• hier
[#LeCanapéRouge] Victoire Issembe-Lasseni Duboze, Sénatrice de la Transition

📱066441717 📞 011775663

̂ :

🔗 https://lc.cx/9dgPhl


#GMT
#GMTtv
#Gabon

Category

📺
TV
Transcription
00:00GABON MEDIATIME
00:16Mesdames, Mesdemoiselles, Monsieurs, bonsoir.
00:19Nous recevons ce lundi, sur le canapé rouge de Gabon Mediatime,
00:23Mme Victoire Lassigny-Dubose, une femme au parcours exceptionnel,
00:27ancienne candidate à l'élection présidentielle d'août 2023,
00:31ancienne ministre, fondatrice et présidente du mouvement Concorde Nationale.
00:36Elle a marqué le paysage politique national par son engagement et sa vision pour le Gabon.
00:42Récemment, elle a annoncé sa décision de se retirer de la politique active
00:47pour se consacrer à la formation des futures femmes et jeunes leaders,
00:51une initiative qui témoigne de son dévouement pour l'émancipation des jeunes et des femmes,
00:56avec elle, nous allons aborder sa transition personnelle,
01:00son implication dans la campagne pour le Oui au référendum,
01:03conscionnel du 16 novembre 2024, ainsi que son regard sur l'avenir politique et social du Gabon.
01:09Madame Lassigny-Dubose, bonsoir.
01:13Bonsoir.
01:14Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:16Comme il est de coutume sur le canapé rouge,
01:19la première question que je vais vous poser est celle de savoir comment vous vous portez.
01:24Très bien. Je me porte bien. Je suis comme la tsunamite.
01:29La tsunamite dans la Bible, même quand tout va mal, elle dit tout va bien,
01:34parce que le tout va bien va chercher le bien, donc je vais bien.
01:38Très bien. Donc, d'entrée de jeu, le 30 juillet dernier,
01:43vous avez fait la sortie officielle du mouvement Concorde Nationale, MCN.
01:48Qu'en est-il aujourd'hui ?
01:51Voilà. Le mouvement Concorde Nationale a été annoncé, réannoncé en fait en 2023,
02:00mais il existe depuis 2019. Les statuts sont prêts depuis 2019,
02:05sauf que le pouvoir en place à l'époque, du fait que je venais de démissionner du Parti démocratique gabonais,
02:14n'a pas accepté de me donner le récépissé.
02:18J'ai été reçue par le ministre de l'époque, qui m'a dit que c'était vraiment difficile pour eux
02:23qu'une grande figure féminine du Parti démocratique gabonais décide de partir
02:28et de plus, créer un mouvement politique.
02:31Donc, je n'ai pas eu droit au récépissé, encore moins à l'agrément.
02:36Et quand le CTRI est arrivé et que j'ai appris que certains partis,
02:41comme celui du premier ministre Ndong Sima venait de recevoir l'agrément,
02:47j'ai relancé ma demande en espérant que j'aurai enfin cet agrément,
02:55parce que notre mouvement politique vient pour participer à la construction de l'édifice national.
03:01Il ne vient pas en concurrence avec qui que ce soit, mais pour participer à la construction de notre pays.
03:09Récemment, Mme Lassigne-Dumos, vous avez déclaré
03:13« j'ai pris la décision de ne plus me présenter à une quelconque élection, comme dans le passé,
03:19mais de vous former à devenir des femmes députées, ministres,
03:23pourquoi pas vous hisser au rang du président de la République ».
03:27Vous annoncez là le lancement d'un mouvement, et dans le même temps,
03:31vous déclarez ne plus faire de la politique.
03:33Est-ce que vous pouvez éclairer nos téléspectateurs sur votre position et surtout sur votre décision ?
03:40Justement, c'est là où les gens n'ont rien compris.
03:43Lorsque vous mettez un mouvement politique en place,
03:47en général, les gens pensent que c'est parce que vous voulez qu'on vous pousse, vous,
03:51qu'on vous mette en avant pour devenir candidat, ou à la députation,
03:55ou même à la présidence de la République.
03:58J'ai annoncé officiellement que si je mets ce mouvement politique en place,
04:04ce mouvement Concorde National en place, en abrégé MCN,
04:08ce n'est pas pour me mettre en avant.
04:12Ce parti est là plutôt pour mettre des Gabonais en avant.
04:16J'ai pris de l'âge.
04:18J'ai commencé ma politique à l'âge de 16 ans.
04:21Je n'étais pas majeure.
04:23J'accompagnais ma mère pour la construction à l'époque,
04:26la mise en place de l'union des femmes du Parti démocratique gabonais.
04:30Je fais partie de la jeunesse, mais je n'avais que 16 ans.
04:33Aujourd'hui, j'en ai plus.
04:35Mon mouvement politique n'est pas pour me pousser.
04:38C'est là où les gens n'ont pas compris.
04:40Je n'ai pas dit que je me mettais en retrait de la politique.
04:45Je n'ai pas dit que je prenais une retraite politique pour me répéter.
04:49J'ai dit que ce mouvement n'est pas là pour moi, mais pour les autres,
04:53pour la jeunesse, pour les femmes.
04:55Parce que quand on est maman, on ne va pas s'occuper que des femmes.
04:58On s'occupe aussi de ses fils.
05:00Donc pour la jeunesse, filles et garçons, et pour les femmes,
05:03celles qui veulent faire de la politique.
