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00:00et dans les Pyrénées-Orientales, grâce à vous.
00:047h46 dans ICI Matin, le gouvernement sur la sellette.
00:08Et Simon, avec votre invité, on va tenter de comprendre
00:11comment on en est arrivé là et ce qui peut se passer maintenant.
00:13Bonjour à vous Christophe Heuset.
00:15Bonjour, excusez-moi.
00:15Vous êtes candidat potentiel à la mairie de Perpignan.
00:18On va en reparler dans quelques instants.
00:19Mais d'abord, question à l'ancien député
00:22et au professeur de droit constitutionnel que vous êtes.
00:24Professeur à l'université de Perpignan, je le disais.
00:26Hier, donc, petit rappel des faits
00:28pour faire passer le budget de la Sécurité sociale.
00:30Le Premier ministre Michel Barnier a donc dégainé le fameux article 49.3.
00:34Plusieurs motions de censure ont été illico déposées
00:37par la gauche et le Rassemblement National.
00:39L'ERN a aussi indiqué qu'il voterait demain ou jeudi
00:41toute l'émotion de censure.
00:43Alors, question très simple ce matin, Christophe Heuset.
00:46Le gouvernement a-t-il une chance,
00:47une chance de ne pas tomber cette semaine ?
00:50Ah, il a de toute façon toujours une chance.
00:51C'est le fait que l'émotion de censure
00:54dont on a annoncé qu'elle serait votée
00:56ne le soit pas au dernier moment pour une raison ou pour une autre.
00:58Et en droit constitutionnel et institution politique,
01:00il faut toujours être prudent sur ce terrain-là.
01:03Donc, ce n'est pas inéluctable ?
01:04Ah non, ce n'est pas inéluctable.
01:05Il y a eu un dépôt de motion de censure.
01:06Le vote aura lieu 48 heures après.
01:08Il est toujours possible que les choses changent.
01:09Même s'il faut convenir du fait que, manifestement,
01:12tout le monde s'est engagé à les voter.
01:14Notamment, le Rassemblement National qui s'est engagé à voter
01:17l'émotion posée par le nouveau front populaire.
01:20Ce qui semble sceller quand même le destin de Michel Barnier.
01:23Il est trop tard pour renégocier le budget de la Sécu
01:25parce que c'est ça qui pose problème.
01:27Il est trop tard ?
01:28On peut toujours négocier jusqu'au dernier moment.
01:30Moi, il me semble qu'après, politiquement, ça devient compliqué de reculer.
01:33Pourquoi ?
01:34Ce serait, pour Michel Barnier,
01:36donner une voie pleinement ouverte à Marine Le Pen.
01:42Ce serait un sacrifice politique qui me paraît très compliqué.
01:45Et Marine Le Pen ne peut pas revenir sur son engagement
01:48de faire tomber le gouvernement
01:49s'il ne satisfait pas toutes ses demandes.
01:51Donc, c'est très compliqué.
01:52Est-ce que c'est grave un gouvernement qui tombe
01:54à cette période de l'année, au moment où on négocie le budget ?
01:56Budget dont dépendent de nombreuses entreprises,
01:59de nombreux projets, des collectivités locales aussi.
02:02Le pays va être à l'arrêt pendant plusieurs semaines.
02:05C'est inéluctable, ça.
02:06Il y a une forme de gravité,
02:07mais il y a surtout quelque chose de particulier.
02:09C'est qu'il y a un imprévu.
02:10On tombe vraiment dans l'inconnu.
02:12Depuis 1958, ça ne s'est jamais produit.
02:15Aucun gouvernement n'est tombé sur la base
02:16d'un article 49 alinéatoire de la Constitution.
02:19Et donc, ceux qui savent ce qui va se passer
02:22font des paris très très risqués.
02:24Si le gouvernement tombe, que va faire le président Macron ?
02:26Est-ce qu'il va renommer Michel Barnier à Matignon ?
02:29Il en a le droit ?
02:30Ou est-ce qu'il peut tenter l'hypothèse plutôt d'une union
02:32avec une partie de la gauche,
02:34l'hypothèse Bernard Cazeneuve par exemple ?
02:35On peut, à mon avis, politiquement tout imaginer.
02:38On peut imaginer qu'effectivement, il renomme Michel Barnier.
02:41On peut imaginer qu'il nomme une personnalité politique de l'autre côté.
02:46Mais il y a une urgence.
02:46L'urgence absolue, c'est le projet de loi de finances,
02:49c'est le projet de refinancement de la sécurité sociale.
02:51Et là, pour être très honnête avec vous,
02:53de mon point de vue, il n'y a pas beaucoup d'options.
02:54Alors, quelles options ?
02:56Je crois qu'on ne pourra pas revenir sur la discussion du budget.
02:59On est déjà trop près des dates butoirs.
