• il y a 7 heures
Notre-Dame de Paris va dévoiler vendredi au monde son "éclat" retrouvé cinq ans après l'incendie dévastateur d'avril 2019, à la faveur d'une ultime visite de chantier par Emmanuel Macron qui entend se targuer d'avoir tenu son "défi insensé" d'une réouverture en cinq ans. Pour le père Brice de Malherbe, cette réouverture est «une grande émotion et une grande reconnaissance».

Category

🗞
News
Transcription
00:00Quel travail. J'ai eu la chance de visiter le chantier deux fois et c'est
00:06impressionnant. Vous faites beaucoup de jaloux là. Mais oui. Tous les spectateurs qui nous
00:10regardent. Je vais être pire, je vais être pire. Ne nous torturez pas. Parce que
00:15ayant eu la chance d'être chaplain à Notre-Dame donc quatre ans et demi avant
00:20l'incendie, quatre ans et demi après, j'ai eu l'immense honneur de monter deux
00:25fois dans la forêt, c'est-à-dire, comme vous le savez, la charpente, avant qu'elle
00:32ne brûle. Et ça a été deux expériences uniques. La première fois, nous étions
00:37vraiment un petit groupe. Nous nous sommes retrouvés dans la flèche et au
00:41moment où nous étions dans la flèche, l'angélus a sonné. Alors vous voyez
00:45l'émotion. Donc nous avons dit, enfin j'ai dit l'angélus, les autres ont marmonné
00:49derrière et nous sommes tous restés en silence
00:52tellement nous étions pris par l'instant. Et la deuxième fois que j'ai
00:56pu remonter dans cette forêt, c'était avec des maîtrisiens de la maîtrise
01:02Notre-Dame de Paris et qui, au bout de la visite, ont dit on va chanter quelque
01:07chose. Ils ont chanté le Salve Regina de Poulenc. Avec les autres, on se cachait
01:13pour cacher nos larmes tellement on était pris par l'émotion. Donc c'est
01:17évidemment une grande émotion et bien sûr une grande reconnaissance
01:21pour tous les donateurs, pour tous ceux qui ont travaillé sur le
01:25sentier, tous les artisans, tous ceux qui ont, bien sûr, sous l'autorité du
01:32président de la République, le général Gergelin d'abord, monsieur Philippe Jost
01:36après, n'oublions pas Philippe Villeneuve, l'architecte en chef des
01:40monuments historiques. Enfin toute cette mobilisation, tout ce
01:44savoir-faire et puis comme nous le savons, et nous le savons notamment depuis le
01:49jour de l'incendie, j'allais dire la mobilisation bien au-delà de nos
01:54frontières qui s'est manifestée. Par exemple, à l'initiative de
02:02l'économie diocésaine de l'époque, nous sommes allés aux Etats-Unis pour mettre
02:07en place ce qui est devenu l'association Friends of Notre-Dame pour
02:12contribuer aussi à la rénovation. Il y a la prolongation de ce qui se
02:18faisait déjà d'ailleurs avant, la convention avec l'État qui avait
02:22permis déjà, avec un complément d'apport financier de la part d'organismes
02:30liés aux diocèses, la restauration des statues de la flèche qui ont été
02:35descendues providentiellement quelques jours avant l'incendie.
02:37Donc cette coopération, c'est aussi ça ce qui est
02:42réconfortant finalement, c'est cette coopération entre les pouvoirs
02:48publics et l'Église. Bien sûr, il y a toujours des tensions, mais c'est un
02:55exemple que des choses sont tout à fait possibles.
02:59Je mentionnais les maîtrisiens, j'ai siégé au conseil d'administration de la
03:05Musique sacrée à Notre-Dame de Paris. C'est une excellente coopération entre
03:08la ville de Paris, le ministère de la Culture, le diocèse.
03:11C'est important de souligner.
03:12Absolument, je crois que c'est très
03:15important de voir que nous pouvons nous réjouir du fait que sur un tel monument
03:21il y ait une convergence d'énergie et de bonne volonté.

Recommandations