05:06En venant chez nous, où nous sommes vraiment un parti incubateur,
05:11nous formons dans tous les domaines.
05:14Parce qu'une personnalité politique doit être à même de parler de tout,
05:19de toucher à tout, de comprendre tous les problèmes de la société.
05:23Donc notre mouvement, il est là pour ça.
05:26Je répète, il ne s'agit pas de retraite politique.
05:29Il s'agit pour moi de retraite, oui, pour ne plus être députée.
05:33Parce que quand vous mettez un mouvement en place,
05:36j'aurais pu dire que je suis candidate à la députation,
05:39ou je suis candidate à un autre poste électif.
05:42Mais conseiller municipal, je pourrais.
05:46Je pourrais être conseiller municipal,
05:48parce que j'ai encore beaucoup de choses à apporter à mon pays.
05:51Mais être députée, je dis non.
05:53J'ai été députée plusieurs fois.
05:56Je suis à mon quatrième mandat parlementaire.
05:58Il est temps maintenant pour moi d'apporter mon expérience,
06:02mon héritage politique à une jeunesse qui doit prendre les règles maintenant de notre pays.
06:07Et je pense que lorsque vous positionnez des candidats députés
06:12dans les neuf provinces du Gabon,
06:15vous êtes plusieurs fois multipliés de victoire la sénie du BOS.
06:19Pourquoi moi ? Et toujours moi.
06:21C'est fini, moi.
06:22J'ai fini d'être députée.
06:24J'ai fini d'aller dans les campagnes, les bafous, remonter,
06:28avec des jeunes qui sont là et qui ont encore la force dans leurs jambes,
06:31la force dans leur intelligence,
06:33pour pouvoir prendre les règles du pays demain.
06:36Voilà ce que je dis.
06:37Pas de retraite politique, mais formation pour sortir d'autres députés que moi.
06:43Restons sur cette question de formation de leaders jeunesse et féminine.
06:49Comment envisagez-vous concrètement cette mission ?
06:53Et quels sont les outils ou plateformes que vous comptez mettre en place
06:58pour accompagner les futures figures de la politique gabonaise ?
07:02Nous avons déjà commencé cette formation.
07:05Les images, vous pourrez les trouver.
07:07Nous avons fait venir un éminent juriste constitutionnel,
07:11monsieur Adjo, pour nous parler de la constitution.
07:15Je disais aux jeunes, vous ne pouvez pas parler de politique
07:18si vous ne savez pas ce qu'on dit dans la constitution.
07:22Si vous ne maîtrisez pas le contenu de la constitution,
07:25ne parlez pas de politique.
07:27Sinon, vous parlez comme dans les bars,
07:29comme partout vous vous retrouvez pour entendre ce que les autres disent.
07:35Vous devez comprendre, lire et connaître la constitution.
07:39Nous avons commencé par cette conférence sur la maîtrise du contenu de la constitution.
07:45On a parlé aussi du référendum.
07:47Beaucoup pensaient que c'était un mot savant.
07:50Ce n'est pas un mot savant.
07:51Le référendum, c'est tout simplement le vote par le peuple
07:54et pas seulement par les parlementaires élus.
07:57La formation, nous l'avons commencé.
07:59Mais il y a une autre formation qui est aussi la formation de l'esprit.
08:03Nous avons organisé une randonnée intergénérationnelle,
08:07c'est-à-dire les anciens comme nous autres, les moins jeunes et les plus jeunes.
08:12Nous avons fait une randonnée où nous étions plus de 80 en forêt
08:15pour que les jeunes et les anciens apprennent à se connaître et à échanger.
08:21Ça a été extraordinaire que les jeunes, aux côtés des anciens,
08:26aient pu apprendre les vertus, par exemple, de certaines plantes dans les forêts
08:30que les jeunes ne connaissent pas.
08:32Et nous, nous avons appris les jeunes d'aller jusqu'au bout de cette randonnée
08:38en leur montrant que nous avons encore de la force pour marcher.
08:41Ça a été extraordinaire.
08:43Je suis pour la connexion intergénérationnelle pour faire marcher ce pays
08:48et pas pour les vieux d'un côté, comme on les appelle, et les jeunes de l'autre côté.
08:53C'est main dans la main, chacun à son niveau, chacun avec son expérience pour des échanges.
09:00Vous, les jeunes, vous nous apportez tout ce qui est réseaux sociaux.
09:04Moi, ne me demandez pas de faire plus que de l'écriture sur les réseaux sociaux,
09:09mais nous aurons aussi une formation pour les anciens sur la maîtrise des réseaux sociaux.
09:17Nous aurons aussi, dans la formation, des échanges avec les jeunes
09:23pour savoir qu'est-ce que vous reprochez aux anciens,
09:26et nous on va leur dire qu'est-ce qu'on vous reproche à vous.
09:29Et nous, on va leur dire pourquoi vous vous droguez.
09:32Est-ce qu'on peut comprendre pourquoi vous vous droguez,
09:34alors que le pays demain, vous devez nous le porter.
09:37Mais en vous droguant, en étant dans l'alcool,
09:41en étant dans tout ce qu'on voit, les violences scolaires,
09:45vous allez nous emmener le pays où.
09:47Il y a des échanges comme ça.
09:49On a aussi autre chose comme formation.
