EXCLU - Un médecin agressé dans son cabinet brise le silence dans « Morandini Live »
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00:00On va commencer avec un médecin, un médecin qui a été agressé, ça s'est passé lundi à Drancy, en Seine-Saint-Denis, vous allez voir les images.
00:08Un patient s'est présenté pour une consultation au cabinet du docteur Ulmecki, mais en réalité, ce patient était venu pour s'en prendre au médecin,
00:18affirmant que sa mère n'était jamais remboursée. Vous voyez en ce moment les images de son cabinet après le choc, le médecin avait le visage en sang,
00:27vous voyez qu'il y a des traces absolument partout, puisque l'homme s'est jeté sur lui, il lui a saigné un coup sur la tête, le médecin est sorti de son cabinet
00:36pour avoir de l'aide, les pompiers également ont été appelés, le docteur a saisi son téléphone, mais a filmé son cabinet immaculé de sang,
00:44ce sont les images que vous voyez en ce moment. Bonjour docteur, merci beaucoup d'être en direct avec nous. Tout d'abord, je voulais savoir comment vous allez ?
00:52On va dire que ça va. Vous êtes encore très marqué, on vous voit à l'image, vous êtes très très marqué.
01:00J'ai le nez tué des pieds, je n'ai plus d'odorat, j'ai un œil que je ne vois pas très bien, je vais être opéré demain à 14h pour redresser le nez,
01:10parce qu'il y a une triple fracture et ça ne peut pas se redresser, il faut une fois une opération d'anesthésie générale pour essayer de faire ce qu'on peut.
01:21J'ai l'impression docteur que vous êtes à votre cabinet, ça veut dire que vous avez repris vos consultations quand même ?
01:26Oui, c'est là où ça s'est passé.
01:28Vous avez repris vos consultations malgré tout ?
01:30Non, je viens accompagner mon épouse qui travaille le matin et que je ne peux pas laisser toute seule à côté, même si c'est juste au cas où il y a un problème
01:40de pouvoir avertir les secours. Donc je viens ici, je ne peux pas travailler, j'ai eu une ETT par l'UMJ de 15 jours et on verra après l'opération de demain ce qu'il en sera.
01:53Vous êtes dans quel état d'esprit docteur aujourd'hui ?
01:56Ça fait 30 ans que je travaille en anesthésie générale, on a subi des agressions verbales, des crachats, des trucs et tout ça, mais c'est jamais arrivé à ce point-là.
02:06Sincèrement, il me reste trois années pour partir à la retraite, mais je pense qu'on va abréger notre truc, on va partir. Je laisse un mois aux patients pour s'organiser, mais je pense qu'on va fermer définitivement notre cabinet.
02:17Ce sont des agressions que vous subissez régulièrement ou c'est la première fois que ça arrive ?
02:23Pour vous dire, sur la seule année, cette année-là, il y a plus d'agressions que les 25 années d'avant.
02:31En une année, ça fait 27 ans que je suis installé, en une seule année, il y a plus d'agressions que sur les 26 années qui sont passées.
02:40Vous expliquez ça comment ?
02:41Je ne sais pas, sincèrement, je ne sais pas. Ce monde devient fou. On est le seul cabinet qui reçoit 100 rendez-vous, on prend tout le monde, toutes les urgences, on refuse jamais personne,
02:52on va au-delà des heures d'ouverture, on met une liste pour que les gens s'inscrivent pour éviter les embrouilles dans la salle d'attente, je ne sais pas quoi faire.
03:03Et là, ce n'est pas un toxicomane, c'est un jeune que je soigne, qui a 22 ans que je soigne depuis qu'il avait l'âge de 6 ans, que j'ai dû voir 4 ou 5 fois depuis que je le soigne.
03:14Il est rentré, sincèrement, je ne me suis pas du tout méfié, je me suis rapproché de lui, je lui ai dit, écoute, je vais appeler par son prénom, s'il y a un problème, on va le régler, laisse-moi le temps de voir la comptabilité, le truc et tout.
