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Salon VIP (19/11) avec Frédéric Anton

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00:00Bonsoir tout le monde, ravie de vous retrouver sur Being Spar avec Clara Paban aujourd'hui dans
00:11notre salon VLP. Nous avons le plaisir de recevoir un chef abonné aux étoiles. Il en a trois dans
00:19son restaurant le Précatenant, il en a deux dans son restaurant le Jules Verne sur la tour Eiffel
00:24et puis une étoile pour la table qu'il a sur le bateau Don Juan 2. Et il est depuis hier le
00:31chef cuisinier de l'année 2025 par Go & Meo, Frédéric Anton est notre invité. Bonsoir,
00:37bonsoir, ravie. On vous appelle chef ou Frédéric ? Ici je préfère Frédéric, après bon ça fait
00:46tellement d'années qu'on m'appelle chef donc c'est devenu une habitude. Cuisinier de l'année
00:502025, des distinctions délivrées hier lundi par le guide Go & Meo, vous êtes à l'apogée de
00:56votre carrière avec ce titre là ? Il est vrai que c'est beaucoup de distinctions, de prix que
01:03l'on a pu remporter mais moi hormis le côté trophée j'ai gagné, ce qui veut dire c'est que
01:11nous sommes toujours là. Depuis 28 ans je suis au Précatenant, depuis ces 28 ans là tout au
01:17long des années on a remporté des titres, des prix, des étoiles, des toques et ainsi de suite,
01:23ainsi de suite. Et là aujourd'hui on nous redit une nouvelle fois qu'on est encore dans le coup,
01:28qu'on n'est pas has been et que notre cuisine plaît autant bien sûr aux guides mais à nos
01:35clients parce que c'est le plus important. Alors vous dites on et nous, ça veut dire que c'est
01:40un prix, vous le recevez en votre nom mais finalement c'est pour toute l'équipe ? Vous
01:43pensez bien que, alors oui je peux ouvrir un restaurant avec quatre couverts et faire la
01:47cuisine tout seul, mais du moment où on a un nombre de couverts bien précis dans chaque
01:52restaurant, qu'on a plusieurs restaurants, bien sûr on a des équipes et ces équipes elles sont
01:56là pour m'aider, pour travailler avec moi, me réconforter, me protéger et faire en sorte que
02:03tous les jours cette cuisine soit parfaite. Vous êtes combien sur les quatre établissements ?
02:07En tout 140, 50, plus une vingtaine, plus de 200 employés. On se retire soir ? Absolument pas,
02:18non, on a reçu le prix et puis on a dîné et puis on est rentré gentiment. Attendez,
02:28elle est prévue quand la fête ? On est dispo. On vous invitera avec grand plaisir, mais on va le
02:37faire, on va le faire tranquillement, mais hier voilà c'était déjà... Tranquillement, tranquillement.
02:42Non mais parce que j'étais, c'est toujours pareil, vous savez quand vous remportez un titre comme ça
02:47c'est spontané, je n'étais absolument pas au courant et qui fait que ouais bah tu t'apprécies,
02:54tu t'apprécies gentiment, si on commence à courir dans tous les sens, à boire, à faire ci, à faire ça,
03:01c'est pas bon. Donc une distinction qui récompense le travail et dans les infos, vous allez voir les
03:06infos du jour, c'est le travail qui paye aussi. Dans cette vidéo de Molly Carlson, ça illustre
03:12bien ce travail. La Canadienne qui est une spécialiste du plongeon de haut vol, elle a
03:17aussi pris des plats, elle a raté ses sauts et elle nous montre au fil des années que ça n'a pas
03:23toujours été parfait. Elle réalise désormais le saut nickel et c'est assez bluffant de voir
03:32toute cette évolution. Vous je crois que vous êtes quand même un adepte Frédéric
03:38des Sports Extrêmes. Alors j'ai été, après bien sûr la sagesse fait qu'on arrête, mais j'ai fait
03:43du parachute, c'était quelque chose d'extraordinaire, même à la rigueur ce que je
03:50préférais, c'était la chute libre au moment où j'ouvrais le parachute et que j'étais sous la voile,
03:55je m'embêtais. Mais la chute libre en elle-même, ces 50 secondes que tu passes de 4000 m à 1200,
04:05c'est assez magique. Vous avez sauté seul ou avec quelqu'un ? Non, seul, j'ai passé la Pâques, donc
04:10j'ai fait la formation pour pouvoir sauter seul. Donc vous l'avez fait plein de fois ? Oui, c'était ça
04:15le but, faire un saut en tandem c'est très bien, mais je l'ai fait la première fois en tandem et
04:19c'est amusant, tu arrives en bas, la première chose que tu dis, je veux recommencer, donc si tu veux
04:24recommencer, automatiquement tu fais. Alors la question, c'est la première fois que vous avez
04:27sauté seul, est-ce que vous avez eu peur ? Peut-être pas, parce qu'il y a cette adrénaline, donc déjà vous sautez
04:34avec plusieurs personnes qui sont autour de vous, qui vont vous positionner, parce qu'il y a quand
04:38même un process, quand tu sautes, tu ne sautes pas comme ça dans le vide, donc tu dois avoir
04:43des positions, tu as des gens, tu as deux personnes de chaque côté qui vont te tenir, qui vont te
04:47maintenir à ta position, qui vont te dire d'ouvrir le parachute à un moment bien précis, et puis après
04:53tout se passe aussi avec l'oreillette, l'oreillette où on va t'expliquer, va à droite, va à gauche et
04:59ainsi de suite, ainsi de suite. Ce n'est pas toujours bien passé, parce qu'une fois vous avez fini avec le pied cassé ?
05:04Alors j'ai fait, comment on dit, ça s'appelle une talonnade, c'est un peu comme
05:09quand vous tombez sur vos mains, vous avez l'impression que vos mains sont rentrées, et bien
05:13ça fait la même chose, je suis arrivé peut-être un peu vite, peut-être qu'à l'époque j'étais
05:21peut-être un peu lourd. C'est fort pour casser le pied ? Alors j'ai fait une talonnade, je ne me suis
05:27absolument pas tordu les chevilles, mais c'est l'impact qui a fait, et je suis resté quelques
05:32minutes à terre. Mais le problème ça a été le fauteuil roulant en cuisine quand même, non ?
05:37Ça a été ça, c'est parce que juste avant quand même, vous allez à l'hôpital, on vient
05:42vous voir, alors c'était quand même trois semaines après l'obtention de la troisième étoile au Guinée de Michelin,
05:47et là c'est pas terrible, mais la chose qui s'est faite, c'est que t'arrives à l'hôpital, on te dit
05:55vous en avez une, peut-être deux, et que l'infirmière ou le docteur revient une demi-heure après en vous disant
06:01vous avez les deux pieds cassés. Donc c'était les deux maléoles externes, comme les sportifs
06:06beaucoup peuvent se casser, parce que c'est un os qui est quand même très fragile, et puis bien sûr
06:11je suis resté trois jours à l'hôpital, troisième jour je m'étais fait opérer, je suis sorti avec le
06:16fauteuil roulant, et je suis allé directement en cuisine au pré-catalan, j'ai mis ma vèche, je sais pas
06:22je devais avoir un pantalon de survêtement ou quelque chose comme ça, je suis rentré dans la cuisine, tout le monde
06:26m'a regardé, j'ai dit vous pensiez pas que j'allais rester à la maison, et j'ai passé deux mois en fauteuil roulant
06:31au pré-catalan, et ça m'amusait, c'était très compliqué, mais ça m'amusait cette situation.
06:38L'autre info du jour, c'est Mo Farah, il a pris sa retraite il y a un an, il court toujours très vite, le champion
06:45olympique du 5000 mètres et du 10 000 mètres faisait un petit footing tranquillement avec sa femme ce week-end
06:50en Angleterre, quand deux hommes en camionnette lui ont volé son téléphone. Oui mais il ne devait certainement
06:55pas savoir que c'était Mo Farah, puisque Mo Farah qu'est-ce qu'il a fait, il a continué de courir derrière la camionnette
06:59qu'il court quand même très vite, du coup les deux malfaiteurs ils ont balancé le téléphone qu'il a pu récupérer
07:06ils se sont dit il ne va jamais nous lâcher, donc on préfère lâcher le téléphone.
07:11Voilà pour la petite histoire aujourd'hui de Mo Farah. Avant de parler de vos passions sportives, Frédéric,
07:17voici votre carrière qui a été retracée à sa manière par Benjamin Bonnet.
07:25Oyez, oyez, gentes dames, je viens vous conter l'histoire d'un homme tellement étoilé qu'aujourd'hui il représente
07:31à lui tout seul la constellation de la Grande Ourse. Frédéric Anton, vous êtes né le 15 octobre 1964
07:37et vous avez grandi dans les Vosges à Contreix et Ville.
07:39Moi je connais bien Contreix, c'est très bon pour mon petit bidon et ça aide mon transit.
07:44Ah ok, bon, votre père militaire dans l'armée de l'air vous donnera le goût de l'exigence.
07:48Au début, vous rêviez de devenir ébéniste, un désir fou de transformer du bois en œuvre d'art.
07:56Si on me l'avait dit il y a quelques années, je pense que je n'y aurais pas cru.
