"Derrière les pourcentages, ce sont des hommes, des femmes et des enfants qui ont simplement besoin qu'on leur tende la main pour qu'on les aide."
En 1985, Coluche lançait une "petite idée" qui n'était pas prévue pour durer... 39 ans plus tard, les Restos du Coeur lancent leur 40e campagne. Brut y était.
En 1985, Coluche lançait une "petite idée" qui n'était pas prévue pour durer... 39 ans plus tard, les Restos du Coeur lancent leur 40e campagne. Brut y était.
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00:00Quand Coluche a créé les Restos du Cœur en 1985, c'était le fruit d'une petite idée,
00:04la fameuse petite idée le 26 septembre.
00:06Cette idée c'était de se dire dans un pays, dans le pays de la bouffe, il y a des gens
00:10qui ont faim et puis on détruit des stocks européens pour réguler un marché.
00:14En 1985, à l'époque, on parlait beaucoup des nouveaux pauvres, c'était le chômage
00:18de masse, des personnes qui nous rejoignaient, qui bossaient, qui avaient un logement qui
00:22tout d'un coup se retrouvaient au chômage.
00:2439 ans plus tard, ils sont juste plus nombreux et plus pauvres.
00:27Aujourd'hui, nous sommes sous la reconstitution de la tente que Coluche avait érigée en
00:331985 et nous sommes là pour le lancement de la 40e campagne des restos.
00:38Coluche ne pensait pas que les restos dureraient aussi longtemps, donc c'est une façon pour
00:43nous de raconter un petit peu l'histoire des restos depuis leur début, de montrer
00:48la progression, tout ce que l'on fait de plus, tout ce que l'on fait mieux.
00:52Ce qui nous indigne, cette colère froide des associations et des restos du cœur, c'est
00:57qu'il faut arrêter de considérer ça comme une fatalité.
01:00Ce n'est pas normal que dans notre pays, chaque année, on se dise que l'année prochaine,
01:04on aura des pourcentages encore plus forts parce que derrière ces pourcentages, ce sont
01:09des hommes, des femmes et des enfants qui ont simplement besoin qu'on leur tende la
01:13main pour qu'on les aide.
01:1450% des personnes que l'on accueille ont moins de 25 ans et on retrouve beaucoup d'enfants,
01:19des petits-enfants, des bébés, 128 000 bébés de moins de 3 ans, ça c'est un chiffre
01:23terrible, ça ne cesse d'augmenter.
01:24Et puis les familles monoparentales, elles étaient déjà là, on le voit très bien
01:28ici derrière nous, elles étaient déjà là en 1985, en 1989 et aujourd'hui elles
01:33sont là plus nombreuses et surtout dans des situations beaucoup plus difficiles.
01:36Pourquoi ça continue ? Simplement parce qu'il y a des gens qui pensent qu'il faut
01:42continuer à jouer notre rôle parce qu'on a vraiment besoin de nous et qu'en l'occurrence,
01:48on est plus de 75 000 bénévoles, s'il fallait nous payer au SMIC, de toute façon l'État
01:54ne pourrait pas.
01:55On a tous besoin les uns des autres, nous on a besoin de l'État, l'État a besoin
01:59de nous parce que sur le terrain on a un vrai savoir-faire et surtout une envie de faire.
02:04Ça doit être une grande cause nationale chaque année, de la lutte contre la pauvreté.
02:10Je ne veux pas que les plus fragiles et les plus faibles en pays soient touchés par les
02:14efforts que nous demandons.
02:15Bien sûr, on demande des efforts à peu près tout le monde parce que les situations budgétaires...
02:21Donc l'intérêt national de la traité pour réduire le déficit, parce que le déficit,
02:28mesdames et messieurs, que nous avons actuellement assumé, c'est cette année 57 milliards d'intérêts,
02:36les seuls intérêts de la dette.
02:3857 milliards, franchement je pense que l'argent serait beaucoup mieux utilisé pour vous aider,
02:45pour vous fréquenter sûrement.
02:46Le Premier ministre avait beaucoup d'empathie, après il y a les paroles et il faut les actes,
02:50et j'ai rappelé qu'il y avait des salaires assez bas et en même temps un 4,40 qui augmentait
02:56plus que le nombre de richesses créées dans notre pays, et qu'aujourd'hui il y avait
03:00plus de richesses créées en France qu'il y a 40 ans et pourtant il y a plus de pauvres.
03:05L'intéresse de ces valeurs-là, de cette débrouille des restos du cœur, c'est cette volonté
03:09effectivement d'être immédiatement au contact des personnes qui en ont besoin.
03:13Les chiffres ne sont pas les mêmes, c'est ce qui change, c'est qu'effectivement la première année
03:198,5 millions de repas et cette année c'était 163 millions de repas.