03:26J'ai payé sa mère, même si je n'avais pas encore vérifié, je lui ai fait un chèque pour ne pas qu'elle soit pénalisée de tous les reproches qu'elle m'avait proposés.
03:34Mais malgré tout ça, elle m'a envoyé pour me casser la figure, j'ai du mal à comprendre, je ne sais pas, je ne sais pas.
03:40– Docteur, moi ce que j'ai du mal à comprendre, et on voit les photos de ce que vous avez vécu, ce que j'ai du mal à comprendre, c'est comment peut s'en prendre un médecin ?
03:47Vous êtes là pour aider les gens, vous êtes disponible, vous le dites, vous êtes le seul cabinet à avoir ses heures d'ouverture, à accueillir les gens sans rendez-vous.
03:55Qu'est-ce qui se passe, en plus vous êtes médecin, donc je ne sais pas si vous avez une réponse, mais qu'est-ce qui peut se passer dans la tête, cette photo elle est terrible là,
04:02qu'est-ce qui peut se passer dans la tête de ces gens-là ?
04:05– Excusez-moi, l'image que vous vous faisiez du médecin et que je me fuis du médecin n'y est plus, les gens le considèrent comme moins que rien,
04:14ils viennent, ils exigent, je veux une IRM, je veux ça, je veux ça, je lui dis mais calmez-vous, je suis le médecin, dites-moi ce que vous avez,
04:21c'est moi qui ai habilité à vous dire ce que vous avez besoin, mais c'est fini, c'est devenu comme un commerce, des gens ils viennent, ils exigent,
04:28quand vous refaisez ce qu'ils veulent, ils vous tapent, au minimum ils vous crachent à la figure, ils vous renversent le cabinet sur la figure,
04:35et là c'est jamais atteint ce degré-là, maintenant on a franchi un cap.
04:40– Ce que je trouve terrible docteur, c'est que je pense que quand on est médecin, on a une vocation, c'est la vocation d'aider les gens, c'est la vocation d'être utile,
04:48et là quand je vous entends dire mais je vais partir, je vais arrêter dans deux mois, dans trois mois, le temps que les gens s'organisent,
04:54je vais partir parce que je n'en peux plus, c'est terrible.
04:57Je vais vous dire quelque chose, ma fille fait médecine, elle a obtenu sa licence pour venir travailler avec nous le lundi, le jour où je me suis fait agresser,
05:05je lui ai dit prends la licence comme ça tu viens travailler avec nous et tout ça, je me fais agresser, l'acte était prémédité,
05:11je pense qu'ils leur auraient eu un couteau, ils m'auraient planté, je ne serais pas là pour qu'on échange.
05:16Donc franchement ça me brise le cœur pour tous les autres patients qui vont se retrouver dans la détresse,
05:21parce que plus personne ne prend de médecin de nouveaux patients, mais comment voulez-vous faire ?
05:27Dites-moi, il me reste trois années pour partir à la retraite, si je continue comme ça je risque de ne jamais arriver à la retraite.
05:34– C'est terrible, honnêtement c'est une situation terrible dans laquelle on est, dans laquelle vous êtes,
05:40en plus on sait qu'on manque de médecins, on a besoin de vous, et je ne dis pas ça pour vous inciter à partir,
05:46pour vous inciter à rester, parce que je comprends très bien que vous vouliez partir,
05:50et là-dessus de toute façon on n'a rien à dire et c'est totalement compréhensible.
05:54Cette hausse de nombre d'agressions que vous nous signalez, hélas elle n'est pas que chez vous,
05:58elle est sur beaucoup de médecins, et c'est pour ça que j'ai eu envie de commencer l'émission avec vous,
06:02parce que je trouve que c'est assez emblématique de ce qui se passe aujourd'hui,
06:05on en est à agresser même les pompiers aujourd'hui, les pompiers qui vont aider les gens sont agressés.
06:10Est-ce que cette société devient folle ? Est-ce que les gens perdent leur repère ?
06:14Est-ce qu'il y a un manque d'éducation ? J'ai du mal à comprendre docteur.
