Luis Henrique est le top de La Provence après la victoire de l’OM face à Monaco

Donner le coup d’envoi c’est bien, mais j’aurais préféré jouer ce match, surtout contre Monaco que Paulo Cézar avait baladé pour la première de Jairzinho !" L’œil qui pétille toujours à 75 ans quand il s’agit de parler de foot ou de ses exploits passés, Paulo Cézar était bien calé en tribunes, après avoir donné le coup d’envoi de la rencontre, pour assister à la performance d’un autre Brésilien, certes moins talentueux (même si Christian Mawissa est rentré en Principauté avec un petit pont carioca dans ses valises) et qui ne sera probablement jamais champion du monde.
Luis Henrique, devant son glorieux aîné qui a laissé un souvenir impérissable à Marseille, a toutefois signé dimanche soir contre Monaco un match-référence qui comptera dans son début de carrière et dans la saison olympienne, et a agrémenté tout ceci du but égalisateur, celui qui a relancé son équipe alors que la soirée tournait une nouvelle fois au vinaigre au stade Vélodrome.
Au terme d’une action confuse et d’une défense monégasque fantasque, l’ancien de Botafogo (qui passait déjà un bon début de week-end grâce à la première victoire en Copa Libertadores de son club formateur) était au bon endroit au bon moment pour reprendre une déviation de Maupay, lui aussi très opportuniste à la retombée d’un centre contré d’Ulisses Garcia. Luis Henrique n’avait qu’à accepter la deuxième offrande d’affilée de l’ancien Niçois (après Lens) et pousser le ballon au fond des filets (53, 1-1). Mais réduire la prestation XXL du numéro 44 à cette action, certes fondamentale dans le scénario de la rencontre, serait trompeur, tant le piston droit a été actif. Il y eut, comme déjà mentionné, ce petit pont infligé à Mawissa et ce raid ponctué par une passe presque décisive à Maupay (19), cet excellent centre déposé au second poteau sur la tête de Garcia, qui ne parvenait pas à conclure (45 + 1), ou ce service en retrait qui ne trouvait pas preneur (62). Il y eut aussi une sacrée débauche d’énergie sur tout le couloir droit, défendant avec ardeur, attaquant avec courage et personnalité, deux attributs chers à Roberto De Zerbi. Il y a enfin ces statistiques qui peuvent parfois mentir mais qui ne peuvent plus être dues au hasard après 13 journées.
Pour Luis Henrique, elles sont remarquables : il est le 4e meilleur buteur (6) et passeur (4) de Ligue 1, deuxième joueur le plus décisif du championnat, derrière Bradley Barcola et à égalité avec son équipier Mason Greenwood.
Son efficacité, rédhibitoire pour un ailier avant cet été (2 buts en 73 matches sous les couleurs olympiennes, dont un en coupe de France contre un club amateur) est devenue la première qualité vantée sur son CV. Revenu d’un prêt moyen de Botafogo en janvier, personne n’imaginait une telle trajectoire pour le Brésilien, mais, déjà, la réception de Monaco avait amorcé un improbable début de renaissance (2-2) l'hiver dernier, avant l’explosion cette saison.