07:58Mais finalement, par un hasard absolu, ce n'est pas du bois que vous allez caresser et transformer, mais des carottes.
08:09Direction le lycée de l'hôtellerie, et c'est là le lancement de la fusée Anton.
08:13Vous ferez vos armes aux côtés de grands chefs comme Gérard Bessières, Chef Bardot entre autres,
08:18et vous arriverez en 1988 avec la collaboration avec celui qui sera votre mentor,
08:24le regretté Joël Robuchon, avec lequel vous resterez pendant 7 ans.
08:28Surtout que la noix de Saint-Jacques reste bien attachée à la copie, ça c'est très important.
08:34Puis en 1997, vous vous lancerez en reprenant le restaurant Le Pré-Catelan qui à l'époque venait de perdre une étoile.
08:40Vous réparerez cette injustice deux ans après et en 2000, vous serez élu meilleur ouvrier de France.
08:48La consécration arrivera en 2007 avec votre troisième étoile au Guide Michelin.
08:54Vous reprendrez le Jules Verne en 2018 sur le deuxième étage de la tour Eiffel
08:58afin de vous rapprocher du ciel et des étoiles, afin qu'elles, elles vous voient.
09:02Et elles vous ont vues.
09:04Vous en remporterez deux avec le Jules Verne entre temps.
09:06Vous allez naviguer sur le don Juan II et vous remportez encore une étoile.
09:12Vous remporterez 3 étoiles en 6 ans, 6 étoiles en 3 restaurants, ça se passe de commentaire.
09:17Alors, vous prenez un quatrième restaurant, la ferme du Pré-Catelan, pas encore étoilée.
09:24J'ai quand même une question.
09:25Qu'est-ce que vous cherchez les soirs d'été sur votre terrasse
09:27avec votre gros télescope de meilleur cuisinier ?
09:30C'est l'étoile de la ferme ?
09:34Est-ce que vous espérez une étoile pour ce nouveau restaurant La Ferme
09:38qui a un petit peu le côté bistrot à côté du Pré-Catelan ?
09:42Comme toute chose, vous savez, je pense que les étoiles, je ne suis pas allé les chercher.
09:47On a fait un travail au quotidien, de régularité
09:52et les étoiles sont venues.
09:54Donc aujourd'hui, c'est la même chose.
09:56On va faire un beau travail dans cette ferme
09:58mais elle a tout le potentiel de pouvoir en faire un grand restaurant,
10:02même si, alors moi je n'aime pas appeler ça cette ferme, ce bistrot, c'est une maison bourgeoise.
10:08On a tous les éléments qui sont là, de décoration, d'art de la table, de produits, de cuisine.
10:15Il faut savoir qu'on utilise les mêmes produits qu'on utilise au 3 étoiles,
10:18les mêmes sauces qu'on utilise au 3 étoiles.
10:22Donc tout ça fait qu'on fait un beau travail.
10:25Maintenant, je ne sais pas, et on verra bien au mois de mars l'année prochaine.
10:30Mais on a vécu ça...
10:32Au mois de mars qui arrive là ?
10:33Oui.
10:34Mais on a vécu ça pour le Jules Verne, pour le Don Juan.
10:38Donc voilà.
10:39On verra ça ensemble avec grand plaisir.
10:42Le sport, j'adore.
10:47Vous êtes très sportif, Frédéric.
10:51Faire de la cuisine, vous dites que c'est autant de calories que de faire un footing.
10:56Ça m'amuse, mais souvent on me dit tu fais du sport, je dis excusez-moi,
11:00je n'ai pas le temps parce que je travaille.
11:02Mais je pense que dans une journée, quand vous êtes dépensé en cuisine,
11:06vous portez sûrement autant de calories qu'un grand sportif.
11:11Et moi, ce qui est très amusant, quelque chose que je ne pourrais pas faire avec des grands sportifs,
11:15j'ai eu des grands sportifs, dont des rugbymans qui sont venus,
11:20qui étaient passionnés de cuisine, qui ont passé des journées avec moi.
11:24À la fin de la journée, ils sont fatigués et ils étaient crevés.
11:27Donc c'est ça qui est amusant.
11:28L'effort est différent.
11:30Mais aujourd'hui, j'ai un peu moins le temps, entre autres.
11:35Donc oui, cette photo-là.
11:37Mais le vrai footing, vous en faites deux fois par jour ?
11:39Non.
11:40J'en fais, mais plus autant qu'avant.
11:42Mais c'est vrai qu'avec les équipes, avec Mehdi qui est mon chef,
11:46l'après-midi ou le matin, on part faire du footing.
11:51Il y a Longchamp qui est à côté.
11:53On prend le vélo, on va faire du vélo et ainsi de suite.
11:56Donc oui, c'est plus des sports gentils.
12:00C'est un peu obligatoire quand on est chef cuisinier ou qu'on mène dans la cuisine,
12:03vous goûtez en permanence tout ?
12:05Il faut faire très attention.
12:06On sait qu'on mange beaucoup, on goûte.
12:08Mais on mange quand même, malgré toute chose.
12:10Si on ne se dépense pas de la même façon pour justement faire disparaître un peu tout ça.
12:17Donc il faut faire attention.
12:18Mais moi, c'est plus des périodes.
12:20Ce n'est pas constamment, ça va être pendant un mois ou deux.
12:23Ça va être intensif.
12:25Et puis moi, je suis un peu extrême sur pas mal de choses.
12:28Donc si on y va, on y va.
12:30Vous comparez l'entraînement sportif, la persévérance, la performance
12:33à ce qu'on peut retrouver en cuisine.
12:35C'est deux milieux qui peuvent être similaires dans la préparation ?
12:39Je pense.
12:40Il y a un entraînement, la mise en place, la création et ainsi de suite.
12:44Et un travail de compréhension de la cuisine.
12:49Mais pour un sportif, peut-être du corps.
12:51Et puis après, il y a tout ce côté service, dégustation.
12:57Où là, on doit être très attentif, très concentré pour avoir un résultat.
13:02Et puis il y a des postes aussi à respecter.
13:04Chacun a son poste.
13:06Bien sûr.
13:08Là, on pourrait comparer comme une équipe de foot.
13:13On a un chef, donc le capitaine.
13:15Après, est-ce que c'est les avant ou les arrière qui sont les plus forts ?
13:21On va avoir des chefs de partie, des commis, ainsi de suite.
13:23Et avec des fonctions bien précises.
13:25Vous faites aussi de la boxe ?
13:27Je fais, mais je fais de la boxe.
13:29J'ai fait beaucoup de sport et de judo quand j'étais jeune.
13:33Mais la boxe, je vais voir Stéphane Demouy.
13:35Mais c'est plus de la remise en question.
13:39C'est plus de la remise en forme.
13:41C'est plus du cardio.
13:43C'est s'entraîner.
13:45C'est pouvoir se dépenser.
13:46Ce n'est pas pour se battre.
13:48C'est simplement avoir…
13:50Pareil, la boxe, c'est beaucoup de réflexes.
13:52C'est beaucoup de choses qui sont très importantes.
13:54Le judo et l'athlée, vous en avez pratiqué quand vous étiez plus jeune.
13:58Vous avez été champion des Vosges en athlétisme en saut en hauteur.
14:02C'est ça précisément ?
14:03Oui, j'ai été…
14:05Il faut que je me remette.
14:07Je devais avoir 12 ou 13 ans.
14:09Mais j'ai été champion des Vosges.
14:11Champion de Lorraine du 120 m.
14:14Je crois que je faisais ça en 16 secondes.
14:16J'ai été champion en hauteur.
14:18Je ne sais pas à quelle taille je mesurais.
14:20Mais je sautais, quand j'ai été champion des Vosges, 1,49 m.
14:23Donc, c'était des prouesses.
14:27En judo, c'est la même chose.
14:28J'ai été champion des Vosges.
14:29Quelle ceinture ?
14:30Marron.
14:32Les kata ?
14:34Non, juste l'école hôtelière est arrivée.
14:37Et à partir de là, tu arrêtes le sport et tu rentres à l'école hôtelière.
14:41C'est amusant parce que des fois, je discute avec pas mal de gens.
14:44Ils ont arrêté le sport, les jeunes, quand ils sont rentrés à l'école.
14:47C'est pour ça.
14:49Et puis après, c'est simplement…
14:51J'ai fait un peu de boxe.
14:53Vous êtes rêvé professionnel de sport ?
14:55Ou jamais vous saviez que votre avenir était ailleurs ?
14:58Je ne sais pas.
14:59Mais bon, je pense qu'à cette époque-là, j'avais un bon niveau.
15:03Et puis, j'ai toujours eu un mental, une envie de réussir, de gagner.
15:08Donc, je pense qu'être cuisinier, sportif, comme tout à l'heure on a dit, ébéniste,
15:13je pense que je serais allé à l'extrême de ce que j'aurais pu faire.
15:17Vous êtes très foot ?
15:18Bah, foot, on est Paris, PSG.
15:21Chaque match, on est sur place.
15:24Quand on a un restaurant qui est sur la Tour Eiffel,
15:27je ne vois pas qu'à l'autre club, on peut supporter quand même.