09:51Vous aurez remarqué que sur les réseaux sociaux,
09:55lorsqu'il y a un accident, lorsque quelqu'un même a un malaise,
09:58au lieu de venir au secours de ces personnes,
10:01c'est les téléphones pour faire le buzz.
10:05On filme, mais on ne sauve pas.
10:07Nous avons très prochainement, je pense dans les jours qui viennent,
10:10nous allons former sur les premiers gestes de secours
10:15lorsque l'on trouve quelqu'un accidenté ou quelqu'un dans le malaise.
10:19Et nous avons la grâce d'avoir comme deuxième vice-président
10:24quelqu'un qui est formé dans le domaine du secourisme
10:28parce qu'il a fait aussi de la plongée sous-marine.
10:31Il parlera de son métier, peut-être pour susciter des vocations.
10:34Lorsqu'il y a des bateaux qui coulent,
10:37on n'a pas beaucoup de spécialistes pour aller au fond des eaux,
10:40aller récupérer les personnes qui ne peuvent pas remonter
10:43parce que la mort les a surpris au fond.
10:46Vous savez que la formation, ce n'est pas seulement formation politique.
10:50C'est quoi la politique ?
10:52La politique, c'est toute la vie.
10:54Même la dame en milieu rural, elle fait de la politique,
10:58elle fait de la politique agricole.
11:00On va leur expliquer tout ça.
11:02Voilà le mouvement Concorde Nationale.
11:05D'accord madame.
11:06Vous avez évoqué brièvement tout à l'heure la question du référendum
11:10et justement nous y sommes encore.
11:12Vous avez fait campagne pour le oui.
11:15Pourquoi ce choix ?
11:17Et qu'est-ce qui dans le projet de constitution
11:20vous a convaincu d'y apporter votre soutien ?
11:23Il y a beaucoup d'articles dans ce projet de constitution
11:29qui a attiré l'attention des femmes.
11:32Parce que nous avons reçu les femmes.
11:35On a fait une séance de travail
11:38et nous avons demandé aux femmes, à chacune de dire
11:42qu'est-ce qui dans la constitution les a le plus marquées
11:47et qui pourrait les amener à voter pour le oui.
11:51Il y en a qui ont fait allusion
11:54à la suppression du mariage des deux personnes de même sexe.
12:05Merci.
12:06Vous voyez que le dossier est tellement compliqué
12:08pour moi que j'ai du mal à en parler
12:10parce que ce n'est pas de notre génération.
12:12On reconnaît, moi je suis ouverte d'esprit,
12:15on reconnaît qu'il y a des personnes
12:17qui ont des vies différentes des autres.
12:21On le sait.
12:23On n'a pas besoin d'en faire une loi.
12:25On n'a pas besoin de le dévoiler dans les constitutions,
12:28dans les textes de loi.
12:29Que les gens continuent à mener leur vie,
12:31ça se passe dans des coins réservés, cachés.
12:34On n'a pas besoin d'en faire une loi, pour moi.
12:37On a beaucoup parlé dans cette constitution aussi
12:41de la place de la femme.
12:42Nous sommes sensibles à cela.
12:44Mais ce que je dis aux pouvoirs en place,
12:47c'est que nous y veillerons.
12:49Nous avons voté oui, mais après,
12:51on sera là pour veiller à ce que notre oui
12:54soit concrétisé plus tard par des actes concrets.
12:57Et puis, il y a le fait de la double nationalité
13:01pour un président de la République.
13:03Moi, je peux avoir la double nationalité,
13:05ce n'est pas un problème.
13:06Mais un président de la République
13:08qui a la double nationalité,
13:10il nous expose à la vente de notre pays.
13:15Je m'explique.
13:16Vous êtes président de la République,
13:19candidat, et vous avez une double nationalité.
13:27Financièrement parlant,
13:30vous vous ferez aider par l'autre nationalité
13:35que la gabonaise.
13:36Mais qu'est-ce que vous donnez en contrepartie
13:38à cette autre nationalité ?
13:40Aujourd'hui, ça ne se voit pas.
13:42Mais demain, pour nos enfants,
13:44on risque d'avoir des présidents de la République
13:47qui sont de couleurs complètement différentes du Gabon.
13:50Je prendrai un exemple.
13:52On peut avoir demain un candidat chinois
13:55qui pourrait passer parce qu'il aura rempli le Gabon
13:58de milliers de Chinois qui auront la double nationalité.
14:01C'est un exemple comme ça.
14:03Je n'ai rien contre les Chinois.
14:04C'est un pays que j'aime beaucoup,
14:06mais il fallait donner un exemple.
14:08Et puis il y en a d'autres.
14:09Il y a beaucoup d'autres articles qui ont plu aux femmes.
14:12Et moi, qui m'ont amenée à dire oui.
14:16Ce qu'il faut dire aussi,
14:17c'est qu'aucune constitution n'est parfaite.
14:20Vous aurez toujours des personnes qui vont être pour le oui
14:22et d'autres pour le non.
14:24Mais les femmes se sont rendues compte
14:27qu'il suffisait d'un ou deux articles
14:29qui rentrent dans leur vision
14:31pour qu'on puisse voter pour le oui.
14:33Le reste, ça se fait avec le temps.
14:36On pourra voir comment gérer notre oui après.
14:41Parce que notre oui, il est oui aujourd'hui,
14:43mais demain on va regarder au gouvernement.
14:45On vous a dit oui,
14:46mais on se rend compte qu'on ne voit pas arriver les choses.
