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Le destin de l’automobile européenne semble scellé. Longtemps symboles de puissance et d’innovation, des géants comme Renault, Volkswagen, BMW et Stellantis paraissent aujourd’hui freinés par leur héritage thermique face à une compétition mondiale féroce. La montée en puissance des constructeurs chinois, comme BYD et NIO, et du géant Tesla, met à mal une industrie qui se débat entre normes environnementales européennes et dépendance au thermique. [...]

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00:00Le destin de l'industrie automobile européenne semble scellé. Longtemps symbole de puissance
00:14et d'innovation, des géants comme Renault, Volkswagen, BMW et Stellantis paraissent aujourd'hui
00:20freinés par leur héritage thermique face à une compétition mondiale féroce. La montée
00:26en puissance des constructeurs chinois comme BYD et NIO et du géant Tesla met à mal
00:31une industrie qui se débat entre norme environnementale européenne et dépendance au thermique.
00:37L'Europe n'est plus au centre du monde automobile. La Chine et les Etats-Unis mènent
00:43désormais la course en tête, chacun avec des politiques économiques distinctes qui
00:48accentuent l'avantage de leurs constructeurs. En Chine, l'État soutient largement le
00:53secteur avec des subventions massives à la production de véhicules électriques, permettant
00:58à ses constructeurs de proposer des modèles abordables en Europe, un segment de marché
01:03où les constructeurs européens peinent à se positionner. Pendant que Bruxelles débat
01:09de nouvelles réglementations, Pékin investit et innove, capturant des parts de marché
01:14cruciales. Aux Etats-Unis, le protectionnisme joue aussi un rôle clé. Avec l'Inflation
01:21Reduction Act, l'administration américaine offre des incitations à l'achat de véhicules
01:26produits localement, favorisant les acteurs nationaux comme Tesla. Cette politique de
01:32soutien renforce leur compétitivité tout en affaiblissant la position européenne.
01:37En comparaison, l'Europe reste hésitante à adopter des mesures similaires, malgré
01:43des appels croissants à une politique de « Buy European » pour soutenir ses propres
01:47constructeurs et protéger l'emploi. Pour les constructeurs européens, la transition
01:52écologique est devenue un fardeau. D'un côté, ils doivent s'adapter pour répondre
01:57aux exigences environnementales. De l'autre, ils sont freinés par une structure industrielle
02:02encore très marquée par le thermique. Le malus écologique sur les moteurs thermiques
02:08pèse non seulement sur le pouvoir d'achat, mais symbolise également le retard européen
02:13en matière de transition. Les consommateurs, freinés par les prises élevées et l'autonomie
02:18limitée des véhicules électriques, ralentissent cette transition, ce qui fragilise encore
02:23l'industrie. La dépendance des constructeurs européens aux fournisseurs asiatiques pour
02:28les batteries est une autre faiblesse stratégique. Des groupes comme Renault et Volkswagen, sans
02:34maîtrise de cette technologie clé, dépendent lourdement des fournisseurs étrangers. Tandis
02:40que Tesla, grâce à son intégration verticale, maintient une longueur d'avance. L'analyse
02:46de Xerfi confirme cette dépendance coûteuse qui handicape la compétitivité des constructeurs
02:51européens face aux purplayers de l'électrique. Les plans de relance européens, basés sur
02:56l'investissement dans les technologies de batterie et les infrastructures de recharge,
03:01offrent une lueur d'espoir, mais nécessitent des choix courageux. Renforcer les partenariats
03:07entre des fabricants de batteries pourrait réduire la dépendance et créer une industrie
03:12plus résiliente. Pourtant, faute d'une politique européenne plus protectionniste,
03:17les constructeurs européens pourraient continuer de perdre des positions dans cette reconfiguration
03:23mondiale de l'industrie automobile.

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