15:29Mais bien sûr.
15:31Donc, il est vrai que les matchs, j'y vais régulièrement.
15:37J'y vais avec Mehdi qui est mon chef.
15:39Quand on peut se libérer…
15:41Mais aussi les supporters du PSG ?
15:43Mais lui, il est mille fois plus que moi.
15:45Donc, même à la rigueur, ça serait à lui qu'il faut poser les questions et pas à moi.
15:49Mais c'est un divertissement.
15:51Et puis oui, on est fier de cette équipe qu'on aime.
15:54Vous étiez en tribune au Stade de France lors de la finale de la Coupe du Monde 98 ?
15:58Oui, alors ça, cette journée assez folle.
16:02La journée a commencé très bien.
16:05Donc, on était en juillet 98.
16:09Le restaurant Le Pré-Catelan était ouvert.
16:12Je suis arrivé en 97, donc un an après.
16:14Et le midi, je vois arriver comme client Arnold Schwarzenegger
16:21qui sort de la voiture.
16:23Vous ne le saviez pas ?
16:25Je ne me rappelle plus. Je le savais ou je ne le savais pas.
16:28Mais il est sorti de la voiture.
16:30Il est sorti pieds nus de la voiture.
16:32Il a ouvert le coffre, il a ouvert la valise, il a mis des chaussettes, il a mis ses chaussures
16:35et il est rentré au restaurant.
16:37J'ai une photo de ce jour-là.
16:39Ce souvenir est quand même assez extraordinaire.
16:42Et il est vrai qu'après, je suis parti au Stade de France pour la finale 98.
16:49Et là, j'étais du côté des buts...
16:56Des trois buts ?
16:58Non, parce qu'il y a eu deux en première mi-temps et un deuxième mi-temps.
17:01Et j'étais du côté des deux premiers buts à la première mi-temps.
17:05Mais de ce côté-là, et tu vois ça, ça devient extraordinaire.
17:11Vous n'êtes pas allé bosser après ?
17:13Non, le soir, c'était fermé. De toute façon, le match était le soir.
17:17Oui, j'ai fait comme tout le monde, en fait.
17:21Est-ce que vous avez déjà eu beaucoup de joueurs de cette époque-là dans vos restaurants ?
17:26Ils sont tous passés ?
17:28Oui, il y a eu beaucoup.
17:30De toute façon, que ce soit des sportifs qui viennent de tous sports...
17:36Vous avez déjà eu Zidane, par exemple ?
17:38Zidane est venu, oui, mais on les a vus séparément dans la partie salon Le Nôtre qui est à côté.
17:46Votre idole, c'était Ronaldo le Brésilien ou Cristiano Ronaldo ?
17:51Parce que quand je vous ai posé la question pour préparer l'émission, j'ai eu juste Ronaldo en réponse.
17:56Du coup, je ne sais pas si c'est le Brésilien ou si c'est Cristiano que vous adoriez.
17:59Non, j'aime Ronaldo le...
18:01Le gros ?
18:03Non, non, pas le gros.
18:05Le Brésilien, j'ai dit !
18:08Par exemple, si on parle du PSG, moi Cavani a été pour moi le joueur magique extraordinaire
18:17parce qu'il remplissait énormément de choses.
18:20On l'a critiqué, mais pour moi, il faisait un travail extraordinaire sur le terrain.
18:25Vous avez suivi les Jeux de Paris 2024.
18:29Vous avez été surtout bluffé par Léon Marchand.
18:32Vous y étiez pour Léon Marchand.
18:35Oui, j'ai eu cette chance. Je suis allé aux trois finales qu'il a remportées.
18:39Donc, une ambiance complètement dingue.
18:42Une performance.
18:44Une performance complètement dingue parce qu'on ne sait même pas comment il peut arriver à faire ça
18:48et avec cette distance entre le deuxième.
18:52Et puis, tu vis ça aux Jeux Olympiques.
18:55Oui, c'est magique.
18:57Il a déjà goûté votre cuisine ou pas ?
18:59Non, à ma connaissance, non.
19:01Il faut qu'il vienne.
19:03C'est la maison italienne du côté du Précatlan pendant tout l'été.
19:06Lieu magique.
19:08Vous avez passé du temps ?
19:10On a passé beaucoup de temps.
19:12C'était la Casa Italia, le comité olympique italien qui était là,
19:15qui avait pris ces quartiers.
19:17Ils ont tout redécoré, intérieur et extérieur.
19:20Même presque, on ne reconnaissait plus le Précatlan.
19:22Ils ont fait quelque chose de magique.
19:24Et puis, c'est comme le Club France, ainsi de suite.
19:26Tous les jours, dès qu'il y a une médaille,
19:28on voit les gagnants qui viennent.
19:33Et ça, c'est sympathique.
19:35Juste un mot sur la Tour Eiffel,
19:37parce que c'est votre lieu de travail avec le Jules Verne.
19:39Qu'est-ce que ça vous a fait de voir les anneaux olympiques dessus ?
19:42C'est assez prenant.
19:46Quand vous les voyez pour la première fois accrochés,
19:49tu te dis, bon, déjà, on y est.
19:52Ils sont au niveau du premier étage,
19:55mais tu surplombes avec le Jules Verne qui est au deuxième,
19:58tu vois ces anneaux qui sont là.
20:01J'ai vu une photo qui vient de passer il y a deux minutes,
20:04et j'ai eu cette chance extraordinaire de pouvoir porter la flamme
20:07sur la Tour Eiffel.
20:09C'est beau, ça.
20:11C'est vrai que j'avais appris que je risquais de la porter,
20:15mais je ne savais pas où, quoi, comment.
20:17Et quand on m'a dit que ce sera à la Tour Eiffel,
20:21c'est quelque chose qui m'a...
20:24J'aurais voulu pouvoir récupérer la flamme,
20:27on n'a pas pu, on a récupéré le survêtement.
20:30C'est déjà pas mal, je l'encadrerai un jour.
20:33Les scandales dans ce salon VIP,
20:36on revient sur les scandales qui ont marqué l'histoire du sport.
20:39Le scandale du jour nous emmène en Italie.
20:41En 2006 éclate l'affaire du Calciopoli
20:44dans laquelle la Juventus a lourdement été condamnée
20:47pour des matchs truqués.
20:49John Ferrera.
20:51De mai 2006, la presse italienne secoue le football national.
20:55Une retentissante affaire d'influence
20:58sur le choix des arbitres éclate
21:00et concerne de plein fouet la Juventus Turin.
21:03Les écoutes téléphoniques sont publiées
21:05peu de temps avant la Coupe du Monde, en Allemagne.
21:08Des écoutes qui établissent clairement des liens de complicité
21:11entre Luciano Moggi, alors directeur général de la Juve,
21:14et un responsable de la fédération italienne
21:16chargé de la désignation des arbitres.
21:19Dix jours plus tard, le conseil d'administration de la Juventus démissionne.
21:22Luciano Moggi est inculpé et accusé d'association de malfaiteur
21:26destinée à la fraude sportive par le parquet de Naples.
21:29Il est suspendu de toute fonction sportive pour une durée de cinq ans.
21:3314 juillet 2006, premier procès avant l'appel.
21:36Le 25 juillet, la sanction tombe.
21:39La Juventus est reléguée en série B.
21:42Si plusieurs joueurs quittent le navire,
21:45comme Ibrahimović,
21:47Vieira Turam ou encore Cannavaro,
21:50d'autres comme Trezeguet,
21:52Del Piero, Nedved ou encore Bouffon sont restés.
21:55Aux côtés de Didier Deschamps comme entraîneur,
21:58la Juventus retrouvera l'élite un an plus tard.
22:06Le oui ou non préparé par Clara.
22:12Le oui non de Fred Anton, c'est un oui non de vos copains les chefs, par exemple.
22:16Si je vous dis la spécialité de la mère coulard, c'est l'omelette, vous dites oui.
22:22Paul Bocuse a régalé un président de la République avec sa soupe de truffes noires.
22:25Est-ce que c'était François Mitterrand ?
22:28Non, oui.
22:30Non, c'était pas François Mitterrand.
22:32Non, c'est Valéry Giscard d'Estaing.
22:34Oui, c'est ça, Valéry Giscard d'Estaing.
22:36Maintenant je suis concentré.
22:40Joël Robuchon est le plus étoilé de tous les temps.
22:43Plus de 20 étoiles à son actif.
22:45Oui ou non ?
22:46Oui.
22:47Oui, il en a eu 32.
22:49Est-ce que votre purée de pommes de terre est aussi bonne que la sienne ?
22:52Je pense, parce que c'est moi qui la faisais à l'époque de Joël Robuchon.
22:57C'est tellement bon.
22:58Et on peut la déguster à la ferme.
23:00Très bien.
23:02En 1933, une femme a obtenu sa première étoile.
23:05Oui ou non ?
23:06Sûrement la mère coulard, je pense.
23:08Eugénie Brasier.
23:09Madame Brasier, bien sûr.
23:12Et puis Anne-Sophie Pic, est-ce que c'est celle qui a reçu pour la première fois les 3 étoiles ?
23:18Non, mais par contre, Anne-Sophie Pic a eu sa troisième étoile en 2007 en même temps.
