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00:00D'ici matin, Benoît Chaumont qui a dit que les jeunes ne voulaient plus travailler.
00:05Le projet de Maxime Fleury, 21 ans, prouve bien le contraire puisqu'il a repris il y a une semaine l'activité du château du Blois à Bonneville.
00:12Bonjour Maxime.
00:13Bonjour.
00:14C'est quoi votre histoire avec la... J'ai dit une bêtise ?
00:16Du tout.
00:17Non c'est tout bon. C'est quoi votre histoire avec la viticulture ?
00:19Alors j'ai commencé en fait la viticulture en 2021, donc avec un BTS.
00:23Donc BTS par alternance que j'ai effectué sur le CFPPA de Montbasiec.
00:28Et en fait j'ai fait mes études sur la propriété, et de fil à un aiguille j'ai pris passion de cette activité.
00:34Et je me suis dit que c'était le moment de me lancer, donc j'ai repris l'activité viticole de la propriété.
00:39Mais alors comment on passe en quelques mois d'alternance sur une exploitation à gérante cette même exploitation ?
00:44En fait, c'est une petite exploitation, donc j'ai vu toutes les phases de ce métier là.
00:51Que ce soit le travail de la vigne, le travail du chez, la commercialisation, la gestion de l'entreprise.
00:57Donc ça n'avait plus vraiment de secret pour moi, et je pense qu'il était temps pour moi de me lancer.
01:03Donc je me suis lancé dans cette aventure viticole.
01:07Et parce que les gérants cherchaient aussi à laisser la main à...
01:11Le gérant prenait sa retraite, donc arrivait comme beaucoup de viticulteurs sur le berger aqua à prendre sa retraite.
01:16Donc c'était une belle opportunité, donc j'ai décidé de me lancer.
01:20Alors vous reprenez cette exploitation en fermage, ça veut dire quoi, ça fonctionne comment ?
01:25En location en fait, c'est en location.
01:27Donc il y a un nouveau propriétaire sur l'exploitation, qui n'est pas issu du monde viticole.
01:32Et il a proposé de me donner ma chance en location, donc en fermage en termes agricoles,
01:37sur 6 hectares de vignes et sur les bâtiments d'exploitation.
01:41Vous avez pris la décision de démarrer sans l'aide des banques, qui ne vous ont pas accompagné sur le projet,
01:47en mobilisant notamment vos fonds personnels.
01:50Quelles sont vos priorités aujourd'hui pour faire décoller votre exploitation en termes financiers ?
01:55Je pense là, ce qui est important, c'est qu'on a des marchés, des nouveaux marchés, des cavistes, des restaurateurs,
02:01qui demandent des produits un petit peu innovants, avec des nouveaux packagings, des nouveaux styles de vins.
02:05Je pense qu'il faut répondre à cette attente, je pense qu'il y a une évolution de la filière à avoir.
02:10Et je vais essayer de faire en sorte que ces nouveaux produits conviennent au nouveau marché,
02:16pour pouvoir vraiment développer économiquement la propriété.
02:19C'est quoi les premiers produits que vous allez développer vous ?
02:21Alors là en fait, j'ai toutes les couleurs sur la propriété, du rouge, blanc sec, blanc sucré et rosé.
02:27Donc on va vraiment essayer de développer des styles de vins, ce que j'appelle des vins faciles,
02:32des vins pour les jeunes aussi, des vins qu'on peut boire assez frais, des vins qui ne sont plus trop compliqués,
02:37et des vins qu'on ne garde plus forcément 15-20 ans, des vins qu'on peut consommer rapidement.
02:40C'est un vrai public à aller chercher ça les jeunes sur le vin aujourd'hui ?
02:43Oui les jeunes, parce qu'on dit que les jeunes consomment de moins en moins de vin,
02:46je pense que c'est surtout une habitude qu'on ne donne pas.
02:49La bière par exemple fonctionne très bien chez les jeunes,
02:51mais je pense que si on adapte vraiment le vin au type de clientèle,
02:55en particulier les jeunes, je pense qu'il y a vraiment un marché à reconquérir.
02:58On parle beaucoup des difficultés du monde agricole aujourd'hui,
03:01les viticulteurs en Dordogne n'y échappent pas.
03:03Qu'est-ce qui vous motive à quand même vous lancer dans ce projet ambitieux à 21 ans ?
03:08Moi je trouve que c'est une filière vraiment incroyable,
03:11moi je trouve vraiment que c'est vraiment de l'art le vin,
03:14parce qu'on peut exprimer quelque chose de fort.
03:18Cependant il y a quand même, comme vous le dites, une situation agricole assez compliquée,
03:23donc c'est pour ça que je me lance sur une petite surface,
03:26des coûts de production qui sont quand même moins élevés,
03:29pour essayer vraiment de démarrer progressivement, petit à petit.
03:32Mais je ne suis pas à l'abri, comme tous les autres agriculteurs, d'être en difficulté,
03:35mais je vais en même temps tout faire pour essayer de limiter cela.
03:40Et on peut vous aider, puisque vous avez lancé un financement participatif via la plateforme Mimosa,
03:45quelles sont les priorités pour vous aujourd'hui ?
03:48Les priorités en fait, j'ai du matériel à acheter sur l'exploitation,
03:52pour pouvoir travailler de manière correcte,
03:55j'ai des mises en bouteille prévues également pour pouvoir démarrer vraiment mon activité,
04:00et besoin de trésorerie pour passer cette première année,
04:04qui est souvent une année compliquée, quelle que soit l'entreprise, d'ailleurs, agricole ou non,
04:08pour pouvoir démarrer, passer ce premier pas, pour pouvoir créer un circuit commercial,
04:12et pour pouvoir avoir une exploitation saine et pérenne.