Invité ce mercredi dans L'Équipe du Soir, Philippe Diallo, le président de la FFF, réfute l'idée d'un désamour ou d'un désintérêt du public pour l'équipe de France, bien au contraire.
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00:00C'est une question sur de l'actualité extrêmement récente. On a vu deux équipes de France, celle de rugby et celle de foot, être diffusées sur TF1 et c'est celle de rugby qui a fait une bien meilleure audience.
00:10Est-ce que ça vous inquiète ? Est-ce que ça inquiète aussi les sponsors de la Fédération ?
00:16D'abord, ça n'inquiète pas les sponsors parce que tous ont renouvelé la confiance. Et puis vous venez de parler du Contranac. Au contraire, ils ont accru leur confiance dans la Fédération en s'engageant pour le long terme.
00:25De ce point de vue-là, il y a une formidable attractivité. J'entends cette petite musique sur les audiences, sur l'amour de l'équipe de France, mais je suis désolé, je ne vois pas exactement la même chose.
00:38Moi, je vous prenais la saison. L'équipe de France, ça l'a joué puisqu'on ne pouvait pas jouer au Stade de France. Donc, on a joué partout en province à guichet fermé.
00:47Tous les matchs de l'équipe de France se sont fait à guichet fermé. On n'a fait qu'une fois un peu moins qu'on a joué à Lyon parce que c'était un lundi soir. C'est le seul match de la saison où on n'a pas joué à guichet fermé.
00:57Vous ne percevez pas ce désamour pour le foot qui est quand même à tous les coins de rue ? Dans les audiences télé, dans le nouveau contrat télé de la Ligue, même si ce n'est pas directement votre ambition ?
01:09Parfois, j'ai le sentiment, sans être polémique, mais parfois, j'ai l'impression que c'est certains journalistes qui sont en désamour plutôt que le public. Moi, je vois les Français, ils sont dans les stades.
01:22La faible influence de l'histoire du Stade de France, il y a trois jours. Donc, on ne peut pas trop dire ça.
01:27Vous trouvez que le match contre Israël, c'est un match dans un contexte normal ? Au contraire, moi, je me félicite qu'on ait réussi à jouer ce match-là avec du public. Je trouve que c'était à l'honneur du foot français et de la France de réussir à tenir son match.
01:39Je vois que nos amis belges avaient délocalisé le même match en Hongrie. Moi, je préfère avoir fait les 15 000 spectateurs qu'on a fait en France en respectant nos valeurs.
01:49Philippe Gallo, les audiences sont en baisse. C'est ce qu'on veut. Ça ne vous préoccupe pas du tout ?
01:54Mais ce n'est pas du tout ça. Tout va très bien, madame la marquise.
01:58Non, je ne sais pas. Ce n'est pas du tout ça que je dis. Je dis simplement que quand vous dites désamour, je dis que tous les stades sont pleins.
02:04On a été en Allemagne. On a fait le record de spectateurs français, de fans français qui ont suivi l'équipe de France en Allemagne. On a fait 11 000 Français qui se sont déplacés en Allemagne.
02:15Ça n'était jamais arrivé. Quant à l'audience, chaque fois que l'équipe de France joue, elle est en tête de toutes les télés.
02:22Donc, de ce point de vue-là, aussi en termes d'audience. Après, il faut rentrer un peu plus dans le fond.
02:28Aujourd'hui, la télé, tous les prime time, ils sont en baisse de 8 à 10 %, quelles que soient les émissions.
02:34Donc, ce n'est pas simplement un phénomène foot. C'est aussi un phénomène de la télé qui, notamment auprès des jeunes générations, attire moins.
02:41Et donc, l'équipe de France, elle est aujourd'hui autour de 5 millions à peu près de moyenne d'audience chaque fois qu'elle joue.
02:47Et quand elle joue des grandes compétitions, parce que je pense que c'est aussi un phénomène important, on a banalisé d'une certaine manière la victoire.
02:55Moi, j'ai connu des époques où on faisait la fête lorsqu'on se qualifiait pour un tournoi final à l'Euro ou à la Coupe du monde.
03:03Aujourd'hui, les Français, depuis, ils ont pris l'habitude qu'on est qualifié et qu'on va loin.
03:10Et quand vous allez loin, match contre l'Espagne, demi-finale, on a fait 16 millions de téléspectateurs.
03:16C'est la plus grosse audience de l'année.
03:18Donc, voilà, je dis qu'il faut toujours être vigilant, mais de là à parler d'un désamour, je pense que c'est excessif.