23:23Ah oui, très bien.
23:25Vous qui avez une chaîne qui s'appelle Melba,
23:27est-ce que c'est Pierre Gagnère qui a inventé la recette de cette crème glacée ?
23:31Non.
23:32Non, c'est Auguste Escoffier.
23:34Pierre Gagnère, il est plutôt turbo.
23:36Et vous, est-ce que le plus connu dans votre restaurant, c'est le riz de veau ?
23:41Dans quel sens ?
23:42Est-ce que c'est le plat que vous faites le plus ?
23:44C'est un plat qu'on affectionne.
23:45C'est votre plat signature.
23:46C'est un plat qu'on aime et qu'on sait bien cuisiner.
23:49Donc, oui.
23:50C'est le plus connu.
23:51C'est votre best ?
23:52Peut-être pas, mais ça va l'être.
23:55Le biscuit.
23:56Ils ne se mangent pas.
23:57Non, ils ne se mangent pas, mais ils ont bien mangé
23:59parce que le Montpellier Aéro Football Club a fêté ses 50 ans ce week-end.
24:02Il y a eu un match l'après-midi.
24:04Les légendes du club ont fait le déplacement.
24:06Le soir, il y avait une grosse fête avec 1500 personnes.
24:09Et pour ceux qui ont été importants dans le club
24:11et qui ont apporté grâce à leur talent et leur savoir-faire,
24:14il y avait un cadeau.
24:15Regardez, le maillot du club Floquet, 50 ans.
24:18Et là, on a quoi ?
24:19L'ancien entraîneur Payadin qui a eu son petit maillot.
24:22Et il y avait également, regardez, en cadeau,
24:25ce livre absolument sublime, 50 ans de vie avec les Nicolins,
24:29avec de très, très belles photos qui retracent toute l'histoire.
24:33Je vous montre.
24:34Vous pouvez peut-être le trouver à la vente.
24:36Il y avait aussi une petite médaille qui est numérotée
24:38pour ceux qui étaient là.
24:39Et on en profite pour encourager Montpellier,
24:42qui est plutôt dans le dur cette année,
24:44qui risque de descendre.
24:45On pense à eux.
24:46On pense aux Nicolins.
24:47On pense à Loulou.
24:48On se bat.
24:49On essaye de se maintenir en Ligue 1.
24:51Merci, Clara.
24:52Restez avec nous.
24:53Frédéric, restez avec nous.
24:54Qui nous regardait sur BeinSport,
24:56puisque la suite de Salon Vieillette arrive dans quelques minutes.
24:59On parlera évidemment de cuisine
25:01avec le chef multiplement étoilé, Frédéric Anton,
25:04qui est notre invité.
25:06Il fera aussi les sorties Livre du Jour
25:08et puis la Therapy Room d'Adele Bencherif.
25:10Restez avec nous.
25:20Merci d'être avec nous sur la suite de votre Salon Vieillette
25:22avec notre invité, le chef Frédéric Anton.
25:25Avant de parler de cuisine,
25:26voici notre sélection Livre du Jour.
25:28Alors, je fais une sélection artistique aujourd'hui.
25:31Pour commencer,
25:32il est né pour jouer ses vérités de natalissement avec Cararditti.
25:36Il est l'un des comédiens les plus populaires de sa génération.
25:38Voici donc sa biographie sans filtre.
25:41Patrick Sébastien propose le carnaval des ambitieux
25:44et ce livre sur ceux qui l'ont marqué
25:46tout au long de ses 50 ans de métier.
25:49Ne le dis surtout pas à Paul de Patrick Sabatier.
25:52C'est un roman.
25:53Dans le prolongement du premier, La Lettre,
25:55on y retrouve son double imaginaire, Paul Saran,
25:57qui se livre à son propre avis de recherche.
26:00Chico, Sous les étoiles gitanes, ma vie avec les gypsies.
26:04Chico a réuni les deux grandes familles de gitans,
26:07d'Arles et de Montpellier,
26:08et il raconte dans ce livre son histoire.
26:11J'avais rêvé, une amitié en musique d'Alain Boublil
26:14et de Claude-Michel Schönberg.
26:16Ce sont les créateurs des Misérables ou encore de Miss Saigon.
26:19Et ils reviennent en photo également sur leur parcours.
26:22Et puis enfin, les petits secrets des grands films français de Philippe Durand.
26:26Philippe Durand, il nous dévoile les accidents, les caprices, les conflits
26:30dans les coulisses des plus grands tournages.
26:32Voilà pour ces petits secrets.
26:34Frédéric, on le disait, vous êtes le cuisinier de l'année 2025.
26:40Titre des Cernayers par le Goémio.
26:44Vous êtes un collectionneur d'étoiles Michelin.
26:46Vous en avez six.
26:47Trois au pré-Catelan, deux aux Jules Verne,
26:49une pour la table du bateau Don Juan II.
26:51Et puis, il y a le petit bébé qui est arrivé au mois de septembre.
26:56La ferme Dupré qui a été inaugurée avec l'objectif d'étoiles.
27:01On le disait, ce n'est pas un objectif, mais ce serait peut-être pas mal
27:05d'ici combien de temps ?
27:08Le plus rapidement possible.
27:10D'ici mars alors !
27:11Ou jamais, ce n'est pas ça.
27:13Moi, j'ai envie d'être un aubergiste tranquille
27:18où je vais avoir envie, demain, de servir un bon foie gras,
27:23mais aussi bien une salade de tomates.
27:25Et je ne veux pas avoir de contraintes de travail.
27:28Mais est-ce que l'étoile Michelin, c'est de belles tomates de superbe qualité,
27:34bien assaisonnées avec une bonne vinaigrette,
27:37servies dans un beau plat et mangées de cette façon-là ?
27:39Oui, pourquoi pas ?
27:40Donc, simplement, non.
27:42On a un lieu qui est magique.
27:44C'est les anciens corps de ferme du pré-Catelan.
27:46C'était les laiteries.
27:48Il y avait les vaches.
27:49Les gens venaient voir les vaches, venaient acheter leur lait,
27:51se faisaient livrer leur lait.
27:53Après, il y a eu des restaurants à l'intérieur.
27:55Et là, tout le décor que vous voyez, c'est le patrimoine du pré-Catelan.
27:58C'est des choses qui sont là depuis 40 ans, 50 ans et plus,
28:01qui étaient dans les réserves, que l'on n'utilisait plus
28:04parce qu'on les utilise dans le restaurant gastronomique
28:06ou dans la partie des salons, et qu'on a ressorti.
28:09Et là, aujourd'hui, ça donne ça.
28:11Quand vous voyez des appliques, des luces qui étaient noires,
28:14qui étaient dans des réserves depuis 40, 50 ans,
28:17et qu'on a ressorti, nettoyé, réélectrifié et remis là.
28:22Donc, c'est assez magique.
28:24On vit dans quelque chose d'authentique.
28:26C'est moins de stress de cuisiner à la ferme
28:28ou c'est la même exigence ?
28:30Non, c'est la même exigence parce qu'on ne sait pas faire autrement.
28:32On a appris à être exigeant dans notre travail.
28:34Et si demain, on sert une terrine, un boudin,
28:37une blanquette de veau ou un steak,
28:39on va mettre la même attention.
28:41Vous savez, dans la cuisine,
28:43et je pense que dans le travail ou dans le luxe,
28:46c'est l'attention qu'on donne aux produits dans sa transformation
28:48qui en fait un produit de luxe.
28:50Donc, on met autant de temps à faire bien que mal.
28:53Même produit dans vos quatre établissements ?
28:56Bien sûr, c'est les mêmes fournisseurs, c'est les mêmes produits.
28:58Donc, faisons bien, tout simplement.
29:00Vous en rêviez depuis 30 ans, de cette ferme ?
29:04Pourquoi ça a mis tant de temps à se faire ?
29:07Alors, déjà, oui, j'en rêvais depuis presque 30 ans.
29:11Tous les jours, quand je sors du Pré-Catalan,
29:13je vois ces fermes en face, je me dis « mais qu'est-ce qu'on est bête,
29:15pourquoi on ne fait pas un bistrot ? »
29:17Et puis, il y a quelques années,
29:19depuis 4 ans, on travaille sur un projet
29:21de renouvellement de la concession
29:23parce que le Pré-Catalan est une concession de la ville de Paris.
29:26Et dans le projet, il y avait énormément de choses,
29:29dont ce restaurant-là, dont cette ferme-là.
29:31Quelque chose de plus abordable
29:33qui va permettre à un plus grand nombre de gens
29:36de venir manger, déguster, et ainsi de suite.
29:40Et donc, voilà, ça s'est fait de cette façon-là.
29:42Vous aviez envie de redonner,
29:45enfin, peut-être pas de redonner,
29:47mais d'appuyer un petit peu plus fort le côté convivial
29:49qu'on trouve au Pré-Catalan.
29:51Le côté festif aussi ?
29:53Oui, parce que c'est, je vous dis,
29:55c'est une maison bourgeoise.
29:57Moi, je veux qu'on se retrouve, comme le dimanche,
29:59à la maison, sur les grandes tables,
30:01à manger en famille, le plat au milieu de la table,
30:03on se sert ensemble.
