Retrouvez le replay du débat de l'Équipe de choc du 20/11/2024.
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00:00Copain, l'heure est grave, on peut parler d'un vrai sport et d'un vrai drame quand même qui s'est passé hier,
00:05le sujet le plus grave du monde, le plus grave de l'année peut-être, les adieux de Rafa Nadal.
00:09Mais oui, mais cette fois c'est officiel, c'est la meilleure journée de sa vie.
00:12Mais on ne reverra plus jamais le Mallorquin sur un terrain de tennis dans la peau d'un joueur professionnel.
00:16C'est ton plus mauvais moment de l'année.
00:18On a vu, je ne suis pas la seule. En tout cas, Nadal a bel et bien disputé son tout dernier match hier soir.
00:22Greg, sans pleurer mais quand même avec un petit peu d'émotion, revivre ce qui s'est passé.
00:26Oui, beaucoup d'émotion hier pour Rafa Nadal.
00:28Dès l'in-Espagnole, on a vu les larmes lui monter aux yeux face à son public de Malaga.
00:32Il s'apprêtait à ce moment-là à disputer son tout dernier match.
00:35Ce match justement se solde malheureusement sur une défaite face à Wendezin Chloup en 2-7.
00:39Derrière, le regard est beaucoup plus fermé, vous allez le voir, lorsque le double Espagnol est battu.
00:44Ce qui acte ici définitivement la fin de sa carrière.
00:47La soirée se termine par un beau moment d'hommage retraçant son incroyable carrière devant son public.
00:50Forcément, là aussi les larmes reviennent écouter ses bêtises.
00:56C'est un truc de fou. Vous êtes insensibles.
01:07Dans un instant, on sera avec l'oncle de Rafa Nadal, Tony Nadal, son ancien entraîneur.
01:11Bien sûr, on sera avec des supporters ou encore un expert tennis qui va nous rejoindre en plateau.
01:15Mais j'aimerais juste avoir votre petit avis de novice et de passionné.
01:18Est-ce que ça vous a touché ? Est-ce qu'il a réussi ses adieux pour vous, Pierre Rouby ?
01:22Hier, vous nous disiez qu'il allait sortir le match de sa vie.
01:25Forcé de constater que je me suis planté.
01:27Les adieux, c'est réussi ou pas ?
01:29Oui, je trouve que c'était le bon moment.
01:32Même s'il part sur une défaite.
01:34On n'est pas dans un film, un blockbuster américain.
01:37Là, c'est du sport.
01:39Il part sur une coupe Davis où il avait commencé un petit peu.
01:43On le disait, il boucle un peu la boucle.
01:45Il est chez lui, c'est en Espagne.
01:47Même si ça se passe mal, je trouve que c'est comme ça qu'il voulait finir.
01:50Les blessures et le temps qu'il a pris pour être à ce rendez-vous font que c'est une sortie qui réussit.
01:57Je comprends totalement ce qu'il peut ressentir.
02:02Nous, les sportifs de haut niveau, on l'a ressenti la même chose.
02:04Au moment où on s'arrête, on sait que c'est le dernier match.
02:06C'est comme ça, ça fait mal.
02:08J'étais plus content d'arrêter.
02:11Mon corps me disait d'arrêter bien plus avant.
02:14Là, c'est son corps aussi, malgré tout.
02:18Je pense qu'il avait le mental pour continuer de faire des tours.
02:22Mais le corps a dit stop.
02:23Il a beaucoup truisé.
02:24C'est un passage qui est difficile.
02:26Mais il n'est plus dans le déni.
02:27Il sait où est-ce qu'il va aller.
02:28C'est normal que c'est dur.
02:30Mais on est tous obligés de passer par là.
02:32Je me souviens d'Ibrahimović qui avait abandonné à Milan.
02:35C'est Ibrahimović quand même.
02:37Le mec, tu as l'impression que c'est un dieu.
02:38Il a 0 émotions.
02:39Il s'est mis à chialer comme un gosse de 8 ans.
02:40Mais c'est normal.
02:41C'est une fin de vie.
02:43On a eu une passion pendant un moment.
02:45Il va falloir qu'il en trouve une autre.
02:46Et ça, c'est difficile.
02:47J'ai besoin d'une spécialiste sur le sujet.
02:49Je vais appeler Camille Macali.
02:51Elle est aussi experte tennis.