14:49Et là, on va se relever pour dire
14:52qu'on n'a pas voté oui
14:53pour ne pas voir les choses se réaliser.
14:55Donc on est pour le oui.
14:58Permettez-moi quand même de parler de cette campagne.
15:03Comment s'est déroulée la campagne ?
15:06C'est l'occasion ici de dire merci
15:09au Président Bruce Cloutier-Oliguengema
15:12qui m'a désignée pour être la responsable
15:16chargée des femmes pour le référendum.
15:20Ce que j'ai accepté avec plaisir.
15:23Mais les choses ne se sont pas déroulées
15:26comme moi je croyais.
15:27Quand on dit de vous que vous êtes la chargée des femmes,
15:30on ne vous fait pas aller dans deux villes
15:33et pas dans les autres.
15:35Moi j'ai reçu des coups de fil des femmes de l'Ogwé Lolo
15:38qui m'ont dit on vous a vu à Mouillard
15:40et on espère qu'on viendrait chez nous.
15:43Mais je n'ai pas été là-bas
15:44parce que ce n'est pas moi qui ai décidé d'aller ici ou là.
15:47Je n'ai fait que deux villes.
15:48Je m'en excuse auprès des femmes.
15:51Et quand je me suis rendue compte
15:54de la difficulté de mener cette campagne,
15:56je me suis dit Victoire,
15:58c'est le président Olivier qui t'a désigné.
16:01C'est à lui que tu dois un résultat positif
16:08de ce qu'on t'a demandé de faire.
16:10J'ai organisé ma propre campagne.
16:12Je ne suis plus rentrée dans le moule
16:14de la coordination nationale.
16:16J'ai organisé ma propre campagne
16:18parce qu'il fallait vraiment motiver les femmes.
16:21Il ne faut pas croire que c'est facile.
16:23S'il y a eu des gens qui ont voté pour le non,
16:25c'est que parmi les femmes,
16:27on aurait pu aussi avoir beaucoup de femmes
16:29qui auraient pu voter pour le non.
16:31Mais cette campagne a permis d'expliquer aux femmes
16:34ce que c'était que ce référendum
16:37et sans budget aucun.
16:40Je préfère le dire ici
16:41parce qu'on a tendance à salir les gens.
16:43Je n'ai pas reçu un seul centime
16:46de la coordination nationale
16:48pour gérer le volet des femmes.
16:51J'y ai mis de ma poche.
16:53Mes amis m'ont soutenue,
16:55notamment les membres du mouvement Concord National.
16:57Chacun a cotisé pour m'aider
16:59à faire cette campagne des femmes.
17:01J'ai eu aussi la main généreuse d'une dame
17:05qui ne souhaite pas être citée ici
17:07et qui m'a vraiment permis
17:09qu'on puisse faire des t-shirts aux femmes
17:11parce qu'il y a un phénomène de t-shirt
17:13qu'on ne comprend pas.
17:14Il y a des femmes qui ont boudé
17:15parce qu'elles n'avaient pas de t-shirt.
17:17Elles sont reparties chez elles.
17:19Aujourd'hui, je suis fière du résultat.
17:22Je voudrais féliciter ces femmes
17:24qui ont compris que sans argent,
17:26on pouvait faire cette campagne
17:28et qu'on n'avait pas besoin d'être payées
17:30pour voter pour le Gabon.
17:32Il ne s'agissait pas d'un candidat.
17:34Je n'étais pas candidate.
17:36Le président Oligi n'était pas candidat.
17:38On était là pour voter pour la Constitution.
17:42Je remercie ces femmes
17:44qui ont compris que l'argent n'était pas un problème.
17:46Mais je répète,
17:48je n'ai pas reçu d'argent pour ça.
17:50Le succès que vous avez eu,
17:52il l'est à cause des femmes
17:54qui sont venues nombreuses pour soutenir le 8.
17:58C'est pour compléter un peu la question
18:00que vous me posez sur pourquoi le 8.
18:02Le 8, parce que nous y avons créé en fait.
18:04Très bien.
18:05Justement, analysons maintenant
18:07la question du taux,
18:09des résultats de ce référendum.
18:11Avec un plébiscite de 91,80%,
18:15les Gabonais ont massivement voté
18:17en faveur de cette nouvelle Constitution.
18:19Quel commentaire faites-vous de ce résultat ?
18:21Pensez-vous qu'il reflète
18:23une véritable adhésion populaire
18:25au projet de réforme constitutionnelle ?
18:27En fait,
18:29je ne parlerai pas d'adhésion populaire.
18:31Je parlerai plutôt d'espoir.
18:34Les gens ont voté en se disant
18:37le pouvoir a changé.
18:39On voit ce qui se passe.
18:41Vous savez, les gens n'ont pas
18:43tellement voté pour la Constitution.
18:45Ce ne sont pas les termes
18:47inclus dans la Constitution
18:49qui ont fait voter les gens.
18:51Les femmes, par exemple,
18:53lorsqu'elles parlaient, elles disaient
18:55regardez les routes qui se font,
18:57regardez les hôpitaux
18:59qui poussent, regardez, regardez.
19:01Elles, elles sont parties sur les réalisations
19:03concrètes du CTRI aujourd'hui.
19:05Elles ont voté
19:07pour les réalisations
19:09concrètes du CTRI.
19:11Et
19:13je pense
19:15que l'adhésion
19:17vient des actes posés.