30:05Et c'est ça que j'ai envie de donner dans ce lieu-là.
30:08Et pas d'avoir quelque chose de très rigide,
30:10l'assiette, le produit posé à cet endroit-là,
30:14et pas autrement.
30:15Non, il faut que ça vive.
30:17On est dans une auberge, je suis aubergiste.
30:18Aujourd'hui, je suis aubergiste.
30:20Vous cuisinez toujours ?
30:21Bien sûr, bien sûr.
30:22Mais parce que j'arrive à dire tous les jours,
30:24je ne sais faire que ça.
30:26Même si je fais plein de choses,
30:28et énormément de choses en parallèle.
30:30Mais j'aime dire ça parce que c'est ma vie,
30:32c'est ce qui m'a permis, la cuisine,
30:35de sortir quand je voulais être rébénis,
30:38que je ne savais pas ce que je voulais faire.
30:40Et quand tu rentres là-dedans,
30:41et tu vois que ça fonctionne,
30:42et que tu travailles avec des chefs,
30:43et qu'après, toi, tu mets ça en application
30:45et que ça fonctionne,
30:46ben ouais, tu ne sais faire que ça.
30:48Donc déjà, faisons la cuisine,
30:50et toutes les choses qui arrivent en parallèle,
30:52on les fait tranquillement.
30:53Mehdi, votre second,
30:54il a une petite demande pour vous.
30:57Hello, chef.
30:58Donc, j'ai une petite question pour vous.
31:00On va parler d'un plat de saison
31:02que vous adorez préparer
31:04et que vous adorez aussi manger,
31:05c'est le lièvre à la royale,
31:07à la façon du sénateur Couteau.
31:09Donc, à l'époque,
31:10quand vous étiez le chef de Joël Robuchon ou Jamin,
31:13vous étiez le seul à pouvoir réaliser cette recette
31:16que M. Robuchon vous avait apprise.
31:18Actuellement, au Pré-Catelan,
31:20ça fait 13 ans qu'on le réalise ensemble,
31:22chaque année à la saison de la chasse.
31:24Et j'aurais souhaité savoir
31:27si c'était possible une seule fois
31:30de pouvoir faire la recette tout seul
31:32et vous la faire goûter.
31:34Mehdi exagère.
31:37Alors, ça fait 28 ans
31:39que je fais justement cette recette
31:41au Pré-Catelan
31:43et que peut-être depuis 4-5 ans ou plus
31:48que Mehdi a quand même la main dessus.
31:50Je goûte toujours, je veux toujours goûter,
31:53mais c'est sûrement une des seules personnes
31:55qui a la recette de A à Z,
31:57comme moi je l'ai apprise et comme je l'ai faite.
32:00Donc là, il a un petit peu triché,
32:02mais comment il sait que la recette
32:05est aujourd'hui aussi à lui.
32:07Quand il y a une recette comme ça
32:09qui vous tient à cœur,
32:10comment vous la transmettez à un autre de vos chefs ?
32:13Est-ce que vous l'écrivez
32:15ou ça doit être vraiment quelque chose
32:17qu'on retient dans la tête ?
32:18Il y a beaucoup de choses.
32:19Les écrits, c'est une chose,
32:20mais la cuisine, on doit la ressentir.
32:22Et ça ne se fait pas que comme ça.
32:24Ça ne se fait pas qu'avec des proportions.
32:26Je mets ça, je mets ça, je mets ça.
32:28L'exemple, simplement, un steak,
32:31vous prenez un steak de même qualité,
32:33il y en a un qui va l'assaisonner,
32:34qui ne va pas l'assaisonner,
32:35l'autre qui va mettre une poêle froide,
32:37l'autre qui va mettre une poêle chaude,
32:38vous allez avoir une recette complètement différente.
32:41C'est un peu ça.
32:42Tu dois ressentir, tu dois comprendre.
32:45Et les produits qu'on utilise,
32:48c'est une matière vivante, moi je dis toujours.
32:50Elles vont réagir d'une façon ou d'une autre
32:52avec des cuissons courtes,
32:53simples, prolongées, longues.
32:56Et tout ça, ça se comprend.
32:58Et moi, je vais vous donner l'exemple le plus simple.
33:00Moi, je me suis vu plus jeune,
33:02être devant un four avec une porte vitrée,
33:05un poulet à l'intérieur,
33:06et le regarder pendant 45 minutes,
33:08rôtir.
33:09Mais pourquoi les cuisses,
33:10elles colorent avant ?
33:11Pourquoi le blanc, il est comme ça ?
33:13Pourquoi ci ? Pourquoi le gras ?
33:14Et quand tu vois ça et que tu vis ça,
33:16tu comprends les choses et tu vas beaucoup plus loin.
33:19Donc, comprendre la cuisine,
33:20c'est des fois plus important qu'une recette.
33:22Alors, 45 minutes, quand on regarde un poulet,
33:24quand est-ce qu'on sait qu'il est excellent ?
33:25Parce qu'il ne faut pas qu'il soit trop sec,
33:27il ne faut pas qu'il soit rosé à l'intérieur.
33:28C'est exactement ça.
33:29Après, bon...
33:30C'est pas à le regarder.
33:31Non, mais le regarder est très important.
33:34Le regarder, Clara !
33:35Vous lui parlez ?
33:36Oui, mais moi, je parle...
33:38Vous leur demandez, je parle quand je cuisine,
33:41je chantonne tout le temps.
33:43Donc, non, non, il y a des choses comme ça.
33:45Mais non, c'est...
33:46Oui, mais ce côté doré,
33:48vous regardez déjà,
33:49parce que là, que vous touchiez ou pas,
33:51il y a déjà cet aspect doré qui va être là.
33:53Qu'il soit sur les cuisses,
33:54qu'il soit sur les flancs, et ainsi de suite.
33:56Après, vous allez toucher,
33:58vous allez voir si la peau est croustillante,
34:00si la viande est moelleuse,
34:01mais c'est quand même à l'intérieur,
34:02vous n'allez pas voir.
34:03Après, vous allez piquer,
34:04vous allez regarder
34:05s'il y a une petite goutte de sang qui ressort
34:07ou s'il n'y a rien,
34:09et donc, ça veut dire qu'il est cuit.
34:10Donc, il y a plein de choses comme ça.
34:12C'est de l'amour, hein ?
34:13Mais c'est presque ça.
34:15Non, il faut le vivre,
34:16et c'est pour ça que je vous dis,
34:17il faut comprendre.
34:18Il faut savoir.
34:19Moi, je pense que je suis quelqu'un de très tactile,
34:22et à partir de là,
34:24tu comprends aussi plein de choses de cette façon.
34:26Il y a quelque chose que vous n'aimez pas ?
34:28Une viande que vous n'aimez pas ?
34:29Non, je pense que j'ai tout mangé.
34:31Mais il y a une chose qui est très amusante,
34:33et c'est souvent le cas.
34:37Par exemple, des huîtres.
34:38J'adore les huîtres,
34:39mais je n'aurais jamais l'idée
34:43d'aller dans un restaurant
34:44et dire je veux des huîtres.
34:45Si on m'amène des huîtres
34:47ou impose des huîtres,
34:48je vais les manger.
34:49Et ce qui est très amusant,
34:51c'est qu'il y a dû avoir une fois des huîtres
34:54en 28 ans auprès de 4 ans,
34:55et encore, c'était mixé pour en faire un petit flan.
34:57Donc, c'est ça.
34:59Je pense qu'on aime ou on n'aime pas,
35:01mais c'est de cette façon-là.
35:02Et moi, je m'efforce,
35:04et j'ai toujours fait,
35:06mes plats à la carte,
35:07c'est des choses que j'aime manger.
35:09Donc, si je n'ai jamais mis d'huîtres sur ma carte,
35:11c'est qu'en fin de compte,
35:13peut-être que je ne les aime pas.
35:14Mais vous en avez quand même mangé ?
35:16Mais j'en mange des tonnes,
35:18pour moi-même.
35:19Mais je vous dis,
35:20la carte de restaurant,
35:21je vois des huîtres,
35:22je vais voir la terrine.
35:24Parce que ce n'est pas travaillé ?
35:25Non, non, je vois la terrine.
35:26Ce n'est pas ce que vous préférez ?
35:27Voilà, c'est qu'au premier abord,
35:28je ne choisis pas ça.
35:29Mais on ne me les a pas.
35:30J'arrive, je suis chez quelqu'un,
35:31où il y a quelqu'un qui me dit
35:32« Tiens, j'ai commandé des huîtres »
35:33et elle m'arrive devant moi,
35:35je les mange direct.
35:37Frédéric, ils sont complets,
35:38les restaurants, aujourd'hui ?
35:40Oui.
35:41Sur combien de temps ?
35:42Ben, le Jules Verne, 3 mois,
35:44le Precâtlan, 1 mois,
35:46la ferme, là, on ne sait pas trop,
35:48mais ça n'arrête pas.
35:49Par exemple, cette semaine...
35:50Aujourd'hui, vous savez qui a répondu
35:51au téléphone, aujourd'hui ?
35:52Oui, ben là, aujourd'hui...