02:52Elle souffre de nadalophilie.
02:54Et son coeur saigne aujourd'hui.
02:55Tu peux nous rejoindre, Camille.
02:56Viens.
02:57On va parler de sujets bien plus réjouissants que la composition du 15' de France face à l'Argentine.
03:01Enfin, réjouissant.
03:02Pas vraiment.
03:03Parce qu'on sait que tu es absolument groupie, fan, comme moi, je crois, de Rafa.
03:08Comment est-ce que tu as vécu ce triste moment ?
03:11J'y étais préparée, honnêtement.
03:15Préparation mentale.
03:16Parce qu'il nous l'a quand même annoncé le 10 octobre, le même jour que Richard.
03:19Où on se prépare aussi pour Richard.
03:21Mais j'avoue que ça fait toujours un énorme pincement au coeur de le voir.
03:25Surtout quand on sait sa personnalité.
03:28C'est quelqu'un de très humble.
03:29Il n'aime pas trop être mis en avant.
03:31Très souvent.
03:33Pour le coup.
03:34Il ne fallait pas gagner quatre ans.
03:35Regarde mon souci.
03:36Et sa conf de presse de lundi, c'était « Arrêtez de parler de moi.
03:39Je suis là pour parler de la Coupe d'Evis, de mon équipe.
03:41Je veux vraiment… »
03:42Alors qu'évidemment, ils étaient tous alignés, l'équipe d'Espagne.
03:46Et toutes les questions allaient sur Rafa.
03:48On savait que c'était la dernière semaine.
03:49Peut-être qu'il y avait un jour.
03:50Peut-être qu'il y avait deux jours.
03:51Maximum trois où on pouvait profiter de lui.
03:53Effectivement, sur le terrain, on a été très déçus.
03:57On ne remet pas du tout en cause le choix du sélectionneur d'avoir aligné en simple.
03:59Est-ce qu'il n'aurait pas fallu le préserver, le mettre en double pour espérer avoir une chance d'aller en demi ?
04:02Je n'en sais rien.
04:03Honnêtement, je ne voulais le voir qu'en double.
04:05Parce qu'il y aurait eu plus de chances.
04:06Il y aurait eu plus de chances.
04:07On a vu ce que ça avait donné, même si ça n'a pas très bien marché au JO.
04:10Avec Alcaraz, quand il était aligné, il avait quand même un très bon niveau de jeu.
04:13Et en double, on peut dire ce qu'on veut, mais on fait quand même beaucoup moins d'efforts physiques.
04:17Le terrain est réduit de moitié pour lui.
04:19Peut-être que ça aurait été plus glorieux sur le plan tennis.
04:22Mais il n'aurait pas eu toute cette ovation.
04:24Il n'aurait pas eu tout le public derrière lui.
04:26Il n'aurait pas eu cette émotion-là, sur cet hymne-là, rien qu'avant la rencontre.
04:31Pour le coup, ce n'est pas une sortie ratée.
04:34Il l'avait décidé ainsi.
04:35Et pour le coup, c'est très réussi.
04:36Je crois que Braque a un petit mais.
04:38Est-ce que ce sont des adieux réussis, Braque, oui ou non ?
04:41Déjà, je voudrais commencer par dire que Rafael Nadal, c'est le plus grand tennisman de l'histoire.
04:49Ne refais pas sa carrière !
04:50Non, mais sur terre battue.
04:51Déjà, j'aurais aimé le voir partir sur terre battue.
04:54Déjà, pour moi, c'est un truc, on ne l'enlèvera pas.
04:56Ce mec-là m'a rendu fou.
04:58Parce que moi, je suis un pro fait d'erreur jusqu'à l'os.
05:02Et j'ai cette image d'un Nadal combatif, d'un Nadal qui est limite invincible en vrai.
05:10Et en fait, le voir perdre, le voir sortir sur une défaite, le voir sortir sur une jambe,
05:14parce qu'on a bien compris qu'en fait, Rafael Nadal ne peut plus concourir à très haut niveau,
05:20moi, ça me gêne.
05:21Parce que ce mec-là, j'ai l'image d'un mec qui est invincible, d'un mec qu'on ne peut pas battre en vérité.
05:26Parce qu'il a cet ascendant, parce qu'il a ce truc qui fait que c'est presque un robot, ce gars-là.