19:19Et puis les
19:21intellectuels, l'adhésion
19:23vient du contenu de la Constitution.
19:25Les gens pratiques
19:27pragmatiques
19:29comme les sportives, les femmes
19:31de culture, elles ont voté oui
19:33parce qu'elles se disent avec
19:35le CTRI. Jusqu'ici, il n'y a pas
19:37de bibliothèque nationale. C'est un scandale.
19:39Jusqu'ici, il n'y a pas de
19:41grande salle de fête. C'est un scandale.
19:43Il n'y a pas de musée
19:45au pluriel. C'est un scandale.
19:47On devra avoir des musées dans chaque province du Gabon.
19:49Et ils se disent, bon,
19:51ce pouvoir prend les choses en main.
19:53On voit
19:55déjà les avancées
19:57et ils pourront faire plus.
19:59On a voté pour le plus de demain.
20:01Voilà.
20:03Dans le même temps, près de la moitié
20:05du corps électoral
20:07s'est obtenu et il est évalué
20:09à 46%,
20:11quelle est
20:13votre analyse de ce chiffre
20:15et qu'est-ce qu'il relève
20:17selon vous ?
20:19Alors,
20:21je ne parlerai pas de taux d'abstention.
20:23Il y a eu certainement
20:25des gens qui se sont abstenus parce que
20:27il y a un ras-le-bol, c'est toujours la même chose.
20:29Qu'est-ce qu'on va gagner ?
20:31Qu'est-ce qu'on va encore avoir ?
20:33Et puis qui ont préféré rester chez eux.
20:35Mais pour moi, le fort taux d'abstention
20:37est venu du fait
20:39que les transports
20:41n'ont pas été organisés.
20:43Je m'explique.
20:45Vous êtes dans un coin
20:47éloigné d'Ovendo.
20:49Votre bureau de vote
20:51se trouve à plusieurs kilomètres.
20:53Les taxis
20:55n'ont pas beaucoup circulé.
20:57On aurait dû mettre des bus gratuitement
20:59pour transporter les électeurs.
21:01Je parle du vote
21:03dans une ville donnée.
21:05Mais l'abstention, je n'appellerai pas ça
21:07abstention.
21:09J'appellerai ça
21:11manquement des habitudes
21:13du passé.
21:15Les électeurs sont souvent déportés.
21:17On les appelle les boeufs votants.
21:19Ce sont ceux qu'on déplace
21:21d'une ville pour aller voter dans une autre ville.
21:23Il n'y a pas eu ce transport
21:25d'électeurs là. Parce qu'il n'y avait
21:27pas de candidat en tant qu'humain.
21:29Il n'y avait pas de député qui fallait voter,
21:31pour qui il fallait voter.
21:33Il n'y avait pas de président de la République pour qui il fallait voter.
21:35Le candidat, c'était la Constitution,
21:37c'était le Gabon.
21:39Et personne n'a pensé
21:41que ces électeurs qu'ils ont l'habitude de déporter
21:43ailleurs, ne pouvaient pas
21:45se déporter tout seuls si on ne les prenait pas
21:47en charge.
21:49Donc il a manqué beaucoup de votants
21:51dans certaines provinces
21:53et même dans la capitale.
21:55Surtout, moi je suis contre le fait qu'on dise
21:57qu'à l'estuaire,
21:59on n'a pas bien voté. Ce n'est pas vrai.
22:01C'est parce que c'est de l'estuaire
22:03qu'on transporte le plus d'électeurs
22:05pour les amener dans les provinces.
22:07Or ces électeurs qui n'ont pas été
22:09amenés dans les provinces
22:11sont restés à Libreville
22:13sans pouvoir voter parce qu'ils ne sont pas inscrits à Libreville.
22:15Voilà le problème de l'abstention
22:17de la capitale et de l'estuaire en général.
22:19Donc ne parlons pas
22:21d'abstention,
22:23il faut peut-être conseiller
22:25le pouvoir en place
22:27et dire ce que les autres ont dit, je le répète ici,
22:29il faut supprimer
22:31cette déportation
22:33ou ce transfert d'électorat
22:35pour plusieurs raisons.
22:37Lorsque vous prenez,
22:39c'est devenu même un marché,
22:41un commerce, les Gabonais,
22:43il faut développer chez eux l'amour de la patrie,
22:45l'amour pour le Gabon.
22:47L'amour pour le Gabon va les amener
22:49à comprendre qu'ils ne travaillent pas
22:51pour eux, mais ils travaillent pour la nation,
22:53pour les enfants de demain,
22:55pour leurs enfants, leurs petits-enfants.
22:57Donc il y a des gens
22:59qui en font un fonds de commerce,
23:01j'ai mille personnes,
23:03je peux vous les amener où vous voulez,
23:05on les paye, 10.000 francs chacun ou 5.000,
23:07je ne sais pas, on déporte tout cet électorat
23:09à l'intérieur du pays,
23:11le vote se passe
23:13tant mieux que mal
23:15et ces gens reviennent
23:17dans leur ville d'origine, là où ils habitent,
23:19mais là où ils ont voté,
23:21il n'y a plus personne après pour travailler,
23:23pour la contrer.
23:25Il faudrait que le pouvoir en place
23:27arrête le système de déportation
23:29des électeurs, il faut qu'on vote là où on habite
23:31parce que c'est là où on habite
23:33où on voit les problèmes de tous les jours.