06:18Je suis comme vous, sincèrement, le collègue ORL qui va m'opérer demain,
06:24je l'ai appelé, quand je lui ai raconté, il est dans le cabinet avec un médecin généraliste,
06:28il m'a dit tous les jours je suis obligé de sortir pour aller lui porter secours,
06:33parce que sinon les gens ils le tapent.
06:35Vous vous rendez compte d'où est-ce qu'on est ?
06:37Mais j'ai du mal à m'expliquer ce qui arrive, sincèrement, sincèrement.
06:43Je pense aussi, et je voudrais, je pense qu'il y a aussi une impunité,
06:47je suis désolé de truquer tout ça,
06:50les gens ne sont pas punis à la hauteur des actes qu'ils commettent.
06:54Moi on fracture le nez, il risque d'avoir une anosmie, voire une perte de vision de trajectoire,
06:59on va voir à combien la justice évalue ça, donc voilà.
07:05– Je comprends, Eric Crevel, vous avez ce médecin là qui est avec tout,
07:09moi je suis effaré, honnêtement je suis effaré d'abord,
07:12merci docteur de témoigner, bien évidemment,
07:15mais reste avec tout parce que je crois qu'Eric Crevel...
07:17– Oui, je crois qu'on est tous sous le coup de l'émotion,
07:21docteur, en vous voyant là autour de ce plateau, on est choqués,
07:25évidemment je salue votre courage de témoigner,
07:29parce qu'après le traumatisme physique que vous avez subi,
07:33il y a sans doute aussi un traumatisme psychologique,
07:35et puis le fait de s'exposer médiatiquement,
07:39ça peut être à la fois curatif, mais ça peut amplifier aussi peut-être
07:43dans quelques jours votre traumatisme psychologique.
07:45Mais ce que je voudrais dire, c'est que vous savez,
07:47on est dans un point de bascule pour moi,
07:49c'est-à-dire que la violence, on ne s'explique pas,
07:52elle est sans doute multifactorielle, mais on est dans un point de bascule,
07:56on est devant un État qui, à mon sens,
07:59le premier devoir d'un État c'est de protéger ses concitoyens,
08:02c'est de protéger ses concitoyens, parce qu'on paye des impôts aussi pour ça.
08:06Alors, aujourd'hui on se dit, l'État français n'est plus capable de nous protéger,
08:11vous parliez des agressions, mais regardez le nombre de choses qui se passent dans la rue,
08:15avant on parlait d'incivilité, mais là ce sont des actes, ce sont des actes barbares,
08:20on s'attaque à quelqu'un qui a pour mission de soigner les gens.
08:24Alors vous savez, deux choses l'une, à mon sens,
08:26ou bien l'État se reprend, ou bien l'État se reprend,
08:31et de manière sécuritaire impose des règles,
08:33d'ailleurs j'aimerais que le Conseil d'État qui poursuit l'État français
08:36pour ne pas respecter ses mesures anti-pollution européennes,
08:39fasse la même chose et attaque l'État parce que les citoyens français ne sont pas protégés,
08:43ou bien, ou bien, eh bien un jour les drames arriveront et se multiplieront,
08:48c'est-à-dire que les victimes se feront justice elles-mêmes.
08:51Oui, et puis il y a pour l'instant ce que nous dit le docteur Mohamed Oulmeki,
08:54il nous dit, moi je vais partir, je vais arrêter, je ne peux plus continuer,
08:59et je le comprends tellement, tellement, mais c'est dramatique pour la société,
09:04c'est dramatique pour la société.
09:07Mais vous vous rendez compte qu'on agresse des médecins, on tue des professeurs,
09:12on s'en prend à des policiers, vous vous souvenez de cette image
09:16où on voit le feu dans une voiture de police ?
09:19Mais est-ce que vous vous rendez compte dans quel état se trouve le pays ?
09:21Est-ce que les gens qui nous dirigent connaissent la souffrance des français
09:25et le point où ils en sont rendus ?
09:27C'est-à-dire qu'un médecin vient de se faire massacrer dans son cabinet,
09:31vient de se faire massacrer dans son cabinet, a le courage de témoigner,
09:34et est-ce que, docteur, vous avez reçu un soutien ?