05:32Donc moi, le voir sortir sur cette Coupe Davis, sachant qu'en plus, j'ai un problème aussi avec la Coupe Davis,
05:37mais je pense qu'on n'aura pas le temps de...
05:39Il y a beaucoup de problèmes.
05:41J'en ai très souvent beaucoup des problèmes.
05:43D'ailleurs, il faut que je les mette en ordre.
05:45Mais moi, pour moi, j'aurais préféré une vidéo toute simple sur son site internet, sur Instagram.
05:51Une vidéo où il s'explique, où il dit qu'il arrête.
05:54Parce que je ne veux pas voir Nadal partir sur...
05:56Mais il l'a déjà dit. La dernière fois, il en a fait une en noir et blanc.
05:58Mais ça ne m'intéresse pas.
05:59Moi, je ne veux pas voir ça, en fait.
06:01Mais regarde pas !
06:03Mais non, mais c'est pas « regarde pas, Pierrot ».
06:05C'est qu'en fait, la dernière image qu'on va garder de Raphaël Nadal, c'est cette.
06:08Toi, franchement, tu vas garder ça de ce qu'il a fait ?
06:10Mais ce n'est pas que c'est ce que je vais garder.
06:12C'est juste que le symbole de son arrêt, c'est ça, en fait.
06:15C'est son dernier match contre Botic-Vandenzenschule.
06:17Je ne sais pas si j'ai bien dit.
06:19Non, mais c'est vrai.
06:20C'est vrai. Et à la fin, en vrai, c'est ça.
06:22Alors que moi, Nadal, j'aurais préféré garder une image d'un Nadal conquérant,
06:25d'un Nadal peut-être battu, mais en tout cas, peut-être au moins sur terre, sur une victoire.
06:30Je m'embrouille un peu.
06:31Mais ça me gêne, moi.
06:33Nadal, je ne veux pas le voir partir comme ça.
06:35Une victoire. Après, il arrête, même s'il a encore la possibilité de faire des trucs.
06:38Au pire, parce qu'en fait, il savait très bien qu'il pouvait...
06:40Mais ça n'existe pas. Mais qui part au plus haut ?
06:42Ça n'existe pas, ça.
06:43Tu peux partir un peu plus haut, mais quand même haut.
06:45Maintenant, tu nous parles de terre battue.
06:47Est-ce que tu n'aurais pas préféré, un peu comme tous les Français, je l'imagine,
06:49qu'ils finissent à Paris, soit au jeu, soit à Roland ?
06:52Pas vraiment.
06:53Tu vois, je ne te rejoins pas du tout.
06:54Je ne suis vraiment pas d'accord avec ce que tu dis.
06:55Mais tu as raison.
06:56Parce qu'en fait, moi, ce que je trouve très, très beau pour faire,
06:58c'est sur la dernière image des champions,
07:01quand on les voit un peu défaillir.
07:03En fait, ça me touche énormément.
07:04Et ça me fait rappel.
07:05Quand j'étais gamin, j'avais été bouleversé par la montée des arcs,
07:08par Indurain en 96.
07:10Tour 96, il reste sur cinq victoires autour de France.
07:13C'est vrai que tu es vieux.
07:14Miguel Indurain.
07:15Oui, je suis vieux.
07:16Indurain, tout d'un coup, c'est le champion à contester du Tour de France.
07:20Et dans la montée des arcs, tout d'un coup, on le voit souffrir pour la première fois.
07:23Et tout d'un coup, le mec redevient humain.
07:25Et je trouve que la défaite d'hier,
07:27et celle contre Zverev à Roland,
07:29ça nous donne l'image d'un type
07:31qui est d'autant plus touchant qu'il est humain.
07:34Et je trouve aussi, et je ne vais pas faire long,
07:37mais que ça redonne aussi de la noblesse aux compétitions.
07:40C'est-à-dire qu'il a écrasé Roland.
07:42Mais quelque part, en perdant à Roland, il dit
07:44« Mais moi, je ne suis pas plus grand que Roland en fait.
07:46Je ne suis pas plus grand que Roland Garros.
07:47Roland Garros, ça va continuer derrière moi. »
07:49Et en perdant hier, alors qu'en Coupe Davis, il a des stats dingues.
07:52Il a gagné quatre fois la Coupe Davis.
07:54Il a gagné 29 fois d'affilée ensemble.