35:53Parce que là, la pauvre personne,
35:55elle a dû être débordée
35:56pour prendre des restaurants.
35:57Je pense, mais cette semaine,
35:59à la ferme qui vient d'ouvrir
36:00depuis, je vous dis, un mois et demi,
36:02il n'y a pas une seule place
36:03toute cette semaine.
36:04Tout est complet, midi et soir.
36:06Donc, ouais.
36:08Est-ce que vous vouliez aussi, peut-être,
36:11je ne sais pas vraiment si c'est le cas,
36:13mais proposer une cuisine
36:14plus accessible ?
36:15Parce que quand on va manger
36:17dans un 1, 2 ou 3 étoiles,
36:19c'est un événement exceptionnel
36:22pour beaucoup de Français.
36:23C'est parce qu'on a envie
36:24de se faire vraiment plaisir
36:25et de vivre un événement pas unique,
36:29mais en tout cas très spécial.
36:31Est-ce que cette ferme,
36:33ça peut ouvrir, peut-être,
36:35la cuisine haut de gamme
36:38à plus de personnes ?
36:40C'est le but.
36:41Parce que la cuisine de haut de gamme,
36:43c'est quoi ?
36:44Est-ce que c'est un bon bourguignon
36:46cuisiné, bien assaisonné, bien cuit,
36:48confit, moelleux, tout ça ?
36:51Ou un morceau de volaille
36:53avec un petit poireau
36:55et puis une petite sauce
36:56et puis qui se dit cuisine gastronomique ?
36:58Non, moi, je pense qu'un bourguignon,
36:59c'est plus gastronomique
37:01que certains plats
37:02que l'on peut déguster comme ça.
37:03Et donc, oui, ça devient plus populaire,
37:06ça donne l'ouverture
37:08à un plus grand nombre de gens
37:10de venir là.
37:11Et puis, oui, moi, je deviens aubergiste.
37:14Et moi, je leur dis toujours
37:15à toutes mes équipes,
37:17je vais vous laisser un jour tout
37:19et puis je vais finir simplement aubergiste
37:22et je serai dans la salle
37:23à ouvrir les bouteilles,
37:24à prendre les commandes
37:25et puis voilà, ça sera amusant.
37:27Mais ce n'est pas encore aujourd'hui.
37:30Est-ce qu'au quotidien,
37:31vous trouvez que ça coûte cher
37:32de bien manger ?
37:33Le produit est là.
37:35Et c'est vrai qu'acheter un produit,
37:37mais après, il y a déjà aussi
37:40quelque chose de très important.
37:42Acheter des poireaux,
37:43si vous jetez la moitié des poireaux
37:45parce que je ne mange pas le vert que le blanc
37:47et je veux en faire une soupe,
37:48mettez tout dedans
37:49et vous allez faire des économies
37:51ou vous allez pouvoir faire manger
37:53pour plus de monde.
37:54C'est un peu comme ça.
37:56Qu'est-ce qu'on fait du vert, du poireau ?
37:58On le mange, on le fait revenir,
38:00on le coupe finement.
38:01Dans une soupe ?
38:02Mais la même chose,
38:03on va le faire cuire fortement,
38:05on peut mettre une vinaigrette avec,
38:07on peut le manger.
38:08Mais bien sûr, ça se mange.
38:09Mais un chou-fleur,
38:10vous prenez un chou-fleur,
38:11vous avez l'intérieur du chou-fleur,
38:13vous avez toutes les cosses
38:14et ainsi de suite.
38:15Après, c'est une histoire d'intelligence.
38:16Il y a des choses qui sont plus fortes que d'autres.
38:18Vous allez les faire blanchir avant,
38:19vous allez les faire, après,
38:20mijoter tout doucement.
38:21Mais tout ça, oui.
38:22Mais vous pouvez utiliser pratiquement
38:2480-90 % d'un produit
38:26sans en mettre la moitié à la poubelle.
38:28Rapidement, avant les dossiers de Clara,
38:30est-ce que c'est plus dur
38:31de garder les étoiles ou de les gagner ?
38:34Je pense que les deux sont compliqués.
38:36Mais je pense qu'il faut rester
38:39toujours avec le même objectif.
38:41C'est faire de la cuisine bonne.
38:44Le client doit venir manger,
38:46doit être content
38:48et peut se dire,
38:50tiens, je vais revenir.
38:51Et ça, c'est très important.
38:52À partir de là,
38:53si on fait quelque chose de régulier,
38:55vous savez, c'est facile de briller,
38:57mais comme les sportifs,
38:58on peut parler,
38:59tu mets un but,
39:00OK, on va en parler tout le temps.
39:01Mais si tu n'en mets plus jamais,
39:02ça sert à quoi ?
39:04Donc, est-ce qu'il faut faire
39:05le meilleur plat du monde
39:07et on en parle pendant deux mois
39:09puis après on l'oublie ?
39:10Ou est-ce qu'on fait des plats
39:13peut-être un ton en dessous,
39:15mais par contre,
39:16d'une qualité exceptionnelle ?
39:17Donc, la régulaté prime,
39:19je pense, souvent.
39:20C'est facile de se motiver tous les matins
39:22parce qu'il y a des jours,
39:23on est fatigué, on est malade ?
39:24Oui, c'est facile.
39:25C'est un métier qui est complexe,
39:27qui est très dur.
39:28Mais regardez donc comment on évolue
39:30au Précatlan, au Jules Verne,
39:32sur un bateau.
39:33Pour moi, je me lève tous les matins.
39:35Il n'y a pas de contraintes.
39:37Je veux bien comprendre
39:39que peut-être si tu travailles dans Paris,
39:41dans un bistrot,
39:42avec la cuisine au sous-sol,
39:44et ainsi de suite,
39:45mais moi, j'ai...
39:47Il y a une chose importante,
39:49c'est que mon métier,
39:50je ne l'ai jamais subi.
39:51Si tu subis ton métier,
39:52ça devient compliqué.
39:53Si tu ne le subis pas,
39:54tu te lèves le matin et tu dis,
39:55c'est génial,
39:56je...
39:57Pas spécialement,
39:58je vais cuire des poulets,
39:59machin.
40:00Ce n'est pas ça la finalité.
40:02Mais tu viens dans cet univers-là
40:04et tu vas travailler avec tes équipes,
40:06tu vas cuisiner,
40:08tu vas créer,
40:09tu vas inventer,
40:10tu vas faire plein de choses comme ça.
40:11Oui, c'est quand même pas mal.
40:13C'est quoi le plus beau compliment
40:14qu'on peut faire
40:15une fois qu'on a bien mangé chez vous ?
40:17Je reviens.
40:18Ah, d'accord.
40:19Moi, je pense que c'est ça.
40:20À l'addition, on dit,
40:21quand est-ce qu'on peut revenir,
40:22il y a une Rezac en quoi.
40:23Oui, mais c'est vraiment ça.
40:26Vous dire, c'est génial, c'est génial.
40:28OK, bien sûr,
40:29ça, c'est le compliment
40:30qu'on a tous envie d'entendre.
40:32Mais si on te dit, c'est génial,
40:33je reviens dans quinze jours
40:35ou la semaine prochaine
40:37ou dans six mois,
40:38je pense que c'est gagné.
40:40Ça, c'est un bon compliment.
40:41Les dossiers de Clara.
40:48Fred, ça n'a pas été facile
40:49de vous recevoir sur le plateau.
40:50Vous ne répondez jamais
40:51aux SMS, WhatsApp et appel.
40:52Enfin, maintenant,
40:53on a la technique.
40:54Il suffit d'envoyer
40:55ces urgents rappels
40:56et là, la curiosité
40:58prend le dessus
40:59et vous rappelez.
41:00Enfant, vous avez hésité
41:01entre ébéniste,
41:02votre père bricole
41:03ou chef cuisinier.
41:04Votre mère cuisine très bien
41:05et ce sera l'école hôtelière
41:07et vous construisez
41:08un empire culinaire.
41:09Depuis vos premiers coups
41:10de fourchette à Paris,
41:12vous répétez en regardant
41:13la Tour Eiffel
41:14un jour, je l'aurai
41:15et vous y êtes
41:16avec deux étoiles au Jules Verne.
41:17Vous êtes devenu une référence
41:19à l'école hôtelière de Lausanne.
41:20Les élèves apprennent
41:21à cuisiner vos plats.
41:22Un jour, Thomas, étudiant,
41:24voit sur Instagram
41:25que vous tentez
41:26de jouer au golf.
41:27Discipline, Will Excel.
41:28Au culot, il envoie
41:29un petit message.
41:30Chef, vous n'êtes pas
41:31terrible au golf,
41:32je vous invite au racing
41:33pour vous donner un cours.
41:35Contre toute attente,
41:36vous répondez.
41:37Ok, lundi, 9h.
41:38Alors, Thomas, ciao
41:39l'école hôtelière.
41:40Les cours avec vous
41:41ont duré un an
41:42et il est devenu
41:43votre ami,
41:44il est devenu ce privilégié
41:45qui vient boire le café
41:46presque tous les matins
41:47auprès qu'Atlan
41:48parce que dans un 3 étoiles,
41:49j'imagine qu'il est toujours meilleur.
