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00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— Avec Éric Auvel, regardons la situation financière de la France. C'est important. Certains parlent de chaos. On n'est pas encore au chaos.
00:12Néanmoins, il y a des signes inquiétants. Premier signe hier. Pendant 2 heures, la France a emprunté sur les marchés un taux plus élevé que ce que fait la Grèce.
00:26— Oui, exactement. — Que la Grèce. La Grèce a emprunté pendant 2 heures moins cher que la France.
00:30— Oui. Ça veut dire quoi ? Si on traduit, ça veut dire que les marchés considèrent qu'il est plus risqué de prêter à la France que de prêter à la Grèce.
00:40Donc voyez que c'est un signal d'alarme important. Alors il y a une dramatisation politique. On a entendu Michel Barnier.
00:48Puis on a entendu la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher à votre micro hier matin.
00:52Elle disait « Le risque, c'est la défiance des marchés financiers qui prêtent à notre pays ». Elle avait même ajouté « Nous avons le même taux d'intérêt de la Grèce ».
00:59C'était déjà un signal d'alarme. Mais en fait, hier, ça a été pire, puisqu'à un moment donné – vous l'avez rappelé, Jean-Jacques – on empruntait plus cher pour la dette française que pour la dette grecque.
01:09— Alors est-ce une simple dramatisation voulue, dramatisation politique voulue par le gouvernement ? Où est-ce que la France... Où est-ce qu'il y a un réel danger ?
01:20— Danger, je ne sais pas, parce que la France demeure un pays riche avec une épargne abondante.
01:25— Bien sûr. On a une épargne abondante. On a l'assurance-vie. On a tout ce qui est sur les livrets populaires.
01:30— Deuxième épargne du monde derrière le Japon. — Absolument. Absolument. Donc ça, ça peut nous rassurer. Alors la dramatisation politique, elle est évidente.
01:38Michel Barnier joue la survie de son gouvernement. Mais il y a beaucoup d'institutions qui montent au créneau pour essayer de redonner du peps à la France.
01:47Il y a par exemple la commission de Bruxelles. Moi, je trouve ça un peu comique, mais bon, qui est montée au créneau pour défendre Barnier, ancien commissaire européen,
01:54en disant que la trajectoire budgétaire française était bonne, dit Bruxelles, mais on connaît même pas le budget français, si vous voulez.
01:59Donc c'est quand même... Mais enfin ça veut dire que... Voilà. Ça veut dire qu'on serre les rangs du côté de Bruxelles pour la France, d'autant plus, alors Jacques,
02:06que l'Allemagne, première économie de la zone euro, est dans une situation économique particulièrement difficile. Donc ça veut dire que...
02:14Voyez bien le problème. C'est que si la France est en danger et que l'Allemagne ne va pas bien, certains se posent la question de la solidité tout simplement de la zone euro.
02:25C'est aussi ça qui est derrière. De la monnaie. — De la monnaie. Y a-t-il des éléments factuels qui poussent à un scénario de tempête financière ? Franchement.
02:34— Au-delà de la dramatisation, moi, j'en ai trouvé 2. Je vous ai parlé de la Grèce. Mais il y a quelque chose qu'il faut avoir en tête.
02:40Et là, ça nous concerne beaucoup plus directement. Je vous ai parlé de l'Allemagne un instant. Eh bien l'écart de ce qu'on appelle les taux d'emprunt à 10 ans entre l'Allemagne et la France,
02:49il est de 0,9%. C'est-à-dire que nous, on emprunte à 3% pour financer notre dette. L'Allemagne emprunte à 2,2%. Donc cet écart-là, il est toujours scruté avec beaucoup d'intérêt
02:59par les marchés financiers, parce que la France est la 2e économie de la zone euro et l'Allemagne est la 1re. Donc 1er élément, l'écart d'emprunt déjà incroyable,
03:09jamais vu depuis 2012. Jamais vu depuis 2012 entre la France et l'Allemagne. Et puis 2e élément factuel qui montre que la tempête financière peut se lever
03:19ou est en train de se lever, c'est l'écart sur le marché des actions, cette fois. Pas sur le marché de l'argent, sur le marché des actions, c'est-à-dire la bourse.
03:27Que s'est-il passé ? La bourse de Paris, vous savez, l'indice de dette, c'est le CAC 40. Eh bien le CAC 40, depuis le début de l'année, il a perdu 5%.
03:34Le DAX, qui est l'équivalent du CAC 40, mais sur la bourse allemande, lui, il a gagné 15% en dépit des grandes difficultés économiques de la plupart des géants industriels allemands.
03:43Ça veut dire que sur le marché des actions aussi, les investisseurs en Europe, ils préfèrent acheter de l'action allemande, en dépit de ses difficultés, que de l'action française.
03:52Je vous rappelle 3 chiffres pour terminer, importants. La dette, on en parle beaucoup, elle atteint maintenant 3 228 milliards d'euros.
03:59On a un service de la dette de 60 milliards. La France va emprunter 300 milliards l'année prochaine. Et puis n'oubliez pas que demain soir, on attend Standard & Poor's, qui donnera son verdict sur la note française.
04:15— Merci. Eric, c'est heure 29. Prenons compte, évidemment.