Spécialités asiatiques, africaines, antillaises, japonaises, indiennes…
C'est un petit commerce de quartier qui réunit les communautés du monde entier. Un commerce tenu par une famille au cœur du quartier de Noailles, aussi surnommé le "ventre de Marseille". On est allé faire un tour à l'épicerie Tam-Ky, considérée comme une institution locale.
À l’occasion de l’arrivée de la flamme olympique à Marseille ce 8 mai, Brut consacre une semaine spéciale à cette ville.
C'est un petit commerce de quartier qui réunit les communautés du monde entier. Un commerce tenu par une famille au cœur du quartier de Noailles, aussi surnommé le "ventre de Marseille". On est allé faire un tour à l'épicerie Tam-Ky, considérée comme une institution locale.
À l’occasion de l’arrivée de la flamme olympique à Marseille ce 8 mai, Brut consacre une semaine spéciale à cette ville.
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00:00Mamie elle te débrouille, elle te débrouille, elle te débrouille.
00:02Mamie, mamie !
00:02Tu sais comme elle est forte ?
00:03Ça mangeait du ginseng toute la journée ça.
00:05Là, c'est l'entrée de la boutique Tamki.
00:08Il noyait, c'est le cœur.
00:09C'est le cœur de toutes les communautés.
00:11Tout le monde veut se retrouver ici.
00:12Tout le monde se connaît.
00:13Tout le monde est frère, tout le monde est cousin, tout le monde est cousine.
00:15Ouh là là, qui c'est qui fait le bordel ?
00:18Donc là, ici t'as les chouchangais.
00:20Là, c'est le brède de chouchou.
00:22T'as les chayotes.
00:23C'est ça les chayotes.
00:24On a dû commencer à rentrer les produits surgelés.
00:27Comme les gyozas, les bimbos, bien sûr.
00:31Les rakao, les siomai.
00:33Pareil, parce que la demande était là
00:36et que tout le monde a commencé à nous demander tous les produits...
00:40Azat, ça va toi ?
00:41Et ici, on a tous les produits africains.
00:43Tamki, bonjour !
00:45Mes parents, quand ils sont arrivés en France,
00:46à l'époque déjà où je viens de naître, ma mère faisait déjà du commerce.
00:48Puis un jour, en allant faire les courses sur Gignac,
00:52il y avait un petit vieux qui allait partir à la retraite.
00:54Et lui, c'était le seul Vietnamien qui vendait dans la région,
00:58c'est-à-dire Marseille-Largeon, Marseille, Aix dans le coin,
01:01qui faisait des produits de légumes asiatiques.
01:03Maintenant, ça devient évident de trouver tout ça dans toutes les boutiques.
01:07Même Grand Fré, vous allez le retrouver.
01:08Mais de trouver les vrais produits,
01:10comme le margose en plein été, le pimentail, tout ça,
01:14plantés locaux, bien sûr, du coin.
01:17Il n'y avait que lui.
01:17Et en allant faire les courses, il a dit,
01:19ben écoute, t'as 10 enfants, tes aînés commencent à grandir,
01:22ils vont faire un travail aussi.
01:24Donc, il s'est dit, ce serait une bonne idée
01:26que tu récupères avec tes enfants la plantation.
01:29Et c'est là qu'elle a commencé à aller et vendre au marché,
01:31et ici, à Noailles.
01:33Et c'est là que ma mère, elle s'est dit,
01:34ben super, après derrière les légumes,
01:36on va pouvoir acheter une boutique.
01:38Parce que M. Tamki, à l'époque, était tout petit,
01:41mais lui aussi, il voulait s'arrêter pour repartir au Vietnam,
01:44faire d'autres activités.
01:45Et elle a dit, ben écoute, avec tes enfants, c'est ce qu'il te faut.
01:48Du coup, on s'est retrouvés là-dedans à travailler tous chez Tamki.
01:51Je suis la huitième des soeurs, des frères et des soeurs.
01:54On est 10 dans la famille, 5 filles, 5 garçons.
01:57Maman et papa ont bien travaillé.
01:58Et tout petit, petit, petit, l'aîné a commencé à se dire,
02:03bon, il faut qu'on agrandisse, il faut qu'on prenne un peu à côté,
02:06parce qu'il n'y a pas que les Vietnamiens
02:07qui veulent des produits de légumes à cuisiner,
02:10il y a aussi les Martiniquais.
02:11Après, ça a été les Africains qui voulaient, eux aussi,
02:14des bananes plantées, ils ont demandé des maniocs,
02:17ils ont demandé des ignames, ça contient là-dessus.
02:20Et après, on s'est dit, ben écoute, on est partis, ça y est.
02:23Oui, je crois qu'il est à 7,45€ ou 7,60€.
02:27Moi, j'étais censée être coiffeuse, donc tu vois, rien à voir.
02:30Mais après, bon, ben écoute, mon frère, il devait être cuistot,
02:33mais pareil, la famille a eu besoin de nous.
02:35Oui, mamie ?
02:36Ça va ?
02:37Oui, ça va, tata.
02:38Que ça va à toi ?
02:39Ça, c'est vraiment l'ancienne, l'ancienne.
02:40D'ailleurs, elle vient pour me remboucher un peu de temps en temps.
02:42Elle me dit, tu n'oublies pas de faire ça, de ranger comme ça.
02:46N'oublie pas de prier le matin et tout, c'est important.
02:49Tu vois, là, elle vient me voir.
02:50Elle m'a remonté un peu les bretelles.
02:52Mais c'est des amours.