07:56C'est délirant.
07:57Il s'en va et il dit « La Coupe Davis, elle va continuer sans moi aussi. »
07:59C'est très beau ce que tu dis.
08:00Non, non.
08:01Et je trouve que c'est magnifique.
08:02Et c'est quelque part, c'est un peu le cas aussi avec Bolt.
08:04La dernière course de Bolt, en fait, c'est
08:06il se pète au 4x100 au Mondiaux en 2017 à Londres.
08:12Et quelque part, il dit « C'est pareil.
08:13L'athlète, ça va continuer sans moi.
08:14J'ai tout dominé.
08:15J'ai tout écrasé.
08:16J'étais le meilleur.
08:17Mais je ne suis pas plus grand que ma discipline.
08:18Je ne suis pas plus grand qu'une épreuve. »
08:19Et moi, ça me bouleverse en fait.
08:20Mais on n'a pas besoin de le savoir qu'il n'est pas plus grand.
08:22On sait qu'il n'est pas plus grand.
08:23C'est juste que ce mec-là, en fait, il a repoussé les limites du raisonnable.
08:27Il a fait son travail.
08:28Il a fait l'histoire.
08:29Il a fait son boulot.
08:30Arrêtez de me dire que c'est bien qu'il en devienne un petit peu humain.
08:32Arrêtez.
08:42Et tout à coup, il dit « Je ne pourrais pas faire mieux.
08:44Je suis au bout de ma vie physiquement. »
08:45Et quelque part, par rapport à ce que je viens de dire, moi, ça m'aurait un peu gêné
08:48parce que le message envoyé, ça aurait été « Je m'en vais en étant quelque part un
08:52peu plus grand que Roland. »
08:53Mais non.
08:54En fait, il est devenu plus grand que Roland.
08:56De toute façon, tu gagnes 14 fois Roland-Garros.
08:58Il n'y a personne qui pourra le faire dans l'histoire.
09:00Personne ne pourra imaginer le faire.
09:02Et toi, tu me dis que c'est mon ressenti.
09:05Il veut montrer à la fin qu'il n'est pas plus grand alors qu'il a montré qu'il
09:08était plus grand que Roland.
09:09Et à la fin, tu dis « Ça va continuer sans moi.
09:12Et le truc est plus grand que moi. »
09:13Mais ça continuera.
09:14Ça n'empêchera pas.
09:15Le mec, il allait…
09:16Les copains ! Attends, Thierry.
09:17Parce qu'on a Tony Nadal.
09:18Excusez-moi.
09:19D'avoir l'oncle.
09:20Il a que son entraîneur.
09:21Je vais lui poser la question.
09:22On va lui demander de passer par Greg parce qu'il a parlé de Paris.
09:24Exactement.
09:25Il a parlé de Paris, de cette fin de carrière, notamment à Malaga en Coupe Davis.
09:28Notre journaliste Tony Molina a interviewé l'ancien coach Tony Nadal.
09:32Écoutez-le.
09:36C'est une sensation bizarre.
09:37Nous savons qu'une étape s'est terminée.
09:39Et malheureusement, l'Espagne est éliminée de la Coupe Davis.
09:46Je ne suis pas quelqu'un de très émotif.
09:48Mais voir Rapha pleurer pendant l'hymne, cela nous a tous émus dans la famille.
09:59Je pense que Raphaël savait que l'hymne résonnait en son honneur pour la dernière fois.
10:03Il était très ému, lui aussi.
10:08Moi, je pense qu'il aurait pu prendre sa retraite à Roland-Garros.
10:13Cela a été l'endroit le plus spécial de sa carrière.
10:18Il est très reconnaissant du traitement qu'il a eu des autorités françaises,
10:21mais surtout du public français en général.
10:29Son intention était de prendre sa retraite à Paris.
10:31Mais quand il a vu que son corps a bien répondu contre Zverev à Roland-Garros,
10:34il s'est dit « je peux peut-être continuer encore un peu plus ».
10:40C'est fort ce qu'il nous dit là, Tony Nadal.
10:42Camille, on aurait tous, et pas que les Français visiblement, aimé qu'il finisse à Paris.
10:45C'était le plan initial.
10:47Oui, mais alors on sait à quel point il est compétiteur.
10:53Lui, pour le coup, ça fait vraiment partie de sa réussite aussi.