23:35Par exemple dans le mouvement Concord National,
23:37je voudrais des jeunes qui habitent
23:39des quartiers, qui aiment leur quartier
23:41et qui veulent défendre leur quartier
23:43parce qu'il n'y a pas de caniveau,
23:45parce qu'il n'y a pas de route,
23:47parce qu'il n'y a pas suffisamment
23:49de centres professionnels,
23:51là oui, il faut voter là où vous habitez
23:53parce que c'est là où vous défendez vos intérêts.
23:55Mais on vous ramasse,
23:57permettez-moi l'expression,
23:59dans des camions, dans des bus,
24:01parfois avec des accidents,
24:03vous allez dans les provinces, vous allez voter,
24:05on vous a payé, mais après,
24:07quand on vous a payé, ne revenez plus
24:09voir les personnes pour dire
24:11« je n'ai pas de travail »
24:13puisque pour voter, on vous a payé déjà.
24:15Vous venez demander quoi après ?
24:17Vous avez été payé parce que vous avez donné
24:19votre voix quelque part.
24:21C'est tout un travail
24:23sur lequel le pouvoir en place doit réfléchir.
24:27Moi je dis qu'il faut supprimer
24:29le transfert d'électorat.
24:31Il faut voter là où on habite
24:33parce que c'est là où on habite
24:35qu'on a le plus d'intérêt
24:37à défendre les causes.
24:39D'accord. Abordons maintenant la question
24:41de la transition politique en cours au Gabon.
24:43Le Gabon est actuellement
24:45engagé dans une transition
24:47politique qu'on peut qualifier
24:49d'ambitieuse. Quelle appréciation
24:51faites-vous du chronogramme
24:53et des réformes en cours ?
24:55Selon vous, les étapes
24:57prévues permettront-elles
24:59d'instaurer une démocratie
25:01plus solide et inclusive ?
25:05Je serais mal placée
25:07de parler au nom
25:09du CETERI. Le chronogramme
25:11appartient au CETERI.
25:13Je ne sais pas si le chronogramme
25:15intègre les élections qui viennent
25:17après. Il y a
25:19les législatives qui vont arriver,
25:21il y a les présidentielles,
25:23il y a les locales. Ça, c'est le chronogramme.
25:25Maintenant, les réformes,
25:27on les voit petit à petit
25:29et les réformes vont venir
25:31de l'application concrète
25:33de la Constitution,
25:35de tout ce pour quoi on est partis voter.
25:37Pour moi, la transition,
25:39on aura
25:41toujours des critiques,
25:43quel que soit le président qui viendra ici.
25:45Le meilleur qu'on a
25:47adulé hier. Vous voyez Obama,
25:49il a été adulé.
25:51Comment il a terminé
25:53sa carrière ?
25:55Dans les critiques. Donc, quel que soit
25:57le gabonais qui viendra
25:59pour occuper ce poste de président de la République,
26:01les gens seront
26:03heureux les trois premiers mois,
26:05mais vous trouverez toujours
26:07d'autres personnes qui vont commencer
26:09à descendre, à caler,
26:11à dénigrer.
26:13Moi, je suis pour
26:17une vision
26:19positive de ceux qui sont là. Ils ne travaillent
26:21personne. Nous sommes là aussi pour leur dire,
26:23pour leur donner des conseils.
26:25Chaque citoyen, là où il est,
26:27peut écrire au président de la République
26:29ou aux membres du
26:31CETERI pour dire, dans mon village,
26:33dans mon quartier, à ceux-ci, si vous faisiez
26:35cela, les choses iraient bien.
26:37Par exemple, moi, j'ai
26:39écrit au ministre des Travaux
26:41Publics,
26:43celui qui fait les routes,
26:45le général
26:47...
26:49Voilà.
26:51Je l'ai dit,
26:53il y a les populations de Zingaillon
26:55qui souffrent des routes qui ne sont pas
26:57faites depuis des années.
26:59On relance à chaque fois.
27:01Mais parce que, nous avons
27:03écrit, il a envoyé des techniciens
27:05pour voir ces routes, et aujourd'hui,
27:07ces routes sont en train d'être faites.
27:09Donc, chaque citoyen peut écrire
27:11au ministre concerné, au ministre de la
27:13santé, on peut lui écrire pour lui dire,
27:15dans tel contré, il nous manque des
27:17dispensaires, il nous manque
27:19des infirmeries.
27:21Tout le monde est citoyen,
27:23et tout citoyen doit pouvoir
27:25donner des conseils au gouvernement
27:27en place. Je suis contre
27:29ceux qui
27:31sont pour l'amour
27:33de la patrie et qui sont là pour
27:35mettre des barrières et des bâtons
27:37dans les roues de ceux qui sont en train de diriger.
27:39Je suis plutôt pour les pousser
27:41à avancer, plutôt que de les freiner.
27:43Très bien.
27:45Parlons maintenant de votre avenir
27:47en tant que citoyenne.
27:49Donc,
27:51ayant tiré votre révérence politique,
27:53même si vous avez essayé
27:55de
27:57préciser votre position
27:59quant au fait que vous renonciez
28:01à vous porter
28:03candidat à la présidence de la République
28:05ou pour un siège de député,
28:07quelles seront désormais vos priorités ?
28:09Alors,
28:11je n'ai pas tiré ma révérence à la politique,
28:13je préfère le préciser et le repréciser.
