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Selon Le Figaro, des dizaines de commerces de Marseille ont été pris pour cible par des racketteurs armés depuis le début de l’année. Ces malfaiteurs menacent les gérants et employés pour obtenir une petite rançon. Pour Bruno Bartoccetti, secrétaire national Police Unité Sud, «si le commerçant ne joue pas le jeu, son commerce peut brûler».

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Transcription
00:00Écoutez, on va prendre les magasins les plus concernés,
00:02on va penser aux épiciers de nuit,
00:05mais il n'y a pas qu'eux, ce fond de raquette,
00:06qui sont victimes de ces voyous.
00:09Et même si on parle de Marseille,
00:10on a aussi malheureusement ce raquette
00:13qui s'exprime dans d'autres villes voisines de Marseille,
00:18d'autres départements voisins.
00:19Ce qui est à relever, c'est que le raquette a toujours existé.
00:24C'était beaucoup plus subtil par le passé,
00:26les parrains à Marseille notamment,
00:30envoyaient des lieutenants dans des restaurants,
00:33ils pouvaient se restaurer pendant plusieurs semaines,
00:36et puis après, sous fond de soi-disant protection,
00:38ils demandaient une somme pour pouvoir les protéger.
00:42Donc c'était, je dirais, un petit peu plus subtil.
00:44Là aujourd'hui, ce qui est à relever surtout,
00:46c'est la violence, on le voit à travers les images,
00:48la violence avec laquelle s'expriment ces voyous
00:50qui parfois prennent la carte de vie de la Design Mafia,
00:53et qui ne sont pas forcément de la Design Mafia,
00:55et parfois, ils n'en font partie.
00:57Et c'est ultra violent, on va à l'essentiel,
01:00on braque avec une arme,
01:02et puis on demande, bien sûr, une somme d'argent
01:05régulièrement extorquée dans ces petits commerces,
01:08ou des entreprises également,
01:09les entreprises peut-être victimes de raquettes.
01:12– Seuls les petits commerces sont visés ?
01:16– Non, pas seulement les petits commerces,
01:18c'est essentiellement les petits commerces,
01:19ça va très très vite,
01:21et ces petits commerces, on les retrouve souvent en soirée
01:23ou en nuit avec ces éditions ou ces restaurants de soir.
01:26Alors, ce n'est pas des grandes sommes,
01:29c'est ultra violent pour des sommes,
01:31il faut quand même pour le commerçant,
01:33il faut qu'il fasse bien sûr un effort financier
01:35pour pouvoir avoir la paix,
01:38et si malheureusement, il ne joue pas le jeu,
01:40eh bien son commerce peut brûler,
01:43et on voit bien que ça touche aussi,
01:45je vous dis bien, des entreprises,
01:46ça peut être, on a eu le cas d'un garage,
01:49mais il y en a eu d'autres qui ont été raquettés,
01:51notamment dans les quartiers nord de Marseille.
01:53– Oui, oui, vous le disiez à l'instant,
01:56des commerces qui se font raqueter par des voyous,
01:59ça ne date pas d'hier,
02:00mais est-ce que le phénomène, c'est ça que j'ai envie de bien comprendre,
02:02est-ce que le phénomène prend de l'ampleur ?
02:05– Oui, le phénomène prend beaucoup d'ampleur,
02:07il faut comprendre également que nous, policiers,
02:10bien sûr, on travaille beaucoup sur les stups,
02:13on se montre beaucoup de présence à l'endroit
02:15où il y a des réseaux de stupéfiants, des points de deal,
02:18donc on les a dérangés,
02:20malheureusement on n'a pas repoussé ce phénomène-là,
02:22et donc les gangs ont besoin d'avoir des rentrées d'argent,
02:27j'ai envie de dire,
02:28et vont s'étendre sur d'autres sujets, notamment le racket,
02:32et là, oui, je peux vous parler de plusieurs dizaines de commerces
02:36qui sont raquettés régulièrement au cœur de Marseille,
02:38mais même ailleurs,
02:39et c'est un phénomène de plus en plus important,
02:41je vous le confirme.

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