09:37Est-ce que la ministre de la Santé, quelques huiles, personne ne vous a appelé ?
09:42Ce soutien, c'est des amis, c'est tout.
09:44C'est pour ça que je voulais donner un peu de visibilité à ça,
09:47parce que dans notre coin, je veux dire,
09:49on est les seuls dans le coin à souffrir en silence, sincèrement.
09:52Tellement raison, docteur.
09:54Jean-Lenac appelle, député européen.
09:57C'est choquant, c'est émouvant, c'est scandaleux,
10:00et c'est en corrélation, vous le disiez, avec la situation d'insécurité qui explose en France,
10:07où il y a une inversion des valeurs, où les règles ne sont plus respectées,
10:09où on pense qu'on ressent une impunité de la part, aujourd'hui, des agresseurs,
10:13qui n'en perdront rien.
10:15Mais on n'en parle même plus, cette agression.
10:17Cette agression, vous l'avez vu passer quelque part.
10:19On n'en parle même plus, les gens n'en parlent plus.
10:21C'est devenu banal, c'est terrible.
10:23Mais réfléchissez, vous parliez des pompiers tout à l'heure qui se font agresser.
10:25Je vais vous rappeler juste un chiffre.
10:27185 personnes détentrices de l'autorité publique par jour se font agresser,
10:32dont les pompiers, dont les forces de l'ordre, dont les élus.
10:35Et puis il y a des professions, particulièrement exposées, comme les médecins.
10:38Mais non, je ne suis pas d'accord avec vous.
10:40Médecin, ce n'est pas une profession exposée.
10:42Policier, c'est une profession exposée.
10:44Un médecin, par définition, il est là pour nous aider, ce n'est pas une profession exposée.
10:49Excusez-moi, mais on devrait l'embrasser, le médecin.
10:52A chaque fois, on devrait lui dire, merci docteur, merci de m'aider, merci de me sauver la vie.
10:56Tous les jours, ils sont agressés, comme des professeurs sont agressés, parfois même exécutés.
11:01Et il faut qu'en effet, rétablir l'autorité.
11:05Il faut protéger ces gens-là, il faut protéger ces gens-là.
11:07Il faut qu'impunité cesse, il faut que l'État reprenne, restaure l'autorité et la sécurité,
11:12parce que, vous le disiez, la sécurité, c'est la première de la liberté.
11:15– Docteur, ça a changé il y a combien de temps, à peu près, l'ambiance ?
11:18Vous avez le sentiment ?
11:20– C'est concomitant de la fin du Covid.
11:22Depuis la fin du Covid, on a remarqué une agressivité qu'on n'a jamais connue.
11:27Vous savez, on travaille dans des endroits difficiles.
11:29J'assiste souvent à des réunions pour les entretiens motivationnels,
11:34pour pouvoir mieux savoir gérer les gens qui sont en manque,
11:39qui sont drogués ou qui sont addicts à l'alcool,
11:41ou qui sont addicts aux médicaments et tout ça,
11:43pour avoir la bonne attitude, pour ne pas, je veux dire,
11:47rajouter de l'huile sur le feu pour que les choses dégénèrent.
11:49On fait du tout, je ne sais pas quoi faire de plus.
11:51Sincèrement, si vous avez une solution, dites-le moi, je ne sais pas quoi faire.
11:57– On sent votre désarroi, Rachida Kaout.
12:00– Oui, docteur Oulmeki, écoutez, merci d'être là pour témoigner
12:05de ce que vous avez subi.
12:06Merci vraiment, parce que mettre en lumière, évidemment,
12:09ces agressions gratuites, parce que c'est gratuit ce que vous avez subi,
12:13et injuste en même temps.
12:16Aujourd'hui, en fait, les médecins sont également en danger.
12:19C'est le signe d'une société qui est en crise.
12:21Nous sommes en crise.
12:23Cette société va mal.
12:25Arriver au point, en fait, d'agresser les médecins qui sont là
12:28pour nous accompagner, pour nous soigner,
12:30et moi, je le vois au quotidien aussi, on ne respecte plus rien.