41:50Lorsque Thomas a des dates,
41:51vous lui réservez
41:52la table en cuisine,
41:53la table du chef
41:54et ça fonctionne
41:55très très bien, Mathilde.
41:56Ben oui.
41:57D'abord, c'est pas bien
41:58forcément.
41:59Elle est conquise.
42:00Vous leur tenez compagnie,
42:01vous ne cuisinez pas,
42:02vous êtes un chef
42:03qui fait confiance à sa brigade
42:04mais c'est au bruit
42:05que vous savez
42:06si le service se déroule
42:07parfaitement.
42:08Un son de casserole anormale
42:09et vous vous levez
42:10et le problème est réglé
42:11en 15 secondes maximum.
42:13Un mot, une phrase
42:14et la leçon de cuisine
42:15est donnée.
42:16Chez vous, pas de tour en salle
42:17pour saluer les clients.
42:18S'ils en font la demande,
42:19vous les accueillez en cuisine
42:20quelques minutes
42:21et ils en ressortent
42:22hyper fiers de ce moment
42:23privilégié.
42:24Lorsque ce sont des chefs
42:25qui viennent à votre rencontre,
42:26vous sortez le grand jeu.
42:28Mathias Marc,
42:29jeune étoilé du restaurant Substance
42:31est venu en jour d'innée.
42:32Preuve en image,
42:33vous lui avez fait déguster
42:3425 plats.
42:36La liste est là.
42:37Oui, oui, oui.
42:38Dont la fameuse crête de coque.
42:39C'est vraiment bon
42:40la crête de coque ?
42:41Très bon, très très bon.
42:42Il a tout mangé ?
42:43Oui.
42:44C'est pas des énormes portions
42:45mais 25.
42:46La voilà.
42:47C'est très très bon.
42:49Vous avez 6 étoiles
42:50en 4 établissements.
42:51Donc pas de vacances pour vous.
42:52Votre scooter électrique
42:53est votre meilleur ami.
42:54Il vous permet
42:55de faire la tournée
42:56de vos établissements.
42:57Lorsque vous trouvez
42:58un moment dans la journée,
42:59vous allez faire un petit run
43:00dans le bois de boulogne.
43:01Et lorsque vous avez
43:02une vraie pause de quelques heures,
43:03c'est sur votre péniche
43:04que vous êtes le mieux palétoilé.
43:05L'autre, celle qui est chez vous,
43:07celle où vous vivez
43:09et que vous partagez
43:10avec Melba, votre chaîne.
43:11La musique à fond
43:12et simplement,
43:13vous cuisinez une tortilla
43:14aux pommes de terre,
43:15salade de tomates en choix,
43:16le juste équilibre
43:17d'un grand chef.
43:19Exact.
43:21Exact.
43:22Je peux parler ?
43:23Bien sûr.
43:24Thomas aussi,
43:25c'est quelqu'un...
43:26Il est jeune.
43:27Je l'apprécie beaucoup.
43:29Et c'est vrai,
43:30il est allé au culot une fois.
43:31Mais ce n'était même pas
43:32que je jouais mal,
43:33c'est qu'il estimait
43:35que le golf où j'allais
43:36n'était pas assez bien pour moi.
43:38Donc il me propose...
43:40Bon, il m'envoie un petit message.
43:42Est-ce que je peux vous offrir un...
43:44Parce que c'est un très,
43:45très grand golfeur.
43:47Est-ce que je peux vous offrir
43:49un parcours ensemble,
43:51qu'on passe du moment ?
43:52Et je lui ai dit oui.
43:54Je lui ai dit je suis un piètre golfeur,
43:56mais pourquoi pas ?
43:58Je suis allé fouiller un petit peu.
43:59J'ai vu qu'il était à Lausanne.
44:00C'est là que j'ai quand même
44:02répondu un petit peu plus
44:04à ce moment-là.
44:05Et puis, oui, c'est devenu quelqu'un.
44:07Je suis allé jouer pas mal au golf.
44:09Moi, c'est pareil,
44:10c'est des sports que j'aimerais exceller,
44:12mais c'est comme la cuisine.
44:14Vous manquez de temps, non ?
44:15Non, c'est beaucoup de techniques,
44:16c'est des sports.
44:17Comme je dis, aller courir,
44:18tu mets tes baskets,
44:19et puis tu vas courir.
44:20Tu n'as pas besoin qu'on t'apprenne
44:21à courir, pratiquement.
44:22Là, le golf, c'est une vraie technique.
44:25Donc, moi, si ça ne fonctionne pas
44:27tout de suite, ça ne va pas.
44:28Donc, je suis quand même un garçon.
44:30Il faut que ça aille vite
44:31et il faut que ça fonctionne vite.
44:32Donc, je suis allé énormément
44:35de fois avec lui.
44:36En plus, j'ai rencontré
44:37beaucoup de golfeurs de très haut niveau
44:39avec qui je faisais des parcours.
44:41Mais tu te dis, bon,
44:42ce n'est peut-être pas ma place.
44:44Et puis, voilà.
44:45Et après, c'est un garçon
44:46qui est malin, qui est intelligent,
44:49qui a fait la cuisine
44:50et puis, voilà, qui est passionné
44:52et qui est dans le sport aujourd'hui.
44:53Moi, j'espère que vous allez être
44:55bons aux Olympiades.
44:57C'est dans un instant,
44:58vous allez avoir juste
44:59la Therapy Room d'Adèle Bencherif
45:01pour vous concentrer
45:02pour les Olympiades
45:03ensuite de salon VIP.
45:04Voici la Therapy Room.
45:09Adèle Bencherif,
45:10bienvenue dans la Therapy Room.
45:11Quelle est votre plus grande angoisse ?
45:14De finir seul.
45:15Est-ce que vous avez
45:16une habitude honteuse ?
45:19Une habitude honteuse ?
45:20Oui.
45:21Un truc que je pourrais faire
45:22où j'aurais honte ?
45:23Je ne sais pas,
45:24si vous mettez les doigts dans le nez.
45:26Je n'ai pas honte,
45:27si je mets les doigts dans le nez.
45:28Non.
45:29Je n'ai pas de problème avec.
45:30Ce serait plutôt de la faute
45:31de votre père ou de votre mère ?
45:32Les deux.
45:33Est-ce que vous êtes heureux ?
45:35Pas tous les jours.
45:36Qu'est-ce qui vous rend heureux ?
45:37De voir les autres,
45:39mon entourage.
45:40Quel est votre plus grand rêve ?
45:41Plus grand rêve ?
45:42Peut-être partir dans l'espace.
45:43Ah ouais ?
45:44Ah ouais.
45:45Quel est votre talent caché ?
45:46La danse, peut-être.
45:51Êtes-vous un bon menteur ?
45:53Oui, très bon, oui.
45:54En quoi croyez-vous ?
45:56Dieu.
45:57L'amour peut-il durer ?
45:58Il peut s'entretenir, après.
46:01Qu'aimeriez-vous qu'on dise de vous ?
46:03Quel con il nous manque.
46:05Quand vous ne serez plus là, du coup.
46:07Parce que ça pourrait être maintenant.
46:08Ah, maintenant ?
46:09Quand vous n'êtes pas là.
46:10Euh...
46:11Non, que c'est un bon mec, quoi.
46:12Plutôt chien ou chat ?
46:13Chien.
46:15En quoi aimeriez-vous vous réincarner ?
46:17Un éléphant.
46:19Ah.
46:20Quel est votre pire défaut ?
46:22L'impatience.
46:24Quelle est votre plus belle qualité ?
46:26Ma générosité, je pense.
46:28Quelle est la première chose que vous feriez si vous étiez une femme ?
46:33La première chose que je ferais, c'est que j'étais une femme.
46:36Honnêtement, je vois pas.
46:37C'est comme un homme, en fait, on peut tout faire.
46:38Les femmes, aujourd'hui...
46:39Très belle réponse.
46:41Quelles sont les trois choses que vous emmèneriez sur une île déserte ?
46:46Euh...
46:50Trois livres, je pense.
46:51Je vais me faire chier, après.
46:53Vous avez une idée desquelles ?
46:56Ouais, peut-être les trois grosses religions,
46:58que je m'y mette une bonne fois pour toutes,
46:59pour comprendre un peu tout le monde,
47:00pour voir à peu près ce que...
47:03ce que chacun...
47:04ce que chacun a pu ressentir pour sa vie.
47:06Merci beaucoup.
47:07De rien.
47:08Les Olympiades, avec Frédéric Anton.
47:12Le traquenard.
47:15Oui, le traquenard.
47:16Et c'est pas un traquenard du tout, Frédéric.
47:18Vous allez adorer.
47:19On va commencer par le petit bac.
47:21Et pour le petit bac, vous allez dire stop,
47:24les lettres vont défiler derrière vous.
47:26Vous dites stop quand vous le souhaitez.
47:28Stop.
47:30Vous êtes tombé sur le petit bac,
47:31Stop.
47:33Vous êtes tombé sur le T,
47:34il me faudrait un sport qui commence par T.
47:36Tennis.
47:37Tennis, il me faut une personnalité.
47:42Titouan Lamazou.
47:43Ok, je prends celui de Clara.
47:46Un mot qui fait plaisir.
47:48Tarte.