28:15Même si ça devait faire
28:17plaisir à certaines personnes de croire que je
28:19m'efface du paysage politique,
28:21c'est impossible pour moi
28:23de m'effacer du paysage politique.
28:25J'ai baigné dedans.
28:27Ma mère était une femme politique,
28:29Mme Aziz Fandia et Marie-Catherine.
28:31Mon père était politique.
28:33Il a fait la guerre de 1939-1945,
28:35mais il fait partie
28:37de ceux qui, aux côtés des
28:39Oufoué-Boigny, des Sékou Touré et des autres,
28:41se sont battus pour les indépendances
28:43des pays d'Afrique. Mon père était dedans.
28:45Mes oncles étaient dedans.
28:47Donc j'ai baigné dans un moule politique.
28:49Ce n'est pas du tout possible pour moi
28:51de ne plus
28:53faire de la politique. Ce que j'ai dit,
28:55je ne serai plus candidate
28:57à la députation,
28:59encore moins
29:01à la présidentielle, mais j'avais déjà
29:03annoncé que je ne serai plus candidate quand ils ont
29:05fait la limitation d'âge. Pourquoi ?
29:07Parce qu'il y a d'autres pour ça.
29:09Je ne vais pas m'accrocher.
29:11L'âge est dedans. J'ai beaucoup
29:13de cordes à mon arc.
29:15Dieu m'a tout donné.
29:17Dieu, je dis Dieu m'a tout donné.
29:19Il est temps pour moi
29:21de donner aux autres ce que Dieu m'a donné.
29:23Il m'a donné les fonctions politiques.
29:25Je serai toujours dans la politique.
29:27Si le président aujourd'hui considère
29:29que je peux lui apporter quelque chose
29:31dans le cadre politique,
29:33parce que la politique, ce n'est pas seulement
29:35d'être député, ce n'est pas simplement d'être
29:37à la présidence
29:39de la République, ce n'est pas simplement
29:41d'occuper d'autres fonctions politiques,
29:43ministres ou autres.
29:45La politique, c'est ce qu'on fait
29:47tous les jours pour que le pays
29:49se développe. Tout le monde fait
29:51de la politique. Les médias font de la politique.
29:53Les artistes font de la politique.
29:55Mais dans le domaine qui est le leur.
29:57Donc, je n'ai pas
29:59tiré ma révérence.
30:01Je dis tout simplement que toute
30:03l'expérience
30:05que j'ai aujourd'hui en politique.
30:07Je vous ai dit que j'ai commencé à l'âge de 16 ans.
30:09Aujourd'hui, j'en ai 72.
30:11Donc, ça fait beaucoup d'années
30:13d'expérience. Je veux donner
30:15des raccourcis aux femmes
30:17et à la jeunesse pour que
30:19eux, maintenant, quand ils prendront
30:21les choses en main
30:23au niveau politique, ils le fassent
30:25en toute connaissance de cause.
30:27Je leur apprendrai
30:29que les attentes
30:31régaliennes,
30:33les missions régaliennes, par exemple,
30:35des députés, des sénateurs, ils le sauront
30:37avant d'y aller.
30:39Je leur apprendrai
30:41beaucoup d'autres
30:43dans d'autres domaines. Je dis même
30:45que dans une vie de couple,
30:47on fait de la politique.
30:49C'est toujours
30:51un arrangement entre un homme et une femme.
30:53Moi, j'ai un mariage qui a duré
30:5550 ans.
30:57J'ai fêté mes 50 ans
30:59de mariage là, en
31:012024.
31:03Mais ça n'a pas toujours
31:05été un fleuve tranquille.
31:07Il y a eu des hauts et des bas.
31:09Et ces expériences-là, je peux les donner
31:11aux femmes. Pour dire, les femmes,
31:13le mariage, ce n'est pas un long fleuve tranquille.
31:15Mon expérience
31:17est le fait que divorcer
31:19et remarier avec le même homme,
31:21c'est des leçons
31:23que je peux donner aux femmes aussi.
31:25Quel message souhaitez-vous
31:27adresser aux jeunes
31:29gabonaises et gabonais,
31:31et en particulier aux femmes
31:33qui aspirent à jouer un rôle actif
31:35dans le développement politique et social
31:37du pays ?
31:39Je dirais
31:41aux femmes, aux jeunes filles
31:43et aux jeunes hommes
31:47qu'en mettant
31:49en place le mouvement
31:51Concorde Nationale,
31:53je m'explique bien,
31:55ce n'est pas moi pour me mettre en avant,
31:57mais c'est pour vous mettre, vous,
31:59en avant, pour que vous soyez des
32:01futurs candidats
32:03dans toutes
32:05les institutions, mais avec des
32:07valeurs. C'est pour ça notre slogan,
32:09c'est pour ensemble,
32:11pour un Gabon de valeurs.
32:13Les valeurs qu'on doit d'abord mettre en avant.
32:15Je dirais à ces jeunes,
32:17je commencerai par les jeunes,
32:19ce pays-là,
32:21c'est vous de même.
32:23Il vous appartient, vous, les jeunes,
32:25filles et garçons.
32:27Qu'est-ce que vous allez en faire
32:29si aujourd'hui vous ne prenez
32:31pas conscience que
32:33tout repose sur vous ?