10:56C'est-à-dire cette grinta, même hier, il est encore presque ridicule et il n'y arrive pas.
11:03Il est avec ses vamos tout le long parce qu'il y croit, il a besoin de ça.
11:06Ce que nous dit Tony, et il a raison, c'est-à-dire qu'il a perdu au premier tour à Roland-Garros face à Zverev,
11:14qui était là pour gagner.
11:16Il avait encore cette flamme qui lui disait « quelque part, je peux faire quelque chose ».
11:21C'est encore plus dur de raccrocher quand vous savez que vous pouvez encore offrir quelque chose de bien.
11:26Et lui, sa limite, elle est là.
11:28C'est jusqu'à où mon corps peut m'amener.
11:30Et en fait, il s'est rendu compte qu'après et même lors des Jeux, son corps ne le laissait pas tranquille.
11:35Et que même malgré tout le travail, parce que c'est un acharné du boulot,
11:38malgré tout le travail qu'il faisait, il ne pourrait pas offrir, par exemple, un Roland-Garros 2025 digne de Rafael Nadal.
11:44Donc là, même s'il nous faisait comme Richard Gasquet qui continuait,
11:47peut-être qu'il n'aurait pas une sortie face à Zverev,
11:49qu'il aurait une sortie un peu plus aux oubliettes face à un joueur classé centième parce qu'il n'est plus du tout bien classé.
11:56Et que là, ce serait encore plus décevant s'il avait tenu même cinq mois de plus de rap.
12:00Donc moi, je trouve ça honorable qu'il décide, même si c'est par Roland-Garros.
12:04De toute façon, ce genre de champion, il décide quand il peut plus.
12:08Je veux dire, tu ne peux pas décider d'un arrêt de carrière en te faisant un agenda,
12:11en disant bon, là, je vais y aller, je gagne.
12:13Et comme ça, je parle avec les lauréats.
12:15Ça n'existe pas.
12:16Eux, ils vont aller jusqu'à la limite où tu finis en fauteuil.
12:19C'est les gens et les professionnels.
12:21C'est un peu ce qui s'est passé avec Federer.
12:24Non, mais je veux dire, c'est ce qui s'est passé.
12:26C'est-à-dire qu'il n'a pas su s'arrêter sur un tournoi.
12:28Et même, on aurait pu imaginer Wimbledon pour lui, etc.
12:31Et finalement, il le fait sur la Lever Cup, qui est une fausse compétition organisée.
12:35Et pourtant, ça n'a pas enlevé toute l'émotion qu'il y a eu autour de lui.
12:38Il n'y a zéro bonne fin.
12:39Il n'y a zéro bonne fin, ça n'existe pas.
12:40Si, il y a une bonne fin.
12:41Revoyons cette photo de Robert Federer, main dans la main, avec Raphaël Lalalle, les dents d'arbre.
12:45C'est la fin idéale.
12:47C'est la fin idéale.
12:48Et ça, on regrette de ne pas avoir eu un peu ça hier avec Raphaël.
12:50C'est une vraie compétition.
12:51Mais ça fiche.
12:52On fait un match de galas, alors.
12:54On s'en fout de la compétition.
12:55On fait un match de galas.
12:56La question, ce n'est pas un match de galas.
12:58C'est qu'en fait, l'image qui reste quand Federer s'arrête,
13:02c'est main dans la main avec Raphaël Lalalle, qui a été son plus grand rival.
13:06Et j'espère que tu as lu d'ailleurs la petite tribune qu'il a faite, Roger, après l'arrivée.
13:10J'espère que tu l'as lu en enquête.
13:12Bien sûr, je l'ai lu en enquête.
13:13Parce qu'il est si rare d'avoir ce genre de choses.
13:15C'était peut-être pour moi la plus grande rivalité de l'histoire du tennis.
13:19On a cette image-là.
13:20Les deux sont main dans la main.
13:21Moi, ça me parle.
13:22Ça me raconte quelque chose.
13:23Ça ne va pas être refait avec Raphaël.
13:24Je ne te dis pas qu'on va refaire des choses de manière millimétrée.
13:27Hier, Alcaraz, qui est sa groupie, il l'a connu tout petit.
13:30Il ne peut pas lui tomber dans les mains, lui faire un câlin, l'embrasser.
13:33Il l'a fait.
13:34Il ne voulait pas qu'on l'appelle Peter Spielberg aussi pour faire un scénario.
