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L’avis de Olivier Girault, entraîneur et ancien champion du monde de handball. Il est également directeur de l’UNSS.

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Transcription
00:00La France n'est pas une nation sportive.
00:02J'entends partout que la France n'est pas une nation sportive.
00:06C'est souvent le comparatif avec le sport anglo-saxon ou américain.
00:10Depuis très longtemps, les Américains ont compris une chose,
00:13c'est que la manière dont on montre les choses,
00:15c'est la manière dont les gens les perçoivent.
00:17Tout ce qui brille, ils l'ont mis en lumière.
00:19Donc oui, ils font du sport à l'école et c'est développé,
00:21mais un seul but, c'est de sortir des sportifs de haut niveau plus tard.
00:25Ils ont compris qu'ils pourraient sortir des pépites
00:27des basses classes sociales de leur pays.
00:29Mais sortis de ça, si vous ne devez pas champion NBA,
00:32vous n'avez plus accès à rien du tout.
00:34C'est-à-dire qu'il n'y a pas de club en 3e division, en 4e,
00:37voire vétérans, ça n'existe pas aux Etats-Unis.
00:39Par contre, c'est très bien fait,
00:40parce que vu que tous ces jeunes ont touché au sport toute leur vie
00:43et qu'ils n'y ont plus accès après,
00:45ils deviennent des consommateurs du sport.
00:47Et quand on nous pose la question pourquoi nos salles sont vides
00:50et les leurs sont pleines, je préfère garder notre modèle.
00:53Parce que ce modèle, si nos salles sont vides,
00:54c'est parce qu'il arrive très souvent que le club de 1ère division
00:57de handball, quand il joue le samedi,
00:59les acteurs, ceux qui devraient regarder le sport,
01:03soit à la télé, soit devant leur canapé,
01:05eux aussi sont dans une salle en train de faire du sport.

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