32:35Si vous ne
32:37prenez pas conscience, vous allez emmener notre
32:39pays où ? Et vous allez emmener le
32:41pays de vos enfants, de vos petits-enfants
32:43où ? Je dirais
32:45à la jeunesse, tout simplement,
32:47prenez conscience dès aujourd'hui.
32:49Venez nous rejoindre, on va vous former.
32:51Parce que demain, nous partirons.
32:53Le Président Oligui prendra
32:55de l'âge aussi à son tour.
32:57Et tous les ministres qui sont là aujourd'hui prendront de l'âge.
32:59On partira tous un à un.
33:01Mais c'est vous qui allez garder ce pays.
33:03Vous voulez nous l'emmener où ?
33:05Et en cela,
33:07je voudrais rendre un hommage particulier
33:09à Mme Zita
33:11Oliguinguema, qui,
33:13dans son programme, a
33:15l'intention de mettre en place
33:17des centres d'insertion
33:19et de réinsertion
33:21pour récupérer tous les enfants
33:23addicts à l'alcool,
33:25addicts à la drogue. Elle veut les récupérer
33:27dans ce centre, les former,
33:29parce que parmi eux, il y a des gens
33:31talentueux, intelligents,
33:33qu'on peut récupérer pour
33:35être de bons agents de développement
33:37pour notre nation demain.
33:39Et aux femmes, je dirais les femmes,
33:41en expérience, vous dites
33:43toujours que je suis un modèle pour vous,
33:45mais le modèle que je vais être pour vous,
33:47ne soyez pas trop loin,
33:49rapprochez-vous de moi,
33:51venez apprendre, venez prendre.
33:53Et moi, quand je serai vieille,
33:55avec mon bâton à la main,
33:57parce que j'aurai le dos courbé, j'espère que Dieu me donnera
33:59une vie beaucoup plus longue que ça,
34:01je serai heureuse de
34:03vous regarder et de me dire
34:05je peux partir maintenant,
34:07retrouver le Père là-haut,
34:09parce que j'aurai donné
34:11ce qu'il y a à donner pour que notre
34:13pays devienne un des plus
34:15grands pays au monde, un pays de grandeur,
34:17un pays de valeur, parce que
34:19je voudrais vous apprendre à aimer le Gabon.
34:21Il faut l'aimer ce Gabon, c'est pas pour rien
34:23que j'ai composé des chansons toute ma vie
34:25avec les enfants du monde,
34:27sur l'amour de la patrie.
34:29Parents, apprenez-nous à mieux
34:31aimer notre patrie
34:33demain, quand vous ne serez plus.
34:35Nous aurons compris
34:37que
34:39le Gabon, c'est notre
34:41force, c'est notre amour
34:43et
34:45c'est tout ce que nous devons être,
34:47les uns et les autres, et les uns pour les autres.
34:49Voilà ce que je pourrais dire pour terminer
34:51à cette jeunesse
34:53et aux femmes de notre pays.
34:55Peut-être un dernier mot aussi pour les hommes,
34:57qui ne doivent pas être délaissés pour compte.
34:59Non, quand je dis
35:01les jeunes, les hommes sont dedans,
35:03vous pensez bien que lorsqu'on est une mère de famille,
35:05on met au monde des garçons et des filles,
35:07mais je parle aussi aux hommes
35:09de la quarantaine, la cinquantaine
35:11et même la soixantaine.
35:13Moi, je vous ai dit que j'ai 72 ans,
35:15donc je suis plus proche de la sortie de vie
35:17au crépuscule de ma vie
35:19qu'à la jeunesse
35:21de ma vie. Je dis aux hommes
35:23qui sont en poste aujourd'hui
35:27aimer ce pays,
35:29aimer le Gabon
35:31et
35:33vous aurez tout compris. Le Gabon,
35:35ce n'est pas aimer l'argent du Gabon,
35:37ce n'est pas se servir des Gabonais
35:39pour vous, mais c'est aimer
35:41le Gabon. Quand on aime le Gabon,
35:43on aime les Gabonais
35:45et on hisse tout le monde vers le haut
35:47parce que l'amour d'un
35:49pays, c'est surtout de se mettre
35:51à la disposition des autres
35:53et pas de mettre les autres à sa disposition
35:55et surtout pas l'argent du Gabon
35:57parce que l'argent du Gabon appartient
35:59à tout le monde. Il appartient
36:01à celui qui est au fin fond
36:03de nos forêts. Il appartient
36:05au plus haut du sommet
36:07et donc les hommes,
36:09vous qui allez trop souvent en prison
36:11parce que vous avez fait des détournements,
36:13sachez que cet argent n'est pas à vous,
36:15il est à nous tous et donc il faut
36:17respecter cet argent qui appartient
36:19à tout le monde.
36:21Merci Mme la Seigneur Dubose
36:23pour cet échange instructif.
36:25Votre parcours
36:27est un exemple de détermination et de leadership
36:29et votre engagement à former
36:31les futures générations
36:33de leaders féminins et de jeunesse
36:35est une ambition précieuse
36:37pour l'avenir du Gabon.
36:39Nous souhaitons beaucoup de succès dans cette
36:41nouvelle phase de votre vie
36:43et espérons vous revoir
36:45très prochainement sur le canapé rouge
36:47de Gabon Media Time
36:49pour commenter d'autres
36:51initiatives. Merci
36:53Mme Messieurs de nous avoir suivis et à bientôt.
36:55Merci beaucoup.

Recommandations