13:37Mais alors, on ne peut pas comparer.
13:39On ne peut pas programmer.
13:40Nadal est quelqu'un vraiment, pour le coup, il n'aime pas du tout se mettre en avant.
13:44Même dans les conférences de presse, quand il gagne son 14e Roland-Garros,
13:47il est encore très humble.
13:49Il n'arrive pas à savourer.
13:50C'est quelqu'un qui cache ses émotions.
13:52Il ne l'a pas caché avec Roger.
13:54Justement, il a été bouleversé.
13:56Parce que ce n'était pas lui au centre.
13:58C'est une des raisons pour lesquelles Roland-Garros avait du mal à programmer quelque chose
14:01lors de la dernière édition.
14:02Il ne voulait pas.
14:03Il refusait.
14:04Il refusait en disant « je ne veux pas me mettre en avant ».
14:06C'est pour ça que moi, je pense que tout à l'heure…
14:07Tu es très égoïste, Braque.
14:08Non, je ne suis pas.
14:09Tu penses qu'à toi.
14:10Égocentrique.
14:11Égocentrique.
14:12Égocentrique.
14:13Moi, j'aurais voulu comme toi, Braque.
14:14Continue.
14:15Moi, j'aurais aimé qu'il s'arrête sur cette image en vrai.
14:17Parce qu'en fait, on avait tous compris, je pense, Camille, je pense même toi peut-être
14:21un peu plus que nous.
14:22On avait tous compris depuis un petit moment que Rafael Nadal ne pouvait plus arriver à
14:25ce niveau-là.
14:26Il ne pouvait plus regarder les autres dans les yeux.
14:28Donc en fait, tu ne pousses pas.
14:31Tu ne fais pas la saison de trop.
14:32Et on a compris.
14:33Tu ne peux plus, en fait.
14:34Mais s'il a envie de jouer, lui.
14:35Tu ne pourras plus aller.
14:36Mais s'il a envie de jouer, en fait, ça, c'est son problème.
14:39Et pour moi, c'est une erreur.
14:40Parce qu'il le sait très bien qu'il ne peut plus gagner à un grand champion.
14:43Ce que tu dis, c'est un raisonnement rationnel.
14:45Sauf que les grands champions, ils ne sont jamais rationnels.
14:47Mais ça, je le sais.
14:48Ils ne sont jamais rationnels sur leur niveau, sur leurs ambitions.
14:50En fait, ils ne pensent jamais comme nous.
14:52Mais s'il s'était arrêté là, tu vois.
14:53Moi, j'aurais dit parfait.
14:54On jette un petit coup d'œil aux différents hommages qui ont eu lieu un petit peu partout
14:57dans le monde ?
14:58Que nous aussi, d'ailleurs.
14:59Regardez dans la presse, d'abord la presse espagnole.
15:01La une de Marca, qui a choisi de remercier Nadal en l'écrivant tout simplement des
15:04centaines de fois « Gracias, gracias, gracias ».
15:06Avec « Gracias, Rafa » en plein milieu.
15:09Mundo Deportivo salue un homme éternel qui aura marqué l'histoire de son sport.
15:13En photo, sous les couleurs espagnole, même choix pour le quotidien sport.
15:16Pour Raz, ce fut un honneur de voir jouer le taureau de Madagor.
15:19Le quotidien madrien a également souligné l'émotion du discours d'adieu de l'espagnol.
15:23Une carrière légendaire, comme le titre El País, la presse unanime.
15:26Hier, sur l'un des plus grands sportifs qui a pris sa retraite.
15:29Nous, en France, le journal L'Equipe a évidemment les larmes finales pour la une de l'équipe.
15:34On a fait un petit tour aussi en Italie, la une de Gazeta.
15:36L'inverse de chez nous en France.
15:37Il ne fait pas la une.
15:38On parle plutôt du Mercato ou de Coupe d'Evis.
15:40Regardez en bas, la Coupe d'Evis avec Kenny Sinner ou Paolini.
15:43Il faut regarder tout en bas pour voir une petite trace de Rafael Nadal.
15:46Toute petite photo.
15:47Alors en Italie, ça n'a pas eu autant de tardif aussi.
15:49Et à Paris, il y a eu un bel hommage.
15:54C'est le plus beau dans l'histoire.