03:02À mon avis, la solution qui s'impose
03:03est une solution d'adoption d'une loi spéciale
03:06qui autorise le Parlement à prélever l'impôt,
03:09l'État à prélever l'impôt,
03:10et qui permettrait ensuite à l'exécutif
03:12de décréter les dépenses plus exactement
03:19sur la base de l'année dernière.
03:20Oui, Marine Le Pen, c'est ce qu'elle explique.
03:22Elle dit que si ce budget de 2025 n'est pas voté,
03:24on prendra celui de 2024.
03:25Et finalement, selon Marine Le Pen,
03:27il est moins pire, je mets des guillemets,
03:29que celui de 2025.
03:30Donc, elle a son contente.
03:31Vous dites effectivement que c'est aussi simple que ça ?
03:33Voilà, on est vraiment sur de la popote politique.
03:36Vous avez compris que chaque parti politique
03:38essaie de tirer un avantage de la situation immédiate.
03:41Moi, ce qui m'inquiète, c'est qu'effectivement,
03:43on sera appelé à débloquer les crédits au dernier moment.
03:46Mais surtout, il faut quand même
03:48qu'il y ait l'adoption d'une loi spéciale
03:50autorisant le prélèvement de l'impôt.
03:51Et dans la situation où se trouve l'Assemblée nationale,
03:54je la connais suffisamment pour l'avoir fréquentée,
03:57tout est possible.
03:59Est-ce qu'une démission du Président de la République est possible ?
04:02Une partie de la gauche, la France Insoumise,
04:04la réclame de nouveau.
04:05Est-ce que ça, oui ou non, c'est vraiment possible ?
04:07Une chose est sûre, c'est qu'elle est bien
04:09dans le curseur de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen,
04:12à qui ça évitera de parler d'un certain nombre de soucis
04:14qui la concernent personnellement.
04:16Constitutionnellement, rien n'y oblige.
04:18Bien évidemment, le Président de la République
04:20a toujours la faculté de choisir un Premier ministre.
04:22Mais vous êtes ancien député macroniste,
04:23vous connaissez bien aussi le fonctionnement
04:26des gouvernements Macron, du fonctionnement de l'Elysée.
04:30Est-ce que c'est possible ?
04:31Vraiment, est-ce qu'il y a une chance ?
04:32Ça n'a rien à voir avec Emmanuel Macron,
04:34c'est le jeu des institutions.
04:35Le Président de la République n'est pas tenu de démissionner
04:38parce qu'il y a un renversement de gouvernement.
04:42Il pourrait être éventuellement susceptible
04:44de le faire dans une situation politique
04:47qui ne pourrait plus se débloquer,
04:49mais on n'en est pas là, loin sans le fond.
04:508h10, dans Ici Matin sur France Bleu Roussillon,
04:53notre invité, Simon Colbeau, Christophe Ezeh,
04:56ancien député macroniste, professeur de droit
04:58à l'Université de Perpignan.
04:59Et aussi, on le disait, très intéressé
05:00par la mairie de Perpignan.
05:02Les élections municipales en mars 2026,
05:04un peu plus d'un an,
05:05vous venez de créer votre association,
05:07ça s'appelle « Perpignan, il est temps ».
05:09Il est temps de quoi, Christophe Ezeh ?
05:11Il est temps de s'occuper un petit peu de Perpignan
05:13et les Perpignanais,
05:14parce qu'on a un maire qui devait renverser la table
05:17il y a 4 ans, qui a été élu sur un concours de circonstances
05:20au cours de l'épisode du Covid.
05:22Un concours de circonstances ?
05:24C'est une victoire assez nette, tout de même, de Louis Alliot.
05:26Oui, avec une participation très basse.
05:28Bon, on ne va pas revenir là-dessus.
05:29Il a été élu, et vous aurez remarqué qu'à titre personnel,
05:31je n'ai pas pris position dans le débat public
05:33en lui laissant un délai de convenance.
05:36On se rend bien compte, 4 ans après,
05:38que la ville ne bouge pas,
05:41que la mairie n'intéresse pas Louis Alliot,
05:43que les Perpignanais et le sort de Perpignan
05:45ne l'intéressent pas davantage.
05:46On voit bien que Perpignan mériterait de passer à autre chose.
05:49Mériterait quoi, alors ?
05:51Mériterait des gens qui s'investissent,
05:53qui aiment la ville, qui aiment son identité,
05:55qui aiment sa population.
05:56Vous savez, je dis que je m'intéresse à la mairie de Perpignan
05:59parce que j'y suis né, j'y ai grandi,
06:01j'y ai fait le lycée, j'y ai fait la fac,
06:03j'y enseigne depuis près de 30 ans aujourd'hui,
06:05et son sort ne m'est pas indifférent.
06:07Or, ce que je vois, c'est qu'on a une mairie
06:09dont le maire est quand même particulièrement distant
06:13et des problématiques qui ne semblent pas particulièrement l'intéresser.
