peu d'eux aujourd'hui.
05:56Merci Eric.
05:57On te dépose ici.
05:58C'est parfait.
05:59On a passé un bon moment avec toi.
06:00J'espère que toi aussi.
06:01Qu'on ne t'a pas coupé trop d'énergie avant ton entraînement.
06:03Pas du tout.
06:04Merci à vous.
06:05A tout de suite.
06:06A tout à l'heure, Eric.
06:09A toute l'équipe.