12:34C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous êtes là, en fait,
12:37pour rendre, finalement, même pas un service,
12:39c'est qu'on vous ordonne de faire quelque chose.
12:41Vous l'avez dit à juste titre.
12:43Il n'y a plus de respect, il n'y a même plus le respect de la fonction.
12:46C'est-à-dire que ce soit la police, que ce soit les pompiers,
12:49donc aujourd'hui, c'est très simple, le constat est dramatique.
12:52Je suis désolée, je fais partie de la majorité et je le dis.
12:56Eh bien, nous devons reprendre notre pays en main.
12:59Nous devons, justement, aussi ne pas céder à la peur.
13:03Et moi, je vous souhaite un prompt rétablissement.
13:06Et tenez bon, parce que oui, aujourd'hui,
13:08on manque cruellement de médecins.
13:10Aujourd'hui, nous sommes en danger.
13:11Les déserts médicaux, eh bien, ce n'est pas qu'ils sont à nos portes.
13:15Nous sommes en pleine crise, justement,
13:17et on fait même appel au privé.
13:18Moi, dans la ville où je suis élue, à Ivry-sur-Seine,
13:21il a fallu, en fait, faire appel au privé pour ouvrir, en fait, des structures,
13:26parce que nous n'avons pas de médecins.
13:27– Docteur, petite question,
13:29je pense que vous avez peut-être des assistantes
13:32ou une assistante qui travaille avec vous ?
13:34– Non, juste mon épouse, en fait.
13:36On est deux médecins dans le même cabinet.
13:38J'avais pris une assistante médicale.
13:40En trois ans, j'ai changé de porte-foie d'assistante médicale,
13:43parce qu'il n'y en a aucune qui a tenu un an.
13:45Elle se faisait agresser, elle partait.
13:47– Ah bon ? – J'en suis allé à la troisième.
13:49– Parce qu'elles se font agresser également dans le cabinet ?
13:53– Oui, verbalement, donc, du coup, au téléphone et verbalement et tout ça.
13:58Donc, trois.
14:00Du coup, on ne trouve plus personne.
14:02Donc, on est obligé de faire, je veux dire, le travail nous-mêmes.
14:06Et donc, voilà, on en arrive.
14:08– Juste un dernier mot, Mathias Leboeuf,
14:09et puis on va remercier le médecin.
14:10– Je partage globalement le propos d'Éric.
14:12Je crois qu'on est vraiment à un point de bascule,
14:14et aujourd'hui, on est en rupture de contrat social.
14:16Tout ce qui fait société se délite.
14:20Alors, ça peut être la police, bien évidemment, les pompiers, les médecins,
14:24parce que le médecin, le médecin de quartier, le médecin généraliste
14:28a aussi un rôle social, quasiment, auprès de la population.
14:33Et ça, c'est extrêmement, extrêmement dangereux.
14:37La responsabilité de l'État, bien évidemment, est engagée.
14:40Quand on fait un peu de philopolitique,
14:42le premier rôle de l'État, c'est de garantir la sécurité de ses citoyens.
14:45Donc là, il y a quelque chose même de philosophique,
14:48et l'État devrait être mis en cause sur ce genre de choses.
14:51Et puis, la dernière chose qu'a dit le docteur,
14:54et je crois que c'est un point extrêmement important,
14:57effectivement, aujourd'hui, les gens considèrent
14:59que la médecine, c'est une marchandise.
15:01On veut un IRM, on veut une prestation, et on attend la prestation.
15:06– On exige. – On exige, c'est ça.
15:08Et le médecin est là pour délivrer, les gens savent déjà ce qu'ils veulent,
15:14et ça, ça peut être un symptôme, pour le coup, extrêmement nocif.
15:17– Docteur, merci beaucoup.
15:18Je ne sais pas si vous voulez ajouter quelque chose.
15:20– Merci infiniment à vous de m'avoir donné l'occasion.
15:23Merci infiniment.
15:24– Merci à vous, faites attention à vous, soignez-vous bien,
15:26et bien sûr, soyez prudents.
15:28Merci beaucoup docteur d'avoir été avec nous.
15:30D'autres témoignages dans un instant, juste après.