Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous
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00:00Quand vous parlez de vos propres parents, on a l'impression que votre père, d'une certaine manière, il ne croit pas forcément en vous,
00:05et votre mère vous reproche de ne pas parler à Simone de Beauvoir.
00:09Donc, au-delà de la légende de Ruckert...
00:11Non, ce n'est pas une légende. Je voulais prouver à mes parents, malheureusement, qui sont partis trop tôt pour le voir,
00:16ma mère rêvait qu'on parle de moi dans le monde.
00:18Ma mère rêvait que Tellerhammen me consacre une page, c'est à mi-40 ans, c'est quand je débute, ils n'étaient plus là.
00:24Mais ils étaient fiers, quand même, Michel, de vous.
00:28Quand je commentais les matchs de foot, j'ai fait cinq Coupes du Monde, j'appelais mon père, souvent,
00:31après les matchs de Coupes du Monde, j'étais avec plein de copains que vous connaissez,
00:35et j'appelais, je disais « Papa, tu m'as écouté ? » Il me dit « Oui, travaille ta syntaxe, t'en avais rien à foutre du football... »
00:42Mais ce n'est pas très gentil, ça, quand même !
00:44Non, mais mon père était loin de ce métier, il ne pensait qu'aux grandes études,
00:49l'ENA, Sciences Po, Polytechnique, Normale Sub, l'agrégation...
00:53Et vous aviez deux frères qui étaient particulièrement brillants.
00:55Mon frère Jean a fait l'ENA, la suite, vous connaissez, il me manque terriblement, il a créé M6,
01:01il était mon patron à une époque, et puis mon frère Jacques, qui est à Tours,
01:05qui est le papa de Léa Drucker, qui est une actrice magnifique,
01:08est interne des hôpitaux de Paris, professeur de santé publique, qui est une sommité mondiale.
01:14Et moi, évidemment, j'ai ramé au milieu des deux, mais c'était un challenge.
01:17Mais je n'ai pas le sentiment que vous en avez nourri un complexe ?
01:21Si, bien sûr, mais je ne le montre pas, bien sûr, j'ai le complexe autodidacte qui n'a pas fait d'études.
01:28Moi, j'ai pas mon certificat d'études, j'ai même pas mon BEPC.
01:32Moi, j'ai commencé comme moniteur d'enfants difficiles sur la plage des Sables d'Olonne, pas loin de Nantes.
01:38Moi, mon premier métier, c'était ça, j'ai gagné ma vie à 17 ans.
01:41Et puis après, je suis rentré à la télé, j'avais 20 ans.
01:44Et puis après, il y a une chose également qui m'a beaucoup servi, c'est le hasard de la vie, c'est le loup-chien,
01:48ce sont les actionnaires qui m'ont engagé.
01:50C'est Jean-Luc Lagardère qui m'a engagé le premier.
01:53Et puis plus tard, c'était Francis Bouyck lui-même qui a voulu m'engager lui-même.
01:59Et Jean-Luc Lagardère, que je croisais sur la piste des 24 Heures du Mans, il était déjà chez Matra.
02:04Et je lui demandais si Beltoise gagnerait les 24 Heures du Mans, il m'a connu là.
02:08Et on ne s'est jamais quitté, il m'a toujours donné des conseils.
02:11Et je continue à voir Martin Bouyck, le fils de Francis Bouyck.