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"Ça nous fait vivre des moments qu'on n'aurait jamais pu vivre si on avait eu une enfance un peu plus ordinaire."

Et ils ont la chance de pouvoir vivre ça en famille. Entourés de leur père et de leur sœur, les frères Lebrun, nouvelles sensations du tennis de table français, jouent les premières places du classement mondial aux quatre coins du monde. Félix et Alexis racontent à Brut, comment le "Ping" a bouleversé leur vie.

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Transcription
00:00Il faut ré-ouvrir après.
00:03Il y a 2-3 ans, c'était plus une relation de grand frère à petit frère
00:06où j'essayais de le protéger, de lui apprendre plein de trucs
00:08et maintenant c'est plus une relation de frère où on s'apporte tous les deux.
00:11Je m'inspire aussi beaucoup de lui et je pense lui aussi pas mal de moi,
00:14on discute beaucoup donc je pense que c'est plus un bel échange
00:17qu'une relation maintenant de grand frère qui protège son petit frère.
00:20Les gens souvent parlent des frères Lebrun, on compare très rarement.
00:24Ça fait plaisir que les gens, quand on me reconnaît,
00:26on me dit les frères, mais pas forcément un ou l'autre.
00:29Quand je suis éliminé d'une compétition et que lui, il arrive à performer,
00:31elle est loin, je suis super fier de lui.
00:33Félix Lebrun !
00:36Coup brut, moi je m'appelle Félix Lebrun,
00:39je suis joueur de pieds-sur-table au club de l'Alliance Nîmes Montpellier,
00:41je suis numéro 1 français, numéro 5 mondial.
00:43Moi c'est Alexis Lebrun, son grand frère,
00:46je suis numéro 2 français et 21 mondial.
00:49On a commencé à l'âge de 3 ans tous les deux,
00:51moi j'ai commencé même plus tôt à la maison.
00:53Je pense que ça vient aussi de notre famille
00:55parce que notre père était joueur numéro 7 français,
00:58il était entraîneur à Montpellier,
00:59notre oncle était aussi ancien 14e joueur mondial.
01:03On a vite baigné dedans, puis ça nous a plu,
01:04donc on a commencé et c'est de là que la passion est venue.
01:07Au début, peut-être qu'on ne jouait pas super bien ensemble,
01:09mais maintenant, on arrive à très bien jouer ensemble.
01:11À chaque fois, on se dégaine et on en profite.
01:15Et puis quand on se rend compte, c'est vrai que c'est un match forcément un peu différent,
01:17on se connaît par cœur,
01:18mais maintenant, c'est quand même quasiment que Gigi.
01:22On a quand même le même staff,
01:24donc on voyage aussi tout le temps ensemble,
01:27on est au même club,
01:27donc forcément, on passe beaucoup de temps ensemble
01:29et je pense que c'est un avantage,
01:31un très bon avantage pour Forester
01:33d'avoir un joueur à l'entraînement comme Alexis.
01:36Quand on est avec ses enfants, on ne travaille pas vraiment.
01:38Chacun a son rôle par rapport à Alexis et Félix évidemment,
01:40parce qu'ils partent beaucoup, parce qu'ils sont beaucoup sollicités,
01:43donc on essaye de les soutenir
01:44et d'être avec eux le maximum quand ils sont là.
01:47Il y a 250 jours par an où ils ne sont pas là,
01:49donc le fait de vivre à deux, c'est un vrai plus.
01:51Et donc, ils s'apportent mutuellement
01:53et ça permet justement, quand ils partent à l'étranger,
01:56d'être soudés.
01:57Aujourd'hui, je vais de moins en moins au lycée
01:59parce qu'on est beaucoup à l'étranger,
02:01donc forcément, c'est une vie un peu différente,
02:02mais ça nous fait vivre aussi des moments
02:04qu'on n'aurait jamais pu vivre
02:06si on avait une enfance un peu plus ordinaire.
02:09Quand on joue devant 10 000 personnes en Chine,
02:12contre un Chinois, avec une ambiance de fou,
02:15je pense que ce sont des moments inoubliables
02:17et je pense qu'on est chanceux d'en avoir
02:19et je pense qu'on en profite juste.
02:22On a surtout la chance de pouvoir partager ça tous ensemble
02:24puisque du coup, on est une famille soudée.
02:27On essaye de pouvoir les suivre tout le temps,
02:29que ce soit ici, forcément, ici, c'est plus simple
02:31puisque on est de Montpellier.
02:33De les suivre aussi grâce à tous les moyens qu'il y a maintenant,
02:36avec les vidéos, etc.
02:37On peut toujours suivre tous les matchs à n'importe quelle heure.
02:40Donc c'est vrai qu'on a cette chance-là
02:42et que ces émotions viennent grâce à eux aussi.
02:44Porto !
02:45Porto !
02:56Et les JO, du coup, pour l'instant, la sélection n'est pas sortie.
02:59Il y a une première sélection du double mix
03:01qui sort dans deux semaines, il me semble.
03:03Deux, trois semaines, quelque chose comme ça.
03:05Félix est en très bonne position pour se qualifier en simple.
03:08On est tous les deux en bonne position pour se qualifier par équipe
03:10et puis moi, je suis en concurrence avec Simon pour le simple
03:13donc il va falloir aller chercher la qualif.
03:14Est-ce que vous vous êtes déjà imaginé
03:16jouer l'un contre l'autre aux JO ?
03:19Ça se peut ?
03:20Ça se peut, mais ça serait extraordinaire, on va dire.
03:23C'est possible qu'en finale,
03:24parce que comme on est deux Français, on ne peut pas se jouer avant,
03:27on va dire qu'on en est très très loin
03:29et que ça serait vraiment un rêve, forcément.
03:32Mais en même temps, c'est hyper difficile.
03:35On va dire que pour l'instant, c'est juste un rêve
03:37et puis on va essayer de s'entraîner tous les jours pour y arriver
03:40mais en tout cas, ça va être très difficile.

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