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L’échec des politiques économiques n’est pas une fatalité, mais en France, il semble être devenu une habitude. Mandat après mandat, au-delà des couleurs partisanes, les politiques budgétaires se répètent, engluées dans les mêmes travers. Parmi eux, l’obsession du « toujours plus », incarnée par une redistribution incontrôlée et une dépense publique galopante, illustre parfaitement l’incohérence de nos choix économiques. La France persiste à croire que la dépense publique est un remède universel. Pourtant, en 2024, le déficit public va atteindre un niveau record de 6,2% du PIB, soit plus de 180 milliards d’euros selon nos estimations à Xerfi. Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, alerte sur cette « situation inédite et insoutenable ». [...]

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00:00L'échec des politiques économiques n'est pas une fatalité, mais en France, il semble être devenu une habitude.
00:15Mandat après mandat, au-delà des couleurs partisanes, les politiques budgétaires se répètent, englués dans les mêmes travers.
00:22Parmi eux, l'obsession de toujours plus, incarnée par une redistribution incontrôlée et une dépense publique galopante,
00:28illustre parfaitement l'incohérence de nos choix économiques.
00:31La France persiste à croire que la dépense publique est un remède universel.
00:35Pourtant, en 2024, le déficit public va atteindre un niveau record de 6,2% du PIB, soit plus de 180 milliards d'euros, selon nos estimations exercies.
00:44Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes, alerte sur cette situation inédite et insoutenable.
00:50Cette toujours plus de redistribution se traduit par des aides mal ciblées et des subventions inefficaces,
00:55qui pèsent sur les finances publiques sans résoudre les inégalités.
00:59Pire, cette générosité sans contrôle déséquilibre le marché du travail,
01:04les allocations trop élevées décourageant le retour à l'emploi, accentuant les déficits et alimentant un cercle vicieux.
01:10L'incapacité à réformer aggrave ce tableau.
01:13En France, réformer se limite souvent à des annonces.
01:16La réforme des retraites en est un exemple criant.
01:19Au lieu de répondre aux défis démographiques, avec une population des 65 ans et plus amenée à peser de plus en plus lourdement sur les 20-64 ans,
01:28c'est-à-dire ceux en âge de travailler et de cotiser, elle a suscité une crise sociale laissant intacte le problème de fonds.
01:35Cette politique du compromis, voire de lévitement, condamne le pays à répéter ses erreurs.
01:40Alors que la France s'enferme dans ses querelles idéologiques, d'autres pays avancent.
01:45On s'étonne alors de voir une économie comme l'Italie redynamiser leur industrie grâce à des réformes fiscales,
01:51des politiques ciblées sur les secteurs manufacturiers, les petites entreprises et des investissements dans l'innovation.
01:57Bilan l'Italie dégage non seulement un solde extérieur positif, mais des montagnes d'excédents.
02:01Plus de 60 milliards d'euros encore attendus en 2024, quand la France sera archi-déficitaire.
02:07Sur les dix dernières années, l'Italie s'est retrouvée une seule fois en négatif.
02:11La France n'a connu, elle, qu'une seule couleur, le rouge.
02:15À chaque choc, la priorité de l'Allemagne et des États-Unis est toujours de regagner des avantages compétitifs.
02:24Pendant ce temps, les aides mal ciblées, la taxation excessive, notamment dans les impôts de production,
02:29freinent nos entreprises, accentuant la désindustrialisation et le retard dans les secteurs stratégiques.
02:35Pour rappel, les impôts de production constituent une catégorie spécifique de prélèvements assis non pas sur le résultat,
02:41mais sur les moyens de production.
02:43Charges sur la marge salariale, taxes sur le foncier bâti, non bâti, cotisations sur la valeur ajoutée.
02:49Elles représentaient en 2023 une manne de 130 milliards d'euros pour l'État,
02:54dont 70% est acquitté par les entreprises, soit 3,1% du PIB.
02:59C'est nettement au-dessus de la moyenne de l'UE, de la zone euro ou de l'Allemagne.
03:04En France, l'échec des politiques économiques est souvent maquillé par un autre dogme, celui de l'impôt réparateur.
03:11Face aux excès de la redistribution et de la dépense publique, on croit qu'une taxation accrue viendra équilibrer les comptes.
03:18On oublie alors que l'augmentation ou la redistribution de pouvoir d'achat
03:22ne fera que déséquilibrer encore davantage le commerce extérieur.
03:26L'économie française ne peut pas dépenser plus qu'elle ne gagne ou ne produit.

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