Comment Charles Noakes a travaillé son mental pour gagner l'or

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"Comment vous vous êtes préparé pour ces Jeux paralympiques ? — Il y a 500 gamins qui sont venus pour me mettre dans les pires conditions possibles, me déstabiliser, ils m'ont chambré…"  Et ça a payé ! Champion paralympique de badminton, Charles Noakes raconte comment il a travaillé son mental pour en arriver là.  #paris2024 #paralympics

Transcript

00:00Ces cinq matchs ont été des combats mentaux parce qu'on s'est tous joués au badminton

00:05mais ce qui a fait la différence c'est vraiment l'aspect mental et la plupart des

00:08joueurs ils ont craqué dès le départ et moi j'ai vraiment gagné en confiance et

00:12ça c'était une véritable force.

00:13Avant ces Jeux vous disiez que le mental c'était votre point faible, comment est-ce

00:17que vous êtes préparé justement pour ce Jeux Paralympique ?

00:19J'ai vraiment fait un effort sur l'accompagnement psychologique donc j'ai eu deux trois séances

00:24par semaine avec ma psychologue et mon préparateur mental qui m'ont vraiment suivi au quotidien

00:30pour que je puisse transformer mes faiblesses en de véritables forces et au mois d'avril

00:35on a fait un test event à Nantes où il y avait 500 gamins qui sont venus m'encourager

00:40lors d'un match d'exhibition contre un jeune du polysport pour justement me mettre dans

00:44les pires conditions possibles.

00:45Donc ils ont hurlé mon nom, ils m'ont chambré, ils ont fait en sorte de me déstabiliser

00:51afin que je puisse voir comment je réagissais.

00:53Donc c'était un peu dur, j'ai perdu les deux matchs que j'ai joués mais après ça

00:58m'a vraiment servi de leçon, j'ai vraiment travaillé sur mes faiblesses, j'ai vraiment

01:03franchi une étape et justement j'ai changé, j'ai un peu changé ma personnalité.

01:08Je me suis vraiment servi de l'énergie du public pour me transcender et gagner en fait.

01:13Vous avez remporté tous les 7 de tous vos matchs, est-ce que c'est le mental qui a fait la différence ?

01:18En fait je suis rentré sur le terrain avec une rage de vaincre, une rage de gagner et

01:24je voulais vraiment gagner devant ce public incroyable parce qu'on a joué devant au moins

01:296-7000 personnes, on n'a pas l'habitude d'avoir ça au quotidien lors des tournois internationaux

01:34mais je voulais vraiment kiffer l'instant présent et quand tu vois le public qui te

01:38soutient, qui crie ton nom, qui est derrière toi pour que tu gagnes, t'as vraiment envie

01:42de te transcender, de te donner à 150% quitte à mourir sur le terrain et vraiment demander

01:47l'aide du public pour vraiment que moi je prenne de l'énergie et que mon adversaire

01:51se fasse détruire mentalement surtout.

01:54Je voulais vraiment pouvoir voir mes parents, pour moi c'est vraiment quelque chose de

02:00précieux parce que les parents c'est tes premiers supporters, ils sont toujours là

02:03pour toi, pour t'aider, que ce soit dans les bons moments ou dans les mauvais moments

02:06et je voulais aussi les avoir sur ma montre où j'ai une petite photo de mes parents

02:11et quand j'ai des petits moments de doute, je regarde cette photo, ça me permet de remplir

02:16mon réserveur d'énergie positive, d'avoir cette envie de combattre parce qu'à la fois

02:20je combats pour moi, pour me rendre fier mais aussi pour rendre fier à mes parents

02:24parce qu'ils sont beaucoup investis pour que je puisse réussir dans ma vie.

02:27J'ai senti comme une sorte de libération, je me dis j'ai réussi, je l'ai enfin fait

02:34parce que mine de rien ces 5 années de travail intensif, je m'entraîne 35 heures par semaine

02:38au Krebs à Nantes et voilà t'as des moments de doute, t'as des moments de moins bien,

02:43t'as des moments où tu te remets en question et j'ai toujours cru en moi, j'ai toujours

02:48su que j'allais gagner à Paris, gagner devant son public, gagner face à ses concurrents

02:53directs et voilà c'était une véritable fierté et je suis très heureux de cette

02:58très belle médaille d'or.

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