Louis Chedid raconte ses débuts avec Eddie Barclay. Des débuts pas évidents.
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00:00Je crois que vous ne gardez pas un très bon souvenir de votre rencontre avec Eddie Barclay.
00:04Non, pas du tout.
00:06Il m'avait convoqué un premier jour, j'étais arrivé, il y avait toute sa cour qui était là dans son appartement.
00:12Et j'ai attendu des heures.
00:15Et son majordome m'avait mis au fond, au fond, au fond de la pièce, sur un fauteuil.
00:19J'étais comme un couillon avec mon test pressing, enfin mon vinyle comme ça pour lui faire...
00:25Votre maquette en quelque sorte ?
00:27Non, non, le disque fini parce que la personne qui dirigeait Barclay m'avait dit
00:32c'est plutôt gentil d'aller voir M. Barclay, de lui présenter ton disque, etc.
00:36Bon, j'ai dit ok, moi je démarrais, je ne connaissais rien à rien.
00:39Donc j'étais arrivé, il m'a fait attendre 2-3 heures.
00:42Et puis au bout de 2-3 heures, il est arrivé en peignoir avec une coupe de champagne,
00:45il est venu vers moi et il m'a dit
00:47bon écoutez, là je n'ai pas le temps de vous recevoir, revenez demain.
00:49Donc je me suis vraiment dit, est-ce que je lui fous un coup de boule ou pas ?
00:54Et puis non, parce que c'était le début et je lui ai dit calme-toi.
00:58Donc le lendemain je suis revenu et je lui avais laissé le disque.
01:01Et le lendemain je suis revenu et donc il me fait encore attendre,
01:05c'était le matin en plus.
01:08Et au bout de 2-3 heures, où je rongeais vraiment mon frein,
01:12il est arrivé et il m'a dit c'est intéressant mais vous n'en vendrez pas beaucoup.
01:16Et donc j'ai été voir le directeur de Barclay, je lui ai dit je m'en vais.
01:20Et je suis parti.
01:21Donc il n'y a eu que ce premier album, Balbutiements, chez Barclay.
01:24Après c'était CBS et tout.
01:26Vous n'êtes pas senti beaucoup aimé ?
01:28Non, vous savez dans la vie il faut rebondir,
01:30et puis quand il y a des gens qui sont négatifs pour vous,
01:34il faut en changer et puis c'est tout.
01:36Et vous avez fait le bon choix manifestement, vu la suite dont on va parler.