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Transcription
00:00Je pense qu'il n'y aura aucun chaos, que ce sont des menaces qui sont proférées par le gouvernement
00:05et par les ministres devant un échec patent de leur politique et de leur approche des groupes d'opposition.
00:11Il n'y aura aucun blocage d'aucune des institutions.
00:14Les quart d'État évidemment ne seront pas bloqués, les fonctionnaires seront évidemment payés,
00:18voire même il y aura moins d'impôts entre autres pour les entreprises.
00:21Les régions auront une dotation plus importante, puisqu'elle était plus importante dans le budget de 2024.
00:26Si certains pensent au chaos en disant, attention c'est la guerre civile demain, je grossis le trait,
00:32évidemment non, et bien sûr ce n'est pas une censure du gouvernement qui en tant que telle entraînerait une guerre civile.
00:39Mais attention, un certain nombre de braises sont quand même assez chaudes.
00:43Et s'il n'y a pas une direction donnée par un gouvernement, si on n'a pas la capacité à assurer un peu d'ordre,
00:50si demain il y a de l'imprévisibilité sur les retraites, sur les salaires qui pourraient être versés,
00:56si les marchés financiers commençaient à douter que les taux d'intérêt s'emballent,
01:01ça aurait des conséquences budgétaires encore plus importantes que celles que nous connaissons.
01:05Donc oui, dans ce sens-là, il y a le chaos.
01:06Celles et ceux qui agitent les peurs aujourd'hui sont les principaux irresponsables.
01:09Nos institutions sont faites pour être résilientes.
01:11Notre budget sera voté, ou au moins une loi spéciale sera votée d'ici la fin de l'année
01:15pour à la fois permettre de répondre aux enjeux budgétaires et d'engager les dépenses futures.
01:19Et nous aurons la possibilité de passer les fêtes avec au moins une loi spéciale.
01:23Et donc, il n'y a pas de véritable sujet de continuité de l'État.
01:27En revanche, il y a un vrai sujet politique sur le respect du choix démocratique des électeurs.
01:30À partir du moment où il y a une censure du gouvernement et qu'il n'y a plus de gouvernement,
01:33il va y avoir la nécessité pour passer un budget de nommer un nouveau gouvernement.
01:37Et donc là, Emmanuel Macron va être mis face à un choix.
01:40Est-ce qu'il continue à s'entêter de ne pas nommer un gouvernement
01:42issu de la force qui arrivait en tête aux élections législatives, donc le nouveau Front populaire ?
01:48Soit il s'obstine à ne pas le faire.
01:51On va se retrouver dans une situation bloquée.
01:52Il est tout à fait probable que plusieurs gouvernements tombent, que ce ne soit qu'un début.
01:56Nos institutions sont assez solides pour tenir sur les prochaines semaines.
02:00Par contre, sur les difficultés politiques et économiques dans les prochains mois, ça oui.
02:06Parce que je pense que cette première censure ne sera pas la dernière.
02:10À l'Assemblée, on a un totem d'unité au moins jusqu'à juillet.
02:14Et une fois que les députés auront compris que nous pouvons faire tomber les gouvernements,
02:18il n'y en aura jamais un qui pourra être à la hauteur de nos attentes.
02:21Le fond du sujet, c'est quand même la rigueur budgétaire pour laquelle personne n'a mandat.
02:25Et personne ne veut porter la responsabilité de cette austérité.
02:29Donc en fait, il n'y a aucune raison de maintenir les gouvernements qui vont se succéder.

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