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Jordan Bardella était hier soir l'invité exceptionnel de Cyril Hanouna dans "Touche pas à mon Poste" sur C8. Parmi toutes les questions qui lui ont été posées, l'animateur lui a demandé, si au fond lui, il serait content dans le cas où c'est lui qui serait poussé à se présenter à la Présidentielle, en raison d'une éventuelle inéligibilité de Marine Le Pen, décidée par la justice.

Pour le Président du Rassemblement National, la réponse est claire :

"C'est pas une histoire de content ou de pas content. Vous savez quand cet été, alors que j'ai 28 ans seulement on m'explique que je vais peut-être être Premier Ministre, compte tenu des sondages et de la dynamique, la responsabilité est tellement lourde que ça vous écrase. Je crois qu'on est jamais vraiment prêt pour ça.

J'ai toujours été son premier soutien de Marine le Pen et j'ai toujours été loyal. Je sais ce que je lui dois et les Français le savent aussi. De tout de façon, comme elle est innocente elle ne sera pas condamnée. Et si elle l'est, cela veut dire que ce serait un scandale démocratique et la justice tenterait de triompher là où nos adversaires ont échoué.

Le combat démocratique doit se faire sur le terrain du débat et pas sur le terrain législatif.

Dans cette affaire, il n'y a pas d'enrichissement personnel. C'est simplement un désaccord administratif avec le Parlement Européen ou sur les assistants parlementaires. Elle n'a pas pris 4 millions pour aller s'acheter un appartement ! Il n'y a aucun enrichissement personnel."

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Transcription
00:00Il y a plein de gens qui m'ont dit, Jordan, mine de rien si Marine est inéligible, il doit être hyper content parce que c'est lui qui sera le candidat en 2027 et je vais vous dire ce que j'ai répondu, j'ai dit je crois le connaître un peu et je pense que ce n'est pas le cas, je pense qu'au contraire, je pense qu'il a envie que ce soit Marine Le Pen en 2027.
00:21Ce n'est pas une histoire de content ou pas content, on n'est pas content de faire ça, quand on vous dit, je raconte dans le livre à 28 ans cet été, dans trois semaines tu vas peut-être être Premier ministre et tu vas peut-être te retrouver à Matignon compte tenu des sondages, compte tenu de la dynamique, ce n'est pas une histoire de content ou pas content, la responsabilité est tellement lourde que ça vous écrase.
00:46Et même quand on pense être prêt, en fait, on n'est jamais vraiment prêt à ce vertige, à ce qui nous attend, donc nous on mène un combat qui n'est pas un combat personnel, moi j'ai toujours été son premier soutien, je lui serai toujours extrêmement loyal et je pense qu'on est différent des autres dans le tandem conforme parce que je sais que j'ai une dette envers elle, les Français le savent bien aussi et donc j'ai toujours été son premier soutien et je pense que c'est la raison pour laquelle elle est mon premier soutien aussi.
01:11– Si ça venait à se passer mal, si elle était inéligible, est-ce que, bien sûr, vous seriez le candidat, c'est logique.
01:20– Mais elle est innocente donc elle ne sera pas condamnée.
01:23– Mais vous savez, il y a parfois des innocents qui sont condamnés, donc on ne sait jamais, il y a peut-être des erreurs.
01:27– Elle fera appel.
01:28– Oui mais si cette clause provisoire qui dit qu'elle ne peut pas faire appel et que même l'appel n'est pas suspensif, vous serez le candidat.
01:38– Mais ça serait un scandale démocratique, je veux dire, et la justice tenterait en fait de triompher là où les responsables politiques et là où nos adversaires ont échoué, c'est-à-dire à faire reculer le Rassemblement National.
01:53Vous savez, il y a beaucoup de gens, beaucoup de spécialistes et surtout les pires adversaires politiques de Marine Le Pen, et c'est là le plus intéressant,
01:59qui ont dit, indépendamment du fond du dossier, cette inéligibilité, cette réquisition d'inéligibilité avec exécution provisoire est un scandale
02:08parce que le combat politique doit se faire sur le terrain démocratique, doit se faire sur le terrain du débat et certainement pas sur le terrain judiciaire.
02:15Moi je trouve tout cela disproportionné et évidemment c'est le sentiment d'injustice qu'ont des millions de Français.
02:19On parle d'un désaccord administratif sur la nature du travail des assistants parlementaires, des eurodéputés du Rennes, on ne parle pas d'emplois fictifs,
02:26on parle des gens qui ont effectivement travaillé, on ne parle pas d'enrichissement personnel,
02:30elle n'a pas pris 4 millions pour aller s'acheter une maison, une villa, une voiture ou que sais-je,
02:34on parle d'un désaccord administratif sur la façon dont ont travaillé les assistants parlementaires.
02:39Donc le Parlement européen a des arguments, nous avons nos arguments,
02:42vous savez qu'il y a plusieurs partis politiques français qui sont concernés par la procédure,
02:44notamment la gauche et le MoDem, donc l'ex-majorité présidentielle,
02:48et on a le sentiment que ces réquisitions très dures de la part de gens qui ne sont pas partials
02:54ont pour finalité d'empêcher Marine de faire de la politique et surtout de tuer financièrement le Rassemblement national.

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