06:16Et moi, mon sentiment, c'est qu'au lieu de faire un jeu de personnes
06:19dans lequel on va essayer de déterminer qui pourrait être le challenger,
06:22il faudrait essayer de challenger les idées
06:25de façon à ce que Perpignan avance.
06:26S'il y a un projet, déjà, que vous imaginez pour Perpignan ?
06:30Vous savez, la mairie, c'est plusieurs choses.
06:32C'est le fait de répondre à un certain nombre d'attentes des citoyens.
06:36C'est tout à fait normal en matière de police, en matière de sécurité,
06:39de propreté, en matière d'attractivité commerciale.
06:42Mais c'est aussi une réflexion de la ville pour l'avenir.
06:44Et moi, je crois qu'il y a des combats sur lesquels on a renoncé un petit peu trop tôt.
06:47La vie de l'aéroport, la vie de la LGV
06:51et d'un arrêt potentiel à hauteur de l'aéroport.
06:53Ce qui nous raccorderait sur le système ferroviaire européen.
06:58La question de l'attractivité de la ville au regard de l'université
07:03qui est à mes yeux, et je parle en mon nom,
07:05le passager clandestin de la ville actuellement
07:08alors que ça devrait être un fer de lance de la ville de Perpignan.
07:10L'université, un passager clandestin ?
07:12Oui, j'ai le sentiment qu'on nous cache en ville.
07:14Et qu'on n'est pas du tout à la position qu'on devrait avoir.
07:17Au campus Mailly, on ne peut pas dire que la mairie ces dernières années
07:19n'est pas investie pour la fac de droit d'ailleurs.
07:21C'est l'État qui a investi au campus Mailly
07:23sur la base d'un programme qui s'appelle Action Coeur de Ville
07:25et qui date d'avant l'arrivée de Louis Alliot
07:28qui ne manifeste, il faut le dire, aucun intérêt pour l'université en Coeur de Ville.
07:31Vous avez été député macroniste, on l'a dit, entre 2017 et 2022.
07:36Député de Léraux.
07:37N'est-ce pas là, quand même, Christophe Fezé, un immense handicap
07:40quand on voit aussi le rejet aujourd'hui que suscite le président de la République.
07:43Est-ce que ce mandat de député macroniste,
07:45vous ne pourriez pas le traîner comme un boulet en cas de candidature ?
07:48Non, ce n'est pas mon sentiment, vraiment.
07:50D'abord parce que j'ai quitté La République En Marche
07:52sur les bancs de l'Assemblée Nationale en 2020
07:54pour garder mon impasse de dépendance de parole.
07:57Ensuite parce qu'en 2022, j'ai soutenu, ça ne vous a pas échappé,
08:00Gabriel Attal.
08:01Mais surtout parce que l'élection à la ville de Perpignan,
08:04ce n'est pas une élection nationale.
08:06On se moque des péripéties des uns et des autres
08:08au niveau national ou européen.
08:11Il s'agit de parler de Perpignan aux Perpignanais
08:13et d'essayer de faire que cette ville
08:16devienne une vraie ville du XXIe siècle
08:18et qu'elle ne retourne pas vers le XIXe.
08:20Merci beaucoup Christophe Fezé d'avoir été l'invité de France Bleu Roussillon ce matin.
08:24Je rappelle donc le nom de votre association Perpignan Il est temps.
08:27Je rappelle aussi que vous êtes professeur de droit constitutionnel
08:30à l'université de Perpignan.
08:31Bonne journée à vous.
08:32Merci également.
08:33Écoutez, nos invités quand vous voulez sur l'application ICI,
08:37ça s'appelle l'invité d'ici matin.
08:40Dans un petit instant, je vous emmène à la Tour de France.
08:43Bazelne ?
08:44Oui ou non ?
08:45De France.
08:46De France.
08:47Je croyais que c'était une devinette.
08:48Ça aurait pu.
08:50J'ai la réponse en fait.
08:52Ça m'échappe à un moment donné.
08:53Des fois ça m'échappe très très vite.
08:55On va au marché à la Tour de France juste après le parapluie de Jacques.
08:58Pas trop d'actualité aujourd'hui.
08:59C'est plutôt quand même du soleil.
09:00Normalement si, on ne s'est pas trompé.
09:01Et on s'est un peu trompé, mais pas trop quand même.
09:03Un petit peu.
09:05Matin d'hiver sur le palier
09:07Tu rentres chez toi
09:09Le regard froid, les cheveux mouillés
09:11Tu ne t'expliqueras pas
09:13J'ai embrassé tous tes défauts
09:15J'ai fini par les trouver beaux
09:17Le cri de ton coeur lui sonne et faut
09:19Comme les toutes premières compos
09:21Dis-moi que c'est bien nous deux
09:23Qui a renfroissé les draps
09:25Dis-moi que c'est toi et moi
09:27Elle me dit qu'elle est