🇬🇳 “Aujourd’hui, Dieu merci, les gens osent parler, osent dénoncer.”
Excisée lorsqu’elle était enfant, Fanta a décidé de se battre contre cette pratique néfaste. Depuis 2016, avec le Club des jeunes filles de Guinée, elle aide les femmes victimes de toutes formes de violences. Un combat également soutenu par l’OMS, l’UNFPA et l’UNICEF dans le cadre du Fonds Muskoka.
Vidéo réalisée en partenariat avec le Fonds Français Muskoka.
Excisée lorsqu’elle était enfant, Fanta a décidé de se battre contre cette pratique néfaste. Depuis 2016, avec le Club des jeunes filles de Guinée, elle aide les femmes victimes de toutes formes de violences. Un combat également soutenu par l’OMS, l’UNFPA et l’UNICEF dans le cadre du Fonds Muskoka.
Vidéo réalisée en partenariat avec le Fonds Français Muskoka.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00En 2016 lorsqu'on commençait la lutte là, quand tu te présentais dans une famille pour leur parler des questions de mutilation génitale féminine,
00:08c'était vraiment un problème. D'ailleurs on ne t'écoutait même pas, on ne t'écoutait pas.
00:13D'autres te faisaient dos directement. Mais aujourd'hui, Dieu merci, il y a des familles qui nous accompagnent dans la lutte.
00:19Les gens osent en parler, les gens osent dénoncer.
00:30On va aller chez une survivante de violences basées sur le genre, une petite fille qui devrait être donnée à un mariage,
00:50qui était d'abord maltraitée et finalement qui devrait être donnée à un mariage à un jeune.
00:55Mais qu'on a pu vraiment sauver la fille.
01:01J'ai été victime de mutilation génitale féminine depuis que j'avais deux ans.
01:05En ce moment je ne connaissais rien, j'étais petite, mais j'ai grandi avec ça.
01:09Jusqu'à ce que j'ai atteint un certain âge, l'âge de puberté où j'ai commencé à me masturber avec des douleurs et tout.
01:17Franchement aujourd'hui, je vis avec ça, je vis avec ça, je ne peux plus réparer, mais c'est déjà parti.
01:21Mes soeurs en tout cas qui sont là maintenant, moi je me bats pour qu'elles ne soient plus victimes.
01:28Là ici on est chez la famille qui a accepté d'accueillir notre survivante.
01:33C'est elle la survivante.
01:35Elle s'appelle Djontan Kamara, elle a 16 ans.
01:37Et c'est le monsieur qui a accepté de l'accueillir chez lui et de le prendre parmi ses enfants.
01:43Et jusque là on est en train de suivre cette fille.
01:45Quand je viens en commun, j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui me suivent.
01:48J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui me suivent.
01:50J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de gens qui me suivent.
01:54Tu te sens vraiment en sécurité ?
01:56Est-ce qu'on ne te maltraite pas ?
01:59Tu es bien habillé, tu es bien nourrie ?
02:01Et elle répond ça va, tout va bien.
02:03Je fais un suivi et elle-même, comme elle est même chez moi, parfois elle me rend visite à la maison.
02:07Là, maintenant on part au bureau, là où il y a quelques filles aussi qui nous attendent.
02:24Pour vous, c'est quoi la mutilation génitale féminine ?
02:27Pour moi, la mutilation génitale féminine, c'est une activité qui consiste à couper une partie du sexe féminin.
02:39D'accord.
02:40Cette partie est particulièrement appelée le coupé.
02:45Elles peuvent être des potentielles victimes, donc on les prépare à l'avance pour qu'elles puissent vraiment se défendre
02:51et oser dénoncer les cas dans les différents quartiers, dans les familles.
02:56Je veux d'abord vraiment que toutes les filles soient informées sur cette thématique
03:01et vraiment soient outillées sur les conséquences de ces pratiques
03:04et qu'elles soient vraiment en mesure de se défendre, même sans nous.
03:07Mais autre combat aussi, c'est pour que les hommes nous aident dans ce qu'on est en train de faire.
03:10Donc si aujourd'hui, ils adhèrent à notre idée et qu'ils nous aident dans la lutte qu'on est en train de mener,
03:15je pense que ça pourra beaucoup nous aider dans le futur et on pourra construire vraiment une Guinée sans violence,
03:21une Guinée où les femmes sont vraiment épanouies et elles visent pleinement de leurs droits.