47:50Ça dépend laquelle.
47:51Manger.
47:53Une partie du corps.
47:56Tête.
47:57Un objet.
47:58Un objet.
48:01Une table.
48:03Un animal.
48:05Tortue.
48:07Merci Clara.
48:08Une couleur.
48:10Top.
48:14Un prénom que vous n'aimez pas.
48:16Thérèse.
48:18Un plat.
48:20Un plat.
48:25Je l'adore.
48:26Je peux dire que je l'adore.
48:27La tortilla.
48:28Un pays.
48:31Ce n'est pas...
48:33Turquie.
48:35Le titre d'un film.
48:37Ça coule.
48:38Pourquoi c'est zéro à chaque fois ?
48:40Non, le titre d'un film.
48:43Quelque chose qui coule.
48:44Titanic.
48:45Bien sûr.
48:46Et un petit surnom pour terminer.
48:47Titi.
48:48Titi.
48:49Elle est pas mal.
48:50C'est Melba en plus.
48:52Elle s'appelle comme ça.
48:53Est-ce que vous pouvez me mettre
48:54toutes les canettes dans la poubelle s'il vous plaît ?
48:56Est-ce que vous êtes agile ?
48:58Je suis agile, mais je n'ai pas mes lunettes.
49:01Comme tous les invités.
49:02Quand on sait monter une mayonnaise, on est agile.
49:04Non, mais je n'ai pas mes lunettes.
49:06Oui, exactement.
49:08Elles ont de bons dos les lunettes.
49:10Tous les invités disent la même chose.
49:11Non, mais moi c'est vrai.
49:12Elles sont là-bas.
49:15Un petit peu plus fort Frédéric.
49:18Je n'ai pas le droit de me lever ?
49:19Oui, bien sûr.
49:21J'ai triché.
49:23Je pense que la brigade va vous regarder.
49:25Allez-y.
49:27Oui !
49:29On va faire ça dans les casseroles demain.
49:31Vous allez rester debout.
49:32Vous allez aller au tableau.
49:33Alors Clara, on adore jouer.
49:35Vous avez trois enveloppes.
49:36Il faudra faire du mime, du dessin ou fredonner
49:38pour nous faire deviner ce qu'il y a dans l'enveloppe.
49:41Vous commencez par quoi ?
49:43Mime, allez.
49:44Allez, super.
49:45Je vous montre à la caméra.
49:46Clara et moi, on ne sait pas.
49:48Et comme vous l'avez remarqué sur le petit bac,
49:50Clara aime beaucoup jouer.
49:52On attend de vous une très belle efficacité.
49:55Et je vous fais gagner des points ?
49:59C'est bon Frédéric ?
50:00Sans les lunettes, vous avez vu ?
50:02Oui, je peux taper avec ça ?
50:04Oui.
50:05Non, mais comme ça.
50:06Tire ou but ?
50:07Marqué.
50:08Corner, penalty ?
50:09Un drop.
50:10Un but, un shoot, un pass, un centre.
50:13C'est un mot ?
50:14Qu'est-ce que vous faites ?
50:15Ça commence par D.
50:16Un drop ?
50:18C'est fini ?
50:19Non, attendez.
50:20Ça commence par un D en plus.
50:22On va faire plus.
50:23Comme ça, si je suis garien et je fais ça.
50:26Un dégagement ?
50:27Voilà.
50:28C'est dur !
50:30Bon, ça fait le point quand même.
50:31Ça fait le point.
50:32Je ne peux pas le doubler parce que là,
50:33il y a quand même eu beaucoup d'indices.
50:35Hors mime.
50:37Vous avez choisi quoi d'autre maintenant ?
50:39Un dessin.
50:40Allez.
50:42J'espère que vous êtes aussi bon qu'en mime.
50:48Il y a deux façons de le faire.
50:49Je vais faire deux.
50:50On peut se relever ?
50:51Allez.
50:52Ah non, on n'a pas vu.
50:56Donc...
50:57C'est bon ?
50:58Ouais.
50:59C'est parti.
51:00Je vais faire deux dessins.
51:01Je vais faire deux dessins.
51:02Ça pourrait être ça.
51:04Une rivière.
51:05Non.
51:06Un cheveu.
51:07Et puis après, on pourrait faire...
51:08C'est une expression, c'est quoi ?
51:09Une étoile ?
51:10Qu'est-ce que c'est que ça ?
51:11Une étoile.
51:12C'est un bar.
51:13Un poisson.
51:14La queue du poisson.
51:16La queue ?
51:17Qu'est-ce que c'est que ça ?
51:18C'est une poitrine ?
51:19C'est un poisson ?
51:20C'est un saumon ?
51:22Je ne sais pas bien.
51:23On va le faire.
51:24C'est un poisson.
51:25La queue du poisson ?
51:28Une tête à queue.
51:30Mais c'est quoi ?
51:31C'est un...
51:33C'est une expression ?
51:34C'est une queue de poisson.
51:35C'est une queue de poisson ?
51:36Oui, mais tu l'as dit.
51:38Oui, je l'avais dit.
51:39Oui, mais je ne sais pas pourquoi.
51:42J'avais dit.
51:43J'avais dit.
51:45Alors, Frédéric, tu te laisses à fredonner.
51:50Quelque chose à fredonner ?
51:51Oui.
52:01Vous la connaissez, la chanson ?
52:03Oui, mais je ne me rappelle plus l'air.
52:05Ah mince.
52:06Ah mince.
52:09Vous pouvez y aller avec les paroles.
52:12Non, non, non, mais les paroles non plus.
52:13Non, non, non.
52:14Je connais en plus le chanteur, mais...
52:20Vous connaissez autre chose de ce chanteur ?
52:24On vous souffle sur le côté ?
52:27Oh, Joe Dastin !
52:29L'été indien.
52:31Oui, mais je...
52:32Il est très fort ton blind test.
52:33Et l'on s'aimera...
52:35Lorsque l'amour sera mort.
52:37Oui, mais voilà, mais je n'avais pas du tout les...
52:39Il fallait faire un duo.
52:40C'est l'artiste préféré de ma petite qui a 7 ans.
52:44Vous pouvez vous rasseoir, Frédéric.
52:45Je vous ai quand même mis un point pour Joe Dastin,
52:46parce qu'on adore Joe Dastin.
52:48Victime de la mode, avant de se quitter dans ce salon VIP.
52:54Oh, pardon.
52:55Alors, attendez.
52:56Il va falloir que j'enfile...
52:57Non, mais ce n'est pas grave.
52:58Faites votre petite préparation, Clara.
52:59J'enfile une autre dorsale.
53:00Ça s'appelle une dorsale.
53:01Ça s'appelle une dorsale.
53:02Je vais vous expliquer ce que c'est.
53:03Et c'est très important.
53:05C'est un gilet de protection short race.
53:08Je vais le fermer un petit peu pour vous montrer.
53:10Si vous êtes un casse-cou en VTT ou en BMX, en moto,
53:13ce gilet est indispensable pour les adeptes du ski,
53:16ceux qui font des pistes noires, du hors-piste.
53:18Investissez aussi dans ce vêtement, ce gilet.
53:21Ce haut s'appelle donc une dorsale.
53:23Sa mission, c'est de vous protéger en cas de chute.
53:26La mousse que vous avez là sur les bras, sur le devant,
53:29vous en avez aussi dans les omoplates,
53:31est faite pour vous protéger en cas de chute.
53:34Il y a de la mousse à l'intérieur.
53:35Quand vous tombez, elle durcit.
53:37Plus la chute est dure, plus ça durcit et plus ça vous protège.
53:41Donc c'est indispensable.
53:43Si vous êtes adepte de sensations fortes,
53:45oui, mais ne le faites pas bêtement.
53:47Vous n'allez pas mourir parce que vous faites du hors-piste.
53:50C'est super pour la sécurité, ce gilet.
53:53Merci beaucoup, Clara, pour cet objet indispensable
53:57pour ceux qui aiment le hors-piste.
53:59Frédéric, merci beaucoup d'avoir trouvé le temps
54:01dans cet enfoui du temps incroyable
54:03pour être venu sur ce salon VIP.
54:06Bravo pour ce titre de cuisinier de l'année 2025.
54:09Est-ce qu'on peut l'avoir deux fois de suite ?
54:12Non.
54:13Du coup, on en profite pour cette année.
54:15Non, ça suffit amplement.
54:17On fait la fête toute l'année pour le célébrer ?
54:20Absolument.
54:21Bien sûr.
54:22On n'hésite pas à venir vous voir au Pré-Catelan,
54:24au Jules Verne, sur le bateau dont je vends deux
54:27et surtout pour venir découvrir le petit dernier nez, la ferme ?
54:31La ferme du Pré.
54:32Il y a des raisins encore possibles.
54:35On est d'accord ?
54:36Oui, bien sûr.
54:37Il y a toujours un petit moment pour venir découvrir votre cuisine.
54:40Merci d'avoir été avec nous.
54:41Merci à vous de nous avoir suivis.
54:42Merci.
54:43Rendez-vous demain pour un salon VIP avec Issa Doumbia.
54:47D'ici là, belle soirée à vous sur Beansport.
54:49Ciao.

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