15:57Pendant que sa fin de carrière approchait, regardez ces images.
16:00Place du Trocadéro en face de la Tour Eiffel.
16:02Près de trois heures de projection dans un endroit iconique pour Nadal.
16:04Habitué à poser devant la Dame de Fer avec la Coupe des Mousquetaires dans les mains.
16:07On a pu voir des célèbres photos de ses sacres à Paris.
16:10Mais aussi les chiffres de son impressionnante carrière.
16:13Nadal a réussi à entrer dans le cœur des Français.
16:15Notre journaliste Louis Pellissier a questionné un fan de tennis et de l'espagnol d'ailleurs.
16:19Pour lui, sa fin de carrière peut paraître un peu décevante.
16:23On a des frissons. J'en ai les larmes aux yeux hier soir.
16:27C'est vrai que ce joueur a bercé toute ma jeunesse en tant que joueur de tennis.
16:33C'était rempli d'émotions.
16:35Même si on aurait bien voulu que la fête continue et que le week-end continue pour lui.
16:41Maintenant, c'est sûr qu'en termes de revoir, j'aurais préféré que ça se fasse chez lui à Roland-Garros, Porte de Theuil.
16:51Et qu'on lui réserve vraiment une fête digne de ce nom pour sa dernière.
16:56Parce que je pense qu'il le mérite tellement.
16:59Voilà Philippe, à Roland-Garros.
17:01Alors moi j'ai une question pour vous deux qui voulez le voir à Roland-Garros.
17:05Est-ce qu'on n'a pas eu le plus bel hommage lors de la cérémonie d'ouverture à Paris au JO 2024 ?
17:10Mais ça fait partie de sa fin.
17:12Vous savez pourquoi ils pensent ça Camille ?
17:14Parce qu'en fait ils se disent, au moins on l'aurait vécu, on ferait l'hommage.
17:17On l'a eu l'hommage à Paris.
17:19On l'a eu l'hommage à Paris.
17:21Mais bien sûr qu'il savait qu'il jouait deux jours après.
17:23Il est là sous la pluie à tenir le flambeau.
17:25Mais Camille, les JO c'est les JO.
17:29Moi ce que je veux pour Nadal c'est quelque chose...
17:31Non, je parle par rapport à Paris.
17:33Vous me dites Porte de Theuil, Porte de Theuil, etc.
17:35Il a été quand même encensé à Paris.
17:37Et cette image entre Zizou et lui sous la tour Eiffel, elle est juste sublime.
17:42Et dernière question, que va-t-il faire maintenant ?
17:45Avant de vous entendre, Tony Nadal nous a parlé.
17:47Il y a une rumeur qui dit qu'il pourrait prendre la présidence du Real Madrid.
17:51Peut-être pas la présidence mais avoir une fonction dans le staff.
17:53Un faux ou un toxe ?
17:55Tony Nadal nous répond toujours au micro de Louis Pellissier.
17:57Dans l'absolu, je ne sais pas.
17:59Mais je suis sûr que ça lui ferait plaisir de faire partie de la direction du Real Madrid.
18:03Ce sont seulement mes suppositions.
18:05Oui, nous en avons déjà parlé mais je ne m'en rappelle même plus.
18:09C'est génial, ça veut dire que ça a déjà été mis sur la table quand même.
18:12On y croit ou c'est totalement inventé ?
18:15Je pense qu'il va d'abord rester dans le tennis comme le fait Roger.
18:17Ils veulent être ambassadeurs tous les deux.
18:19Ils veulent encore amener beaucoup de choses.
18:21Et d'oseilles ?
18:23Oui, mais lui, je pense qu'il n'en a pas besoin.
18:25Il a vraiment une notion altruiste.
18:28Je serais altruiste comme lui avec son pantalon.
18:31Et donc je pense qu'il veut plutôt essayer d'apporter des révolutions tennistiques
18:36comme Roger essaye de le faire.
18:38Et après, un petit vote au Real ?
18:40Deux ou trois conférences ?
18:42C'est un grand fan.
18:43Dans le staff du Real Madrid là, non ?
18:45Dans le vestiaire.
18:46BALANCE !
18:47Moi je suis fort.
18:48J'ai l'impression qu'il faut qu'on joue maintenant.
18:50On m'engueule dans l'oreille.
18:51BALANCE !
18:52Les tirs au but.
18:53Excusez-moi.